Heya les gens ! Nouveau chapitre !

Alors oui, je sais, ça fait longtemps, mais bon j'ai été très occupée, j'avais plus ou moins carrément arrêté d'écrire jusqu'à il y a peu, donc bon. Ce sont des choses qui arrivent, j'avais prévenu que je postais pas régulièrement x)

Sur ce, je vous laisse profiter !

Bonne lecture~~


Jour 89.

Il s'était passé une ou deux heures, au moins, depuis le départ de Martel et Doll cherchait à se reposer un peu pour économiser ses forces, mais allez dormir en étant forcée de rester debout…

C'était encore un moyen de la faire craquer. La situation était tendue, elle ne savait pas encore comment elle allait pouvoir s'y prendre pour effacer toutes les traces de ce qu'ils avaient pu découvrir sur ce qui se trouvait dans son dos, mais ce dont elle était certaine, c'était que ces informations ne devaient pas sortir d'ici. Et si ça avait été en son pouvoir, elles n'auraient jamais quitté sa peau.

C'était décidé, une fois qu'elle serait sortie de cette merde, elle se ferait brûler la peau, ou elle demanderait à Greed de la lui lacérer pour que plus personne ne puisse déchiffrer cette saloperie.

La jeune fille ne s'embêta même pas à relever la tête quand la porte s'ouvrit à nouveau.

- J'en ai pas non plus pour des heures, après tout j'ai une mission à accomplir, fit la voix de Kimblee qui avait l'air assez enjoué.

- Oui… répondit la voix de Tucker.

Vu qu'elle n'entendait pas plus de pas, Archer ne devait pas être présent, cette fois. L'alchimiste vint se poster face à elle et lui releva le menton pour qu'elle le regarde, arborant un sourire de mauvaise augure.

- T'as été sage pendant qu'on était pas là ? demanda-t-il.

- Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'après toi ? rétorqua-t-elle en levant un sourcil. Je suis coincée dans les morceaux d'un putain de mur.

L'Écarlate gloussa doucement et leva les mains en signe de reddition.

- C'est vrai, admit-il avec amusement. Dis-moi, tu voudrais bien répondre à une question pour notre copain Tucker ?

- Comme toujours, ça va dépendre de la question et vous aimerez peut-être pas la réponse.

Son sourire s'élargit davantage.

- Est-ce que tu es un être humain ?

Doll plissa les yeux, restant silencieuse quelques secondes et poussa un soupir. Ils en savaient déjà trop, autant leur mettre le doute.

- J'ai envie de pisser.

- Je pense que c'est un « oui », Tucker, annonça Kimblee.

- Et qu'est-ce qui te permet de l'affirmer ? défia-t-elle.

- Tu l'aurais caché si ça n'avait pas été le cas.

Elle retint un juron. Avec tout ce bordel elle avait oublié que s'il était cinglé, le petit chimiste restait intelligent, et qui plus est, l'avait côtoyée pas mal de temps.

- Voilà, tu vas pouvoir continuer à bosser, lança-t-il à la chimère informe. Quant à moi, je repasserai tout à l'heure, pour l'instant j'ai quelques préparatifs à faire.

Puis il s'en alla tranquillement, suivi du Tisseur de Vie qui referma la porte, la laissant seule de nouveau à son plus grand soulagement, mêlé tout de même de contrariété. Il ne lui facilitait pas la tâche, l'enfoiré…

La demoiselle attendit quelques minutes pour être certaine qu'ils ne reviendraient pas, et recommença à faire s'effriter son plâtre, lentement mais sûrement. Avec l'évocation de « préparatifs », elle préférait prendre des précautions, surtout si Martel et Greed allaient la faire sortir de là prochainement.

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La voix d'Archer fut parfaitement audible avant-même que les trois hommes n'entrent, cette fois. Et elle n'aimait pas ce qu'il disait.

- … doute de quelque chose, alors ne vous faites pas remarquer.

Quand la porte s'ouvrit, elle les entendit entrer et attendit simplement de savoir quel coup tordu ils prévoyaient ce coup-ci.

- Je vous écoute, Tucker, quelle est votre théorie ?

Et merde.

- Eh bien… J'ai étudié chaque rune, chaque symbole… commença la chimère informe. Tout laisse à penser que Doll serait un être créé artificiellement…

- Comme un homonculus ? s'étonna le cadavre ambulant.

- On pourrait le penser… Mais elle est bien humaine, ça a été confirmé… Ce qui m'a permis de travailler sur une autre théorie…

La demoiselle serra les poings dans ses entraves de pierre, sentant la colère monter à nouveau.

- Vas-y, je t'écoute, lança-t-elle d'un ton glacial. Dis-moi ce que je suis, Tucker.

- Silence, lança Archer.

- C'est de moi qu'il s'agit, face de craie. Laisse-moi écouter la théorie de ce stupide lâche et rire en entendant les énormités qu'il va sortir.

Une légère décharge la secoua de part en part, mais elle se mordit la joue pour ne pas exprimer sa douleur.

- Alors ? Cessez les énigmes et dites-moi ce qu'est ce tatouage, ordonna-t-il ensuite au Tisseur de Vie.

- C'est là où je voulais en venir… expliqua celui-ci. Si ma théorie est correcte, ce n'est pas un tatouage… Mais une marque de naissance…

Doll serra les dents. L'enflure…

- Je pense que cet étalage alchimique ne sert pas à créer un être artificiel… Mais à améliorer les êtres humains…

Il y eut un long silence, avant que Kimblee ne semble se décider à prendre la parole.

- Donc, Doll serait un être humain amélioré par alchimie ?

- Oui…

- Elle seule peut vraiment le confirmer… réfléchit Archer.

Il s'approcha et dégagea les cheveux du dos de la jeune fille pour ré-examiner l'étalage avec un air pensif, avant de la contourner pour lui faire face.

- Qu'est-ce que vous dites de sa théorie, Little Doll ? Je ne vous ai pas entendue rire, c'est qu'il ne doit pas être loin de la vérité.

Mais elle garda le silence, dents et points serrés.

- Alors, jusqu'à quel point a-t-il raison ?

- Parce que vous pensez vraiment que je vais vous dire quoi que ce soit ? siffla-t-elle.

Le sourire du militaire, froid et hautain, s'élargit alors qu'il se penchait sur elle pour murmurer à son oreille.

- J'ai bien des moyens de vous faire parler, et je pense que la… « technique » de Kimblee pourrait s'avérer efficace.

Elle resta à le regarder avec des yeux ronds alors qu'il se redressait, le regard moqueur.

- Alors ? insista-t-il.

- Mais c'est pas vrai, vous allez pas vous y mettre aussi ?! s'exclama-t-elle avec exaspération.

- Et pourquoi pas ? répondit-il avec un amusement sadique, baissant la voix, sans doute pour éviter que l'Écarlate ne l'entende. Après tout, même si je n'y prête pas tant d'intérêt, je reste un homme et vous une femme, ce n'est pas incompatible.

Un craquement sec se fit entendre et l'instant d'après, Doll avait sorti son bras gauche de la pierre et saisit le cadavre ambulant par le col, serrant suffisamment pour gêner la respiration de celui-ci. Elle le tira d'un coup vers elle pour que leur visage se retrouvent au même niveau et plongea son regard noir dans les yeux bleus glace de l'homme.

- Que ce soit bien clair, espèce de charogne, le premier qui s'amuse à faire ça disparaît de la surface de cette putain de planète, même vos chères mamans oublieront que vous avez existé un jour !

Elle dû relâcher Archer quand un doigt se posa sur son épaule droite, et qu'elle sentit sa peau gonfler sur une mince ligne qui entoura l'articulation et explosa, l'éclaboussant de son propre sang.

- Aaaargh !

- On se calme, déclara doucement Kimblee.

- Ordure !

Le cadavre ambulant garda son calme, se contentant de défroisser sa veste, tout en lui adressant un regard froid, tout sourire disparu.

- Je pense que je vais vous laisser, tous les deux, déclara-t-il avant de s'éloigner. N'hésitez pas à lui montrer ce que vous avez trouvé, Lieutenant-colonel.

- À vos ordres, sourit l'Écarlate avec un plaisir évident.

La porte se referma et l'alchimiste se plaça devant elle, un sac de toile à la main, un sourire cruel sur le visage, ses yeux d'or exprimant toute la joie malsaine qu'il ressentait. Ils restèrent de longues minutes à se regarder en chien de faïence, avant qu'il ne se décide à fouiller dans le sac et en sortit quelque chose. Doll pâlit à l'extrême, les yeux écarquillés.

C'était la tête de Martel.

Le visage décomposé de la fillette n'avait pas de prix. L'alchimiste se mit à rire, balançant la tête et le sac à terre sans s'embarrasser le moins du monde, regardant sa proie avec fascination.

Jamais Doll ne lui avait parue aussi troublée par quelque chose, voilà qui était intéressant.

- … Qu'est-ce que c'est… souffla-t-elle. Qu'est-ce que… Qu'est-ce qui m'arrive…

Elle tremblait et avait l'air de se retenir de toutes ses forces de hurler. Kimblee réalisa d'un coup qu'elle ne semblait pas comprendre qu'elle souffrait, et encore moins pourquoi, et il éclata d'un rire incontrôlable. C'était donc ça ! Si elle n'avait jamais réagi devant les rapports, les photos, les cadavres, c'est parce qu'elle n'avais jamais compris que ça lui faisait mal !

- J'y crois pas… ricana-t-il encore une fois calmé, alors qu'elle fixait la tête de la vipère. T'as vraiment eu de l'affection pour les chimères ? Sérieusement ?

- De… l'affection ? répéta-t-elle, incertaine. Non, c'était juste… des camarades…

Ses yeux argentés la trahirent quand elle fut enfin frappée par la réalisation.

- Oh non…

- Oh si, sourit-il tout en caressant du pouce sa joue maculée de sang.

- C'est pas possible...

Il la vit serrer les dents et les paupières, avant qu'elle ne finisse par pousser un cri de rage et de tristesse mêlée. Maintenant qu'elle comprenait la souffrance qu'elle ressentait, elle la faisait sortir. Un spectacle absolument fascinant.

Kimblee recueillit une larme mêlée de sang du bout de l'index pour la porter à ses lèvres et goûter son désespoir. Elle tenta de réagir quand il se colla à elle, mais il attrapa sans mal son bras gauche pour l'empêcher de faire quoi que ce soit, avant de continuer ce qu'il avait commencé et faire exploser une petite parcelle de peau.

Il frissonna et ferma les yeux pour apprécier l'odeur métallique, la sensation du sang chaud sur son visage, mais aussi et surtout la berceuse du hurlement de douleur de son jouet.


Marchant en pleine nuit dans le désert pour rejoindre Lior, Alphonse Elric repensait sans arrêt à ce que lui avait dit mademoiselle Martel avant de mourir.

- Eh !

L'armure se retourna.

- C'est toi, Greed ?

- Qui d'autre ? fit l'homonculus, les mains dans les poches. Tu vas rejoindre ton frère ?

- Oui, répondit-il.

- T'as un message pour moi ?

- Je…

L'adolescent resta silencieux quelques secondes, son amure tremblante alors qu'il s'apprêtait à annoncer la mauvaise nouvelle.

- Ben alors ? insista l'Avarice.

- Mademoiselle Martel… elle a été tuée…

Le visage de Greed passa de sa nonchalance habituelle à la surprise, puis la colère.

- Et pour Doll ?

- Elle était bien là, mais on ne sait pas où ils l'ont emmenée. Martel savait où elle était, mais elle a pas eu le temps de me le dire…

L'homonculus resta immobile quelques instants, avant de se diriger en direction du QG.

- Attends ! Où tu vas ?

- Chercher ce qui m'appartient.

- T'es fou ! Tu vas te faire tuer ! Ils ont encore ton crâne !

- Si je le récupère, y'aura pas de problèmes.

L'armure posa une main sur l'épaule de l'Avarice pour l'arrêter.

- Il y a un autre homonculus là-bas !

Et pour le coup, Greed s'arrêta bel et bien, se tournant vers l'adolescent avec un air troublé.

- Quoi ?

- Juste avant de mourir, mademoiselle Martel a dit… Elle a dit que King Bradley est un homonculus.

- C'est pas vrai… enragea le Cupide. S'il me voit c'est foutu… Merde !

- Viens avec nous ! fit Alphonse. Grand-frère aura bien une idée pour sauver Doll et récupérer ton crâne !

Greed prit le temps d'y réfléchir. S'il allait au QG il ne pourrait rien faire et il n'était pas candidat au suicide pour foncer sans réfléchir alors que l'un de ses « frères » s'y trouvait.

- Ok, je te suis.


Jour 90.

Vraiment quel pied ! Kimblee s'amusait beaucoup, à terroriser les pauvres petits habitants de Lior. Les chimères qui l'accompagnaient faisaient un vrai massacre. Le seul truc un peu dommage, c'est qu'il y en avait pas un pour se défendre, tous à prendre la fuite comme des lâches. Au moins, à Ishbal ils s'étaient battus pour leur terres, c'était légèrement décevant.

Tant pis, il allait devoir en tuer plus.

Les chimères qui le devançaient se jetèrent sur un homme qui marchait calmement au milieu de la panique, lequel les tua sans la moindre difficulté, une par une, avec rien de plus que son bras droit. L'alchimiste d'abord étonné, afficha un sourire. Un Ishbal. Enfin quelque chose d'intéressant…

- J'étais sûr que c'était toi, gronda le type aux yeux rouges. Kimblee, l'Alchimiste Écarlate.

- Hein ? On se connaît ? répondit-il avant de voir la vieille cicatrice sur le front de l'Ishbal. Ah ouais ! Je me souviens de toi ! Cette cicatrice, je reconnais mon coup de patte.

Puis il lorgna le bras avec lequel il avait fait éclater les chimères, perplexe.

- Je t'avais pas éclaté le bras, aussi ?

- Tu vas avoir le privilège d'être le dernier alchimiste que je tuerai, répondit l'Ishbal. Mais je vais le faire en beauté !

Archer fulminait en se dirigeant vers le laboratoire. Le jour commençait à se lever, les hommes étaient en place, prêts à lancer l'assaut sur Lior, et pourtant le Généralissime avait choisi de la reporter… Autant dire que ça contrariait ses plans, lui qui comptait sur cette guerre pour monter en grade.

Il referma la porte métallique derrière lui et se mit à faire les cent pas alors que Tucker bossait dans son coin.

- Je n'ai plus aucune nouvelle de Kimblee, annonça-t-il avec contrariété. Ni de vos satanés chimères.

- Ils sont maintenant sous les ordres directs du Généralissime Bradley… répondit le Tisseur de Vie.

- Ça fait un bail qu'il est parti, depuis le temps il a forcément retrouvé le corps du Fullmetal Alchemist ! Donc soit Scar et lui se sont entre-tués, soit, le connaissant, il s'amuse à tout détruire juste pour rire…

Le Colonel serra les dents avec colère et cogna rageusement sur la cage qui dissimulait le trompe-l'œil et la porte menant à sa prisonnière.

- Je ne peux plus attendre ! s'exclama-t-il.

Son expression changea drastiquement quand il entendit le bruit caractéristique d'une transmutation, et que la porte du laboratoire s'ouvrit sur Mustang et Hawkeye.

- Voici donc votre petit QG, Colonel Archer, fit l'Alchimiste de Flammes.

Merde…

- Vous n'avez rien à faire ici, Mustang !

- Pas un geste ! ordonna la tireuse en tenant Tucker en joue.

Quand la chimère informe se retourna, elle tressaillit, faisant sourire Archer qui voyait là une opportunité de se débarrasser des deux gêneurs.

- C'est quoi ce truc ?!

- Calmez-vous, Lieutenant, demanda Mustang. On le connaît bien.

- En effet, intervint une troisième voix. C'est Shou Tucker, l'Alchimiste Tisseur de Vie, notre grand fabricant de chimères.

Alex Louis Armstrong en personne pénétra dans la pièce et se rangea aux côtés de Flammes. Voilà que cet imbécile le trahissait…

- C'est donc vous… constata-t-il. Vous avec retourné votre veste, alors. Vous n'êtes plus de mon côté, maintenant ?

- Ce n'est pas ma faute si vous avez été assez stupide pour croire ça, rétorqua le Commandant. J'ai fait semblant de m'allier à vous pour savoir ce que vous mijotiez et exposer au grand jour les méfaits de l'armée.

Archer perdit son sourire quelques secondes, extrêmement agacé, puis reprit contenance, prenant en mains la clé de la cage qui se trouvait dans son dos.

- Toutes les armées commettent des méfaits divers et variés, vous êtes bien placé pour le savoir.

Puis il ouvrit la cage. Tucker partit immédiatement se réfugier dans un coin, et sur son ordre, poussa un sifflement aiguë pour pousser les chimères à attaquer les trois imbéciles qui pensaient pouvoir l'arrêter.

- Qu'espérez-vous en faisant une chose pareille ? demanda Mustang alors que lui et Tucker se dirigeaient vers la sortie.

- De la même façon que vous vous étiez distingué lors de la guerre d'Ishbal, aujourd'hui, ce sera moi le héros, sourit-il en refermant la porte métallique.

- Colonel… demanda la chimère informe. Pour Doll ?

- Elle est très bien là où elle est, ils ne la trouveront pas, assura-t-il.

Bon, Mustang et sa clique n'étant plus un problème, il avait un assaut à gérer.


Quand la dernière chimère fut achevée, Roy se retourna vers Hawkeye et Armstrong, voyant que le Commandant semblait préoccupé par quelque chose. Il n'eut cependant pas le temps de lui poser la question, la porte du laboratoire s'ouvrant de nouveau pour laisser entrer Fallman, Fuery, Breda et Havoc.

- Tout va bien mon Colonel ? s'enquit Fuery.

- Pas de soucis, répondit-il calmement.

- Le Colonel Archer a-t-il déployé les troupes ? demanda Hawkeye.

- Pas encore, mais ça ne va pas tarder…

- Dites… intervint Breda. Vous savez ce qu'y a là-dedans ?

Tous se tournèrent en direction de la cage qu'il pointait du doigt. Comme ils se battaient contre les chimères, ils n'avaient pas remarqué qu'en sortant de leur prison elles avaient entrouvert une sorte de passage secret. Armstrong plissa les yeux et prit les devants pour tirer sur le battant, laissant voir un tunnel plongé dans l'obscurité.

- Attendez, intervint Mustang quand il le vit prêt à s'y engouffrer. Je passe en premier. Dans un lieu aussi étroit je serai incapable d'utiliser mes flammes si vous ne restez pas en arrière.

Et il s'avança, prenant une lanterne au passage pour s'éclairer. Il leur fallut peut-être un peu moins de cinq minutes avant d'apercevoir une autre porte au bout de ce couloir lisse. C'était plus que louche. Quelle genre d'expérience Archer avait-il pu bien conduire à l'intérieur ?

- Restez à couvert. Commandant, à mon signal, transmutez un mur, ordonna-t-il.

- Bien.

Roy s'approcha donc de la porte métallique et l'ouvrit le plus doucement et discrètement possible. Dans la pénombre il n'y voyait pas grand-chose, mais il put distinguer une silhouette qui ne lui semblait pas très naturelle… Il s'avança, levant sa lanterne pour mieux voir et fronça les sourcils.

Il s'agissait de la gamine qui accompagnait Archer. Elle était nue, retenue par des langues de pierre sur trois de ses membres, son bras gauche pendant mollement sur son côté. Des ligne de pas plus de trois millimètres d'épaisseur cerclaient ses membres et son abdomen, marquant chacune de ses articulations, quant à la peau qu'il lui restait, elle était recouverte de son sang, lui donnant l'air d'une poupée macabre à taille humaine…

Immobile, sa tête reposait vers l'avant, elle n'avait pas l'air de s'en être tirée...

- Bon Dieu… jura l'alchimiste. Qu'est-ce qu'il s'est passé ici…

- Colonel ? lui parvint la voix d'Hawkeye.

Ses hommes entrèrent dans la pièce à leur tour, et Havoc perdit sa cigarette devant ce triste spectacle.

- Mademoiselle Little… soupira Armstrong.

- Je reconnais ce style, nota amèrement Mustang. C'est Kimblee.

- Bingo.

Tous sursautèrent à l'entente de la voix. Le corps jusque là parfaitement immobile s'anima et se redressa. La jeune fille passa une main sur sa nuque et siffla entre ses dents quand les anneaux de chaire laissée à vif sur ses bras se frottèrent entre eux.

- T'es encore en vie ? s'étonna Fallman.

- Je suis solide… éluda-t-elle. Maintenant si vous pouviez me retirer ces trucs…

Le Commandant ne se fit pas prier et usa de son alchimie pour retirer les entraves de pierre. La demoiselle tomba à genoux et poussa un soupir de soulagement, avant de lever son bras droit où elle portait une menotte qui n'avait pas l'air normale. Armstrong se chargea, là encore, de la lui retirer et elle reprit rapidement son bras.

- Merci… J'en pouvais plus de ces saloperies.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Mustang.

- Elle envoie des impulsions électriques sur commande, répondit-elle avec amertume.

Elle tourna la tête en direction des hommes qui lui tournèrent immédiatement le dos, laissant le Lieutenant Hawkeye récupérer la grosse veste d'uniforme du Commandant pour la couvrir. Nom de Dieu, qu'avaient-ils fait à cette gamine…