Heya ! Nouveau chapitre les gens ! :D
Bon, même si je sais grâce au Discord que vous lisez, vous vous manifestez pas trop trop, mais j'espère que ce chapitre saura vous plaire ^^
Il n'y a pas non plus de nouveaux arrivants, je me contenterai donc de remercier Oriane Wyllt pour ses corrections en tant que bêta-lectrice !
Je vous souhaite à tous une bonne lecture et vous informe que d'ici la fin du chapitre, je serai tranquillement installée dans mon bunker avec un grand verre de limonade :3
Jour 74.
Ayant l'impression que quelqu'un l'effleurait, Doll ouvrit les yeux et se redressa vivement, parfaitement alerte et prête à se défendre contre la menace. Mais il n'y avait personne. Kimblee était dans son lit et n'avait pas bougé. La jeune fille continua tout de même de regarder tout autour, elle se mit même à fixer l'alchimiste pour voir la moindre fluctuation dans sa respiration qui pourrait le trahir s'il ne faisait que jouer la comédie, mais elle dût se rendre à l'évidence : elle avait rêvé.
De ce qu'elle voyait par la fenêtre, le soleil se levait à peine. Elle repoussa les couvertures pour se lever et s'approcha à pas de loups du lit de l'alchimiste qui n'eut aucune réaction. Les yeux clos, le visage détendu, le draps ayant glissé en bas de ses reins, les cheveux noirs formant une auréole sombre autour de sa tête... Il avait l'air si tranquille, comme ça… Si… vulnérable. La demoiselle serra le poing, avant de tendre sa main vers la gorge de l'Écarlate, lentement, très lentement…
Mais elle la reprit bien vite en serrant les dents.
Ses chances de réussites étaient bien faibles, et qu'elle y parvienne ou pas, elle savait qu'il y aurait à affronter les conséquences ensuite. Pour le moment, elle devait tenir le coup. La précipitation ne vaudrait jamais la patience et la préparation méthodique.
Elle finit par se diriger vers la salle de bain pour se passer de l'eau sur le visage et s'habiller avant qu'il ne se réveille. Avant d'enfiler sa lourde veste d'uniforme, elle lorgna sa main gauche et agita doucement les doigts. La douleur était légère mais présente, elle n'était pas encore en état. D'ici une à deux semaines, peut-être.
Elle finit de s'habiller et vola l'un des élastiques de Kimblee pour attacher ses cheveux en une queue lâche sur son épaule droite. Elle ne pourrait pas faire mieux sans sa main gauche, mais au moins ils ne la gêneraient plus.
Doll quitta la salle de bain et retourna s'asseoir sur son lit, reprenant l'écharpe pour caler son bras comme il fallait, avant de voir un reflet doré du côté de l'alchimiste.
Celui-ci avait ouvert les yeux, et semblait d'ailleurs mal réveillé, ne lui prêtant aucune attention. Il se redressa en grognant et se leva à son tour pour lui aussi se réveiller et faire un brin de toilette. Il y passa bien un quart d'heure, avant d'en ressortir, les yeux un peu plus ouverts, sa veste d'uniforme sous le bras, un simple marcel pourpre comme haut. L'Écarlate sembla enfin se rappeler de son existence et lui adressa un sourire malsain comme il savait si bien les faire.
- Bonjour Doll, fit-il tranquillement. Bien dormi ?
Elle ne lui répondit pas, gardant bras et jambes croisés, le visage neutre et fit comme s'il n'existait pas. Il eut un ricanement en la voyant faire et se dirigea vers son lit pour enfiler ses bottes.
- Tu sais, si tu te montrais un peu plus gentille, je pourrais te rendre un ou deux services, lança-t-il, nonchalant.
- C'est ça, fit-elle avec flegme.
- Quoi, tu ne veux plus récupérer tes affaires ? demanda-t-il avec amusement.
- Je me méfie de l'échange équivalent.
La jeune fille darda ses yeux argentés vers le regard doré de l'alchimiste qui se mit à rire doucement, quand trois coups furent frappés à la porte.
Doll retint un soupir. Évidemment, elle ne pourrait pas passer une journée sans avoir les deux emmerdeurs sur le dos... Une clé tourna dans la serrure et le battant s'ouvrit pour laisser voir, ô surprise, le Lieutenant-colonel Archer.
- Bien le bonjour, Commandant Kimblee.
- Lieutenant-colonel, salua l'Écarlate avec un salut de la tête. Vous venez chercher votre assistante, je présume ?
- Effectivement, mais vous pouvez toujours nous accompagner, si l'envie vous prends.
Tous les deux tournèrent la tête vers la jeune fille quand celle-ci abattit son visage dans sa main valide.
- Quelque chose à redire ?
Devant l'absence de réponse, Kimblee se remit à rire doucement, tandis que le cadavre ambulant se contentait d'un sourire froid. La demoiselle se leva et sortit dans le couloir pour attendre après les deux hommes. La colère était l'émotion qu'elle arrivait le mieux à exprimer, mais là, ce n'était vraiment pas un avantage. Elle finirait par les tuer tous les deux, mais sa priorité restait de trouver la moindre faille pour prendre la fuite. Doll avait déjà réussi à disparaître des registres une fois, elle pouvait le refaire…
Archer et Kimblee finirent par la rejoindre en quelques pas et elle les laissa passer devant, pour ensuite les suivre, préférant ne pas écouter leur conversation qui devait sans doute servir à la faire sortir de ses gonds.
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- Merci Commandant, fit le Lieutenant-colonel quand Armstrong eut terminé son rapport. Mademoiselle Little.
La jeune fille lança un regard vitreux au cadavre ambulant alors que le culturiste moustachu quittait la pièce.
- Vous pouvez aller rejoindre Kimblee à la cafétéria, c'est avec lui que vous passerez le reste de la journée.
- Pardon ?
- Je n'ai plus besoin de vos services pour aujourd'hui, reformula-t-il. Et puis, j'ai cru comprendre qu'il fallait agir rapidement pour que le Commandant puisse retrouver ses affaires au plus tôt.
Elle serra les dents devant la nouvelle et retint difficilement un juron, avant de faire volte-face et de sortir dans le couloir. Personne à gauche ? Personne à droite ? Parfait.
La jeune fille envoya son poing dans le mur d'en face, lequel se retrouva avec un bel impact, mais elle s'en fichait. Si ni l'un, ni l'autre de ses geôliers n'étaient là pour le voir ou le prouver, ça n'avait aucune importance.
Doll respira un bon coup, réajusta son uniforme et se mit en route pour rejoindre l'alchimiste.
L'Alchimiste Écarlate était tranquillement appuyé sur le mur à côté des portes de la cafétéria, souriant comme à son habitude. Quand il vit enfin la fillette apparaître à l'angle du couloir, il se redressa.
- J'ai failli attendre, commenta-t-il quand elle fut à son niveau.
Elle ne réagit pas à sa présence, lui passant devant et il la retint en posant la main sur son épaule.
- Qu'est-ce que tu me veux, Kimblee ? demanda-t-elle calmement, continuant de regarder droit devant elle.
- Souviens-toi de ce que je t'ai dis ce matin, si tu es sage, tu seras récompensée.
- Et donc ? Je ne sais toujours pas ce que tu veux que je fasse.
La jeune fille tourna vers lui son visage de poupée, le fixant de ses yeux argentés. Il se contenta de sourire et de la relâcher.
- On sort, cet après-midi. Tiens-toi tranquille et tout se passera bien.
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Visage caché par un masque métallique, comme pour chaque sortie hors du QG, l'alchimiste se disait que c'était quand même con. La laisser se promener à l'extérieur aussi tôt lui laissait une occasion en or de se barrer, mais bon. Même si elle devait sûrement l'ignorer, lui savait ce que faisait le joli bracelet à son poignet, et donc contrairement à elle, il savait qu'elle ne pourrait pas s'enfuir tant qu'elle ne l'aurait pas retiré, ce qui encore une fois, n'était pas gagné.
Enfin, vu qu'elle ne semblait pas faire attention à ce qui les entourait de toute façon, la fillette devait s'en douter. À moins qu'Archer ne lui en ait déjà fait faire l'expérience ? Ce serait un peu dommage qu'il ait manqué ça, mais ça expliquerait son self-control.
Kimblee présenta sa montre en argent aux soldats gardant l'entrée du bâtiment, qui s'écartèrent du passage et se tourna vers Doll qui s'était immobilisée en voyant la devanture du Devil's Nest.
- Alors, tu viens ? fit-il avec son sourire prédateur.
La jeune fille sortit de ses pensées qui tournaient autour des mille et une façon de torturer l'alchimiste pour le tuer à petit feu et elle s'avança à nouveau pour lui passer devant et pénétrer dans le bar. Comme elle s'y attendait, s'il n'y avait plus les cadavres des chimères, il y avait du sang séché partout et d'innombrables impacts de balle dans les meubles et les murs. Le divan attitré de Greed ne ressemblait plus à rien et elle eut du mal à garder sa poker face en y posant son regard.
Sans un mot, elle se dirigea vers les chambres, passant devant le bureau où se trouvait la flaque de sang qu'elle savait venir du cadavre d'Ulchi. Le coffre-fort à la porte explosée dans un coin de la pièce ne laissait aucun doute sur l'identité de son meurtrier, puisque les soldats n'étaient pas encore sur place lorsqu'elle avait aperçu le corps.
Pour ne pas attirer l'attention de Kimblee qui observait sans doute sa réaction, elle ne prit pas la peine de s'arrêter, continuant son chemin pour rejoindre son ancienne chambre où elle aurait peut-être la chance de retrouver ses affaires en bon état. Quand elle arriva devant sa porte, elle l'ouvrit d'un coup de pied et balaya la petite pièce du regard. Visiblement, elle avait été fouillée, mais tout semblait être là, rien ne manquait à l'appel, que ce soit sa valise grande ouverte, ses vêtements étalés à terre, son étui à instrument retourné et vide, le violon qu'on avait lancé sur le lit et l'archet qui dépassait de sous une pile de linge. Et elle allait devoir chercher après la pierre de colophane.
La demoiselle poussa un soupir.
S'ils cherchaient une deuxième pierre philosophale, ou une recette pour la recréer, ils se fourraient le doigt dans l'œil. Et bien sûr, qui c'est qui allait se taper le rangement ? Encore heureux qu'ils n'aient pas réduit le violon en copeaux de bois pour voir si elle n'avait rien caché à l'intérieur, sinon elle n'aurait plus répondu de rien.
Doll s'avança dans son ancienne chambre, ramassant l'étui de sa main libre pour le poser sur le lit à côté de l'instrument qu'elle remit à sa place. Elle dégagea l'archet pour en faire de même et redressa ensuite sa valise pour commencer à y entasser son linge, vu qu'elle ne pouvait pas vraiment le plier avec sa main plâtrée.
Kimblee la regardait faire en silence, appuyé au chambranle de la porte, mais elle préférait faire comme s'il n'existait pas.
Après de longues minutes, elle retrouva enfin la colophane qui s'était retrouvée en-dessous de l'armoire. L'alchimiste avait froncé les sourcils en voyant la pierre rougeâtre, mais elle se contenta de retirer la poussière qui s'y était déposée avant de la ranger. Enfin elle put caler son étui au milieu des vêtements, bottes et chapeau, et referma la valise d'un coup sec.
- T'as bien pris toutes tes peluches, fillette ? sourit moqueusement l'Écarlate.
- Juste à côté de ce qui doit servir à t'étrangler.
- C'est pas très gentil, moi qui t'ai laissée venir exprès pour récupérer tes affaires.
- Chouette alors, quelle veinarde, fit-elle sans la moindre émotion.
Kimblee se contenta de rire doucement, remettant son masque alors qu'elle lui passait devant en portant sa valise.
Jour 77.
Elle n'avait aucune foutue idée de ce qu'Archer cherchait à faire avec tous ces documents, mais ça l'intriguait. Toutes ses recherches n'avaient vraisemblablement que peu de rapports entre eux, pourtant elle sentait qu'il avait quelque chose en tête, et ça ne lui plaisait pas. Camps Ishbals, soldats partis au front pendant la rébellion de l'Est, chimères, laboratoires en tout genre… Et avec le peu de résultats qu'il obtenait, elle ne doutait pas que son retour à Central lui servirait à mieux se renseigner…
Le Lieutenant-colonel la laissa devant la porte de la chambre en milieu d'après-midi, et elle inspira profondément pour se donner du courage avant d'ouvrir.
La première chose qu'elle vit, ce fut son violon, dans les mains de l'Alchimiste Écarlate qui l'examinait avec un air perplexe. L'instant d'après, elle se trouvait juste devant lui, son instrument dans la main droite, son pied gauche à deux centimètres du visage de Kimblee qui sembla lui-même surpris par son geste. La porte se cogna doucement au chambranle, restée ouverte, et l'immobilité s'installa l'espace de quelques secondes, l'or et l'argent s'affrontant dans le silence le plus total. Puis lentement, très lentement, la demoiselle reposa son pied au sol, sans quitter le regard de l'alchimiste.
- Est-ce que dois je parler de ton comportement à Archer ? demanda-t-il d'un ton doucereux.
- Pourquoi, tu sais pas te défendre sans ton amoureux ? répliqua la jeune fille.
Kimblee se leva de son lit et s'approcha, la dominant de sa hauteur, l'air peu amusé, une lueur menaçante dans ses yeux de rapace.
- Je te laisse peut-être plus de liberté que lui, mais n'oublie pas à qui tu as affaire, Little Doll, gronda-t-il.
- Est-ce que je t'aurais vexé, par hasard ?
Il la saisit à la gorge et la fit reculer jusqu'à la cogner contre le mur.
- Crois-moi, fillette, tu veux pas t'aventurer sur ce terrain-là.
Ils restèrent ainsi quelques secondes, à se toiser sans le moindre mot, puis l'alchimiste finit par sourire de nouveau, sa main libre venant jouer avec une mèche de cheveux qui s'était échappée de la queue basse de la demoiselle.
- Ou je peux toujours te donner une preuve que ce que tu dis est faux, mais faudra pas te plaindre.
- Essaie seulement, répondit-elle sur un ton d'avertissement.
Quand il approcha son visage avec un sourire défiant, elle laissa son violon tomber à terre, tentant de lui coller un pain pour l'éloigner, mais il la vit faire et attrapa son poignet pour le coller contre le mur, près de sa tête.
- Qu'est-ce qu'il se passe, ici ? demanda une voix bien reconnaissable, accompagnée d'étoiles roses.
Kimblee tourna la tête en direction du moustachu suspicieux qui les regardait depuis le pas de la porte restée ouverte, et Doll profita de la diversion pour frapper l'alchimiste dans les parties avec son genou, le faisant reculer. Elle ramassa son instrument et s'éloigna rapidement de l'Écarlate, ses yeux argentés lançant des éclairs.
- Je t'avais prévenu, Kimblee, lança-t-elle d'un ton glacial.
Puis elle se tourna vers le Commandant.
- Est-ce que ça vous dérangerait que je vous confie quelque chose ?
- Eh bien… De quoi s'agit-il ?
Elle leva la main droite, mettant le violon en évidence. Le moustachu ouvrit grand ses petits yeux avec une exclamation de stupeur.
- Mais c'est..! C'est un modèle Baskerville de 1894 !
La demoiselle leva un sourcil bien haut, ignorant les jurons et diverses menaces de mort proférées par l'Écarlate dans son dos.
- Vous connaissez ça, vous ? s'étonna-t-elle.
- Voyons, la musique est un talent qui se transmet de génération en génération dans la famille Armstrong, jeune fille ! déclara-t-il avec fierté, les étoiles se multipliant autour de lui comme s'il rayonnait.
Jugulant la douleur sourde entre ses jambes, l'alchimiste observait, ou plutôt fusillait du regard la gamine qui lui tournait le dos. Dès que l'occasion se présenterait, la sale petite garce allait regretter son geste, il en faisait le serment…
Il se releva difficilement alors que la jeune fille commençait à discuter avec Armstrong comme si de rien n'était, lui donnant au passage sa saloperie de violon qu'elle avait rangé dans son étui, et tenta de faire quelques pas dans sa direction, joignant les mains, mais son collègue le vit faire.
- Mademoiselle, que diriez-vous de boire un thé en ma compagnie ? proposa-t-il immédiatement. Ainsi nous pourrons discuter plus amplement sans déranger le Commandant Kimblee.
- Avec plaisir, répondit-elle tranquillement, lançant un regard moqueur vers l'Écarlate.
- Espèce de petite…
- Je vous souhaite un bon rétablissement, monsieur, le coupa-t-elle avec un sourire goguenard.
Elle sortit de la pièce en compagnie du baraqué et referma la porte, laissant l'alchimiste dans sa douleur et sa honte.
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Il attendait patiemment, tranquillement assis sur son lit dans le faible éclairage de sa lampe de chevet. Bientôt des pas se firent entendre dans le couloir, et il entendit tourner la poignée de la porte. Elle s'ouvrit et se referma, une clé joua dans la serrure, mais il ne bougea pas, restant aussi immobile que celle qui venait d'entrer. Du coin de l'œil, il la voyait attendre, arborant comme toujours cette expression neutre qui la faisait tant ressembler à une poupée.
Le silence se prolongea pendant quelques minutes, ni l'un ni l'autre ne semblant vouloir effectuer le moindre geste.
- L'après-midi a été bonne ? demanda-t-il finalement.
- Tranquille, répondit-elle. Armstrong aime parler de sa famille et de ses nombreux talents transmis de génération en génération, mais entre lui, Archer et toi, c'est sans doute le plus supportable.
Il se leva, glissant une main dans la poche de son pantalon d'uniforme, l'autre pendant sur son côté.
- Dis-moi, Doll, fit-il. Est-ce que tu sais qui je suis ?
- Ton titre d'alchimiste te monte à la tête à ce point, Kimmy ? demanda-t-elle en retour en levant un sourcil.
- J'en conclus que non.
Il afficha son sourire le plus cruel parmi sa panoplie.
- Alors laisse-moi te l'expliquer.
La jeune fille fut soudain prise d'un spasme et se recroquevilla autour de son bras droit, tombant à genoux, yeux écarquillés et se mit à hurler. Cela ne dura que trois secondes, mais fut suffisant pour qu'elle se retrouve essoufflée et toujours à terre, le corps agité de spasmes. Elle leva ses yeux argentés vers lui, une goutte de sueur descendant le long de sa tempe.
- Tu sais, on aurait pu s'entendre, j'aurais pu me montrer clément, mais comme tu as décidé de m'humilier devant témoin… soupira-t-il d'un air faussement désolé.
- Qu-qu'est-ce que…
Kimblee s'approcha à pas lents et sortit de sa poche la télécommande miniature que lui avait donné Archer, la mettant bien en évidence, faisant écarquiller les yeux à la gamine.
- Je ne suis pas un « petit chimiste », je ne suis pas non plus n'importe quel alchimiste, et mon nom n'est pas « Kimmy », déclara-t-il.
- S-salopard… répondit-elle en serrant les dents, se hissant sur son bras pour se relever.
- Mauvaise réponse.
Il appuya de nouveau sur le bouton et la regarda se tordre de douleur sur le sol, ses cris sonnant comme une douce mélodie à ses oreilles. L'alchimiste attendit cinq secondes avant de relever le pouce, la laissant respirer, mais toujours incapable de bouger, son visage de poupée tordu de douleur, ce qui ne fit qu'élargir son sourire.
- Pas mal du tout, commenta-t-il en dégageant une mèche de cheveux du visage de la jeune fille. Cette expression te va comme un gant.
- Or...dure… souffla-t-elle, le fusillant du regard.
Il leva un sourcil, sans perdre son sourire.
- Je te repose la question : Qui je suis ?
Mais sans lui laisser le temps de répondre, il appuya de nouveau pendant dix bonnes secondes, admirant la demoiselle convulser. Quand il arrêta enfin, il s'agenouilla devant elle et la souleva par le col de sa veste d'uniforme, approchant son visage du sien, la regardant droit dans les yeux.
- Je vais te le dire, qui je suis, susurra-t-il. Je suis Zolf J. Kimblee, l'Alchimiste Écarlate, le Tueur d'Alliés et le pire cauchemar que les Ishbals aient jamais vu. Et surtout, une fois qu'Archer n'aura plus besoin de toi, je serai celui qui fera de ta vie un Enfer comme tu n'en as jamais connu. Je te torturerai de toutes les façons possibles et imaginables, jusqu'à ce que ton esprit soit réduit en lambeaux, et lorsqu'enfin tu imploreras ma pitié pour que je t'achève, je te tuerai lentement en écoutant tes cris d'agonies. Voilà qui je suis, Doll.
Il vit la sueur froide sur le visage de sa victime et fut pris d'une irrésistible envie d'y goûter, passant sa langue sur la joue de la jeune fille qui se tendit un peu plus, serrant les dents. Sur son beau visage de poupée, il put constater que la douleur était maintenant accompagnée de dégoût, et dans ses yeux, il put voir de la peur, le faisant doucement rire avant qu'il ne consente à la relâcher et ne la laisse retomber à terre.
- J'espère que le message est passé. Bonne nuit, Doll.
