[ Bonjour/Bonsoir ! J'espère que tout le monde s'est bien gavé pendant les fêtes !
Je voulais poster ce chapitre avant mais entre le travail est tout le bazar qu'engendre Noël et la nouvelle année ... !
Bref ! Voici le Chapitre 4 ! Bonne lecture ! ]
Nayël ne sait pas où elle se trouve. Elle regarde autour d'elle, ébahie. Elle ne sait pas comment, mais elle comprend qu'elle est dans une plaine et une multitude de personnes se trouvent autour d'elle l'horizon est noir. Quelque chose bourdonne dans son oreille. Des gens se rapprochent en courant et en hurlant, comme effrayés. Sa poitrine est compressée par un étau d'acier invisible.
Elle peine à respirer. Ses yeux parcourent le paysage autour d'elle. Il y a des hommes, ils l'entourent. Des cliquètements métalliques attirent l'attention de la jeune femme.
Soudain, elle réalise :
Ce n'est pas une plaine. C'est un champ de bataille.
Ce n'est pas une foule. C'est une armée.
Ce ne sont pas des cris de peur. Ce sont des hurlements féroces de soldats.
Le sol tremble. Des milliers de pieds le foule. Des sabots le frappent. Le fer des épées brille de sang et du reflet du soleil levant. Des corps s'entremêlent, se heurtent dans une valse mortelle. Pourtant, il n'y a pas de peur dans le regard des hommes qui viennent de les charger. Simplement le reflet frénétique de la bataille.
Puis une fontaine de flammes est projetée sur les guerriers à côté d'elle. Une lance déchire l'air, en empalant trois autres. Nul n'a eu le temps de crier. Pas même d'esquisser un geste.
Nayël sent la peur lui ronger les tripes. Un fou rire incontrôlable la saisit. Elle s'entend avec une voix masculine, mais est tellement perturbée qu'elle ne s'en étonne pas.
Elle aperçoit deux iris rouges aux pupilles rétrécies sous la furie et un éclair brûlant l'aveugle avant de la plonger dans le noir.
Nayël se réveille dans un sursaut silencieux. Son cœur bat la chamade, elle a chaud. Le réveil n'affiche pas encore 8h00. Ses cheveux châtains, détachés, lui tombent devant les yeux quand elle roule sur le ventre, pour finalement s'asseoir dans le lit. Elle se frotte les yeux en secouant la tête. Quelque chose vient de lui arriver. Elle en est certaine.
Elle était en train de rêver mais elle n'était pas elle à ce moment. Elle était une autre personne. Voyait dans les yeux de quelqu'un d'autre. C'était comme si elle revivait les souvenirs d'une personne ? Oui ce devait être ça… : Comme si elle tournait les pages d'un livre animé. Elle avait senti la chaleur des flammes sur sa peau. Et l'odeur du sang flottait encore dans ses narines…
Écœurée par cette dernière sensation, Nayël sort du lit en enfilant une veste sur son pyjama. Elle ne s'est pas réveillée correctement et à l'impression de nager dans le coton. Tout en baillant, elle sort de la chambre :
« - Yo, Master ! Tu fais la grasse matinée ? »
La mage reste figée, la bouche ouverte. Ses yeux gris s'ouvrent en grand et elle manque de s'étouffer. Quelqu'un se tient devant elle. Un homme. Elle a ramené un homme à la maison ?! Elle ne se souvient pas avoir bu ou …
Les événements d'hier lui reviennent enfin brutalement à l'esprit, telle une gifle. Elle regarde le dessus de sa main, comme pour s'assurer que tout cela est bien réel :
« - Ferme la bouche poupée, tu vas avaler des mouches. »
Elle obéit, bêtement.
Tout ce qu'elle a vécue hier soir, ce n'était donc pas un rêve. Elle s'est bien lancée, corps et âme dans la guerre du Saint Graal.
Irrémédiablement, ses cauchemars lui reviennent. Elle comprend alors : Ce n'était pas une rêverie ou un quelconque songe, mais bel est bien une vision. Les derniers instants d'un soldat… Sans doute tué par l'homme qui se tient devant elle. Le Graal lui-même, semble doté d'un humour scabreux. Elle s'en serait volontiers passée ! Mais elle sait qu'une connexion Master/Servant passe souvent par là.
Caster la regarde, amusé. Il la fixe, de ses yeux carmin. Comme s'il savait.
L'avant dernière image de sa vision donne un frisson à Nayël. Elle revoit le regard de CuChulainn, étouffé de folie.
Elle se passera de petit déjeuner :
« - Salut Caster. Mon prénom c'est Nayël, j'ai l'impression que tu as du mal à le retenir.
- Mh ?
- Tu me donnes beaucoup trop de surnoms, je vais finir par faire une crise identitaire. »
Sa réponse est accueillie par un rire de l'Irlandais. Il chasse l'air en face de lui d'un léger geste de la main. Puis il s'approche d'elle alors qu'elle remplit un verre d'eau dans la cuisine. Il pose ses deux mains sur les épaules de la Mage. Cette dernière, peu férue de contact et surprise, pousse un petit cri, renversant de l'eau sur elle. Nayël se retourne, dardant sur lui un regard menaçant :
« - Quoi ? elle grogne.
- Ne devions-nous pas sortir mam'zelle ? »
Effectivement. Il ne perd pas le nord celui-là.
Elle termine de boire, pose son verre dans l'évier :
« - Si, évidemment. Laisse-moi quelques minutes pour me préparer. »
La température a dû réellement chuter dans la nuit. Des plaques de verglas font scintiller le sol. La nature semble figée dans le temps, sous le souffle du vent glacé. La mage enfile une écharpe épaisse puis se tourne vers son Servant en lui fourrant un manteau dans les bras :
« - Enfile-ça, lui dit-elle avant de sortir.
- Je n'ai pas froid Master.
- Je sais. Mais tu vas être beaucoup trop louche aux yeux des autres si tu te balade sans manteau alors qu'il fait 3 degrés. En plus je me suis cassée la tête pour un trouver un comme celui-là. »
Il ne répond pas, se contentant de faire ce qu'elle lui demande. Une légère vague de soulagement emplie la poitrine de la jeune femme Pour une fois, elle a eu des arguments valables. Il n'a rien trouvé à y redire. Elle se recroqueville dans sa veste pour essayer d'échapper au froid mordant. Son nez dépasse à peine de l'écharpe.
Alors qu'ils empruntent le petit chemin qui mène à la route, Nayël se permet d'observer l'esprit héroïque : Une main dans la poche, il fume en regardant devant lui. Elle plisse les yeux en le voyant expulser la fumée de la cigarette. Ce fichu paquet, s'il ne l'avait pas aperçu … ! Enfin bon, au moins, il se tient tranquille. La mage retrousse légèrement sa manche pour regarder l'heure sur sa montre : 9h00. Le prochain bus devrait passer d'ici trois petites minutes. Elle accélère un peu le pas, passant devant une voiture recouverte d'une bâche, elle-même drapée de feuilles.
Il leur suffit de tourner à droite et ils sortiront enfin de la forêt. L'arrêt de bus se trouvant à une poignée de mètres de là :
« - Je vais te faire visiter un peu la ville, pour qu'on décide d'une stratégie ensuite. Mais on va faire vite, il fait froid aujourd'hui.
- Ouais ouais … Hey Master, c'est quoi ? »
Elle cesse de marcher, se retourne vers lui et gémi : Il a vu la voiture, évidemment. Ou du moins, ce qui la recouvre. Rien ne lui échappe.
Elle croise les bras sur sa poitrine pour ne pas trembler de froid. Marcher c'est une chose, rester figée, une autre. Mais Caster n'attend pas de réponse. Il attrape la bâche, l'ôtant d'un seul geste. Puis il se penche sur la voiture avec un petit sifflement satisfait. Elle le voit jeter sa cigarette sur l'herbe mouillée avant de l'écraser :
« - On n'irait pas plus vite avec ça ? » demande-t-il en regardant à l'intérieur de la voiture par la vitre.
Et voilà. Elle en était certaine. Nayël pousse un soupir en continuant à marcher :
« - Mais non, aller, viens. On va louper le bus.
- Héé ? Pourquoi on irait prendre un truc pareil alors que tu as une voiture ?! »
Elle apprécie que les Servants soient invoqués avec une parfaite connaissance de l'époque de leur invocation. Ou du moins, elle le croyait. Elle observe la petite citadine en se mordant la lèvre. Elle déteste conduire. De toute manière, c'est une catastrophe sur la route. Elle panique bien trop facilement. Hors de question de poser ses fesses devant le volant ! Alya lui avait « offert » cette fichue voiture depuis plus d'un an.
Elle ne s'en est servie que deux fois. C'est pour elle, un cadeau empoisonné. Elle ne compte pas la réutiliser. Mais son Servant ne semble pas être du même avis. Il tapote la portière en regardant la mage :
« - T'as oublié les clefs à l'intérieur poupée. »
Elle ne les avait pas oubliées, elle les avait volontairement laissées sur le volant, espérant que quelqu'un décide de partir avec. Plus de voiture, plus de problème.
Mais elle avait également oublié qu'elle vivait dans un endroit complètement perdu.
Le bruit d'une porte qui s'ouvre la ramène à la réalité. Elle prend une grande bouffée d'air froid en voyant Caster rentrer dans la voiture. Il fronce les sourcils, se penche, triture quelque chose et le moteur se met à vrombir paisiblement. Le servant la regarde avec un grand sourire satisfait. Elle l'observe, partagée entre la frustration de voir qu'un homme, d'une époque fort éloignée de la sienne, puisse pénétrer dans une voiture, sans crainte et, l'amusement de le voir à moitié plié dans le véhicule. Il n'a pas pensé à régler les sièges. Et la dernière personne à y être monté, c'est elle.
Finalement, la nervosité n'aidant pas, elle se met à rire. Sans pouvoir s'arrêter. L'esprit l'observe les yeux ronds. Elle ne cesse s'esclaffer. Des larmes d'hilarité perlent aux coins de ses yeux. Tout cela est tellement absurde. Elle, une femme du XXI, n'ose pas monter dans une voiture, panique en train et en avion et lui, il a juste à s'asseoir dans ce fichu véhicule et à mettre les gaz. C'est idiot, tout simplement, idiot. Nayël se met à tousser en le regardant.
Il hausse un sourcil en sortant de la voiture :
« - Hé, tu s'rais pas en train de te moquer de moi mam'zelle ?
- Certainement p…pas, croasse-t-elle en reprenant son souffle, Je me moque de moi.
- De toi ? »
Il la regarde sans rien dire, puis décide de se rasseoir :
« - Aller, monte, c'est moi qui conduis ! Ce n'est rien de plus qu'une grosse charrette, avec un truc bruyant à la place des chevaux, s'exclame-t-il. »
Nayël abandonne.
Ses jambes la portent mécaniquement vers la voiture, puis vers la place côté passager. Elle essuie les larmes aux coins de ses yeux en se laissant tomber sur le siège. Pouffe une dernière fois en le voyant chercher une position un peu plus confortable :
« - Le siège, baisse-le.
- Ha oui, il écoute ses explications, Donc tu l'utilise un peu quand-même ? »
Elle secoue négativement la tête :
« - Je ne l'utilise plus depuis longtemps. Je ne suis pas très …
- Oui bon, tu flippe quoi. J'avais compris.
- … Heeeein ? Je … Je ne te permets pas !»
Elle observe le paysage à travers la vitre, le coude appuyé sur le rebord de cette dernière. Elle n'ose pas tourner le visage vers son servant. Déjà parce qu'elle est morte de honte, ensuite, parce qu'elle trouve ça beaucoup trop bizarre :
« - J'me débrouille pas trop mal hein ?
- Oui, oui …
- Toujours la trouille, Master ?
- Bof. »
Silence. Elle s'autorise à jeter un coup d'œil à Caster. Il tient le volant d'une main et semble tranquille. Elle a vraiment envie de s'enterrer six pieds sous terre. La honte. Elle n'a, en plus, aucune raison d'avoir peur, elle le sait. Il a des reflex beaucoup plus aiguisés que les siens.
Finalement ils arrivent à destination, sans encombre et entiers. La mage s'extirpe de la voiture, Caster sur ses talons. Le servant observe autour d'eux avec minutie. Il a fait l'effort de garder le manteau qu'elle lui a donné.
Elle lui fait visiter les alentours en marchant. Il écoute tout ce qu'elle dit, l'air ailleurs. Néanmoins, Nayël a un peu compris comment il fonctionnait et décide de s'accommoder de son air absent et/ou moqueur. Il n'est pas aussi bête qu'il en a l'air, elle le sait.
Pendant plus de deux heures, elle le fait marcher dans la ville, lui fait visiter quelques bâtiments importants. Elle lui explique quels endroits peuvent leur être favorables ou non. Il n'ouvre pas la bouche, semblant se contenter d'absorber les informations. Mais la mage a aussi l'impression que chaque chose qu'elle lui dit est analysée en profondeur. C'est très déroutant :
« -… Si on continue de marcher on s'éloigne un peu de la ville. Un peu plus loin il y a un grand manoir, toujours fermé, c'est à se demander s'il est habité et... »
Elle s'arrête dans ses explications en entendant son ventre gronder. Les joues rouges, elle lève les yeux sur son servant qui regarde devant lui, un sourire en coin sur les lèvres. Son regard cramoisi se déporte sur Nayël, qui fixe à présent le sol. Il lui donne une tape dans le dos, la faisant trébucher :
« - Faisons une pause, ça sent le sucre dans toutes les rues ! Même moi ça me donne la dalle. »
« -Dis, Caster…
- Quoi ? »
Une tasse de chocolat chaud dans les mains, Nayël relève la tête vers lui. Il l'a entraînée dans un café, sans prendre le temps de lui demander son avis. Elle soupçonne la vue sur la rivière d'être la cause principale de sa décision. En tout cas, le « Poisson d'Argent » est vide de monde.
Nayël n'aime pas spécialement le nom du café. Cela lui rappelle ces drôles d'insectes qui rampaient dans les lieux humides. Néanmoins, le paysage qui leur est offert est fort agréable : La jeune femme observe les poissons colorés de rouge et de blanc. Caster s'amuse à faire de petits cercles de fumée, cigarette au bec.
Nayël a abandonné l'idée de lui arracher le paquet : il est bien trop malin pour se laisser surprendre. Et même si elle parvenait à l'avoir par surprise, il était plus fort qu'elle.
Une question la taraude depuis quelques minutes. Elle approche la tasse de ses lèvres, boit une gorgée de sa boisson :
« - Si tu as répondu à l'appel du Graal, c'est que tu dois avoir un vœu, non ? »
Pas de réponse. Le servant se contente de mordiller le filtre de la cigarette en regardant le cours d'eau en face d'eux. Puis il tourne le visage vers Nayël en se penchant sur sa chaise pour prendre la bouteille de bière qu'il a commandé, sous l'œil blasé de sa Master
« - Absolument aucun. »
Elle cligne plusieurs fois des yeux, étonnée par sa réponse. Elle le laisse écraser le mégot dans le cendrier sur la table. Il lui adresse un demi-sourire :
« - Je n'ai aucun regret. Ma vie, mes actions, je ne regrette rien.
- Alors pourquoi …-
- J'aime me battre. Et j'aime gagner., Lui répond-t-il en lui coupant la parole, Rien de plus, ni de moins. J'aime aussi faire des rencontres. Ça me suffit amplement.
- Ho, je vois … »
Un air des plus étonnés est figé sur son visage, faisant ricaner le servant. Il se penche sur la table pour ébouriffer les cheveux de la brunette qui recule sur sa chaise. Puis, le menton appuyé dans la paume d'une de ses mains, il la regarde :
« - Et toi Nayël tu as un vœu ? »
Elle tressaille en l'entendant l'appeler par son prénom. C'est la première fois. Elle est encore un peu hébétée : il n'a aucun vœu … Elle se sent brutalement égoïste d'en avoir un, elle. Il lui semble si désintéressé à présent …
Remuant les doigts sur la céramique de sa tasse elle fixe le plateau en verre de la table:
« - Moi … »
Elle s'éclaircie la gorge :
« - J'aimerais que ma jambe fonctionne normalement. C'est mon vœu.
- Tu as l'air gênée, ma belle.
- Je … euh …
- C'est un vœu très correct. Sans prétention aucune. Et tu ne mettras pas le monde entier en péril, s'esclaffe-t-il. »
Elle grommelle dans sa barbe. Celui-là alors !
« - Et bien, faisons-en sorte que ton vœu puisse être exaucé. »
Elle hoche la tête, s'efforçant de masquer le sourire bête qui ourle ses lèvres :
« - Par contre, 'faudra que tu me répète ce que tu disais toute à l'heure, juste avant le truc du manoir, j'écoutais pas.
- . . . PARDON ?! »
« - Hahaha, je rigolais poupée, ne marche pas aussi vite ! Tu vas tomber ! »
Elle l'entend se moquer d'elle, quelques mètres derrière.
Ils avaient finalement décidé de rentrer après leur passage au « Poisson d'Argent ». Nayël estimant lui avoir parlé des points les plus importants et stratégiques de la ville. Puis, il commençait à neiger.
Mais elle fulmine à présent des taquineries nouvelles de son Servant. Elle manque de glisser sur une plaque de verglas, ce qui le fait rire un peu plus. Finalement il la rejoint alors qu'ils approchent de la maison. Les flocons tombent de plus en plus vite. Bientôt, le sol sera recouvert d'un soyeux tapis de poudreuse.
« Une bataille dans la neige, pense-t-elle songeuse. »
La jeune femme éternue, les joues rougies par le froid. Puis elle se sent tirer en arrière et glapie en s'agrippant au bras de son Servant qui vient de la faire reculer :
« - Hey, fulmine-t-elle, Ça ne va pas dans ta tête ?! J'ai failli voler dans les-
- Il y a quelqu'un devant chez toi, gronde-t-il, Ne bouge pas. »
Elle se remet droite, et se penche discrètement pour apercevoir la porte de la maison. Une jeune femme aux cheveux de la couleur du caramel, enveloppée dans un grand châle attend là.
Nayël manque d'hurler et se mord très fort la langue. Elle avait complètement oublié ! C'était aujourd'hui ?! Mais … Bon sang !
Elle voit Caster, armé de son bâton, traçant quelque chose en face de lui.
Des … Runes ?
Une petite minute …
Le souvenir du soldat englouti par une gerbe de flammes refait surface dans son esprit. Nayël se jette sur le bras de son coéquipier pour l'empêcher de jeter son sort. Elle atterrie à genoux dans la neige, en soupirant de soulagement. Il titube, étonné, l'aide à se relever. Mais elle bondit, comme un chevreuil devant lui en se redressant :
« - Cache-moi cette arme ! C'est une amie à moi ! Alya ! J'ai complètement oublié de lui dire que j'étais occupée ! Ne la carbonise pas, imbécile !
- Tu ne pouvais pas me le dire plus tôt ?!
- Comme si j'avais eu le temps ! »
Ils se fusillent du regard, pendant quelques secondes. Puis le Servant soupir, dématérialisant son arme. Il enfonce les mains dans les poches de son manteau et commence à se diriger vers la maison d'un pas tranquille. Nayël se met à le suivre en vociférant.
Elle murmure à Caster de se tenir tranquille. De ne rien dire et de la laisser faire. Mais rien n'y fait :
« - Salut mademoiselle, si c'est Nayël que tu attends, elle est juste ici. »
Le Servant montre d'un geste la mage qui vient d'arriver, essoufflée.
La concernée a brutalement envie de se taper la tête, très fort, contre un mur. Pourquoi a-t-il fallu qu'il parle ?!
Alya la regarde, la bouche en « o ». Son regard va du Servant à son amie, et ainsi de suite. Puis elle se met à sourire de toutes ses dents :
« - Et bien Nay', chantonne-t-elle, Tu me présente ? »
La journée risque d'être longue, très longue.
[Voilou Voilou, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! A la prochaine ! ]
