Titre Anglais: Valentine's Day Repeated

Titre Français : St Valentin en Boucle
Auteur: Cosmic

Traductrice : Squisse

Email de l'auteur : bananacosmicgirl athotmail . com
site de l'auteur : www . cosmicuniverse . net
Live Journal de l'auteur : www . livejournal . com / users / bananacosmic

Part : 3/5
Rating : R
Category : Romance

Pairing : Draco/Harry
Warnings : Slash
Spoilers : Not much, no.

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, et l'histoire appartient à Bananacosmicgirl. Et puis moi beenn…je traduis.

Résumé : ça n'est pas une saint Valentin très joyeuse pour Draco. Mais d'un autre côté, il pourrait avoir une chance de pouvoir la refaire entièrement…

IMPORTANT : pour les reviews anonymes j'ai posté les réponses sur mon blog :(adresse dans mon profile)j'ai répondu aux autres via ffnet c'est tout ! Et puis merci à tous pour vos revieeewwwsss !


St Valentin en Boucle

Chapitre trois

Le matin suivant, Draco se réveilla avec un sentiment de satisfaction. Il avait passé une super nuit avec le satanée Harry Potter le jour précédent – et maintenant il allait le rejeter. Il pouvait déjà voir le visage stupide et dégoûté du Gryffondor lorsqu'il lui dirait que la nuit avait été bonne, mais qu'il ne voulait plus que ça arrive.

Il ignora la petite voix qui lui disait qu'il ne serait pas contre de recommencer avec Potter.

Quand Draco ouvrit les yeux, tous ses projets tombèrent encore une fois en ruine.

Il n'était plus allongé dans la salle de classe poussiéreuse – à la place, il était de retour dans son lit, dans le dortoir des Serpentards. Draco voulut crier. Il ne voulait pas revivre encore une fois ce jour idiot ! Il voulait écraser Potter !

Il s'habilla et s'assit sur le lit attendant le moment où Pansy entrerait dans la chambre. Après avoir vu le corps musclé et couvert de sueur de Potter sous lui, la vue de Pansy le refroidissait plutôt.

« Dégages Pansy, je me fiche de ce que tu vas porter ce soir, » dit-il. Puis, avant qu'elle n'ait le temps de dire quelque chose, il l'attrapa par le bras et la jeta hors de la chambre.

Il se tenait debout haletant dans sa chambre, agacé par l'idée d'avoir à vivre encore une fois ce jour merdique. Il voulait être demain ! Il voulait être le quinze Février ! Il commençait à détester le jour de la St Valentin avec passion.

Draco monta les escaliers qui menaient à la Grande Salle. Alors qu'il entrait, il ne s'occupa pas de s'arrêter et de regarder les nuages en forme de cœur au plafond enchanté, et il ne regarda pas non plus la table des Gryffondors où il savait que la Belette avait sa langue dans la gorge de Granger, et où il savait que Potter était assit semblant s'ennuyer.

Crabbe et Goyle sur ses talons, l'air absent et de demandant pourquoi Draco était de si mauvaise humeur. Goyle ne fit aucun commentaire sur combien la salle était jolie ; les deux gorilles se dépêchèrent de rattraper Draco alors qu'il se dirigeait vers son siège.

« Euh, » fit Crabbe en lançant un regard incertain à Goyle, « tu n'aimes pas le jour de la Saint Valentin ? »

Draco lui envoya un regard noir. « Non. A partir de maintenant, je déteste la Saint Valentin. Et je déteste ces saloperies de cartes idiotes que je vais recevoir, et la rose, et les chocolats et toutes les autres choses que les hiboux vont m'apporter ! Et je déteste Potter ! Je le déteste ! »

Crabbe semblait encore plus incertain, ce qui donna encore plus à Draco l'envie de lui tordre le cou.

« On sait que tu déteste Potter, » dit Goyle. « Tu l'as toujours détesté. »

Soudain, une pensée traversa l'esprit de Draco. « Et s'il était derrière tout ça ? »

« Derrière quoi ? » demanda Crabbe. Le regard qu'il partageait avec Goyle montrait clairement qu'il pensait que Draco devenait fou, ce qui ne fit rien pour améliorer l'humeur de Draco.

« Il doit être celui qui fait que tout ça arrive ! Pourquoi autrement ? Il veut que ce jour ait lieu encore et encore, » dit Draco. A ce moment, Crabbe et Goyle hochèrent la tête et reportèrent leur attention à leur petit déjeuner, car tout ce qu'ils auraient pu dire ne leur aurait rien apporté à par un sort de la part de Draco.

Les hiboux arrivèrent et seize d'entre eux atterrirent en face de Draco. Ce dernier les regarda avec un air renfrogné, les hiboux ne semblèrent pas intimidés le moins du monde, et Draco détacha les cartes de leurs pattes. Il ne s'embêta pas à les ouvrir – il savait ce qu'elles diraient et qui les avait envoyées. A la place, il les mit dans sa poche et lança un regard noir au reste de la salle. Personne d'autre n'osa lui demander ce qui n'allait pas.

Tout en lançant des regards noirs au monde entier, Draco pensait laborieusement à toutes les raisons possibles – et impossibles – pour lesquelles Potter recommençait la journée. Peut-être que Potter voulait être humilié tous les jours pour l'éternité ? Draco sourit méchamment ; il pourrait lui accorder ce souhait. Ou peut-être que Potter aimait le jour de la Saint Valentin. Ou alors il voulait donner beaucoup de roses à Draco. Ou bien il voulait se venger de Draco pour tout ce qu'il avait fait tout au long des années précédentes et voulait qu'il revive ce jour rose encore et encore.

« Draco, » fit Millicent, le tirant de ses pensées.

Le hiboux avec la rose avait atterrit en face de lui et semblait contrarié d'être ignoré. Draco soupira bruyamment, prit la fleur rouge de son bec, puis repoussa l'oiseau. Il n'en sembla pas très content mais Draco ne pouvait pas s'en inquiéter.

D'un air absent et tenant la rose, Draco se leva et quitta la Grande Salle.

Si Potter était derrière la répétition de ce jour, alors Draco ne pouvait en venir à bout qu'avec deux manières. La première était de le demander à Potter – mais alors, quand est-ce que Draco Malfoy avait jamais demandé quelque chose à Potter ? C'était impensable. Non, la seule option qu'il avait était de –

– tuer Potter.

Draco traça son chemin pour aller en Métamorphoses. Bien sûr, McGonagall le remarqua et comme il s'y attendait, descendit de l'estrade pour aller vers son bureau et lui demanda de transformer la souris marron en furet. La classe gloussa et Draco leur lança un regard noir – non seulement il devait revivre le jour encore et encore, mais il devait aussi revivre cette humiliation !

"Transeo pasco demuto," dit Draco d'un ton ennuyé et regardant la souris grossir et sa couleur changer. Il s'améliorait certainement à ça avec tous les essais qu'il avait fait, pensa-t-il.

McGonagall sembla quelque peu surprise de ce qu'avait fait Draco, mais elle dit encore les mêmes mots qu'elle avait prononcé deux fois auparavant : « Je suppose que vous allez devoir être un peu plus attentif Mr Malfoy. »

Malfoy lui jeta un regard noir, à la situation et au monde. Il lança un regard à la salle pour trouver les yeux de Potter sur lui.

Soudain, il se sentit bizarre. Ces yeux sur lui – il les avait vu alors qu'ils étaient remplis d'extase, juste avant que Potter ne rejette la tête en arrière avec passion et ardeur. Draco avait vu le corps sous les robes ; les muscles fins et durs et la peau douce ; il avait sentit ces mains toucher chaque partie de son corps. Il avait entendu Potter supplier pour plus et s'était retrouvé à vouloir donner à Potter tout ce qu'il voulait avoir. Il avait écouté le souffle court de Potter associé au sien et en fait il avait aimé ça.

Draco regarda ailleurs, la colère en lui s'intensifiant encore. Potter lui faisait ressentir ces choses ! Il avait jeté un sort à ce jour pour qu'il se répète et avait jeté un sort à Draco pour qu'il veuille le baiser encore une fois. Potter l'avait maudit, avait fait qu'il voulait encore ressentir la sensation des mains de Potter sur lui.

Il se sentit malade ; il ne voulait ressentir aucune de ces choses. Il détestait Potter ; il l'avait toujours détesté ! Potter était stupide, Potter faisait de la vie de Draco à la maison un enfer, Potter avait toujours l'attention.

Potter méritait vraiment de mourir.

Alors que la journée se poursuivait, Draco ne put se retrouver à se soucier même un tout petit peu sur ce qu'il se passait autour de lui. Il l'avait déjà vécu et bien qu'il ne regardait pas, il savait ce qu'il se passait. Il marchait entre Crabbe et Goyle pour aller en potions, comme ça il ne pourrait pas être emmené par la fille dans une salle de classe abandonnée. Il savait que Weasley raterait son Juroserum en Potions. Cette fois, il ne s'embêta même pas à tourner la tête pour regarder alors que Snape distribuait sa remarque cinglante sur l'habilité à lire de Weasley.

Au déjeuner, Draco ne voulu pas adresser un seul mot à aucun de ses camarade de classe. Il avaient la même conversation stupide, sotte qu'ils avaient eu le jour d'avant, et le jour d'encore avant – et il n'étaient pas intéressants la première fois.

Pansy, toujours aussi débile, montra du doigt les hiboux arrivant par la fenêtre avec plus de cartes de Saint Valentin et la boite emballée de rouge.

« J'ai des yeux pour voir Parkinson, » ricanna Draco.

Les hiboux atterrirent en face de lui ; trois avec des cartes et le quatrième avec la boite. Comme il l'avait fait le jour précédent, il mit tous les cadeaux dans sa poche et lança un regard noir à Pansy avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit. Elle renifla et détourna la tête. Draco lui en fut reconnaissant.

Il retourna à son pain de viande, qui lui sembla décidément mauvais maintenant qu'il en avait eu trois jours de suite.

Draco n'était pas sûr de savoir pourquoi il était toujours en Divination, mais encore une fois, c'était une matière où il était plutôt facile d'avoir une bonne note. Quand il choisissait ses matières, Draco s'était imaginé qu'il en méritait une qui ne demandait pas des pages et des pages de lecture.

« Bienvenue, bienvenue, » dit Trelawney alors que Draco pénétrait dans la pièce. « Ah, quelque chose vous trouble. Je vois que vous venez à ce cours avec un esprit embué. »

Draco ne fut pas impressionné. Bien que Trelawney faisait une vraie prédiction de temps en temps, c'en était généralement une idiote qui ne l'aidait aucunement. A ce moment même, le simple fait de regarder le visage de Draco était suffisant pour s'apercevoir que le garçon était 'troublé'. En rogne s'en approchait beaucoup plus, mais Trelawney n'aimait pas les mots aussi forts.

Draco ne lui répondit pas ; il se contenta se s'asseoir sur sa chaise et de croiser les bras, un regard désobligeant sur le visage.

« Aujourd'hui nous allons commencer un des domaines en Divination qui est vraiment difficile –» Commença Trelawney.

« Oh pour – et si on commençait simplement les boules de cristal ? » l'interrompit Draco.

Trelawney sembla surprise. « Cet esprit embué vous est manifestement d'une grande aide, jeune Mr Malfoy, » dit-elle. « Ce sont en effet les boules de cristal que nous allons commencer aujourd'hui. »

Draco roula des yeux. Quand le professeur dit aux groupes d'étudiants de prendre chacun une boule de cristal, il se traîna lourdement jusqu'au bureau où se trouvaient une vingtaine de boules. Il lança un regard noir à la boule ; il savait qu'il serait incapable d'y voir quelque chose, plus aujourd'hui que les deux jours précédents. La fumée dans la boule de cristal était incroyablement bête – mais encore une fois, le sujet tout entier était assez idiot.

« Regardez loin dans la brume tourbillonnante du cristal, » les informa Trelawney. « Si vous avez le don, vous devriez être capable de voir votre futur dans ses profondeurs. »

Draco lança un regard noir à Trelawney. C'était plutôt évident pour lui que même s'il avait été capable de voir quelque chose dans le cristal, il ne pourrait plus maintenant – parce qu'il ne semblait pas avoir de futur. Ca ne pouvait pas être appelé un futur d'être forcé à vivre le même jour encore et encore.

Alors qu'il était assit et qu'il faisait semblant de regarder dans la boule de cristal, il se demanda si ça serait une bonne idée de dire au professeur ce qu'il ce passait. Mais alors, aucune des personne autour de lui ne semblait affectée – tous les autres agissaient comme si cette journée n'avait pas eu lieu avant. Donc, il était fort probable que s'il en parlait à n'importe lequel des professeurs, ce dernier lui rirait à la figure et l'enverrait à St Mangouste. Alors non, la seule option que Draco avait était toujours de tuer la source de ses problèmes.

« Vous voyez quelque chose ? » demanda Trelawney, se penchant par dessus son épaule et regardant la boule de cristal.

« Oui, » fit Draco d'une voix traînante. « Je prévois qu'avant la fin de la journée, Harry Potter devrait être mort. »

Trelawney eut un hoquet de surprise et saisit la boule de cristal. Ses yeux s'élargirent derrière les énormes lunettes.

« C'est vrai ! » dit-elle. « Je le vois ! Je vois sa mort ! Oh, je devrait prévenir le pauvre garçon – il devrait être autorisé à faire de ses dernières heures les meilleures ! »

Draco roula des yeux, irrité par son ton dramatique. « Il ne prend plus cette option. »

Trelawney regarda la classe autour d'elle comme si elle se rendait compte du fait à l'instant. « Oh, je vais devoir aller voir le directeur ! Le cours est suspendu ! »

Surpris, Draco s'autorisa à sourire. Il n'aurait plus à supporter aucun de ces cours fatigants. Il ramassa ses affaires et quitta la salle. Pansy, qui prenait aussi Divination pour quelques raisons – probablement parce que Draco le faisait – sourit joyeusement et posa une main sur son bras.

« C'était génial ! » dit-elle. « Lui dire que Potter allait mourir ! Quelle idée fabuleuse ! »

« Fous moi la paix Parkinson, » fit Draco avant de s'éloigner d'elle, ne s'inquiétant pas le moins du monde de son expression blessée. Pansy Parkinson était la dernière chose qui lui occupait l'esprit. A la place, sa tête était remplie avec un Harry Potter.

Après son cours d'Arithmancy, qui devenait de plus en plus facile maintenant qu'il avait le droit de reprendre les mêmes nombres trois jours de suite, Draco se dirigea vers les dortoirs des Serpentards. Il n'adressa la parole à personne dans la salle Commune et ces derniers s'écartèrent sagement, effrayés par sa colère. Draoc eut un sourire narquois pour lui-même ; être un septième année avait définitivement ces avantages – le fait qu'il n'y ait personne de plus âgé que lui, heureusement pour les professeurs, était l'un des points positifs.

Draco laissa tomber les cartes et la boite sur son lit. Ca n'était pas encore l'heure de rendre visite à Potter. Tout d'abord, il devait se préparer mentalement pour la tache – bien qu'il ait été élevé par un Mangemort, tuer n'était pas quelque chose que Draco considérait avec dédain. En plus, Potter avait au moins neuf vies si on considérait le nombre de fois où il avait survécu à ses rencontres avec le Lord Noir.

Draco frisonna à la pensée du Lord Noir. Il avait rencontré Voldemort seulement une fois, mais ça lui avait suffit. La simple vue de l'homme qui ressemblait à un serpent avait rendu son estomac malade, et la manière dont son père avait rampé devant lui avait amené Draco à remettre en question tous les discours que Lucius lui avait fait.

« Un Malfoy ne s'incline devant personne, » lui avait dit Lucius à plusieurs occasions. « Un Malfoy se lève pour lui-même et n'est pas ridiculisé. »

Draco avait du penser à ces choses pour que sa haine envers Potter s'agrandisse encore. Lucius lui avait toujours fait ces discours après que Potter ou l'un de ses amis l'ait ridiculisé ou battu. Toutes les parties de Quidditch que Potter avait gagné contre Draco, tous les plans qui avaient échoué pour envoyer Potter en retenue ou pour le faire renvoyer, et toutes les fois où Dumbledore avait fait une faveur à Potter par rapport au reste de l'école – toutes ces fois, Draco avait dû écouter les discours de Lucius. A plus d'une occasion, ces discours s'étaient au mieux finis par les coups de la canne de son père.

La colère s'enflamma en Draco et il la laissa faire parce qu'il savait qu'il en aurait besoin.

Il déchira l'emballage de la boite de chocolats et en prit un, sa baguette déjà tendue devant lui. La sensation au niveau de son nombril était familière et il atterrit sur ses pieds, faisant déjà face à l'endroit où il savait que Potter était.

« Sors de là Potter » dit Draco.

Il entendit un hoquet de surprise. Potter ne s'attendait manifestement pas à ce qu'il sache qu'il était derrière les cadeaux – et la première fois que Draco avait été amené dans cette pièce, il ne le savait pas.

En un instant, Potter devint visible alors que la cape d'invisibilité atterrissait à ses pieds.

« Comment tu– ? »

Draco se dirigea vers lui et pointa sa baguette sa gorge.

« Qu'est-ce que– » commença Potter les yeux grands ouverts.

« Tu pensais que j'allais venir pour te dire que je t'aimais Potter ? » cracha Draco. Il lança un regard noir à Potter et autorisa l'amour et la confusion qu'il vit dans les yeux de Potter à entretenir sa colère et son ressentiment envers lui.

« Je–comment tu as su– » fit Potter, semblant totalement perdu.

Draco ricana. « Tu pensais que tu étais impossible à retrouver ? Potter, au mieux tu es un sorcier médiocre. Il y a beaucoup de sorts pour dévoiler qui a envoyé quelque chose. » La vérité était bien différente – Draco avait utilisé tous les sorts de trace auxquels il pouvait penser pour retrouver la personne qui lui avait envoyé les cadeaux anonymes sans succès. Potter avait été remarquablement fort pour les sorts d'anonymat.

« Je pensais– »

« Maintenant regardes, il y a une grosse erreur pour toi, » dit Draco. « Tu ne devrais pas penser. C'est quelque chose qui est au dessus de toi. »

Potter frissonna. Draco se souvint du jour précédent, quand Potter avait frissonné à la proximité du corps de Draco et au ton de sa voix. Alors il se souvint le jour d'encore avant, quand Potter avait ravalé ses larmes parce que Draco l'avait totalement blessé.

« Qu'est-ce que tu – » commença calmement Potter, mais ne finit pas sa question.

« Qu'est-ce que je vais faire ? » demanda Draco avant de rire cruellement. « Tu me donnes la parfaite opportunité Potter, l'opportunité que j'ai cherché. Nous sommes seuls et je paris que personne ne sait où nous sommes. Qu'est-ce que tu penses que je vais faire ? »

Il grogna la dernière partie d'un air menaçant.

« Mais je – » Commença Potter. Puis il devint silencieux ; manifestement, il ne savait pas quoi dire.

« Tu voulais que je viennes ici et que je te dise que je t'aime, » dit Draco, d'une manière proche de celle qu'il avait employée deux jours plus tôt. « Ca n'arrivera jamais. Tu dois être un bon coup, mais tu ne seras jamais plus que ça. »

Aux derniers mots, Potter semblait encore plus embarrassé. Draco n'y fit pas attention. Potter était derrière la répétition de ce jour, et s'il était hors de tout ça, alors le monde de Draco continuerait de tourner comme il le devait.

« Et maintenant, » dit Draco, sa voix n'étant plus qu'un murmure, « c'est l'heure. »

« Tu vas vraiment me tuer ? » demanda Potter. « Mais – tu seras attrapé. »

Draco sourit méchamment. « Il y a une cape d'invisibilité à tes pieds. Tu ne seras pas trouvé pendant longtemps. »

Les yeux de Potter s'élargirent. Draco attira chaque once de colère qu'il pouvait trouver dans son corps – envers Potter, envers son père, envers Voldemort. Il sentit la fureur emplir son corps et il fit appel aux souvenirs dans lesquels son père lui avait apprit les Impardonnables. Son père serait fier de lui maintenant.

Il inspira.

« Je t'aime. »

« Avada Kedavra. »

Draco s'assit sur son lit le regard fixe.

Il ne s'était jamais sentit aussi vide de toute sa vie.

Sur la table reposait la lettre qu'il avait écrite à son père. Le mot était court, mécanique. Il avait voulu l'envoyer immédiatement mais maintenant ses membres étaient aussi lourds que du plomb et il ne pouvait aller à la volière.

Il l'avait vraiment tué.

Il avait tué Harry Potter.

Après des années et des années où le Lord Noir avait essayé, lui, Draco Malfoy, avait finalement tué Potter. Ca semblait irréel et –

– écoeurant.

Le regard de Potter alors que la lumière verte du sortilège de la mort le touchait était gravé devant les yeux de Draco. Il y avait un mélange de terreur, d'incrédulité et de tristesse dans ses yeux. Ses cheveux, toujours en désordre, étaient retombés sur son visage. Son visage avait été pâle. Sa bouche avait été à moitié ouverte, formant toujours le dernier mot qu'il eut dit.

Ces mots sonnaient aux oreilles de Draco.

« Je t'aime. »

C'était comme un sort, un sort bizarre qui les laisserait continuer de le perturber pour toujours.

Personne ne lui avait dit ces mots ni ne les avait destiné ainsi. Sa mère les lui avait dit quand il était plus jeune, mais c'était des années avant que son père ne lui interdise de lui dire encore des choses pareilles – ça affaiblirait Draco. Son père ne les lui avait jamais dit. Et malgré toutes les cartes et les cadeaux de Saint Valentin, il n'y avait jamais eut un réel amour derrière.

Maintenant Harry Potter, le satané Garçon Qui A Survécu, lui avait dit les mots – et il ne les avait pas seulement dit, il les lui avait destiné.

Draco couru à la salle de bain et vida le contenu de son estomac dans les toilettes.

Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi avait-il tué Potter ? Pourquoi pensait-il que ça résoudrait quelque chose ? Potter avait été l'espoir du côté de la Lumière – maintenant Voldemort et ses sbires envahiraient le Ministère et l'Angleterre, et peu après ça, le monde. Tout ça parce que Draco avait tué Potter avec deux simples mots.

Et pourquoi Potter avait dû dire ces mots ? Draco ne les avait jamais demandé.

Des larmes commencèrent à dévaler ses joues, bien qu'il ne pleure jamais. C'était une de ces faiblesses dont les Malfoys n'avaient pas le droit de s'encombrer. Draco savait qu'elles ne résoudraient rien mais il ne pouvait pas les arrêter.

Potter était tombé au le sol lorsque le sort l'avait touché. Ses yeux étaient restés ouverts, sa bouche finissant un mot que seul Draco connaissait. Draco n'avait pas été capable de se forcer à le bouger plus que quelques centimètres ; les centimètres qu'il fallait pour que Draco puisse ouvrir la porte.

Il avait fait ce qu'il avait dit à Potter qu'il ferait – il avait caché le corps mort sous la cape d'invisibilité. Personne ne saurait qu'il était là à moins qu'ils sachent tout, et il ne pensait pas que l'absence de Potter avait été remarquée.

Quand Draco aurait envoyé la lettre à son père, Voldemort le saurait en quelques minutes. Le côté de la Lumière serait toujours inconscient de la disparition de Potter, ou peut-être qu'ils auraient juste commencé à le chercher, pendant que le côté Sombre se réjouirait.

Finalement, Draco s'endormit sur le carrelage froid de la salle de bain. Ses joues étaient toujours humides de ses larmes et dans ses oreilles, les mots résonnaient toujours : « Je t'aime. »


Voilà pour ce chapitre! A la prochaine !