Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .
Résumé : Il est censé avoir été exécuté il y a quatre cents ans, presque jour pour jour. Alors, pourquoi le sultan Osman II se retrouve-t-il en 2022 chez une dunkerquoise ? [Magnificent Century : Kösem – UA!Moderne]
Note de l'auteur :Oui, j'ai craqué mon slip. Clairement. Je me tape mon bon gros délire et j'ai si peu honte que je le partage sur internet. Et ouais. Je dois être la soeur cachée de Viserys qui est mentionné dans cette fanfiction sont des choses qui touchent à ma vie privée. Il y a une partie que je peux révéler, une autre où je reste évasive, comme sur les noms de mes proches, que je n'écrirai pas ( et si certains prénoms passeraient, je ne mettrai jamais un nom de famille ). Je suis folle mais si une personne doit payer ma folie, c'est moi-même et non ma pauvre famille !
Tout est véridique ou presque : ma situation réelle est différente de celle qui sera dans cette fanfiction, parce que comme c'est pour du faux, je peux enjoliver ! La majorité des choses énoncées liées à ma vie seront vraies, comme les anecdotes etc, mais tout n'est pas à prendre au pied de la lettre.
Oui, je sais aussi que je me répète : genre, mes LAD et KMG. Et je m'en cogne !
Note de l'auteur 2: Cet écrit répond au défi d'écriture n°174 de la page Facebook « Bibliothèque de Fictions ». Les conditions étaient : Cent mots minimum, placez les mots "collision" "ensemble" "question" "passé" et "autour"
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de self-insert (01/50) + Osman II + Quatre aspects du Pangolin : 4/4 : Ame sœur : écrire un UA âme sœur ou sur deux personnages qui se rencontrent dans des circonstances inhabituelles
L'âme de nos pupilles
Chapitre 2
Leurs regards restaient figés dans celui de l'autre, lisant mutuellement dans leurs pupilles la surprise, l'incompréhension, l'ensemble des questions qui devaient valser dans leurs esprits. Marina en était certaine : aussi étrange que cela pouvait paraître, elle était face au sultan Osman II... ou bien face à la version jouée par l'excellent Taner Ölmez qui méritait tellement d'être connu au-delà des frontières de la Turquie...
C'était déjà arrivé que des mondes fictifs entrent en collision avec le monde réel, mais les cas étaient si rares que désormais, cela semblait être presque légendaire... Presque personne n'en parlait, de peur de passer pour fou...
D'ailleurs, la maîtresse de maison se posa la question : devenait-elle folle ? Ce jeune homme n'était-il que le fragment d'un esprit malade ? Si c'était Osman de sa nouvelle série coup de cœur, est-ce que le canon de sa série avait changé ? Pire, si jamais c'était le véritable Osman II, qui avait pris les traits de l'acteur l'ayant joué dans la série à succès, que devenait la chronologie de son propre univers ? Le passé était-il altéré ? Elle sentait le mal de tête poindre d'avance...
-Validem ?
La voix de l'adolescent avait été à peine plus haute qu'un murmure, confuse mais également porteuse d'espoir... et la jeune femme, elle, sentit ses intestins se tordre sous le coup des émotions.
Validem.
Osman, si c'était bien lui, et elle était persuadée que c'était lui, venait de l'appeler « Ma mère ». Elle se demanda un instant pourquoi : il était vrai qu'elle avait la même couleur d'oeil que Beren Saat, l'actrice de la sultane Kösem, et être comparée à cette femme magnifique était un réel compliment. Mais au-delà d'une nuance commune d'iris, elle ne lui ressemblait en rien du tout... avant de se souvenir ce qu'il venait de traverser :
Si elle avait raison, il venait d'échapper à la mort.
Après avoir été traîné en haillon dans les rues pour y être humilié, insulté, frappé, puis tiré sur une charrette tel Lancelot du Lac, il avait été enfermé, sans boire ni manger, avant de finir une nouvelle fois battu, étranglé, l'oreille coupée une fois son âme ayant quitté son corps... Dieu merci, il avait échappé, par elle ne savait quel miracle, aux deux dernières étapes, de très peu à en juger par les marques autour de sa nuque douloureuse. Se posait alors un autre problème : Marina ne parlait absolument pas le turc. Elle connaissait deux ou trois mots à force de suivre la série mais très vite, la barrière de la langue allait s'imposer... Elle y penserait plus tard. Elle s'agenouilla devant lui, avec un sourire qu'elle espérait rassurant.
-Hunkarim. Ben Marina. (Votre Majesté, je suis Marina.)
Il cligna des yeux, semblant soulagé d'être compris, tentant clairement de retrouver ses repères.
-Marina ? Répéta-t-il doucement
-Evet. Sourit-elle
Elle lui tendit la main, il hésita un instant mais la laissa l'aider à se relever. Ses yeux noirs se fixèrent sur un programme télé avant de se reporter sur elle.
-Fransinzin ?
Le mot était assez transparent pour qu'elle le comprenne.
-Evet. Ben fransizin.
-Je parle un peu le français.
Le soulagement était total. Elle n'allait pas se retrouver à chercher comment faire pour communiquer avec lui. Son regard ne cessait d'aller sur un détail de la pièce à un autre, cherchant désespéramment à faire du sens dans sa situation, lui qui était aux portes de la mort. Et pour un jeune homme du dix-septième siècle, se retrouver en 2022 devait être un changement... brusque, et ce devait être un superbe euphémisme.
-Quel jour ? Tenta-t-il, la voix encore éraillée par ce qu'il venait de traverser
-Nous sommes le 20 mai 2022...
Dans la tête de la dunkerquoise, un déclic : le véritable Osman II était mort le 20 mai 1622, quatre cents ans, jour pour jour... la coïncidence était trop grosse et pourtant...
-Comment savez-vous que je suis sultan ?
Elle lui tendit le livre dont elle venait de faire l'acquisition, une pièce écrite par un dramaturge français environ trente ans après le régicide d'Osman. Puis, elle lui montra le coffret DVD qui venait d'arriver chez elle, petite folie permise par la signature de son CDI. Sur la jaquette, il se tenait droit aux côtés de Mehmed, Kösem posant en figure centrale autour de sa nombreuse descendance. Face à son expression incertaine, elle lui expliqua brièvement, et dans des termes qu'il comprendrait, ce qu'était une série télévisée, afin de répondre à ses préoccupations tacites. Pourtant, il continuait de l'observer après un rapide coup d'oeil au portrait si réaliste de sa belle-mère, comme s'il cherchait ses traits à travers elle.
-Merci de m'avoir porté secours.
-Je ne vous ai pas porté secours... vous êtes littéralement tombé chez moi...
-Vous auriez pu m'achever.
Elle lui proposa un verre d'eau, qu'il accepta de bonne grâce mais désormais se posait la question fatale, une qui animait leurs cerveaux, une qui allait bouleverser leurs existences déjà mises en branle par cette résonance trouvée entre leurs univers en un jour si fatidique :
Osman était en vie.
Osman était là, chez elle.
Et maintenant ? Que faisaient-ils ?
A Suivre
