Bonjour tout le monde!

Voilà, je poste enfin un nouveau chapitre! Après autant de temps d'absence je suis presque émue, ahah.

Je tenais encore à m'excuser pour tout ce temps de non-actualisation, je m'étais promis que cela n'arriverait pas mais... La bonne nouvelle est que comme je l'ai expliqué dans le premier chapitre, le NanoWrimo de 2022 m'a permis de relire et de réécrire tout ce que j'avais déjà produit pour Notice me (n'hésitez pas à jeter un coup d'œil aux premiers chapitres pour voir les quelques changements). Mais surtout, j'ai pu terminé d'écrire entièrement cette histoire et je compte bien poster régulièrement la suite (certainement un chapitre par semaine).

Pour ce qui est de vos merveilleuses reviews qui m'ont encouragé à terminer cette histoire, on se retrouve en bas ;)

/!\ triggers warning/!\
Les triggers warning n'ont pas changé depuis la dernière fois. Cette fanfiction aborde toujours des thèmes plus ou moins violents, lié à l'usage de drogue, au deuil, à la dépression. Des scènes de sexe y sont également dépeintes plus ou moins graphiquement.


Chapitre quatre : les prunes salées.


Ce n'était pas prévu, pensa Law en rangeant son portable dans la poche de son jean. Sa semaine était encore chargée et c'était la première soirée de libre qu'il avait depuis vendredi dernier. Il aurait dû se reposer, c'était la chose la plus logique à faire. La veille, ses collègues avaient failli faire une crise lorsqu'ils l'avaient vu revenir au milieu de la nuit pour assurer sa garde après qu'il ait eu un malaise plus tôt mais l'hôpital étant en manque de personnel, pour changer, ils n'ont pas insisté plus que cela pour qu'il rentre chez lui. De toute manière, Law aurait refusé. Il connaissait ses propres limites et ce n'était pas une journée de 14 heures qui allait le tuer.

Lorsqu'il avait ramené Ace chez lui ce même jour, il n'avait pas prévu de rentrer dans son propre appartement. C'était aussi pour cela qu'il avait acheté une pizza à emporter, pour manger un bout avant de retourner à l'hôpital. Depuis il n'avait peut-être pas dormi plus de dix heures et cette fois-ci, la fatigue commençait réellement à se faire ressentir. Il avait, tout d'abord, prévu de passer une soirée tranquille, loin du travail. En prévision de sa fin d'après-midi et de sa soirée, tenter de rattraper autant d'heures de sommeil qu'il le pouvait et peut-être se détendre un peu en oubliant le boulot. Qui aurait pensé que l'internat était encore plus éreintant que les études pour y parvenir ?

La journée-même n'avait pas été une des plus sereines. Plus les heures s'écoulaient et plus il semblait que tous les patients avaient décidé d'être insupportables et ses collègues, incompétents. A midi, Law était déjà épuisé et il appréhendait de faire un nouveau malaise, ce qu'il ne pouvait se permettre au travail, encore moins en si peu de temps d'intervalle et devant ses collègues. Ni en voiture, d'ailleurs. C'était pour cela, qu'une fois sa journée terminée, il avait décidé d'aller faire une petite sieste dans l'une des salles de repos. Cela ne devait être que l'occasion d'une dizaine de minutes, une demi-heure tout au plus. Il ne voulait pas s'attarder. D'autres personnes que lui restaient travailler jusqu'à tard et auraient indéniablement besoin, à un moment ou un autre, de sa place et il avait besoin de quitter l'odeur du plastique, de l'antiseptique et des malades. De respirer le vrai air de dehors et de voir autre chose que des murs blancs et des blouses. Et puis, il avait un réfrigérateur et des placards à remplir chez lui, ainsi que des plantes à arroser.

Même si les salles de repos n'étaient pas des endroits très calmes, à cause des activités hospitalières qui se déroulaient tout autour, Law s'était endormi immédiatement, à peine sa tête eut-elle touché l'oreiller et qu'il eut fermé les yeux. Heureusement pour lui, il avait le sommeil léger. Quand une nouvelle personne est entrée dans le petit local pour se reposer à son tour, le son que fit la porte en s'ouvrant le réveilla juste à temps pour qu'il se tourne de l'autre côté du lit et puisse cacher le début de son érection. Tant bien que mal, l'interne essaya de se ressaisir et d'oublier les brides de rêve qui hantaient encore son esprit, lascives et excitantes.

C'était, il était gêné de le reconnaître envers soi-même, la seconde fois depuis qu'ils avaient couché dans sa voiture qu'il faisait un rêve érotique à propos d'Ace. En une semaine à peine et la situation devenait de plus en plus frustrante. Ce genre de rêves ne lui était pas quelque chose de familier, il n'en avait jamais eu plus jeunes comme la plupart des adolescents et il ne s'était jamais imaginé en avoir. Encore moins de la même personne et certainement pas, non plus, sur son lieu de travail.

Ce fut finalement ce qui le convaincu de contacter Ace. Il était clairement frustré et il avait, selon toute vraisemblance, besoin de se défouler avec quelqu'un de précis. C'était pour le moins déroutant. Law se sentait déjà dépasser, il ne pouvait pas laisser la situation empirer. Que ce serait-il passé s'il n'avait pas entendu son collègue entré et que ce dernier s'était rendu compte de la proéminence dans son pantalon ?

Ce n'était pas prévu, se répéta-t-il une nouvelle fois alors qu'il traversait les couloirs de l'hôpital pour se rendre au parking souterrain. Il avait encore le temps avant de récupérer Ace mais il devait parcourir une bonne partie de la ville et rester ici, sans rien avoir à faire, avait tendance à le mettre sur les nerfs. Il était depuis toujours habituer à être dans l'action, c'était devenu une part entière de lui et il ne supportait pas de rester calme. Les seuls moments de tranquillité qu'il se permettait, en dehors de dormir, étaient ceux réserver à l'étude et il n'allait certainement pas se plonger dans un livre de médecine maintenant.

Law marchait d'un pas rapide pour éviter que quiconque vienne lui parler, mais c'était sans compter sur Bepo qui l'aperçu au détour d'un couloir. Son ami cria littéralement son nom pour l'intercepter, attirant l'attention de tout le monde autour d'eux, leur faisant relever la tête dans leur direction. Law hésita un moment à continuer sa route sans se retourner en faisant mine de ne pas avoir entendu, mais il se fit finalement la réflexion que ce n'était pas forcément une bonne idée. Il ne voulait pas entendre Bepo l'appeler encore plus fort, ni lui courir après. Son meilleur ami était quelqu'un de calme et de réservé, cela concernait forcément quelque chose d'important.

_Tu avais besoin de crier comme ça ? On s'est vu ce matin en pause.

_Désolé, je ne pensais pas faire autant de bruit. J'étais juste inquiet.

Law appuya sur le bouton de l'ascenseur.

_J'ai vu Ikkaku plus tôt, elle m'a raconté... pourquoi tu ne pas dit que tu t'étais évanoui ?

L'ascenseur mettait trop de temps à remonter au goût de Law qui n'eut d'autre choix que de faire enfin face à Bepo. Il ne voulait pas aborder le sujet. Ce n'était rien de grave en soi, aucun d'eux n'avait besoin de s'inquiéter ou de monter sur leur sur leurs grands chevaux.

_ Juste de la fatigue et peut-être un peu de déshydratation. Ce n'était pas grand-chose.

_Oh, allez, tu dis ça à chaque fois. Tu aurais dû me le dire, je suis ton ami. Tu aurais dû le dire à nous tous ! Je paris que Shachi et Pen ne sont pas encore au courant. D'ailleurs, Ikkaku était surprise que je ne le sois pas.

Law soupira. Pourquoi ce fichu ascenseur n'était toujours pas arrivé ?

_Il y a d'autres choses plus importantes, comme, tenta-t-il de changer de sujet mais son ami le coupa.

_Non, le boulot n'est pas plus important que ta propre santé.

Law tiqua un peu au ton dur que Bepo employait. Il n'avait, pour ainsi dire, vu son ami s'énerver seulement qu'une poignée de fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés à la fac de médecine. L'une d'elles avait été lorsque ce dernier avait trop bu et que toute leur petite bande s'était retrouvée dans une bagarre au beau milieu d'une fête universitaire. Ce qui ne s'était jamais reproduit et Bepo s'était excusé pendant des jours après cela alors qu'aucun d'eux ne l'avaient mal pris.

Une autre était lorsque leur promotion en deuxième année s'était retrouvée dans le jardin de l'un de leurs camarades. Law pouvait encore se rappeler de l'immense maison et lorsqu'il l'avait vu, il n'avait pas pu s'empêcher de la comparer mentalement à tout ce qu'il avait connu auparavant. Ni la maisonnette de ses parents, ni l'appartement qu'il avait partagé avec Cora ne pouvaient rivaliser. Mais ce dont il se souvenait surtout à cette soirée, c'était qu'ils étaient en plein mois d'août et qu'il y avait une piscine creusée au fond du jardin. Tout le monde se baignait et se pavanaient en maillot de bain. C'était à ce moment-ci que Law avait découvert que le mythe des étudiants en médecine en rut n'en était pas un. Et la plupart d'entre eux avaient été des connards insistants, ce qu'il connaissait déjà à l'époque après plusieurs mois à avoir partagé les mêmes classes, pour qu'il se baigne à son tour. Law avait catégoriquement répondu que non, il n'en avait pas envie et en soi, la situation n'était pas catastrophique, juste agaçante. Et pourtant, tout le monde, lui compris, avait été surpris lorsque Bepo avait rétorqué, accompagné de Shachi et de Pen, que personne n'avait le droit de forcer quelqu'un à quoi que ce soit.

Law s'était senti comme un petit enfant que ses grands frères venaient défendre, ce qui avait été un étrange sentiment. Pourtant, après cette effusion, personne n'avait insisté à nouveau et, encore aujourd'hui, il en était reconnaissant.

_Ce n'est pas normal que ce soit une autre personne que toi qui nous apprenne ce qui t'arrive, continua Bepo, toujours sur le même ton inquiété. Nous sommes là pour toi, tu sais.

Il s'en suivit un silence gênant. Certainement que les personnes autour d'eux avaient tout entendu de cette conversation, il se trouvait, cependant, que Law était plus préoccupé par ce que son ami venait de dire. Il avait dû mal à comprendre pourquoi ce genre de choses pouvaient tant leur tenir à cœur, c'était embarrassant pour lui de reconnaître qu'il avait lui-même besoin de pause.

Il s'apprêtait à répondre quelque chose lorsque Bepo commença à paniquer.

_Désolé si je suis allé trop loin…

_C'est bon, ne t'excuses pas. Je vous tiendrai au courant la prochaine fois.

La cloche de l'ascenseur sonna alors que ses portes s'ouvraient enfin et qu'un infirmier en sortit.

_Je dois y aller et je crois qu'on t'attend, dit Law en faisant en signe de tête en direction d'une collègue de Bepo qui les épiait depuis tout à l'heure.

_D'accord ! Repose-toi bien et si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux nous le demander !

L'interne en chirurgie lui fit un dernier signe de tête avant d'entrer dans l'ascenseur.


Quand Law arriva devant l'école de commerce, il avait reçu un nouveau message de Sengoku, encore. Il regarda un instant la notification clignoter au-dessus de l'icône de sa messagerie mais il ne l'ouvrit pas, au même titre que tous les autres. C'était le sixième depuis ce matin que Law effaçait et cela commençait réellement à devenir énervant. L'ancien mentor de Cora ne pouvait pas prendre un non pour un non.

Néanmoins, au lieu de porter son attention sur cette myriade de messages, l'interne se concentra plutôt sur Ace. Il attendait déjà sur le trottoir, devant le portail de l'école et il était accompagné d'une jeune femme aux cheveux bleu clair. Tous les deux se retournèrent en même temps alors qu'il garait sa voiture sur le côté.

Law regarda Ace se diriger dans sa direction tout en faisant un signe de la main à la jeune femme, qui jeta un drôle de coup d'oeil à l'interne au travers des vitres du véhicule. Pas que cela le gêne vraiment. Depuis qu'il avait obtenu ses tatouages les plus visibles, Law était habitué à ce que les gens le regardent bizarrement. Néanmoins, il doutait qu'elle puisse les apercevoir de là où elle se trouvait. Peut-être était-ce juste à cause l'étrangeté de sa vieille voiture jaune devant une école prestigieuse ? Law ne doutait pas que la plupart des étudiants ici étaient des fils et des filles à papa fortuné et qu'ils n'avaient jamais vu une Renault aussi ancienne et cabossée que la sienne. Peut-être même que certains n'avaient jamais conduit de leur vie eux-mêmes et qu'ils avaient toujours quelqu'un pour le faire à leur place.

_Hey, le salua le jeune homme une fois assis et la portière refermée.

_Salut.

_Alors, commença lentement Ace en s'attachant, où va-t-on ?

_Chez toi.

_Heu…

_Quoi ? Tu as laissé traîner des slips sales ?

_Non ! s'indigna-t-il immédiatement.

Immédiatement, son visage s'enflamma et devint rouge vif. Pour Law, il ne faisait aucun doute que le jeune homme aux taches de rousseur était en train d'essayer de se remémorer dans quel état il avait quitté son chez-soi le matin-même.

_Ce n'est pas ça, mais j'ai un appart étudiant. Ya pas beaucoup de place et une mezzanine très basse. Pourquoi ne pas aller chez toi, plutôt ?

_Non.

Le sourire d'Ace retomba aussitôt mais Law n'y prêta pas plus attention que cela.

_Mais…

_Non, mon appartement est trop loin. Et le tien ne peut pas être si petit que ça si tu as de quoi payer cette école, n'est-ce pas ?

Cette fois-ci, Ace fronça les ses sourcils et il darda Law de son regard abyssal. Comme s'il venait de l'insulter ou de prétendre quelque chose d'honteux.

_Détrompe-toi, j'ai eu une bourse, en fait ! cracha-t-il.

Intérieurement, l'interne se demanda pourquoi était-il toujours autant sur la défensive ? Et cela ne concernait pas seulement ses petits excès de colère. Malgré le nombre réduit de leur rencontre et de leurs échanges, il avait remarqué qu'il réagissait toujours exagérément. Un rien pouvait le déstabiliser et le faire rougir, ou au contraire le faire s'emporter immédiatement. C'était comme si à chaque fois il n'était pas capable de contrôler ses émotions et qu'il était dépassé par celles-ci ?

_Je n'ai clairement pas les moyens de payer ça, continua de s'énerver Ace en faisant un geste rageur en direction du bâtiment.

_Eh bien, regardez qui est un élève modèle, alors ? se moqua doucement Law en redémarrant, bien décidé à se rendre chez le plus jeune et ne pas dévier de ses plans pour la soirée.

De toute manière, même si Ace était un étudiant boursier, son appartement ne pouvait pas être si terrible que cela. En réalité, Law était surtout surpris d'apprendre qu'il était à ce point doué pour réussir à se tailler une place parmi tous ces gosses de riches.

_Ouais, non, ce n'est pas comme ça, marmonna le jeune homme aux taches de rousseur.

Son visage était retombé dans une moue résignée et tout l'empressement dont il faisait preuve plus tôt s'était comme évaporé. A la place, il tripotait le tissu de son jean et se mordait l'intérieur de la joue.

_Je dirai plutôt que j'ai été accepté par « discrimination positive » ? Ou un truc dans le genre. J'avais clairement pas le dossier, ni le niveau nécessaire pour être pris mais il existe un quota pour que ce genre d'écoles privées accueille des « étudiants issus de tous milieux sociaux » comme ils disent, marmonna-t-il en agitant les mains pour mimer les guillemets. Tu sais, histoire de diversifier un peut tout ça et surtout d'avoir une bonne réputation. Bref, j'aurai jamais été pris sans ça et si mon grand-père ne connaissait pas un peu le directeur.

_Un cas de népotisme-positif, alors ? Je l'avais jamais entendu, celle-là.

_On peut dire ça, j'imagine…

_Tant que ça te plaît, Law se sentit-il obligé de répondre.

_Pff, ricana Ace mais c'était un son triste et navrant. Je m'y fais chier comme un rat mort.

Bienvenu dans la vie d'adulte, l'interne eut-il envie de répliquer. Tout le monde se fait chier une fois le stade de l'adolescence dépassé. La vie active était ennuyante à mourir, barbante dans tous les sens du terme et débordante tant sur la vie privée que par la masse de papiers administratifs à gérer. Même lui qui s'était spécialisé dans un domaine qui lui plaisait détestait travailler la plupart du temps.

_Eh bien, ça tombe à pic, allons faire autre chose de bien plus intéressant.

Cela eut au moins l'effet d'attiser à nouveau l'intérêt du plus jeune et de dissiper la morosité sur son visage.

Ace tenta, encore, de négocier mais Law ne voulait pas l'écouter. Il ne faisait pas entrer d'inconnu chez lui, même des semi-inconnus comme lui. Pour l'instant, il n'avait laissé qu'un nombre réduit de personnes franchir le seuil de son appartement et il les connaissait depuis des années. Permettre à Ace de venir chez lui signifierait qu'il aurait accès à une partie de sa vie, et il ne voulait pas la partager avec lui. Il n'avait pas besoin qu'il lui pose des questions sur Cora, sa famille ou même sur n'importe quoi d'un peu trop personnel. Peut-être qu'Ace n'était pas comme cela, mais Law n'avait aucune envie de tenter l'expérience.

Finalement, l'étudiant en commerce abdiqua, non sans marmonner que jamais Law pourrait tenir dans sa mezzanine.

Effectivement, s'en rendit compte l'interne une fois arrivé, la mezzanine était vraiment très basse. C'en était au point qu'il ne pouvait se tenir assis sans être courbé en avant. Cela risquait d'être un problème mais rien d'insurmontable pour une baise convenable.

Ace, qui n'avait certainement pas loupé son regard déconfit, affichait ce genre de sourire qui voulait dire « je t'avais prévenu ». Mais avant qu'il ne fasse une remarque, Law l'avait embrassé et poussé contre son réfrigérateur, le faisant grogner contre sa bouche et mordre ses lèvres.

Il n'a pas fallu longtemps avant qu'il ne sente le début d'une érection contre le genou qu'il avait glissé entre ses jambes. Ace était brûlant sous ses mains et la façon qu'il avait de gémir au moindre touché faisait frémir Law jusque dans le haut de son échine. Il ne se rappelait pas la dernière fois que quelqu'un lui avait fait tant d'effet, surtout avec si peu d'implication.

Sans plus de ménagement, Ace passa ses mains sous le t-shirt à manches longues de Law et il voulut le lui ôter mais l'interne l'en empêcha. Il y avait trop de lumière ici et, au moins, la mezzanine serait plus sombre. S'il devait se courber pour garder ses vêtements, il n'hésiterait pas à le faire, même si cela signifiait avoir des maux de dos pour les prochains jours.

Alors, à la place, Ace attrapa ses épaules avec ses mains. Il obligea Law à se pencher en avant et il sauta pour accrocher ses jambes autour ses hanches. Sans le prévenir.

_Putain ! Mais t'es taré, ma parole ?

L'interne avait failli tomber à la renverse sous le coup de la surprise, et il dû se stabiliser en pressant l'autre contre le frigo.

_Tu as failli me casser le dos !

_Roh, ça va, on dirait un vieux… aïe !

Law venait de lui pincer les côtes.

_La prochaine fois, je te lâche.

Ace le regardait droit dans les yeux, ses prunelles sombres brûlaient d'un feu qui pourrait presque lui retourner l'estomac si Law était plus impliqué que cela dans toute cette… chose.

Le visage penché vers le sien, constellé de taches de rousseur, avec le menton relevé, abordait un air arrogant. L'étudiant en commerce le considérait en dessous de ses épais cils noirs et Law commençait à se demander s'il avait décidé de débuter un concours de regards, jusqu'à ce qu'il n'éclate de rire.

_Ok, d'accord, désolé. Haha, tu verrais ta tête.

Puis, l'une de ses mains quitta son épaule pour attraper son chapeau.

_Laisses moi déjà t'enlever ça, pour pas l'abîmer.

Déjà agacé, Law fut à deux doigts de le lâcher pour l'empêcher de toucher l'unique souvenir qu'il lui restait de sa petite sœur. Il se retint de justesse de le faire, vraiment, même si ses doigts le démangeaient pour. Autant qu'Ace atterrisse les fesses en premier sur le carrelage lui apprendrait la leçon de ne pas prendre les affaires des autres comme cela, autant il n'avait pas envie de retourner à l'hôpital pour un coccyx cassé.

Au moins, Ace fit preuve de délicatesse lorsqu'il pose le chapeau sur le petit plan de cuisine collé au réfrigérateur.

_On devrait aller dans la mezzanine, j'ai… tout ce qu'il faut là-haut, susurra-t-il d'une voix mélodieuse à son oreille.

Law hocha la tête et Ace détacha ses jambes de ses hanches. Il se laissa glisser jusqu'à ce que ses pieds touchent le sol, faisant frotter son début d'érection contre l'entrejambe sensible de l'interne qui siffla de surprise. Et au regard fier qu'il aperçut sur le visage du plus jeune, il ne doutait pas qu'il l'avait fait exprès.

Il s'est avéré qu'enlever ses chaussures et sa veste alors que juste avant les choses commençaient à devenir sérieuses, le faisait se sentir plutôt ridicule. En particulier devoir grimper sur une échelle pour atteindre une mezzanine. Échelle très fine et pas stable pour un sou, et Law mit toute sa concentration à ne pas en tomber. Ce qui était une tâche bien plus ardue qu'il n'aurait pu l'imaginer.

Ace, au contraire, y monta avec une aisance impressionnante et il jeta même un regard dédaigneux à Law alors qu'il le voyait galérer à escalader après lui. Le sourire en coin qu'il lui adressa également lui donnait envie de le lui faire ravaler et en même temps, l'interne pouvait sentir son bas ventre se contracter. Les souvenirs de ses rêves lui rêvant en mémoire.

Une fois hisser en haut, il plaqua le plus jeune contre le fin matelas qui lui servait de lit. Ace glapit, surpris, et Law ricana alors qu'il passait une main sous son t-shirt pour venir pincer l'un de ses mamelons.

C'était son tour, maintenant, de le surprendre.

_Préviens la prochaine fois, lorsque tu fais un truc du genre.

_Oh, allez, tu es toujours là-dessus ? Law…aïe !

Il tordit à nouveau le petit bout de chaire entre ses doigts, faisant siffler Ace de douleur.

_Qu'est-ce que tu fous ?

_Quoi ? Tu n'aimes pas ?

Il raffermit sa prise, un sourire moqueur sur les lèvres.

_Ça fait mal ! Tu vas arrêter, oui ? Je ne suis pas une nana.

_Les mamelons des hommes sont aussi sensibles. Certains gars ont un orgasme seulement avec la stimulation mammaire, tout comme les « nanas » comme tu le dis si bien.

Pour appuyer ses dires, il pinça une nouvelle fois le petit paquet de nerfs rose. Ace siffla encore et Law continua de le malmener, jusqu'à ce que les sons qui sortent de sa belle bouche se rapprochent davantage de gémissement de plaisir que de douleur. À chaque nouveau son qu'il réussissait à tirer de lui, Law pouvait sentir son érection enfler dans son pantalon qui, petit à petit, devenait inconfortablement serré.

Ace continua de gigoter ainsi, le visage devant rouge, jusqu'à ce que l'interne ne s'allonge complètement sur lui. Il retira la main de sous son t-shirt et il ricana alors que le jeune homme aux taches de rousseur grognait à la perte de ses doigts autour de son mamelon.

_Tu vois, tu y as pris goût, non ?

Puis il se baissa pour que sa bouche se rapproche de son oreille et murmura :

_Je te montrerai un autre jour que je peux te faire venir juste comme ça, mais pour aujourd'hui, j'ai trop envie de te baiser.

Ace glapit sous lui et Law ne put s'empêcher de ricaner. Cependant, le plus jeune trouva tout de même le moyen de le surprendre :

_Alors, vas-y, j'attends de voir ça.

Law gloussa face à l'aplomb dont il pouvait faire preuve et il le laissa l'embrasser avec fougue.

Les couvertures étaient déjà défaites avant qu'ils ne débutent les choses sérieuses et du coin de l'œil, l'interne pouvait apercevoir une vieille paire de chaussettes. Ce n'était pas un slip sale, c'était déjà cela.

Il faisait trop sombre pour que Law distingue réellement le reste de la mezzanine, mais cela tombait bien, il se sentait d'envie d'enlever tous ses vêtements pour une fois et de ne pas se précipiter. Après les rêves qu'il avait fait sur ce moment, tous ses fantasmes qui lui avaient trotté dans la tête, il voulait en profiter un maximum. Si l'envie lui prenait de baiser Ace pendant une demi-heure, il ne voulait pas s'en priver. Et à la manière qu'avait l'étudiant en commerce de gémir et de se dandiner sous lui, il ne doutait pas qu'il accepterait cela volontiers.

Law laissa Ace continuer de l'embrasser, il semblait vraiment apprécier cela et lui-même préférait s'occuper de déboutonner son pantalon. Ce qui était assez compliqué avec l'autre brun qui se tordait sous lui et dont le bassin venait toujours rencontrer le sien. Quand finalement Law y parvint et qu'il put glisser sa main à l'intérieur de son jean, ses doigts allèrent directement à l'érection d'Ace à travers son boxer. Ce dernier gémit dans leur baiser mais ne lâcha pas pour autant ses lèvres. Au contraire, il les titilla du bout de sa langue jusqu'à ce que Law n'ouvre la bouche et lui cède le passage.

Ils continuèrent ainsi un moment, Ace ne semblait même pas avoir besoin de reprendre sa respiration. Il avait passé ses mains autour de ses épaules et s'y accrochait de toutes ses forces. Même si le moment était plaisant, Law devait bien le reconnaître, il avait besoin d'aller plus loin. Avec les rêves qu'il avait faits dernièrement, surtout celui plus tôt dans la salle de repos de l'hôpital, il avait besoin de se défouler. Sa main gauche, qui jusqu'à présent n'offrait que de simples caresses sur l'érection d'Ace, se referma autour d'un coup sec, lui arrachant un gémissement. L'interne ne savait pas si c'était de plaisir ou de douleur, mais ce son lui donna une décharge électrique dans la colonne vertébrale et il réitéra son geste seulement pour l'entendre à nouveau.

Cette fois, Ace se détacha de sa bouche pour rejeter sa tête en arrière. Ses joues étaient rouges et dans la pénombre, Law ne pouvait pas voir toutes ses taches de rousseur. C'était regrettable, se surprit-il à penser. Il ne pouvait pas non plus voir grand-chose de ses yeux qui étaient plissés ni de ses prunelles indiscernables sous ses cils noirs, mais il n'avait aucun mal à les imaginer. Il les avait tellement de fois rêvé et fantasmé ces derniers jours.

Un nouveau son sortit de la bouche du plus jeune alors que Law continuait ses caresses rudes. Les hanches d'Ace tentaient de suivre le rythme mais les gestes de l'interne étaient trop imprévisibles et il trouvait, à chaque nouvelle poussée, le moyen de le surprendre, soit en les ralentissant soit en les accélérant. Il prenait un malin à le voir se tortiller ainsi.

Finalement, Law retira sa main qu'il alla placer plus bas sur la peau nue de sa hanche. Il en profita pour s'allonger un peu plus contre lui et frotter sa propre érection à la sienne, toujours à travers les différentes couches de tissus.

Dans le mouvement, son t-shirt s'était un peu relevé et, peau contre peau, il pouvait sentir toute la chaleur qu'Ace dégageait. Il ressentait également les spasmes dans le ventre du plus jeune, à chaque nouvelle friction de leur sexe.

Sous lui, la respiration d'Ace était devenue sifflante et son visage, tellement rouge qu'il disparaissait toujours un peu plus dans la pénombre. Cette vision, à moitié dissimulée, était un véritable plaisir pour les yeux, même s'il aurait bien voulu voir son visage étalé et encadré de ses boucles noires.

Law avait de plus en plus de mal à se retenir et la façon dont Ace réagissait au moindre toucher lui donnait le tournis.

_Tu as trop de vêtements, grogna finalement le plus jeune.

Il bougea son corps de sorte à ce que ses mains glissent dans son dos, jusqu'à la fermeture de son jean. Law n'aimait pas ne pas être aux commandes mais il le laissa néanmoins faire. Les doigts d'Ace, dans la précipitation, avaient du mal à défaire le bouton et ne cessaient de frôler son bas ventre, lui retournant un peu plus la tête à chaque fois. Finalement, au bout de longues secondes interminables et avec un sourire triomphant, l'étudiant réussit. Il commença à lui retirer son jean, et son boxer par la même occasion. Law avait le corps douloureusement en feu et ne rêvait que d'une chose, être libérer de ses vêtements. Cependant, il ne voulait pas voir son propre corps nu et essaya, à la place, de se concentrer sur Ace.

Le plus jeune s'était un peu redressé pour voir ce qu'il faisait et son visage entier était désormais visible sous la faible lumière. Law pouvait distinguer ses yeux sombres se poser sur son érection et se mordre les lèvres. Cette vision lui retourna le ventre, mais pas de la meilleure manière qui soit.

Merde.

Law n'aimait pas le sentiment de vulnérabilité qui commençait à germer en lui. S'il pouvait distinguer les traits de son visage, cela voulait dire que son propre corps était éclairé aussi. Une seconde, il sentit la bile remonter dans sa gorge, mais elle disparut presque sous l'excitation lorsque des doigts commencèrent à glisser sur son bas ventre tendu.

Alors, pour détourner l'attention d'Ace de son propre corps et pour reprendre la main, il enfonça ses doigts dans ses hanches, le faisant siffler de douleur. Le plus jeune se dandina sous lui et Law raffermit sa prise. Cela lui rappelait étrangement leur deuxième rencontre et comment cela c'était terminé dans sa voiture. Il se demandait si ses doigts étaient exactement aux mêmes endroits que la dernière fois et à quoi les marques qu'il avait faites avaient pu ressembler. Peut-être même qu'elles étaient toujours présentes. Cette pensée en tête, il n'avait plus qu'une idée, lui ôter complètement son pantalon pour pouvoir inspecter sa peau claire.

Law commença à tirer un peu plus sur le jean d'Ace, qui, comprenant ce qu'il voulait, souleva ses hanches pour lui permettre de l'enlever plus facilement.

L'interne parcourra cette nouvelle partie de peau exposées avec des doigts avides. Ace portait toujours son boxer qui avait un peu descendu dans le mouvement. Le bout de son érection rougie était à présent visible et lorsque Law passa un doigt sur le bord du tissu pour le retirer à son tour, Ace gémit à la sensation de froid. Le ventre de Law se tordit délicieusement mais ce qui l'intéressait tout particulièrement c'était les bleus sur ses hanches. Ils n'étaient plus que d'infimes et légères traces groses qui semblaient flotter sur sa peau claire. Cette simple vue lui retourna complètement l'estomac et il passa délicatement le bout de ses doigts dessus, imaginant déjà à quoi cela pourrait ressembler s'il le blessait à nouveau.

Ace le regardait faire, redressé sur ses coudes. Il ne pipait mot et il frissonnait à chaque nouvelle touche.

_Est-ce que ça va, si je te fais un peu mal ?

_Ça dépend. Tu penses à quoi ?

Law mit un moment avant de répondre. Il n'était pas ce qu'il existait de plus sadomasochiste, mais il aimait avoir le contrôle et pouvoir, parfois, se montrer abrupt. Bien entendu, il mettait toujours un point d'honneur à ce que ses partenaires sexuels soient d'accord et aillent bien avec ce qui se passait. La dernière fois, tout c'était enchaîner si vite avec Ace, qu'il ne s'était pas assuré qu'il consente réellement à ce qu'il laisse des traces. Même si, à la façon dont il avait gémi et joui lui faisait penser qu'il n'était pas allé trop loin.

Mais tout de même, certaines choses étaient primordiales.

_Rien de très extravagant.

Cette réponse sembla lui suffire car Ace lui sourit et lui fit un signe de tête.

_Arrêtes moi à tout moment.

_Attends. Juste, est-ce que tu vas enlever tes habits, un jour ? Ça serait plus égal.

Law avait envie de l'envoyer bouler. Il n'avait jamais été à l'aise pour montrer son corps. Il n'avait jamais pu complétement le cacher, mais généralement ses relations d'un soir se fichaient pas mal de garder la lumière éteinte ou tamisée. Avec le soleil qui déclinait rapidement et la nuit qui prenait le pas, Law n'était pas certains qu'Ace puisse réellement voir son corps, surtout dans cette mezzanine aiguë. Mais ce ne serait pas comme la dernière fois, sur la banquette arrière de sa voiture, où il lui avait suffi de ne baisser qu'à moitié son pantalon et où la majorité de sa peau était recouverte par des vêtements.

Mais Law avait aussi réellement besoin de satisfaire ses envies ce soir, et avec Ace qui se tortillait et gémissement sous lui, avec ses joues rougies et ses yeux sombres et brillants de luxure, il ne pouvait pas se retenir longtemps.

Il hocha donc la tête et pendant que les doigts chauds d'Ace dansaient sur le creux de ses hanches, il finit de retirer complètement son pantalon et son boxer.

L'étudiant en commerce continuait de le caresser et de soulever son propre bassin, faisant rencontrer leur érection. Law frissonna et il voulut se dépêcher pour pouvoir se concentrer à nouveau pleinement sur ce qu'il faisait. Mais alors qu'il tentait d'enlever son t-shirt à manches longues et qu'il se redressa, il se cogna violemment la tête contre la poutre en bois du plafond.

_Putain !

Sous lui, Ace ne put retenir un petit ricanement. Ses yeux abyssales et moqueurs se plissèrent alors qu'ils parcouraient son torse dénudé jusqu'à s'arrêter sur un point précis. Ils s'agrandirent et Law se sentit soudainement très mal à l'aise.

_Est-ce que tu vas bien ? demanda Ace toujours en ricanant, et toujours en fixant son torse.

_Ferme-la !

C'était disproportionné, Law le savait et pourtant, énervé… Non, hors de lui, il descendit des genoux d'Ace. Ce dernier avait toujours un petit rictus moqueur sur le coin des lèvres, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il récupérait ses affaires.

_Attends, qu'est-ce que tu fais ?

Law ne répondit pas et, à la place, tenta de descendre de la mezzanine par l'échelle, sans tomber. Ace le suivait de près et il sauta juste derrière lui lorsque ses pieds touchèrent le carrelage glacé de l'appartement.

_Law !

_C'était une mauvaise idée, marmonna-t-il en commençant à se rhabiller.

Il allait pour renfiler son boxer mais Ace le lui prit des mains.

_Je peux savoir ce qui te prend ?

Law le fusillade regard mais Ace semblait peut-être encore plus énervé que lui. Et complètement perdu. Maintenant qu'ils étaient en pleine lumière, il n'avait aucun mal à voir ses pupilles noires et la ride qui se formait au fur et à mesure que ses sourcils étaient froncés.

Law n'aimait vraiment pas comment la situation était en train de tourner. Au lieu de satisfaire ses pulsions, il se retrouvait à moitié nu, seulement avec des chaussettes et un t-shirt à manches longues, l'érection toujours à moitié dure, en plein milieu du salon. Ace, lui, n'avait apparemment que faire de sa semi-nudité. Il se tenait devant lui, le regard dur et flamboyant, les mains sur les hanches. En véritable maître des lieux. Maître de lui-même et de son corps. Comment le lui rapprocher, il n'y avait rien à cacher de son apparence.

L'interne en médecine se sentait, au contraire, vulnérable comme il ne l'avait pas été depuis des années. Sous la lumière jaune de l'appartement, les taches blanches qui avaient un jour orné sa peau et qui avaient depuis presque complètement fané pour certaines, semblaient en ce moment-même plus éclatantes que jamais.

Comme Law ne répondait pas, le visage d'Ace se détendit un peu, puis il continua, d'une voix plus posée :

_Ce n'était pas méchant, c'est juste que je t'avais prévenu que ma mezzanine est basse. Et c'est plutôt drôle de voir un gars aussi grand que toi dans un petit espace.

L'interne fronça les sourcils. Est-ce qu'il n'avait pas remarqué ses taches, vraiment ? Même s'il savait qu'elles n'étaient plus aussi visibles qu'autre fois, il doutait qu'Ace ne se soit pas rendu compte de leur présence. La façon dont ses yeux s'étaient écarquillés.

Et Law n'avait qu'une envie, celle de s'habiller pour cacher tout cela et de partir. Mais Ace ne semblait pas de cet avis. Au contraire, il s'approcha de lui, les mains tendues en avant. Law détestait à quoi tout cela ressemblait. Comme s'il était un animal blessé et nerveux, et qu'Ace cherchait à amadouer.

Il le laissa néanmoins faire, ne sachant, en vérité, pas de quelle façon réagir. S'il s'écoutait, il serait déjà à l'extérieur de l'appartement. La seule chose qui l'arrêtait était Ace qui se trouvait entre lui et la porte d'entrée. Et ce dernier se rapprochait petit à petit, toujours avec les mains tendues, et Law envisagea à un moment donné de lui passer devant, quitte à le pousser pour sortir de là. Il commença à faire un pas en avant et…

C'est la sonnette de l'entrée qui les stoppa tous les deux. Ace jeta un coup d'œil surpris par-dessus son épaule, visiblement il n'attendait aucun visiteur. De l'autre côté de la porte, la sonnette fut pressée une nouvelle fois et une voix bourrue retentit.

_Ace, ouvre !

L'étudiant en commerce devient blême et il fit un bond loin de la porte. Il semblait avoir oublié pendant une fraction de seconde la présence de Law car lorsque ses yeux se posèrent à nouveau sur lui, il le vit paniquer.

L'interne n'eut même pas le temps de demander ce qui se passait qu'il était pressé dans le canapé, une main plaquée sur sa bouche. Ace se tenait au-dessus de lui, un doigt sur les lèvres.

Cette fois, ces sont des coups sur la porte qui résonnèrent dans tout l'appartement.

_S'il te plait, ne fait pas de bruit, chuchota le plus jeune, les yeux brûlants de… panique ?

Law faillit, durant l'espace d'un instant, bousculer Ace qui se tenait à cheval sur ses genoux, puis il se ravisa. A la place, il se concentra sur la situation. C'était ce qu'il faisait toujours, que ce soit à l'hôpital ou comme le lui avait appris Cora. Il laissa de côté le fait qu'Ace et lui soient à moitié nus, des taches déformant son corps et visibles aux yeux de tous sauf, apparemment, à ceux d'Ace. Il ne s'était pas une seul fois arrêté dessus. En réalité, l'étudiant en commerce semblait vraiment paniqué par la personne de l'autre côté de la porte et Law essaya lui-même de se convaincre qu'il n'avait rien avoir avec Joker. Ce serait complètement improbable et il avait bien conscience qu'il lui arrivait souvent, surtout à cette période de l'année, de faire des rapprochements hasardeux. Mais c'était plus fort que lui.

La sonnette retentit une nouvelle fois et il sentit Ace se crisper. Il y eut des grognements au dehors de l'appartement, puis un morceau de papier fut glissé sous la porte. Tout redevient calme un moment mais Ace ne se détendit qu'une fois que les pas repartant dans le couloir se firent entendre puis disparurent.

_Qu'est-ce que c'était ? grogna Law contre sa paume

Ace retira sa main de sa bouche mais ses yeux n'avaient toujours pas quitté la porte.

_Garp, murmura-t-il finalement.

Law fronça les sourcils mais ne s'en mêla pas, ce n'était pas ses affaires, après tout.

Finalement, Ace descendit de ses genoux et cette fois, il sembla près à le laisser partir. Tout en se rhabillant, Law le regarda du coin de l'œil. C'était étrange qu'il semble aussi préoccupé alors qu'il y a encore quelques minutes, c'était lui qui perdait le contrôle au simple dévoilement de son corps. Law avait envie de soupirer, maintenant qu'il était plus calme et que l'attention d'Ace était détournée, il se rendait bien compte à quel point tout cela avait était ridicule. Un vrai cirque que lui-même n'aurait pas supporté.

_Est-ce que tu penses que l'on pourra remettre ça ?

L'interne arrêta un instant de boutonner son pantalon avant de se répondre.

_Non. C'était une mauvaise idée.

Il pensait que le plus jeune allait protester mais rien ne vint. Au contraire, ses yeux sombres étaient posés sur lui et ils scintillaient étrangement. Law ne savait pas ce que c'était mais il n'avait pas besoin de sa pitié ou quoi que ce soit alors il détourna le regard. C'était déjà assez gênant qu'il n'ait pas pu contrôler sa propre crise de nerfs pour si peu. Il pouvait gérer des situations critiques dans un bloc opératoire, alors pourquoi était-il autant dépassé par sa propre apparence ?

Law se détourna d'Ace et il se dirigea vers la porte d'entrée. Il se baissa pour récupérer le morceau de papier sur lequel était inscrit quelque chose qu'il ne regarda pas et le tendit à l'étudiant.

_Tu devrais au moins mettre un slip.

Les yeux d'Ace s'agrandir de surprise alors qu'il ne se rendait compte qu'il était toujours à moitié nu, et son visage devint rouge.

Tandis que Law passait le pas de la porte, il eut juste le temps de le voir lui faire un doigt d'honneur alors qu'au même moment, la veille femme d'en face sortait de son appartement. L'interne ne s'arrêta pas mais au juron qu'il entendit, Ace pestait et la vieille femme qui glapit en retournant chez elle immédiatement, il pouvait très bien imaginer leur gêne.

C'est en ricanant que Law se dirigea vers l'ascenseur.


La supérette était presque vide, ce qui n'était pas vraiment surprenant étant donné qu'il était plus de 20h. Il faisait nuit noire dehors et Law n'avait qu'une hâte, retourner chez lui. S'il n'était pas directement rentré après avoir quitté l'appartement d'Ace, c'était seulement parce que son réfrigérateur et ses placards étaient vides depuis plusieurs jours et qu'il n'avait pas eu le temps de les remplir avant.

L'interne se tenait debout depuis plusieurs minutes devant les rayons de conserves et de fruits secs. La fille qui s'occupait du magasin ce soir-là était déjà venue le voir pour lui demander s'il avait besoin d'aide, certainement frustré que son dernier client soit si indécis et l'empêche de fermer plus tôt, mais il avait refusé. Il ne savait plus pourquoi il s'était arrêté devant ce rayon en premier lieu et il commençait à regretter de ne pas avoir pris le temps de faire de liste de courses avant de venir.

Son portable vibra dans la poche de son jean et lorsqu'il l'en tira, il découvrit un énième message de la part de Sengoku. En fait, c'était le huitième après cinq appels manqués de la journée. Quelque chose avait dû se passer, aussi gâteux qu'était le vieil officier de police, il n'avait jamais autant insisté simplement pour prendre de ses nouvelles. Mais Law ne voulait pas s'en mêler. C'était fini tout cela.

Il rangea son portable avec un soupir et reporta son regard sur le rayon. Cette fois, il trouva ce qu'il cherchait du premier coup. Les prunes salées que Cora aimait tant. Il n'avait jamais compris pourquoi c'était l'un de ses aliments préférés, c'était si salé que c'était étrange qu'il n'ait jamais eu de problème de cholestérol. Ou alors n'avait-il jamais eu le temps de s'en rendre compte.

D'un pas las, Law se dirigea vers la caisse et alors qu'il mettait ses articles sur le tapis roulant, il prit conscience de à quel point il devait être fatigué. Il ne se rappelait pas réellement ce qu'il avait décidé d'acheter et encore moins que la plupart des aliments qu'il avait pris faisaient partie de la nourriture préférée de Cora. Cela arrivait parfois, lorsque son esprit et son corps étaient si épuisés, il passait en mode automatique. Et c'était encore pire quand la date d'anniversaire de son décès approchait. Comme si on pouvait appeler cela un anniversaire.

Il devait également réellement avoir une sale tête parce que la caissière lui jetait des coups d'œil nerveux. Eh bien, Law n'avait aucun mal à imaginer ce qu'elle pensait. Entre ses profondes cernes et ses tatouages, il devait avoir tout d'un délinquant. Il ne faisait pas vraiment d'effort pour se montrer courtois non plus. Il n'avait jamais compris comment toutes ces personnes faisaient pour engager des conversations polies et banales avec des caissiers qu'ils ne connaissaient à peine, leur boulanger ou encore même le postier. Les mots n'avaient jamais été son fort, ni les situations sociales. Tant pour lui que la pauvre caissière, il allait leur éviter un échange bancal et gênant. Il resta silencieux jusqu'au moment de partir, n'ayant même pas la force de souhaiter une bonne soirée, et alors qu'il quittait la supérette, il l'entendait nettement soupirer de soulagement.

Rejoindre son appartement, malgré les routes presque vides, sembla durer des heures et il fut plus que content lorsqu'il put monter dans l'ascenseur. Mais cette once de bonheur retomba bien vite comme un mauvais soufflé lorsque les portes s'ouvrirent et qu'il le vit devant sa porte.

Depuis combien de temps était-il là ?

Sengoku l'avait déjà vu et il attendait patiemment qu'il sorte de l'ascenseur. C'était trop tard pour faire demi-tour, pas que Law fuirait, bien sûr. Mais entre sa « visite » dans l'appartement d'Ace qui avait tournée au désastre et cela, sa fin de journée semblait aller de mal en pis.

_Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Law sans ménagement.

Il était vraiment fatigué et il n'avait aucune d'envie de faire face au père adoptif de Corazon maintenant. Ni jamais plus.

_Je t'ai appelé plusieurs fois.

_Aussi étrange que cela puisse paraître, travailler dans un hôpital prend énormément de temps, répondit-il avec sarcasme mais il était si épuisé qu'il n'était même pas sûr que sa voix sonne correctement.

_Je t'ai laissé plusieurs messages.

_J'ai vu.

_ C'est très important.

_J'imagine bien.

Sengoku finit par soupirer face à son entêtement. Le vieil homme avait beaucoup vieilli depuis la dernière fois que Law l'avait vu, il y a un ou deux ans maintenant. Ses cheveux et sa barbe étaient à présent blancs, et les rides sur son visage n'avait jamais étaient aussi visibles. C'était comme s'il avait pris dix ans d'un coup.

_J'imagine que tu n'as pas écouté les messages, alors. Je ne vais pas aller par quatre chemins et je n'étais pas dans l'obligation de te le dire, mais je pense que tu voudrais savoir.

Il fit une pause, comme pour juger Law et lui donner le temps de parler à son tour, mais il ne dit pas un mot. Au contraire, il attendait toujours immobile, ne souhaitant que pouvoir être tranquille.

_Est-ce que l'on peut parler à l'intérieur ?

Law ne répondit pas une nouvelle fois, et après un moment, Sengoku reprit la parole avec un soupir

_Doflamingo a été arrêté.

Le cœur de Law rata un battement mais il ne laissa rien paraître. Il ne fallait pas s'emballer. Ce n'était pas la première fois que Joker ou son gang étaient mis en état d'arrestation. A chaque fois, il n'avait qu'à tirer les ficelles et il s'en sortait sans problème, même sa réputation n'en était pas entachée. Cet homme était un véritable marionnettiste. Il savait manipulées les foules et Law avait passé suffisamment de temps avec lui pour savoir qu'il avait tellement de pouvoir qu'il n'avait même pas besoin de glisser des pots de vin pour sortir son gang d'un mauvais pas. La terreur qu'il avait soigneuse construite autour de son image, et à juste titre, était suffisante pour faire frémir ses adversaires et, de toute manière, la police n'avait jamais été des plus justes. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle respecte les propres lois qu'elle se targuait de faire appliquer aux autres.

Sengoku devait devenir sénile pour penser que Joker serait stoppé pour de bon cette fois-ci.

_Pour l'instant, le crime qui lui est reproché est l'importation illégale de contrefaçons…

Voilà, qu'est-ce qu'il disait ? Il n'aurait aucun mal à sortir de là.

_... mais je compte bien lui faire tomber dessus d'autres chefs d'accusations.

_Ça ne fonctionnera pas, le coupa l'interne, sa patience ayant atteint son point culminant. Alors pouvez-vous partir, j'aimerai me reposer.

_Cette fois est la bonne, j'en suis sûr. Nous avons assez d'éléments pour l'accuser de tous les crimes qu'il a commis depuis au moins les quinze dernières années. Je dis bien tous les crimes que nous avons relevés depuis quinze ans.

Law ne broncha pas plus alors qu'il mettait la clef dans la serrure.

_Tous, répéta encore l'ancien officier de police derrière lui comme si Law ne l'avait pas entendu les deux premières fois. Le meurtre de Rosinante en fait partie.

Cette fois-ci, Law ne put pas retenir le tremblement dans sa main pendant quelques secondes. Il pouvait entendre la clef trembler dans la serrure et son cœur s'était mis à battre si fort qu'il s'en fichait. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre constance, puis il jeta un coup d'œil à Sengoku, par-dessus son épaule.

_Je pensais que tu aurais aimé être tenu au courant. Je ne vais pas plus t'embêter avec ça mais comme pour toi, Rosinante m'était très cher.

Sengoku attendit quelques secondes maladroitement, comme s'il espérait que Law rajoute quelque chose. Le vieil homme se balançait sur ses pieds puis finalement, voyant qu'il ne dirait rien, il hocha la tête pour lui souhaiter une bonne soirée.

Law n'a pas attendu plus pour entrer dans son appartement et refermer la porte derrière lui, à double tour. Il s'effondra contre, ses jambes étendues en plein milieu du couloir d'entrée et lâcha son sac de courses par terre.

Son cœur battait fort, le sang affluait comme les courants rapides d'une rivière dans ses oreilles et sa respiration s'accélérait. Il passa ses deux mains dans ses cheveux avant d'enfouir son visage dedans, même si aucune larme ne vint. Il n'avait jamais pleuré pour la mort de Cora, ni à son annonce, ni à son enterrement et certainement pas après. C'était comme s'il avait épuisé le stock complet de toutes les larmes que son corps pouvaient produire aux décès tragiques de ses parents et de Lami. Pourtant, cela n'empêchait pas son cœur de se serrer au rappel de la perte d'autres êtres chers. La disparition de Cora lui pesait bien plus que quiconque d'autre, autant que celles de sa famille, mais le perdre avait aussi signifié perdre la famille Don Quichotte et son chef, Doflamingo, qui avaient malgré tous ses ressentiments à leur égard, avaient accueilli Law quand il n'avait rien d'autre.

C'était certainement un faux nouvel espoir, pensa-t-il, comme toutes ces fois précédentes. Pourtant, Law avait envie d'y croire. Peut-être était-ce parce que c'était bientôt l'anniversaire du décès de Corazon, mais il voulait vraiment y croire. Il voulait que Joker… non, Doflamingo, appelons un chat un chat, cette merde infâme. Law voulait qu'il paie, après toutes ces années... Il avait perdu espoir depuis bien longtemps, il s'était résigné, mais si ce qu'affirmait Sengoku était véridique, alors peut-être… peut-être que Corazon serait enfin vengé, même si la prison était trop clémente pour un bâtard dans son genre.


Law revenait d'avoir passé tout l'après-midi dehors, pour apporter à Doflamingo ce qu'il avait récolté. La vente avait été plutôt bonne aujourd'hui et il avait tout écoulé en seulement quelques heures. Maintenant, il espérait pouvoir rester tranquille pour le reste de la fin de journée, jusqu'au dîner au moins. Il en avait marre qu'ils doivent tous manger ensemble, tout le temps. Il y avait trop de conversations, trop de bruits et de rires. Tout ce qui rendait ses journées encore plus insupportables qu'elles ne l'étaient déjà.

Le vieux Lao G était, comme à son habitude, devant le bureau de Doflamingo. Quand il le vit, il rangea son portable dans sa veste et il lui fit un signe de tête.

_Law, déjà de retour ? Doffy est libre, vas-y.

Law a juste hoché la tête en retour et il est entré. Voilà trois mois qu'il travaillait pour Doflamingo et il ne se sentait toujours pas réellement à sa place. En fait, il doutait de pouvoir se sentir à nouveau comme chez lui, peu importe le temps qui passerait ou l'endroit, ce ne serait plus jamais Flevance, plus jamais il ne serait entouré de sa famille. Peu importe que le gang Don Quichotte se voyait comme une famille, Law n'en ferait jamais partie pour de vrai. S'il était entré à leur solde, c'était avant tout pour se venger et laisser sa haine exploser.

Doflamingo était plus que ravi, lorsque Law apparut dans son bureau pour lui annoncer que tout avait été vendu.

_En si peu de temps ? Bien ! Je crois que je vais pouvoir te proposer un nouveau travail !

A cet instant, la porte du bureau s'ouvrit dans un grand fracas. Law n'eut même pas le temps de se retourner, qu'un homme grand et blond, vêtu d'une veste à plumes similaire à celles de Doflamingo entra en donnant un coup de pieds dans la porte.

Sa première pensée fut qu'ils étaient attaqués et il porta instinctivement sa main au couteau qu'il gardait toujours sur lui, mais avant qu'il ne fasse un geste, l'homme glissa sur… sur rien du tout en fait et il tomba par terre. Il se fracassa le visage dans un bruit sourd sur le sol, et dans un nuage de fumée et de plumes qui se détachait de son manteau.

Doflamingo, nullement impressionné ou même surpris, se mit à rire.

_Corazon, tu es enfin de retour à la maison ! Law, je te présente mon frère.

L'homme se redressa comme si de rien était et il jeta à peine un regard en coin dans sa direction avant de se concentrer à nouveau sur son Dofflamingo. Son frère.

_Il ne parle pas, ne le prend pour toi. Et il n'aime pas non plus enfants, va savoir pourquoi. Je ne m'approcherai pas trop de lui à ta place, fufufu…

Law toisa le nouvel arrivant, essayant de juger s'il pouvait réellement être une menace pour lui. Doflamingo disait peut-être qu'il faisait partie de la famille mais Law n'était pas dupe, ils étaient tous des criminels et ils n'auraient aucun scrupule à se retourner contre lui. Peu importe les liens du sang, peu importe à quel point ils se montraient tous bienveillants les uns envers les autres, ce n'était que de la fumée. Law n'en avait aucun doute, en tout cas. Ils étaient tous des pourris. Au fur et à mesure qu'il apprenait à les connaître, il retenait leurs points faibles, dans la seule prévision qu'un jour, il en aurait certainement besoin. C'était de la survie pure et dure, et après ce qui était arrivé dans la Ville Blanche, comment pouvait-il un jour refaire confiance aux êtres humains ?

Tout le monde était pourri dans ce monde. Lui-même ne valait pas mieux.


C'est la sonnerie de son réveil qui le tira du sommeil. Law ouvrit péniblement les yeux et il lui fallut un moment pour les habituer à la lumière de l'extérieur. Il avait, une fois de plus, oublié de fermer ses volets. De toute façon, hier soir avait était tellement riches en rebondissements qu'il ne s'en était pas préoccupé. Après que Sengoku soit parti, il lui a déjà fallu un moment pour se remettre de ses émotions et de ses souvenirs qui avaient afflué comme si le barrage qui les avait retenus jusque-là avait brutalement cédé.

Il était déjà 10h et pourtant, il se sentait encore plus épuisé de la veille.

Avec un soupir, il se dirigea vers sa salle de bain pour prendre une bonne douche fraîche et remettre en place ses idées. C'était néanmoins son reflet dans le miroir, alors qu'il inspectait machinalement la surface de son corps à la recherche de nouvelles taches de décoloration, qui lui rappela d'autres événements de la veille. La tentative ratée avec Ace.

Maintenant que son esprit s'était calmé et qu'il avait une pleine vue sur son corps à la lumière du jour, il se rendait compte à quel point sa réaction avait été disproportionnée. Presque toutes les taches blanches avaient disparu depuis longtemps, remplacées par des zones un tout petit peu plus claires que le reste de sa peau. Si lui n'avait aucun problème à les voir, il doutait que quelqu'un qui ne soit pas au courant de leur existence ne s'en rende compte. Eh bien, maintenant c'était trop tard et il se glissa sous la douche, essayant de ne pas repenser à quel point il avait dû sembler fou.

Quand il revint s'habiller dans sa chambre, son portable affichait une nouvelle notification. Il le prit, pensant que c'était une fois de plus l'hôpital, et fut surpris de découvrir, en réalité, un message d'Ace.


Voilà, ce quatrième chapitre est terminé! J'espère qu'il vous a plu et de tout cœur, je vous remercie pour être encore là et lire cette histoire. Comme je l'ai déjà dis, la suite est déjà écrite et prête à être publiée, et je pense poster un nouveau chapitre par semaine.

Je remercie fervemment chacun d'entre vous pour le temps que vous avez passé à m'écrire une petite review :)

Mycetina: merci! Je suis ravie que ce début, prémices devrais-je dire, de relation entre Ace et Law te plaise autant :) j'adore également écrire celle qu'Ace a avec Roger même si elle est difficile. J'espère que cette suite aura été à ton goût!

Kiko NysKo: Hey! oui, désolée pour cette fin et pause à rallonge x) j'espère que ce chapitre t'aura plu! Merci beaucoup pour ta review, ça fait vraiment plaisir que le style et l'histoire te plaisent !

Akabane Haiko: merci, je suis vraiment contente que l'histoire t'ait plus jusqu'ici, ainsi que le style d'écriture. J'espère que c'est toujours le cas et que cela continuera avec les chapitres qui vont suivre (oui, la suite est bien prévue ahah et prête à être publiée!)

Le Bichon Mystérieux: Merci beaucoup pour ta review. Sache que quand je l'ai reçue cet été, j'ai vraiment été touchée et c'est ce qui m'a poussé à terminer cette fanfiction. Je suis vraiment heureuse que l'histoire t'ait plu jusqu'à présent et j'espère qu'il en sera de même pour la suite! Tu as totalement compris ma conception du personnage d'Ace et oui, pas d'inquiétude, Law sera de plus en plus développé (surtout dans le chapitre qui va suivre). J'adore écrire sur cette ambivalence, entre un Ace un peu immature et qui a dû mal à gérer ses émotions et un Law plus aigri et réservé. Je trouve, pas seulement dans cette histoire mais également dans le manga, qu'ils sont à l'opposé l'un de l'autre et pourtant semblables sur plein de points. En tout cas, encore (mille) merci(s), ton soutien m'a été très précieux :)


Voilà, j'espère vous retrouver au chapitre suivant ;)

A la prochaine,

Willoh.