Je mets la suite en espérant que ça aidera à supporter les cours ...
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Riza entra dans l'appartement de Luna, et trouva celle-ci en train de ... tricoter. Le lieutenant marqua un temps d'arrêt en la voyant faire.
" Une maille à l'endroit, une maille à l'envers, une maille à l'endroit ..." dit Luna.
" Mais qu'est-ce que tu fais ?" s'étonna Riza.
" Je médite sur les questions existentielles de la vie. Plus simplement, je tricote." répondit son amie.
" Tu trouve que c'est le moment de faire ça ? Avec tout ce qui se passe à Central ?" reprit la blonde.
" Ca fait deux jours que c'est le calme plat. On peut bien se détendre cinq minutes non ? Une maille à l'endroit, une maille à l'envers ..."
" Ce n'est pas aussi calme que tu crois. Je venais justement t'en parler." annonça Riza.
" Une maille à l'endroit, une maille à l'envers, une à l'envoir, une à l'enders ... ah zut ! Comment ça ?" fit Luna en abandonnant son tricot.
Le lieutenant s'avança et déposa un dossier sur la table basse devant Luna. La jeune fille le prit, et commença à le lire.
" Des disparitions ? Tu crois que c'est un coup des Aïroks ?" demanda Luna.
" Possible. Quatre à cinq hommes par jour, ce n'est pas le fait d'un humain."
La Mauriaraise acheva la lecture du rapport et se leva. Quand elle revint elle portait un épais livre à la reliure en cuir. Luna le posa sur la table basse. Riza s'agenouilla en face.
" Ce livre répertorie certains démons que notre confrérie a eut à affronter au cours des siècles. On trouvera peut-être une réponse sur le coupable." expliqua la brunette.
" Je dois te laisser chercher seule, on m'attends au Q.G." répondit Riza.
" Ouais pas de prob."
Riza quitta l'appartement, et alla à la caserne. En passant devant un kiosque elle aperçut les gros titres. Toujours sur le même sujet : les Guerrières du Soleil et leur nouvel exploit. La veille, Riza et Luna avaient empêché le déraillement d'un train. La jeune femme sourit. Le Q.G fut en vue. Riza se demandait encore comment est-ce qu'elle parvenait à s'éclipser pour revêtir la tenue de Nadjatep, sans que ses collègues ne remarquent son absence. Enfin, ce n'était pas toujours possible, et Luna devait parfois assurer seule, même si Riza s'arrangeait pour lui filer un coup de main discret.
Quand le lieutenant entra dans son bureau, elle remarqua ses collègues réunis autour d'une étrange femme aux cheveux très noirs. Tous bavaient littéralement devant elle. Riza arbora un air blasé, et accrocha son manteau. La nouvelle venue darda ses yeux sur le lieutenant. Riza se méfia d'elle instinctivement.
" Bizarre, j'ai l'impression de la connaître." pensa-t-elle.
Roy arriva à son tour, et nota la visiteuse. Celle-ci lui sourit. Roy lui rendit son sourire, et s'avança d'un pas conquérant.
" Désolé messieurs, je crois que j'ai trouvé qui m'emènera déjeuner." annonça la visiteuse.
Les gars regardèrent leur supérieur d'un oeil noir. La fille dit s'appeler Néferiah, puis elle quitta le bureau.
" Y' EN A MARRE ! Faut toujours que vous fassiez votre intéressant !" s'exclama Havoc.
" C'est vrai quoi ! Pouviez pas vous tenir tranquille pour une fois non ?" ajouta Breda.
Riza haussa les sourcils. Mais qu'est-ce qui leur prenait tout à coup ? D'ordinaire ils gardaient ce genre de remarque pour eux.
" Ce n'est pas de ma faute si elle m'a choisi." répondit Roy en haussant les épaules.
" Ben tiens ! Faites pas l'innocent !" siffla Kain.
" Bande de jaloux !" rétorqua Roy.
" Espèce de coq !" fit Falman.
Riza n'en croyait pas ses oreilles. Voilà que ça tournait aux injures. Elle regarda ses collègues se disputer avec stupeur. Le ton montait, et elle craignait qu'ils n'en viennent aux mains. Aussi décida-t-elle d'intervenir. Riza sortir son flingue et tira un coup en l'air.
" Maintenant que j'ai réussi à attirer votre attention, pourrions-nous mettre au travail ?" dit-elle.
" Euh ... oui bien sûr." répondit Roy.
Et voilà. Chacun alla s'asseoir, et se mit au travail. A midi, le lieutenant se rendit au réfectoire. Elle y trouva Néferiah, au milieu d'un groupe de soldats qui péroraient comme des paons.
" Encore elle ? Je croyais qu'elle devait déjeuner avec Mustang." pensa Riza.
Riza prit un plateau et fit la queue pour se servir. Quelques instants plus tard, elle entendit des bruits sourds. Les militaires en étaient carrément arrivés à se battre. Néferiah quitta le réfectoire avec un sourire ironique.
" Comment cette fille s'y prend-elle pour déclencher un tel bazar ?" s'interrogea le lieutenant.
On finit par séparer les militaires, qui eurent de s'étonner d'en être arrivés là. Riza s'installa pour déjeuner. Vers deux heures, elle revint au bureau. Elle croisa son supérieur devant la porte.
" Colonel ! Mais ... vous avez un oeil au beurre noir !" s'exclama-t-elle.
" Ah ça ! C'est rien." fit Roy.
" Comment ça rien ? Vous vous êtes battu ?"
" Voui."
Riza lui attrapa le poignet et le conduisit à l'infirmerie. L'infirmière fut ravie de le voir. Pendant qu'elle s'affairait, manquant d'étouffer le colonel dans son décolleté, Riza l'interrogea.
" Ben ... c'est parce qu'y a un gars qui embêtait Néferiah alors ..." avoua Roy.
" QUOI ? Vous vous êtes bagarré à cause d'elle ?" fit Riza.
" Oui. Moi-même ça m'étonne. Je suis plutôt du genre à éviter les conflits." révéla Roy.
Si elle avait pu, la barrette de Riza en aurait fait un bond de stupeur. Incroyable. Et étrange. Le lieutenant n'aimait pas ça du tout. Pas parce qu'il voyait une autre fille, mais à cause de ce qu'elle déclenchait.
" Faut que j'en parle à Luna. Si ça se trouve cette fille est un démon. En tout cas je sens qu'elle n'est pas nette." songea Riza.
Un peu plus tard, ils retournèrent au bureau. Leurs collègues remarquèrent l'hématome de leur supérieur, mais ne dirent rien. Quand l'heure de quitter la caserne arriva, Riza se rendit directement chez Luna pour lui exposer la situation.
" Une femme qui sème la zizanie ?" répéta la jeune maîtresse de l'air.
" Oui, elle s'appelle Néferiah." ajouta Riza.
" Je vais voir."
Luna se mit à feuilleter le livre durant dix bonnes minutes.
" Non, je ne vois rien."
" J'aurais pourtant juré qu'elle était des leurs. Parce que je te jure, ce n'est pas normal qu'elle déclenche des bagarres de la sorte."
" Ben ... y'a des gens ordinaires très doués pour ça tu sais." fit Luna avec bon sens.
" J'entends bien mais là ... pis chuis sûre que je l'ai déjà vue." reprit Riza.
" Quoi qu'il en soit, on a du boulot ce soir."
Chacune se changea, et alla survoler la ville pour croquer du démon. Mais ce soir-là, il n'y en eut pas plus que les autres. Elles commencèrent à se poser des questions. Ce calme soudain ne leur disait rien qui vaille.
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Le lendemain, Riza trouva ses subordonnés encore une fois groupé, mais sans Néferiah.
" C'est quoi le problème cette fois ?" demanda-t-elle.
" Ben ... Fuery a réussi à obtenir un rencard avec Néferiah." révéla Havoc.
Gné ? Fuery ? Le petit sergent ? Il l'a droguée pour qu'elle accepte ou quoi ?
" Et le pire, c'est que c'est elle-même qui l'a invité." ajouta Falman.
Riza haussa les sourcils. Ben, ça c'est du scoop ! Elle coula un regard vers Roy, qui semblait impassible. Mouais, devait pas être très content quand même. Se faire souffler la chandelle par Havoc, passe encore malgré la rareté du fait, mais par Fuery ... Ce dernier arriva au bureau content comme tout. Tu m'étonne, se faire inviter par un canon pareil, y'a de quoi être gai comme un pinson. La bonne humeur du sergent dura toute la journée. C'est tout juste s'il ne quitta pas le bureau en sautillant. Riza ne put retenir un sourire. Après tout, grand bien lui fasse.
Mais le lendemain, pas de sergent. Roy téléphona chez lui, pas de réponse.
" Me dites pas qu'il a passé la nuit chez elle !" lança Jean.
Roy haussa les épaules en signe d'ignorance, et raccrocha. Il appela bien quatre fois dans la matinée, en vain. Ce qui commençait à inquiéter ses collègues. L'après-midi, Havoc annonça qu'il avait croisé Néferiah. Elle prétendit ne rien savoir du sergent, et qu'elle ne l'a plus revu après leur dîner au restaurant.
" Euh ... elle m'a donné rendez-vous aussi." ajouta-t-il.
" Tâchez de voir si vous allez chez elle, s'il n'y a pas d'indices sur la disparition du sergent." fit Roy.
Le blond acquiesça. Et le jour suivant, plus d'Havoc.
" C'est contagieux on dirait." commenta Roy qui tentait de le joindre.
" Mouais. J'ai même une idée de qui pourrait bien être le virus." se dit Riza.
Elle ne croyait pas si bien dire. Ce fut au tour de Breda de disparaître, puis de Falman. Ne resta plus que Roy et Riza.
" Si vous voyez cette femme colonel, changez de trottoir !" conseilla Riza.
Hélas, autant demander à un pingouin s'il n'a pas vu passer un dromadaire. Car le lendemain, savez ce qui c'est passé ? Dans le mille ! Plus de Roy !
" C'est pas vrai ! Ah les hommes ! Quand apprendront-ils que le cerveau n'est pas sous la ceinture !" s'exclama Riza en quittant la caserne.
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Luna de son côté, feuilletait distraitement le livre recensant les démons. Elle entendit Riza arriver. La réincarnation de Nadjatep lui relata la dernière disparition en date. Cette fois, Luna fut d'accord avec elle : Néferiah était derrière tout ça. La brunette reporta son regard sur le livre tout en réfléchissant. Tout à coup, ele se redressa d'un bond :
" Nom de ... mais c'est bien sûr ! Comment ne l'ai-je pas vu plus tôt !" s'exclama-t-elle.
" De quoi de quoi ?" demanda Riza.
" Tu avais raison depuis le début ! Regarde !" répondit Luna en tournant le livre vers Riza.
La blonde tomba alors sur la photo d'une horrible bestiole. Une femme dirait-on, avec des serpents à la place des cheveux, une langue fourchue, des pupilles verticales et jaunes, et la peau couverte d'écailles. Au-dessus de la gravure, un nom : Féerihan.
" Féerihan ? C'est quoi cette bête, ça mange quoi l'hiver ?" interrogea Riza sans lever les yeux de la page.
" C'est une Aïrok, et une voleuse d'âme. Elle était connue pour mettre un dawa pas possible chez les humains, de grandes guerres ont éclaté à cause d'elle. Féerihan se nourrit d'âmes humaines." répondit Luna.
" Eh mais ... c'est moi qui l'ait vaincue une première fois : Y'a mon ancien nom là" remarqua Riza en pointant une ligne.
" A propos de nom, tu ne remarque rien ? Féerihan, ça ne te rappelle pas quleque chose ?" continua la Mauriaraise.
Riza examina le nom. A l'expression qu'elle afficha, Luna sut qu'elle avait compris.
" Féerihan ... l'anagramme de Néferiah. Alors ... c'est elle qui a enlevé lmes collègues !" dit la blonde.
" Ouais. Et sûrement pas pour leur conter fleurette."
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Roy ouvrit les yeux, et remarqua avec horreur ses subordonnés en face de lui, enfermés dans des cylindres remplis d'eau. Ils étaient inconscients. Les yeux du colonel tombèrent ensuite sur une créature écailleuse qui lui tournait le dos. Roy ne put réprimer un sursaut d'horreur quand elle se retourna.
" Alors mon joli ? Bien réveillé ? "lança-t-elle.
" Qui êtes-vous ? Qu'avez-vous fait à mes subordonnés ?" s'exclama Roy.
" Qui ssssssuis-je ? Tu ne me reconnais pas mon tout beau ? Oh mais oui, ssssc'est vrai, j'ai plus trop la même tête." fit la femme-serpent.
Elle se transforma sous son reagrd éberlué. Non ... ELLE ?
" Néferiah ..." souffa-t-il.
" En fait, ssssc'est Féerihan." rectifia l'Aïrok.
Roy voulu se servir de l'alchimie, mais s'aperçut qu'il n'avait pas ses gants. Ces derniers se trouvaient sur une table, hors du cylindre. Roy tenta alors de faire tomber sa prison, dans l'espoir qu'elle se brise.
" Tut tut ! Sssssça ne sert à rien de t'agiter de la sssssorte. Tu ne ssssssortiras jamais de là." siffla Féerihan.
Elle abaissa un levier, et l'eau commença à envahir le cylindre. Roy commençait à flipper grave. Cette fois, c'était la fin.
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" Bon : comment on la retrouve cette valise ambulante ?" demanda Riza une fois changée.
" Nous allons invoquer les quatre éléments. Eux ils la localiseront. Répète après-moi." répondit Luna.
Elle commença par tracer un cercle sur une large feuille. Dedans, elle dessina les symboles des quatre éléments, selon la période antique. Luna demanda à son amie de poser ses mains sur le cercle. Quand ce fut fait, la brunette récita alors une incantation dans une langue ancienne. Riza répéta après elle, puis elles redirent la formule d'une même voix. Les symboles brillèrent, puis ce fut le cercle. Une image apparut, montrant un entrepôt.
" Je connais cet endroit. On y va." dit Riza.
Roy était à présent complètement immergé. Combien de temps allait-il tenir avant de sombrer dans l'inconscience, pour sombrer ensuite dans le sommeil d'où on ne revient pas ? Les minutes passèrent, le privant un peu plus d'oxygène. Roy étouffait. Il vit bientôt toute sa vie défiler devant ses yeux. Sa vue se troubla. Le colonel distingua à peine des silhouettes féminines qui atterrirent devant lui.
Sa prison fut brisée, et Roy fut entraîné par l'eau à l'air libre. Il toussa et inspira profondément.
Pendant ce temps, Luna affrontait Féerihan. Riza libéra ses collègues et tenta de les réanimer. Elle entendit un cri sinistre, et leva la tête. Luna venait de tuer l'Aïrok. De sa gueule ouverte s'échappèrent alors des nuages blancs. Chacun réintégra le corps d'un soldats. La seconde d'après, les hommes toussèrent et ouvirent les yeux.
" Que s'est-il passé ?" gémit Havoc, près de Riza.
Il remarqua sa présence. Les autres se relevèrent péniblement.
" Vous allez bien ?" demanda Luna.
" Maintenant oui. Quand je pense qu'on s'est fait avoir par ... par cette chose !" fit Breda.
" Comment ne vous êtes-vous pas méfié de cette femme quand les autres ont disparu ?" questionna Riza.
" Elle ... elle nous a fait promettre de rien dire et ... on a pas pu dire non." avoua Falman.
Luna et Riza se regardèrent, et secouèrent la tête. Ensuite, elles aidèrent les militaires à sortir. Riza fit sortir des lianes de son corps et saisit ses collègues apr la taille. Ensuite, toutes deux décollèrent, le lieutenant ramenant les hommes chacun chez eux. Le dernier à rentrer fut le colonel.
" Encore merci pour votre aide." dit-il alors qu'elle le déposait dans son salon.
" De rien, que ça vous serve de leçon : derrière un visage d'ange peut se cacher le plus noir démon." répondit Riza.
" Promis ! Mais j'espère que ce n'est pas votre cas." sourit Roy.
" Non."
Roy s'approcha, et l'embrassa sur la joue. Riza rougit fortement. Elle salua Roy, et repartit. Un peu plus tard, tous revinrent au Q.G.
" Enfin vous voilà ! J'ai lancé des équipes à votre recherche. Où étiez-vous ?" demanda Riza.
" En enfer." répondirent-ils.
Elle fronça un sourcil, puis sorti du bureau pour faire semblant d'arrêter les fausses recherches. Quand elle revint, ses collègues arboraient un air rêveur.
" L'enfer m'a l'air bien agréable, vu vos têtes." lança-t-elle.
" Ouais, surtout quand les anges viennent y faire un tour." fit Havoc.
" Des anges ? Des déesses vous voulez dire." ajouta Roy.
Riza leva les yeux au ciel. Définitevement irrécupérables ces types.