Titre Anglais: Valentine's Day Repeated

Titre Français : St Valentin en Boucle
Auteur: Cosmic

Traductrice : Squisse

Email de l'auteur : bananacosmicgirl athotmail . com
site de l'auteur : www . cosmicuniverse . net
Live Journal de l'auteur : www . livejournal . com / users / bananacosmic

Part : 4/5
Rating : R
Category : Romance

Pairing : Draco/Harry
Warnings : Slash
Spoilers : Not much, no.

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, et l'histoire appartient à Bananacosmicgirl. Et puis moi beenn…je traduis.

Résumé : ça n'est pas une saint Valentin très joyeuse pour Draco. Mais d'un autre côté, il pourrait avoir une chance de pouvoir la refaire entièrement…

IMPORTANT : pour les reviews anonymes j'ai posté les réponses sur mon blog :(adresse dans mon profile)j'ai répondu aux autres via ffnet c'est tout ! Et puis merci à tous pour vos revieeewwwsss !


St Valentin en Boucle

Chapitre quatre

Draco se réveilla en haletant. Sous ses yeux flottait la vision du Lord Noir qui riait au dessus du cadavre de Potter ; tué par les mains de Draco. Ce dernier sentit des larmes lui brûler les yeux et quelque chose dans sa gorge lui donna envie de vomir.

Il y eut des coups frappés à la porte.

Draco regarda autour de lui, surprit de se rendre compte qu'il était dans son lit. Il était certain de s'être endormi dans la salle de bain la nuit dernière. Il était dans son lit et il y avait des coups frappés à la porte – était-ce possible que ce soit une autre Saint Valentin ?

Pansy entra dans la chambre, portant la même robe de chambre mal attachée et les sous-vêtements rouges qu'elle avait portés pendant trois jours.

« Oh mon, » marmonna Draco alors qu'il sautait hors de son lit. Il couru jusqu'à Pansy et lui agrippa les bras : « Quel jour on est aujourd'hui ? »

Pansy lui sourit d'un air réservé. « Pourquoi, c'est la Saint Valentin bien sûr, idiot. »

Draco cru qu'il allait s'évanouir de soulagement. Pansy semblait troublée, et c'était compréhensif, mais elle sourit une nouvelle fois et fit courir une main sur la poitrine de Draco.

« Tu veux fêter ça ? » roucoula-t-elle en se rapprochant.

« Non, » fit Draco en la repoussant.

Elle essaya de paraître sexy, en faisant la moue, mais réussit à paraître encore plus ridicule que n'importe quoi. « Oh, aller, Draco. On pourrait s'amuser. »

Soudain Draco pensa, pourquoi pas ? Tuer Potter avait manifestement – heureusement, fit une petite voix qu'il ignora – arrêté ce jour de ce répéter et Pansy continuait de se jeter sur lui. Il se fichait qu'elle pense qu'elle ne l'avait fait qu'une fois : dans la vie de cinglé de Draco, elle l'avait fait quatre matinées de suite. Il était un garçon de dix-sept ans !

Pour une raison ou une autre, le visage de Potter fut projeté devant ses yeux. Ca n'était pas le visage froid d'un Potter mort, mais un Potter en pleine extase, la tête rejetée en arrière et les yeux clos. Sa bouche était à moitié ouverte et il haletait fortement alors que Draco allait et venait en lui.

« En fait, » fit Draco, horrifié de voir qu'il s'excitait avec des images de Potter, « oui, amusons-nous. »

Pansy gloussa alors que Draco l'attrapait et l'embrassait. Les mains de Pansy commencèrent à parcourir son corps et elle fut manifestement excitée lorsqu'elle rencontra la bosse dans son pantalon – elle crut qu'elle en était la cause. Draco essaya de toutes ses forces de garder Potter hors de ses pensées, mais alors que la main de Pansy de déplaçait plus bas, il ne put empêcher le souvenir des mains chaudes de Potter le caressant.

Pansy le tira jusqu'au lit et commença à déboutonner son haut de pyjama. Il défit la robe de chambre et regarda les douces formes féminines et essaya de ne pas souhaiter que ce soit le corps musclé de Potter qu'il avait sous lui.

Il s'ordonna alors d'arrêter de penser à Potter et d'essayer de faire que ça ce passe, il se jeta dans l'action et se divertit des sensations que ça lui apportait.


Laissant Pansy derrière lui – bien qu'elle espérait manifestement qu'ils resteraient dans le lit blottis l'un contre l'autre pendant un moment – Draco s'habilla, peigna ses cheveux et sortit pour se diriger vers la Grande Salle. Crabbe et Goyle étaient déjà partis ; Pansy les avait probablement informé de ses projets de séduction et leur avait dit de partir devant. Seulement les autres jours, Pansy avait été éjectée de la chambre plutôt rapidement.

Draco s'arrêta juste avant d'entrer dans la Grande Salle. Les événements qui avaient lieu aujourd'hui, inclus l'assurance de Pansy comme quoi c'était la Saint Valentin, lui disaient que c'était une nouvelle répétition – mais que ce passerait-il si ça n'était pas vrai ? Que ce passerait-il si elle avait eut faux et que l'on était le quinze Février ? Que ce passerait-il si Potter était toujours mort ?

Il se demanda depuis quand il avait commencé à s'inquiéter autant pour Potter. Le tuer le jour précédent n'aurait pas dû lui importer autant que ça l'avait fait – et coucher avec Pansy n'aurait pas dû lui faire souhaiter qu'à la place c'était Potter qu'il baisait.

Il savait qu'il ne pourrait pas attendre dans le couloir pour toujours, alors finalement il inspira profondément et entra dans la salle.

Une fois de plus, il fut envahit de soulagement – Potter était assis à côté de Granger et de Weasley, semblant s'ennuyer comme il l'avait fait quatre jours de suite. Draco était manifestement un peu en retard qu'il ne l'avait été avant au petit déjeuner car Granger et Weasley ne s'embrassaient plus ; à la place, ils essayaient de faire prendre part Harry à la conversation.

Potter leva les yeux, sentant manifestement le regard de Draco sur lui. Ce dernier se dit de détourner les yeux, mais il s'avéra qu'il ne le put. Alors Potter fit l'impensable ; il lui sourit légèrement avant de regarder ailleurs.

Sans voix, Draco se dirigea vers sa place.

« 'jour, » firent Crabbe et Goyle alors qu'il s'asseyait.

Draco fit un signe de tête dans leur direction et commença à manger mécaniquement. Potter lui avait sourit. Après tout ce que Draco avait fait, Potter lui avait sourit. En admettant que Potter n'avait aucune idée que Draco avait fait ces choses mais tout de même – avec leur histoire, un sourire était définitivement inattendu.

Quand Pansy entra quelques minutes plus tard, elle arborait un large sourire. Aussitôt qu'elle fut assise, elle s'accrocha à Draco.

« Lâches moi Parkinson, » lui dit-il rudement et la repoussant.

« Mais – » Pansy le regarda et fit à nouveau la moue, pensant peut-être que si ça avait marché la dernière fois alors pourquoi pas cette fois là ?

« Pansy tu es gentille – des fois – mais je ne veux pas de toi, » dit Draco. « Alors laisses moi tranquille. »

Les yeux de Pansy se remplirent de larmes. Exactement comme elle l'avait fait avant elle dit : « Pourquoi est-ce que tu dois être aussi mesquin ? »

Draco secoua la tête. Pansy devrait savoir qu'il ne voulait pas avoir de relation avec elle – il ne voulait de relation avec personne ! Il aimait la manière dont il vivait sa vie – pouvoir sauter n'importe quand toutes les personnes qu'il voulait.

Les hiboux arrivèrent et livrèrent les seize cartes pour Draco. Il en ouvrit quelques unes et lorgna ceux qui les avaient envoyé – coucher avec Pansy l'avait fait se sentir mieux mais ne l'avait pas satisfait ; peut-être que quelqu'un d'autre était prêt ? Par les regards qu'il reçu en échange, c'était une possibilité bien déterminée.

Un petit moment plus tard, le hibou avec la rose de Potter arrive et Draco la prit, bien plus pensif maintenant que n'importe lequel des autres jours. Peut-être qu'il pourrait aussi bien faire confiance à Potter ? L'esprit de Draco sembla se reporter sur Potter, et sur le corps de Potter, un peu plus qu'il ne l'aurait voulu, et un autre essai avec lui devrait y remédier. Il ne pouvait pas avoir été aussi bon après tout.

« Partez devant, » dit-il à Crabbe et Goyle lorsqu'ils furent prêts de partir pour aller en Métamorphoses.

Ses camarades hochèrent la tête bêtement et partirent. Draco attendit, nonchalamment appuyé contre un mur, à l'extérieur de la Grande Salle. Peu après, Megan Jones en sortit et Draco la sollicita d'un petit sourire.

« Jolie carte que tu m'as envoyé, » lui dit-il d'une voix rauque qu'il savait le rendre irrésistible.

« J'en avais également espéré une de ta part, » dit Megan en faisant la moue d'une manière qui ne ressemblait pas du tout à celle de Pansy plus tôt dans la matinée. Draco se demanda pourquoi les filles pensaient que faire la moue était sexy ; la plupart d'entre elles avaient l'air bête.

Cependant, Draco ne montra pas ses pensées. Il fit un petit sourire à Megan. « Peut-être que je peux faire quelque chose pour arranger ça ? »

Megan lui sourit. « On a cours. »

« Alors on ferait mieux de s'y mettre. »


Baiser avec Megan était parfaitement aussi décevant que de coucher avec Pansy. Draco passa l'heure où il aurait dû être en Métamorphoses à errer dans les couloirs, essayant de comprendre pourquoi il n'était pas satisfait avec les filles – et pourquoi il ne pouvait pas s'empêcher de penser que Potter était à leur place. Ce fut la pensée de Potter qui l'excita, et non la fille nue devant lui.

Draco évita Rusard et se dirigea en Potion.

« Où tu étais pendant le cours de Métamorphoses ? » demanda Goyle lorsqu'ils entrèrent dans la salle de classe quelques minutes plus tard.

« J'avais quelque chose d'autre à faire, » fit Draco avec un haussement d'épaules. Ils ne lui en demanderaient pas plus s'il leur montrait clairement qu'il ne voulait pas leur dire.

Snape commença son cours comme il l'avait fait les trois jours précédents. « Aujourd'hui nous allons commencer à étudier les Sérums de Vérité. Cela inclue donc le Veritaserum, la potion Folium et le Juroserum. Nous allons commencer avec le Juroserum. Quelqu'un peut-il me dire quelles sont les propriétés du Juroserum ? »

Draco ne s'embêta pas à lever la main. Il était assis et à moitié retourné, regardant Potter du coin de l'œil. Ca lui paraissait toujours aussi stupéfiant que le garçon qu'il avait tué la veille soit maintenant assit ici, vivant et en pleine forme, comme si rien ne c'était passé. L'Avada Kedavra ne pouvait pas être défait – et il l'avait été.

Ou peut-être que c'était seulement l'habilité de Potter à réfléchir le sort – il l'avait fait lorsqu'il était bébé et peut-être qu'il avait aussi truqué sa mort d'hier ? Mais non, Draco savait que ça n'était pas vrai.

Le cours se passa sans incident pour Draco, surtout parce qu'il savait déjà quels évènements auraient lieu. Il finit son Juroserum parfaitement une quatrième fois. Il allait le mettre en bouteille lorsqu'il eut l'idée d'en garder un peu pour lui. Pendant que Snape était occupé à expliquer à La Belette comment récurer un chaudron après une explosion pareille, Draco prit une autre fiole du placard et y versa du Juroserum. Il la mit ensuite dans sa poche, puis il mit le reste dans une bouteille et la donna à Snape, qui lui accorda des points pour la potion parfaitement réussie.

« Merci Monsieur, » fit Draco. Il se demanda ce qu'il allait faire avec la potion qu'il avait gardée, mais il était sûr qu'il aurait une opportunité.


Pendant le déjeuner, les quatre hiboux lui livrèrent les mêmes cartes et la boîte comme ils l'avaient fait pendant quatre jours. Blasé, Draco les prit et les mit dans sa poche. Il jeta un coup d'œil à Potter et se rendit compte, pour la première fois depuis qu'il avait commencé à revivre le même jour, deux choses : premièrement, que Potter avait également reçu un certain nombre de hiboux pendant le déjeuner, et deuxièmement, que Potter ne prêtait attention à aucun d'eux, mais qu'à la place il le regardait. Quand il s'aperçu que Draco le regardait également, Potter détourna rapidement les yeux.

Pansy lui parla : « Tu ne vas pas les ouvrir ? »

Draco se demanda comment ça pouvait être possible que peut importe la situation, Pansy semblait utiliser à chaque fois exactement les mêmes mots. Encore une fois, c'était Pansy – elle n'avait pas beaucoup de vocabulaire.

« Non Pansy, je ne vais pas les ouvrir. Et arrêtes de te coller à moi, ça n'est pas attirant, » Draco se moqua d'elle. Dans sa tête, il se demanda de combien de manières différentes il serait capable de lui dire 'dégages' sans qu'elle ne le comprenne. Elle ne semblait vraiment pas comprendre qu'il ne voulait pas d'elle et qu'il n'était pas amoureux d'elle.

« Je t'aime. »

N'ayant pas été invités, les mots du jour précédent firent écho dans son esprit. Il les entendit si distinctement qu'il pensa que Potter se tenait une fois de plus devant lui, mais lorsqu'il leva les yeux, Potter était assit à la table des Gryffondors et parlait à Granger et à la Belette.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Crabbe.

« Rien, » répondit Draco. « Simplement Potter qui devient agaçant. »

Crabbe et Goyle regardèrent tous les deux vers la table des Gryfondor. « Il a eut plus de hiboux que toi, » fit Crabbe.

« Oui, merci je sais, » fit Draco d'un ton sec. « Tu n'as pas besoin de le préciser. »

Crabbe se rapetissa légèrement. Ca n'était pas facile pour quelqu'un de sa taille, mais devant le regard noir de Draco, il le fit.

Draco ne voulait pas qu'on lui rappelle Potter. Il ne voulait pas penser à lui – et malgré tout partout où il posait les yeux il lui semblait voir quelque chose qui le faisait penser à lui. Même lorsqu'il se dirigea vers son cours de Divination, ses souvenirs continuaient de tourner – la dernière fois qu'il avait vécu a, il avait dit à Trelawney que Potter allait mourir. Ca l'avait inévitablement amené à penser à leur rencontre dan la salle de classe abandonnée.

« Aujourd'hui nous allons commencer un des domaines en Divination qui est vraiment difficile. A vrai dire, la plupart d'entre vous ne seront pas capables de voir quelque chose, et ceux d'entre vous qui y arriveront seront susceptibles de mal interpréter le message que ça vous apportera, » dit Trelawney une fois que les élèves eurent pris place. Elle se dirigea vers le bureau où étaient posées les boules de cristal ; cachées sous un tissu violet. Essayant d'être aussi dramatique que possible, elle souleva le tissu et s'exclama : « Les boules de Cristal ! »

Draco roula des yeux. Les autres chuchotèrent excités, exactement comme ils l'avaient fait aux cours précédents.

« Prenez la boule de cristal qui vous parle, » dit Trelawney et les élèves se pressèrent vers le bureau. Draco en prit une dans le lot – il savait dès maintenant que de toute façon, il n'y verrait rien.

Les élèves se rassirent, certains chuchotant d'un air enthousiaste à d'autres, et d'autres essayant de voir quelque chose dans leur boule de cristal.

« Regardez loin dans la brume tourbillonnante du cristal, » les informa Trelawney, comme toujours. Draco se demanda si elle avait un manuscrit qu'elle suivait. Il pourrait dire les mots en même temps qu'elle s'il le voulait. « Si vous avez le don, vous devriez être capable de voir votre futur dans ses profondeurs. Ca ne vous montrera sûrement pas ce que vous attendiez, mais les boules de cristal ont toujours des histoires à raconter. »

Draco regarda dans le cristal. De la fumée y tournait, comme elle l'avait fait chaque fois, mais aucune ne prit une forme qu'il aurait pu déchiffrer. Après avoir passé un moment à regarder, l'esprit de Draco revint à sa question, à savoir pourquoi les filles n'avaient pas été capables de le satisfaire complètement. Il était arrivé à une sensation d'orgasme, mais il n'avait pas eut cette sensation d'apaisement par la suite. Quelque chose manquait.

Bientôt, des images du corps nu de Potter commencèrent à défiler sous ses yeux. La sensation du souffle chaud de Potter dans son cou alors que ce dernier l'embrassait et le léchait, la charmante sensation de ces bras forts autour de lui et l'étroitesse de Potter lui-même tout autour de lui.

Lorsque Draco sentit son pantalon devenir serré, il secoua la tête pour se rafraîchir les idées. Il n'était pas attiré par Potter !

Le cours ne put se finir assez tôt. Draco ramassa ses affaires et se dirigea vers un autre cours de la même Arithmancy qu'il avait déjà eut trois fois. Sur le chemin, il se cogna à Wayne Hopkins.

« Salut, » fit Wayne, semblant excité pour une raison inconnue.

« Salut, » fit Draco, en levant un sourcil dans sa direction, se demandant pourquoi Wayne lui parlait. Il ne l'avait pas fait les autres jours – encore une fois, réfléchit Draco, il était un peu en avance pour l'Arithmancy cette fois, contrairement aux autres jours. Hier, ils avaient été relâchés plus tôt et il était déjà dans la salle d'Arithmancy à cette heure-ci, et les deux jours précédents, il avait fait son chemin tranquillement au lieu de s'éloigner de Pansy et compagnie.

Wayne ronronna : « Tu as aimé ma carte ? »

A ces mots, Draco sut exactement ce que Wayne voulait. Il lui fit un petit sourire. « De retour pour plus ? »

Le sourire de Wayne s'agrandit : « Je reviendrais toujours pour plus. »

Peut-être, pensa Draco, que s'il baisait avec un garçon cela guérirait son obsession de Potter. Ce fut la raison pour laquelle ils se dirigèrent discrètement vers les toilettes des garçons du deuxième étage et s'enfermèrent dans une cabine. Wayne ne pouvait garder ses mains ailleurs que sur Draco, et Draco, qui avait à peine été capable de se calmer après avoir pensé à Potter, se retrouva à apprécier l'attention.

Malgré tout, plus Wayne le touchait, l'embrassait et le léchait, plus Draco commençait à imaginer que c'était Potter qui lui faisait tout ça. Il dût se mordre la langue plusieurs fois pour s'empêcher de haleter « Potter ! » à la place de « Wayne ! »

Lorsque Draco vint profondément en Wayne, ce fut l'image ardente dans sa tête que c'était Potter qu'il se faisait à la place.


Draco se redressa et remit sa cravate en place.

Wayne leva des yeux interrogateurs vers lui, toujours sous l'effet de l'orgasme qu'il venait d'avoir. « C'était génial, » dit-il. « Tu es étonnant. »

Draco haussa les épaules. « C'était bon. »

Espérant qu'il avait l'air présentable, Draco ouvrit la porte –

– et s'arrêta le souffle coupé.

« Malfoy ? »

La voix de Potter semblait incrédule et horrifiée. Il se tenait debout les yeux grands ouverts, regardant d'abord Draco puis Wayne. Quand il reporta son regard sur Draco, il était pale. Draco dût se rappeler que Potter n'avait aucune idée qu'il était gay, et qu'il ne se rappelait également pas avoir couché avec Draco.

Si la scène qui se jouait maintenant avait déjà eut lieu le premier jour de la Saint Valentin que Draco avait vécu, il était possible qu'il aurait menacé Potter de ne rien dire sur sa bisexualité. Comme c'était, Draco savait que Potter ne le dirait pas.

« Quoi, tu n'as jamais baisé dans une cabine de toilettes ? » se moqua Draco. « Bien sûr que non – Saint Vierge Potter. » Il ne savait pas vraiment pourquoi il était brusque – avoir Potter en face de lui après les évènements du jour précédent semblait comme être un paradis, et malgré tout, rompre une habitude était dur.

« Je – » fit Potter. Puis il secoua la tête, tourna les talons et se précipita hors de la pièce.

Draco resta là à regarder l'endroit où il avait été quand il sentit Wayne s'approcher derrière lui et enrouler ses bras autour de sa taille.

« Tu penses qu'il va le dire à quelqu'un ? » demanda Wayne.

Draco ricana et se dégagea. « Bien sûr que non. Il n'admettra même jamais nous avoir rencontré. »

Wayne sembla un peu blessé au coup d'épaule, pas comme les filles, mais Draco ne pouvait s'en occuper. Il y avait eut quelque chose dans la rencontre avec Potter – Draco ne pouvait mettre le doigt dessus. Ce que Draco savait était qu'il avait blessé Potter trois fois en quatre jours, même si Potter n'était pas au courant qu'il l'avait fait consciemment aujourd'hui.

Il ne savait pas pourquoi, mais il devait parler à Potter.


Après l'Arithmancy, Draco revint comme d'habitude à sa chambre. Il fit marche arrière et se pencha sur le sol, espérant qu'une explication lui viendrait. Pourquoi était-il soudainement si obsédé par Potter ? Pourquoi est-ce que le fait de le blesser encore une fois aujourd'hui lui importait ? Pourquoi avait-il réagit si violemment au fait de tuer Potter ? Pour commencer, il n'était pas censé avoir de sentiments !

Finalement, Draco déchira l'emballage de la boite de chocolats puis, avec un soupir, prit l'une des sucreries en forme de cœur.

Quelques instants plus tard, il atterrissait dans la même salle de classe, comme toujours. Seulement, elle semblait différente. Cela lui prit plusieurs secondes pour se rendre compte que l'éclairage était différent. Bien que les centaines de bougies soient sur les bureaux, elles n'étaient pas allumées. A la place, l'une des immenses tapisseries avait été déplacée pour révéler une fenêtre et un peu de la lumière de fin d'après midi pénétrait dans la salle.

Draco se tourna vers la porte et trouva une nouvelle surprise – Potter ne s'était même pas ennuyé à mettre sa cape d'invisibilité. A la place, il se tenait appuyé contre la porte avec une expression de tristesse sur le visage. Il leva les yeux vers Draco, et ce dernier put sentir ces yeux ennuyés le traverser, mais Potter ne dit rien.

« Et pour les bougies ? » demanda Draco qui avait besoin de dire quelque chose.

Potter détourna les yeux vers la fenêtre. « Je voulais que cet endroit paraisse joli. »

« Eh bien, comme tu les as sorties, peut-être que tu devrais les allumer, » suggéra Draco. Il sentit le besoin de prétendre qu'il ne savait pas que Potter était son admirateur secret.

« Pour quoi faire ? » demanda Potter alors qu'il s'écartait du mur. Il commença à faire des pas en arrière et en avant.

« Sinon ça serait comme du gaspillage de bougies, » dit Draco.

« Alors que ça soit du gaspillage ! » fit Potter. « Je m'en fiche. »

Draco fit un pas prudent vers Potter. « Tu m'as amené ici pour me dire que tu t'en fichais ? »

Potter leva les yeux. Ses cheveux retombèrent devant ses yeux et il les rabattit en arrière du dos le la main. « Non, » dit-il d'un ton glacial. « Je voulais que cet endroit paraisse joli pour toi, mais tu as été très clair cet après-midi. »

Draco s'appuya contre l'un des bureaux. « Pourquoi est-ce que tu m'as envoyé ces cadeaux ? » Alors il ajouta, car il n'était pas censé savoir que c'était Potter, « parce que c'étais toi n'est-ce pas ? Le collier, la bague, le portrait et la rose – tout ça c'était toi ? »

Potter regarda ailleurs, mais à la surprise de Draco il ne semblait pas intimidé. « Ouais, » dit-il. « Je t'ais envoyé ces choses. En pensant que tu les apprécierais. En pensant que tu comprendrais une fois que tu serais ici que je ne te voulais pas de mal. »

« Je les ais apprécié, » dit honnêtement Draco. Avant qu'il ne connaisse leur provenance, Draco avait été très heureux de ces cadeaux.

« Et donc tu as décidé de partir et de baiser Wayne Hopkins pour montrer ta reconnaissance ? » demanda Potter d'un ton rancunier.

« Non ! » fit Draco et il fut surprit pas sa propre énergie. « Je – crois le ou non, je l'ais fait pour essayer de te sortir de ma tête. »

Potter s'arrêta le souffle coupé et regarda Draco. « Tu as quoi ? »

Draco autorisa la frustration qu'il ressentait à sortir. « Je ne sais pas ! Durant ces dernier jours je n'ais pas été capable d'arrêter de penser à toi ! »

Ca n'était pas entièrement faux, bien que la manière dont il avait pensé à Potter ait radicalement changée tout au long de ces quatre jours de Saint Valentin. Il n'avait pas besoin de dire ça à Potter.

« Tu n'as pas arrêté ? » demanda faiblement Potter.

Draco haussa les épaules, irrité par lui-même. Il n'était pas censé ressentir quelque chose pour Potter ! C'était faux ! Potter était son ennemi.

« Non, » dit soudainement Draco. Espérant reporter la conversation sur Potter il demanda encore, « Pourquoi tu m'as envoyé ces cadeaux ? »

Potter hésita. « Parce que – parce que je t'aime bien. »

« Ce ne sont pas des cadeaux d'amitié, » dit Daco d'une manière significative.

Potter baissa les yeux, frissonnant visiblement puis reporta son regard sur Dravo. Il dit calmement, « Je ne t'aime pas comme un ami. »

Le silence se répandit. Draco savait déjà ce que serait la réponse de Potter, mais il y avait toujours quelque chose à entendre tout haut. Potter détourna les yeux, ses joues rosissant. Il était manifestement mal à l'aise.

« Pourquoi ? » demanda finalement Draco. C'était également une question à laquelle il n'avait pas de réponse. « Pourquoi est-ce que tu m'aimes bien ? »

Ce fut au tour de Potter de hausser les épaules. « Je ne sais pas. Je souhaiterais vraiment que ça ne soit pas vrai, » dit-il honnêtement. « Ca rendrait les choses bien plus faciles. Tu es exaspérant, obstiné, et un vrai – »

« Oui Potter, tu vas vraiment me faire tomber avec ça, » dit Draco. Il y avait une pointe d'amusement dans sa voix.

« – mais je t'aime bien quand même, » finit Potter. « Et s'il te plait, ne m'appelles pas comme ça. »

« Comme quoi ? »

« Potter, » dit-il. « Je m'appelle Harry. »

Draco haussa un sourcil. « D'accord, j'essaierais. Harry. Mais tu n'as toujours pas répondu à ma question. Pourquoi est-ce que tu m'aimes bien ? »

Pott – Harry se remit à marcher. « Je ne sais pas. J'ai simplement – je t'ai simplement beaucoup regardé parce que Dumbledore avait dit qu'il fallait garder un œil sur toi. Et je pense que j'ai vu un côté de toi très différent – quand tu es avec tes amis – et tu es bon en cours et – oh, je ne sais pas. Comment tu expliques l'am – attraction ? »

Draco remarqua le faux pas mais ne fit aucun commentaire. « Je n'ais pas été très gentil avec toi ou tes amis. »

« Crois-moi, je le sais, » fit Harry. « Je te l'ais dit, je sais que ça aurait été bien plus facile que tu ne m'intéresse pas. »

Le silence se répandit à nouveau. Harry semblait terriblement timide, gardant ses distances par rapport à Draco.

« Tu as aimé les cadeaux ? » demanda Harry après une minute de silence.

Draco sourit légèrement et hocha la tête. « L'amulette de protection était très réfléchie. »

« J'ai pensé que tu pourrais la porter si un jour tu devais faire face à Voldemort, » dit Harry. « Dumbledore m'a aidé à mettre les charmes. »

« Dumbledore ? » répéta Draco. Il savait que l'amulette était puissante, mais il n'était pas conscient qu'elle l'était autant.

« Il ne savait pas pour qui c'était, » dit Harry.

Le silence retomba. Puis Draco prit la parole. « Po – Harry. Je ne sais pas ce que je ressens par rapport à ça. Pour toi. Je – ces derniers jours ont été un peu étranges et confus pour moi, et je ne suis pas vraiment certain de quoi faire avec tout ça. J'ai simplement – ça serait bon si on discutait simplement ? »

Harry hocha la tête. « J'espère que ça n'est pas pour comploter un plan que tu es venu avant de me tuer, » dit-il, ayant un petit rire.

Le visage de Draco devint bien plus blanc. Les mots le heurtèrent un peu trop. « J'ai du Juroserum dans ma poche, » dit-il. « Si tu veux en être sûr. »

Il sortit la fiole de sa poche.

« C'est ce qu'on a fait aujourd'hui ? » demanda Harry. « La mienne était d'un bleu plus foncé. »

Draco savait qu'elle l'avait été. « C'est la couleur qu'elle est censée avoir. »

« Et tu le boirais ? » demanda Harry. « Pour que je sois sûr que tu ne vas pas me tuer ? »

« Ca serait quelque chose que j'aurais encré dans mon esprit en ce moment non ? » demanda Draco. Sa bouche s'assécha. Il espéra qu'Harry ne lui demande pas de prendre la potion parce que ça l'obligerait à lui parler de la répétition du jour de la Saint Valentin.

Harry posa une main sur celle de Draco. « Je te fais confiance Draco, » dit-il doucement. « Tu n'as pas à prendre un sérum de Vérité – je peux le voir dans tes yeux. »

Draco sentit comme si des éclairs passaient entre eux. Il y avait certainement une connexion entre eux qui ne pouvait pas être reniée et c'était à Harry et Draco de l'explorer.

« Asseyons-nous et parlons simplement, et on verra où ça nous mènera, » dit Harry avec un regard significatif. Draco savait qu'il avait également sentit la connexion.

Ce soir là, Draco s'endormit sur le sol d'une salle de classe inutilisée, aux côtés de son nouvel ami : Harry Potter.


Voilà pour ce chapitre ! sinon pour les RAR, comme je ne suis pas sur mon propre ordinateur aujourd'hui, vous les aurez demain !