Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .
Résumé : Il est censé avoir été exécuté il y a quatre cents ans, presque jour pour jour. Alors, pourquoi le sultan Osman II se retrouve-t-il en 2022 chez une dunkerquoise ? [Magnificent Century : Kösem – UA!Moderne]
Note de l'auteur :Oui, j'ai craqué mon slip. Clairement. Je me tape mon bon gros délire et j'ai si peu honte que je le partage sur internet. Et ouais. Je dois être la soeur cachée de Viserys qui est mentionné dans cette fanfiction sont des choses qui touchent à ma vie privée. Il y a une partie que je peux révéler, une autre où je reste évasive, comme sur les noms de mes proches, que je n'écrirai pas ( et si certains prénoms passeraient, je ne mettrai jamais un nom de famille ). Je suis folle mais si une personne doit payer ma folie, c'est moi-même et non ma pauvre famille !
Tout est véridique ou presque : ma situation réelle est différente de celle qui sera dans cette fanfiction, parce que comme c'est pour du faux, je peux enjoliver ! La majorité des choses énoncées liées à ma vie seront vraies, comme les anecdotes etc, mais tout n'est pas à prendre au pied de la lettre.
Oui, je sais aussi que je me répète : genre, mes LAD et KMG. Et je m'en cogne !
Note de l'auteur 2: Cet écrit répond au défi d'écriture n°174 de la page Facebook « Bibliothèque de Fictions ». Les conditions étaient : Cent mots minimum, votre personnage arrive en retard pour la raison la plus inattendue du monde. Invasion de vaches extraterrestres, baleine échouée, attaque de sauterelles, inventez la raison farfelue de votre choix.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu (43/50) + Titre du 30/03/2022 : L'âme de nos pupilles
L'âme de nos pupilles
Chapitre 1
-Je suis désolée, Em ! Je risque d'être un petit peu juste...
Les mots porté par la voix forte de Marina Leszczynska résonnaient entre les quatre murs de la demeure qu'elle venait d'acquérir. Elle avait signé un contrat de travail à durée indéterminée il y avait peu et, après quelques économies, elle avait pu prendre à bail une maison à usage d'habitation non loin du quartier dunkerquois qui l'avait vue grandir. Elle n'avait pas voulu acheter de suite, comme son cadet avant elle, afin de continuer à économiser en vue de devenir peut-être propriétaire un jour et sans devoir passer par la case crédit, ou bien crédit moindre. Sans être dans les comptes fraternels, elle avait une vague idée de l'addition et surtout de sa durée. Elle était ravie : elle avait tout. Elle avait réussi, pugnace face à l'adversité, aux ennuis qu'elle avait dû affronter. Mais cela en valait la peine car elle avait là sa forme de fin heureuse : elle travaillait dans le corps de métier choisi, dans un domaine qu'elle adorait sans s'y être forcément destinée, pour un patron agréable et humain. Jamais une journée au bureau ne lui paraissait longue ou fade. Elle continuait à résider dans cette ville qui était son monde et qu'elle portait en son cœur avec fierté. Sa famille et ses amis étaient proches d'elle, elle avait toutes les commodités nécessaires, pouvait continuer à privilégier les bus ou marcher, même si elle aimait conduire. Elle était toujours sollicitée pour des visites de son cher Fort des Dunes... Et désormais, l'indépendance ! Elle avait réussi et elle était d'autant plus fière qu'elle avait réussi selon ses critères, sans céder, même face aux critiques parfois crues de personnes qui l'aimaient pourtant énormément, des mots nés de leur inquiétude, des mots qu'elle avait pardonnés mais qu'elle n'oubliait pas.
Aujourd'hui, elle devait se rendre chez sa meilleure amie Emma, laquelle lui avait demandé si elle pouvait la dépanner d'une échevette. C'était Emma qui lui avait appris et transmis la passion du point de croix, un loisir qu'elle pratiquait moins depuis son entrée dans le monde du travail fixe mais qu'elle aimait toujours autant. La jeune femme avait tout naturellement proposé à son amie de rester un peu chez elle, histoire de discuter, jouer à un jeu de société ou regarder la suite d'une série, profiter du moment en somme. Marina était rentrée un peu plus tard, ce jour-là. Elle avait fini sa semaine, ayant ses vendredis après-midis de libre. Elle avait fermé le bureau à midi, avait mangé en ville car sa dentiste, qui ne travaillait pas non plus les vendredis après-midis, la prenait à treize heures, la dernière patiente avant le weekend. Sauf qu'elle l'avait prise en retard, ce qui faisait que la demoiselle était à peine rentrée et le temps de la route, elle risquait de ne pas honorer l'horaire proposé par son ancienne camarade de collège.
-Ce n'est rien, tu sais bien que tu peux arriver après ! Je suis pas à dix minutes près !
-Oui, mais je déteste être en retard. C'est pas poli, je trouve. Et au moins, comme ça, tu sais que j'arrive.
Marina fouillait de sa main libre ses fils afin de trouver la teinte demandée, un rose un peu poudré et elle se demanda si Emma allait s'en servir comme teinte foncée pour un camaïeu pour la peau d'un personnage ou pour des petites joues.
-Sinon, si tu ne peux pas, tu le mets dans la boîte aux lettres, t'inquiète !
-J'ai la teinte !
-Super, je te dois combien ?
-Tu plaisantes ? Laisse tomber, va.
-Ou un fanart de Lancel ?
-Aww.
-Je prends ça pour un oui.
Alors qu'elle allait récupérer son sac à main, un bruit sourd venant de son salon, suivi d'un cri, la figea sur place. C'était un cri de douleur, suivi par une quinte de toux incontrôlable, la toux de ceux qui cherchaient désespéramment à reprendre leur respiration.
Et ce qui lui faisait peur, c'était qu'elle était seule.
Elle vivait seule, avait l'habitude de fermer sa porte d'entrée de l'intérieur une fois rentrée chez elle. Seuls ses parents et son frère avaient un jeu de clés de son habitation et vu les jour et heure, ce n'étaient pas eux. Son père et son frère travaillaient. Et sa mère n'avait pas cette voix... D'ailleurs, Emma l'avait entendue aussi et s'inquiéta à son tour, se demandant si la télévision n'était pas allumée. Prise d'un instinct de protection, Marina s'empara d'une paire de ciseaux, resta en communication et avança doucement vers la source du boucan, prête à foncer, à se défendre, à hurler jusqu'à sentir du sang dans ses poumons...
Sauf que face à la vision sous ses yeux, elle lâcha son arme de fortune.
Devant elle, à genoux sur son linoléum imitation parquet, un adolescent, qui ne devait pas avoir plus dix-sept ans, tentait de retrouver de l'air tout en se massant la gorge. Il y avait des traces rouges vives autour de sa nuque. Ses cheveux courts et de jais étaient emmêlés, sa peau olivâtre et mate sale, pleine de poussière, de marques de coups. Il était pieds nus, ne portait qu'une simple blouse ample blanche qui avait connu des jours meilleurs et un pantalon, ou un genre de pantalon... L'ombre d'une barbe sur le menton, la mâchoire franche, le nez roman, il était évident qu'il n'était pas d'ici. L'étranger leva la tête, ses yeux noirs croisant ceux verts-gris de la maîtresse de maison.
Et là, elle crut rêver.
Elle enfonça son ongle dans la paume de sa main, la douleur lui confirmant la réalité de la scène.
-Marina ?
-Ca va, Em. Vraiment, ça va, ne t'en fais pas.
Elle se surprit elle-même : sa voix était calme.
-Mais je vais définitivement être en retard. La boîte aux lettres sera l'option la plus sûre...
Elle s'en tint là car elle savait que si elle expliquait la vérité, elle ne serait jamais crue.
Comment expliquer que son retard était dû au débarquement inopiné, et quasiment magique, d'un jeune homme ressemblant trait pour trait à un sultan dans Magnificent Century ?
A Suivre
