Eh bien eh bien ! Riza a commis un vol ! Voilà qui est surprenant. Ce qui l'est davantage, ce sont ses nouvelles capacités. Z'en pensez kwa ?

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Le lendemain, Riza était assise sur son lit et contemplait le rubis. Sans trop savoir quoi penser il faut dire. D'un côté elle avait l'impression d'avoir bien fait, mais de l'autre elle savait parfaitement que c'était un délit.

" Ce que j'aimerais comprendre, c'est pourquoi cette pierre m'a-t-elle attirée. Bon d'accord je l'ai vue en rêve, mais ce n'est pas une raison." pensait-elle.

En tout cas, le musée ne s'apercevrait pas du vol avant le lundi matin. Riza cacha le collier dans sa boîte à bijoux, pas bien pleine, et décida de prendre l'air. Riza avait revêtu un jogging, passé un bandeau dans ses cheveux. Elle alla courir au parc accompagnée d'Hayate. Soudain, au détour d'une allée elle entra en collision avec un passant.

" Ourf ! "s'exclamèrent-ils en même temps.

" Faites un peu attention où ... lieutenant Hawkeye ?" fit une voix ô combien familière.

" Colonel ? Oh mille pardons, je ne vous avais pas vu, vraiment désolée, je ..." dit précipitamment Riza.

" Oh ce n'est pas bien grave. Tiens j'ignorais que vous faisiez du jogging." remarqua-t-il.

" Si, une fois par semaine. Et vous, c'est la première fois que je vous vois dans ce parc." répondit Riza.

" Oui, j'y viens rarement. Euh ... je vais peut-être vous laisser continuer."

" Bien. A demain."

" A demain Riza."

Elle rosit en l'entendant l'appeler par son prénom. Riza reprit sa course. Au bout d'un quart d'heure elle fit une pause. Hayate aussi n'en pouvait plus. Riza marcha donc pour récupérer son souffle. Et devinez sur qui elle tomba encore une fois ? Bingo !

" Eh bien ! Je vous ai manqué ou quoi ?" sourit Roy.

" Si tu savais mon ange ... Faut croire que c'est le destin." répondit-elle.

" Dans ce cas, pourquoi ne pas marcher ensemble ?" proposa le colonel.

" YOUPIYAAA ! Avec plaisir."

Tout en bavardant ils parcoururent les allées bordées de plantes fleuries du parc de Central. Comme ils n'étaient pas en service, ils finirent par laisser tomber les colonel et lieutenant pour s'appeler par leurs prénoms. Tous deux bavardaient comme de vieux amis. Il était midi lorsqu'ils se dirent au revoir. Riza rentra ravie de sa matinée. L'après-midi fut plus calme, le lieutenant ayant décidé de le passer avec un bon livre.

Le lundi arriva bien vite, avec un inquiétude pour le lieutenant. Au musée on allait découvrir la disparition du collier. Le colonel sourit en la voyant arriver. Puis quand tout le monde fut là, il annonça qu'ils devaient se rendre à la réserve faire un petit tri mensuel. Le genre de chose que les militaires n'aimaient pas vraiment. La petite troupe suivit donc son supérieur jusqu'à ladite réserve.

" Bien ! Tout le monde sont là ? On peut s'y mettre !" dit Roy une fois dedans.

Ils se dispersèrent, et commencèrent à trier les cartons qui s'y trouvaient. Les plus vieux finiraient à la benne. Comme il y avait peu de place pour circuler, ils furent contraints d'empiler les cartons en de hautes colones. Certaines n'étaient pas bien droites et risquaient de s'effondrer d'un instant à l'autre. D'ailleurs ... c'est bien ce qui se passa :

" Riza ! Attention !" s'exclama Roy en voyant une pile s'effondrer.

Elle vit la pile tomber sur elle. Le lieutenant fit alors un saut périlleux arrière digne d'un gymnaste et atterrit sur un meuble.

" Whoâh lieutenant ! Sacré réflexe !" fit Havoc, impressionné.

Riza elle, fronçait les sourcils. Depuis quand savait-elle faire ce genre de pirouette ?

" Euh ... merci Havoc." dit-elle en descendant.

Sa prouesse avait épatée la galerie. Riza se remit au travail quelque peu gênée. Elle remit la pile de cartons telle quelle assez rapidement. Elle s'étonna ensuite de silence qui régnait dans la pièce. En se retournant, la jeune femme découvrit ses collègues la regarder avec des yeux ronds.

" Quoi ?" demanda-t-elle.

" Ces cartons sont plutôt lourds. Il a fallu deux soldats pour ériger la pile, et ils y ont mis un bon quart d'heure. Or vous, vous venez de le faire en cinq minutes et toute seule." expliqua Roy.

" Ah bon ? Je ne les ai pas trouvé si lourds que ça." répondit Riza.

Riza se remit au travail, ce que finirent par faire les autres après quelques secondes.

" Ah ... at ... ATCHOUM !" fit Riza.

Sous la force de son éternuement, un carton parcourut une dizaine de centimètres.

" Eh ben ! Z'avez un bon souffle lieutenant !" commenta Breda.

" Moi je dirais que c'est la matinée des bizarreries." fit Kain avec bon sens.

En effet. Comment un carton plein à craquer avait-il pu être poussé par le vent d'un simple éternuement ? Riza commençait à trouver ça suspect elle aussi. Ca plus le salto et la pile de cartons, ça commençait à faire beaucoup en une heure et demi. Le reste du triage s'effectua sans autre incident, si bien que les militaires finirent par ne plus y penser. De retour au bureau, Roy empoigna son téléphone et appela sa conquête du moment.

" Allô Lynette ? C'est Roy tu va bien ? Dis, je me disais ..."

" Colonel, vous savez très bien que vous ne pouvez pas utiliser la ligne interne de l'armée à des fins personnelles ! " coupa Riza.

" Je disais donc, que dirais-tu d'aller déjeuner à la terrasse d'un restaurant ? Il fait un temps superbe." poursuivit Roy sans se préoccuper de l'avis de sa subordonnée.

" Mais c'est pas vrai ! Il fait ça pour m'énerver OU QUOI ?" pensa la subordonnée en question.

Tout à coup, il fit sombre dans la pièce. Un coup de tonnerre éclata, suivi d'une pluie diluvienne.

" Ah ben ça alors ! Cet orage est arrivé comme ça, d'un coup sec ! Enfin ... bon ben désolée Lynette, on va devoir remettre notre déjeuner." fit Roy, tourné vers la fenêtre.

Roy raccrocha. C'est alors que quelques secondes plus tard, la pluie cessa, et le soleil revint à nouveau.

" C'est moi ou le temps se détraque ?" lança Roy.

Ses collègues haussèrent les épaules. Le colonel décida de rappeler sa copine. Et là, vous allez rire, mais le mauvais temps revint aussi sec ! Ou plutôt aussi humide. Il y eut la pluie, mais pas le tonnerre.

" Comme l'impression que le temps se paie ma tête." reprit Roy en raccrochant.

Il ne croyait pas si bien dire. La pluie cessa deux minutes après qu'il aie posé le combiné. Roy eut l'envie de reprendre le téléphone pour refaire une expérience.

" POSEZ-MOI CA TOUT DE SUITE !" cria Riza.

A cet instant, la corbeille à papier du colonel s'enflamma. Roy haussa les sourcils, et fit disparaître les flammes.

" Ce n'était pas la peine de mettre le feu à votre poubelle colonel." dit Riza.

Roy lui lança un regard indéchiffrable :

" Encore faudrait-il que ça vienne de moi." répondit-il.

" Parce que vous pensez que c'est moi peut-être ? Comme si j'en avais la possibilité." rétorqua son lieutenant.

Roy ne répondit pas. Néanmoins, il commençait à se poser des questions. La journée bizarre avec un grand B se termina. Chacun rentra chez soi. Chez elle Riza continua le triage, cette fois dans ses affaires personelles.

" Mais où ai-je fourré cette jupe nom d'un flingue ?" s'exclama-t-elle en jetant les habits par-dessus son épaule.

Hayate lui, se tenait sur le pas de la porte. La dernière fois qu'il avait assisté à un nettoyage de printemps, il s'était retrouvé englouti sous une pile de vêtements.

" OOOOOUUUUUH CA M'ENERVE !" s'écria sa maîtresse.

Tout à coup, sa main gauche s'enflamma. Oui vous avez bien lu : la main de Riza se retrouva enveloppée de feu.

" WAAAAAH ! "

Son premier réflexe fut de secouer la main. Et puis, elle nota quelque chose de bizarre. Autre que celui de voir sa main couverte de feu bien sûr.

" Mais ... c'est curieux ça ne brûle pas."

Riza regarda attentivement sa main. Elle la ferma et l'ouvrit, plia et déplia les doigts. Elle sentait que sa main était en feu, en revanche, elle ne ressentait pas la moindre douleur.

" Ca c'est vraiment étrange. Mais comment je ... m'éteins ?" reprit-elle.

Aussitôt dit aussitôt fait. Les flammes disparurent. Riza fixa sa main comme si elle la découvrait. Intacte, pas la moindre trace de brûlure.

" Ooooh ! Fuery avait raison : c'est la journée bizarre aujourd'hui."

La blonde continua son triage, et rangea ensuite sa chambre sans cesser de s'interroger. Hayate lui, décida que c'était l'heure de jouer. Il alla donc chercher une petite balle qu'il présenta à sa maîtresse. Riza s'assit sur le sol de sa chambre, et la lui lança. Chaque fois, le chien se précipitait pour l'attraper. Jusquà ce qu'il finisse par l'envoyer derrière l'armoire.

" Ah c'est malin ça !" commenta Riza en se levant.

Elle alla voir si elle pouvait récupérer le jouer de son chien. Puis sans songer à ce qu'elle faisait, Riza écarta la grosse armoire d'une main et attrapa la balle. Soudain, elle haussa un sourcil. Ensuite elle se tourna vers l'armoire, toujours déplacée.

" Wheulà. C'que c'est encore que ce truc ?" dit-elle, semblant réaliser ce qu'elle avait fait.

Riza s'approcha de son armoire, et posa la main dessus. Puis d'un coup sec, elle la remit en place. Pour le coup elle ouvrit de grands yeux. Comment diable avait-elle pu déplacer cette armoire d'une main ?

" C'est pas possible ! Mais enfin qu'est-ce qui m'arrive ?" se demanda-t-elle tout haut.

Riza resta un moment à regarder l'armoire. Finalement, elle se décida à sortir de sa chambre et de se préparer à dîner. Tout en mangeant, elle songea que Roy devait se trouver à sa pintade du moment à l'heure actuelle. Cette pensée l'emplit d'une grande tristesse, comme à chaque fois qu'il sortait avec une autre. Et elle, elle l'aimait éperdument en secret depuis des années. Dehors, la pluie se mit à tomber. Cela surprit à peine Riza. Il pleuvait à verse sans raison apparente, mais elle n'y fit pas attention.

Quand la pluie cessa, elle décida d'aller faire un tour dehors. Elle marcha dans les rues de Central, perdue dans ses pensées. Elle ne remarqua pas que deux gars la suivaient.

" On se promène la jolie ?" fit quelqu'un devant elle.

Quatre. Ils étaient quatre, certainement pas pour lui faire la causette. L'un d'eux la saisit par la taille. Riza s'en débarrassa d'une prise. Les trois autres essayèrent l'immobiliser. La militaire enchaîna coups de pieds et coups de poings comme le meilleur des maîtres en arts martiaux. Elle sauta même assez haut pour rebondir sur la tête de l'un d'eux. Un autre ariva. Riza fit la roue et lui administra deux coups de pieds au passage. Ensuite elle saisit son poignet, et le fit littéralement tournoyer avant de le lâcher. Son agresseur fit un véritable vol plané avant d'atterrir dans une poubelle.

Un dernier chargea. Riza le chopa par les parties sensibles et le souleva assez haut. Le gars gémissait sous sa poigne.

" Alors comme ça on a rien de mieux à faire que d'agresser les jeunes femmes, hein ?" lança-t-elle entre ses dents.

" Caaaa fait maaaaal ..." répondit son prisonnier.

" Oh tiens donc ? T'avais pensé à ce que moi j'aurais pu ressentir si j'avais pas pu me défendre ? HEIN ?"

Riza resserra sa brise, le gars cria. Les deux autres avaient détalé.

" Que ça te serve de leçon. Parce que je te jure que la prochaine fois je te les arrache ! T'entends ?"

" Ou ... ouiiiii !"

Riza le balança loin d'elle comme un tas de chiffons. Puis elle quitta la ruelle. Ce n'est que lorsque sa colère se dissipa qu'elle réalisa ce qu'elle avait fait. Elle avait neutralisé quatre types à elle toute seule. Des gars plus fort qu'elle physiquement. Et de quelle manière elle les avait maté ! D'où lui venait cette connaissance en arts martiaux ?

" Eh ben ! Je sais pas ce qu'il y avait dans mon p'tit dèj ce matin, mais c'est efficace." se dit-elle.

Durant toute la semaine, Riza refit de drôles de rêves. Et puis, il ne passait pas un jour sans qu'il lui arrive un truc bizarre. Mais ça n'arrivait plus trop au Q.G, ou alors quand elle était seule. Riza était perdue. A tel point qu'elle finissait par se demander qui elle était. Ses rêves, elle le sentait, n'étaient pas des rêves mais plutôt des souvenirs. Car Riza en était pratiquement certaine : c'était bel et bien elle qui se battait, qui paraissait avoir des pouvoirs dans ses songes. Tout ça depuis qu'elle avait récupéré la pierre. Et si c'était ça la clé ?

" Non, ça ne peut pas être que ça. Mes rêves ont commencé bien avant. Par contre, il se pourrait que ce soit ce qui a déclenché tous ces phénomènes." se dit-elle.

" Tout va bien Hawkeye ?" demanda Roy depuis son lit. ( Ndla : le bureau, attention, lol )

Mais Riza ne semblait pas l'avoir entendu. Voilà bien dix minutes qu'elle contemplait le sol en agitant son crayon. Et elle avait l'air soucieuse.

" Lieutenant ?"

Pas de réponse. Riza mordilla son crayon sans quitter le plancher des yeux. Le colonel se leva et s'approcha en silence. Il prit appui sur son bureau et se pencha vers son oreille.

" Riiizaa." fit-il à mi-voix.

Celle-ci exécuta un sursaut à rendre jaloux un ressort. Elle rosit en découvrant son supérieur si près d'elle. En même temps, son coeur accéléra son rythme.

" Ou ... oui colonel ?" répondit-elle.

" Est-ce que ça va ? Vous paraissez soucieuse, vous avez des tracas en ce moment ?" demanda Roy gentiment.

" Crois pas si bien dire mon lapin. Non ça va, j'étais perdue dans mes pensées."

Roy plissa ses beaux yeux noirs.

" Vous êtes sûre ? Si y'a un souci vous n'hésitez pas à m'en parler surtout."

Ah ouais, et que voulait-il savoir ? Que sa main avait pris feu comme ça, qu'elle avait acquis une force surhumaine en plus d'être devenue une bête en arts martiaux ? Sans parler de son humeur qui semblait influer sur le temps ?

" Entendu colonel. Merci beaucoup."

Roy sourit, et retourna s'asseoir. Riza eut un rapide soupir. L'heure de la débauche arriva. En rentrant chez elle, Riza découvrit la lumière de son salon allumée. Méfiante, elle sortit son arme et alla prudemment voir. Elle découvrit une jeune fille qui lui tournait le dos. Elle observait un tableau suspendu au-dessus de son canapé. L'intruse portait une cape à capuche marron.

Ce qui surprit Riza fut de voir Hayate tranquillement allongé derrière la visiteuse.

" Mains en l'air." lança Riza.

Au lieu de s'exécuter, la jeune fille se retourna. Le lieutenant eut un choc en découvrant son visage. L'adolescente de ses songes !

" Vous ?" dit-elle surprise.

" Vous m'avez reconnue on dirait." sourit la jeune fille.

" I ... Inou ?" bafouilla Riza.

" C'est Luna maintenant. Puisqu'on se connaît, vous pourriez ranger votre arme." dit la visiteuse.

Riza s'exécuta, et examina Luna. Elle avait exactement la même tête que dans ses rêves. La peau mate, les yeux noirs, les cheveux aussi sombres que ceux de Roy, elle avait également une pierre bleue attachée autour de la tête. Les habits aussi étaient les mêmes : une longue robe blanche, toute fine, qui s'arrêtait aux chevilles.Riza remarqua le pectoral en or qui ornait son buste, ainsi que les bracelets du même métal. Mêmes les sandales étaient dorées. Luna la regardait en souriant, les mains jointes.

" Que faites-vous chez moi ?" demanda Riza.

" Je suis venue vous chercher. Et répondre à une partie de vos questions." répondit Luna.

" Mes questions ? A propos de quoi ?"

" De ce qui vous arrive. Vous avez dû remarquer qu'il se passait de drôles de choses autour de vous." continua Luna.

" Comment le savez-vous ?" interrogea le lieutenant.

" Tout simplement parce que je sais qui vous êtes, et ce que vous êtes."