La suite, pour qua ça égaye un peu la rentrée ! Merci pour les coms !
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Roy rêvassait à la fenêtre de son salon. La nuit était tombée depuis un moment. Il avait pris cette habitude depuis quelque temps déjà, mais refusait de s'interroger dessus. Pour lui ce n'était qu'une nouvelle lubie. Mais vous allez le comprendre, il y a autre chose derrière. Tout à coup, il aperçut une silhouette familière approcher. Roy se redressa :
" Bonsoir !" lança-t-il avec un signe la main.
" Tiens ? On a décidé de ne pas se balader ce soir ?" lança Riza en s'arrêtant.
" Non ! J'ai compris la leçon !" répondit Roy avec un sourire.
" Tant mieux ! "
" Vous faire une petite ronde ?" continua Roy, la tête sur une main.
" Il faut bien ! Nous ne somme pas encore débarrassés de ces sales bêtes." répondit Riza en mettant les mains sur les hanches.
Elle regardait sur la gauche, vers la plus proche colone.
" Mais je suis sûre que vous y arriverez sans problème."
" Je l'espère aussi. Bon, il faut que je vous laisse. J'ai encore pas mal d'endroits à surveiller." conclut-elle.
" Oh déjà ?" fit Roy déçu.
" Eh oui ! Au revoir !"
" Bonne ronde et bonne nuit !"
Riza lui fit un signe de la main auquel il répondit. Le colonel la regarda s'éloigner en soupirant. Puis quand elle fut hors de vue, il ferma la fenêtre et alla se coucher. Il l'attendait tous les soirs, comme on attend le soleil après la pluie. Il sentait qu'il avait besoin de la voir, sans trop savoir pourquoi.
" Ca me fait du bien de la voir ... ça me rassure. C'est drôle, je ne sais pas qui elle est, mais ... elle me plaît. Pas parce qu'elle est belle, d'ailleurs je n'ai jamais vu son visage. Mais elle est courageuse, elle lutte pour sauver des centaines d'innocents. Et elle n'attends rien en retour. Un ange, voilà c'est un ange." pensa-t-il.
Roy se dit qu'il aimerait bien qu'elle soit son ange perso, qui l'absoudrait de ses péchés.
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Riza poursuivit sa patrouille. Les Aïroks avaient plus ou moins reprit leurs acitvités de casse en tout genre. Mais ils avaient aussi compris que les Guerrières du Soleil se mettraient toujours en travers de leur route. Aussi tentaient-ils d'agir le plus discrètement possible. Riza en repéra un qui venait en sens inverse. Elle ralentit, et suivit sa trajectoire des yeux.
" On dirait qu'il cherche quelque chose." remarqua Riza.
Riza descendit. Quand elle fut près de la bête, elle fit sortir des lianes du sol pour le capturer. La gueule fut muselée en premier, puis les pattes. La blonde ne se montra que lorsqu'il fut solidement ligoté. Ensuite, elle le souleva et décolla.
" Puis-je savoir pourquoi il est encore en vie ?" demanda Luna.
La maîtresse de l'air l'avait rejointe sur le toit d'un immeuble.
" C'est très simple : on va l'interroger. J'ai remarqué que les Aïroks semblaient chercher quelque chose ces temps-ci. Peut-être même quelqu'un." expliqua Riza, en regardant son prisonnier.
" Tu sais qu'il ne parle probablement pas notre langue." rappela Luna.
" Non, mais toi tu parle la sienne. Alors c'est toi qui va mener l'interrogatoire. Moi, je me charge de le faire parler si besoin est." répondit Riza.
Luna acquiesça. Puis le lieutenant se positionna derrière le démon, et le démusela. Naturellement, il se mit à brailler. Riza le fit taire en le fouettant avec la liane. Luna parla :
" Ecoute-moi bien la rapiette. Je vais te poser des questions auxquelles tu ferais mieux de répondre sans mentir. Parce que sinon je te garantis que ma copine se fera un plaisir de te latter." dit-elle.
" Laisse-moi rire ! Je ne traite pas avec des saletés d'humains dans votre genre" répondit l'Aïrok.
Luna jeta un regard à Riza. Celle-ci leva haut la jambe et abattit son talon sur la tête du démon qui cria de douleur.
" Reprenons si tu le veux bien. Qu'est-ce vous cherchez toi tes pourritures de copains ? " reprit Luna.
" Torturez-moi tant que vous voudrez, je ne dirais rien."
Luna fit part de cette réponse à son amie. Riza fit alors apparaître un grand sécateur. Elle mit la bout de la queue du lézard entre les lames terriblement acérées.
" Demande-lui s'il veut vraiment tenter l'expérience de la torture." dit-elle.
Luna fit la traduction. L'Aïrok regarda la guerrière commencer à refermer les lames sur sa queue. Mais il ne dit rien. Alors, Riza sectionna un bout de la queue. Le démon rugit de douleur. Le lieutenant positionna le sécateur un peu plus loin.
" Fais-lui savoir que j'ai l'intention de le débiter en petits morceaux jusqu'à ce qu'il crache le morceau."
" Je ... ne dirais ... rien !" répondit le démon.
CLAC ! Et un bout en moins. Riza se tint prête à continuer. Il en restait encore un bon bout, donc de longues souffrances. Luna reposa tranquillement sa question. Le démon mit un certain avant de répondre.
" Des victimes c'est tout ce qu'on cherche !"
Re-clac. Ce n'était pas la réponse qu'attendait Riza.
" Alors ?" dit-elle.
" Nous ... attendons le ... dragon des ténèbres." capitula le démon.
" Le démon des ténèbres ? Ca me dit quelque chose. Serait-il parmi les mortels ?" questionna Luna.
" Peut-être ! RAAAAAAARRRR !"
Encore une mauvaise réponse. Le démon semblait comprendre qu'il valait mieux ne pas les contrarier.
" La légende nous dit ... qu'une formule pourra le faire revenir sur terre. C'est cette formule que nous cherchons. Elle serait entre les mains d'un mortel."
Luna rapporta les révélations à son amie. Riza ne dit rien.
"Demande-lui s'il a une piste." dit-elle enfin.
" Nous ... nous pensons que c'est ... un humain mâle. La formule est sous la forme d'une comptine. Pour la reconnaître nous disposons d'un indice : un des vers mentionne le soleil comme une galette de blé d'or."
" Bien, je te remercie." conclut Riza avant de le brûler.
" Nous en savons nettement plus à présent. Bonne idée l'interrogatoire. Tu n'es pas militaire pour rien." sourit Luna.
" Non. Mais ça ne va pas être de la tarte de trouver ce type. Ca pourrait être n'importe qui." répondit Riza.
" En effet. Je propose de continuer à surveiller les démons et à les interroger."
" Excellente idée. J'en ai une autre : allons dormir."
" J'approuve complètement."
Les filles rentrèrent chez elle. Hayate accueillit joyeusement sa maîtresse. Cette dernière le caressa, se mit en pyjama et s'effrondra sur son lit.
" Ouh que c'est dur de jouer les super-héroïnes ! " s'exclama-t-elle.
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Le lendemain, elle arriva au bureau légèrement dans la panade. Roy la regarda avec une certaine surprise tomber comme une masse sur sa chaise.
" Tout va bien lieutenant ?" demanda-t-il.
" Mouaif ! " soupira Riza.
Elle s'aperçut soudain de la pile de dossiers sur son bureau, et fit la grimace. Roy haussa un sourcil amusé. Commencerait-elle à les prendre en grippe elle aussi ? Mais non, elle attrapa l'un d'eux et se mit au travail.
" Ah bon ! Si elle s'y met c'est qu'elle n'est pas malade comme je l'ai cru durant trente secondes. Quoique ... faut être un peu malade pour passer son temps le nez dans les feuilles." pensa Roy.
Une heure plus tard, il entendit un grand paf ! Riza venait de se laisser tomber sur son bureau, les yeux en billes.
" Ca m'énerve ! Comment on va le retrouver ce gus ? Si on continue à interroger les Aïroks ils vont finir par se poser des questions." pensait Riza.
Elle avait réfléchi au problème depuis son réveil. Roy de son côté, réprima un sourire devant sa mine. Riza le regardait sans vraiment le voir. Il agita la main, comme pour lui dire bonjour. Aucune réaction. Bon, aux grands maux ...
" Bon, j'en ai marre je me tire." lança-t-il en se levant.
Il fit un clin d'oeil à ses subordonnés pour leur montrer que c'était une blague. Quand il passa près de Riza, celle-ci l'attrapa par la ceinture sans pour autant se redresser. Roy rosit en sentant la main de la jeune femme à cet endroit.
" Retournez à votre bureau vous !" lança-t-elle en le tirant en arrière.
Elle faillit le faire tomber en le faisant reculer. Riza resta allongée sur son bureau.
" Ôtez votre main de là d'abord !" répliqua Roy avec un sourire en coin.
" Vous préférez que ce soit le canon de mon arme ?" rétorqua Riza.
Au moins elle avait réagi.
" Si c'est pas mignon ça ! Une dispute d'amoureux ! " fit Havoc en déposant des dossiers sur le bureau d'Hawkeye.
Oh oh. Le mot de trop. Les yeux de Riza se mirent à flamboyer. D'un geste vif et précis, elle chopa les parties sensibles du blond, sous le regard ahuri de ses collègues. Havoc se mit à gémir sous la douleur.
" Si vous tenez à avoir une descendance, je vous conseille fortement d'éviter ce genre de blague. Compris ?" fit Riza, toujours affalée.
" Hiiiiii ... compriiiis !" articula Havoc, tétanisé.
Ses collègues en avaient mal pour lui. Eh ben, elle n'était pas à prendre avec des pincettes aujourd'hui. Riza relâcha Jean, qui s'empressa de s'éloigner d'elle.
" Euh ... lieutenant ..." commença Roy.
" ASSIS !" gronda Riza en levant la main qui avait faillit broyer les bijoux de famille du second lieutenant.
Roy retourna illico presto à son bureau et se mit derechef au boulot. Riza se redressa au bout de quelques secondes pour continuer le sien. Tous accueillirent l'heure de la débauche avec soulagement. Leur lieutenant avait été d'une humeur massacrante aujourd'hui. Le colonel rentra chez lui pour faire sa valise. Ce week-end il allait chez ses parents. Il partit le lendemain de bonne heure.
Sa mère l'accueillit chaleureusement :
" Mon fils ! Enfin ! Viens dire bonjour à ta maman !"
" Bonjour maman." répondit Roy en la serrant dans ses bras.
" Tu es encore célibataire à ce que je vois. Tu n'a pas honte ?" fit sa mère en l'accompagnant à l'intérieur.
" Pas du tout."
Roy alla s'intaller dans son ancienne chambre. Il remarqua un nouveau cadre et s'en approcha. C'était une des comptines qui avaient bercé son enfance. Roy sourit.
" Je l'ai retrouvée en vidant le grenier." annonça sa mère sur le palier.
" Merci maman, c'était ma préférée."
Un peu plus tard, le colonel alla saluer son père avant de passer à table. Roy passa ainsi un agréable week-end en famille. Il regrettait que cela passe aussi vite. Le lundi suivant, il arriva en chantonnant au Q.G.
" C'est bien la première que je vous vois arriver d'aussi bonne humeur colonel." remarqua Riza.
" Hm ? Ah ! En fait je suis allé chez mes parents ce week-end, et je me suis rappelé une vieille comptine que j'ai dans le tête depuis." raconta le brun.
" C'était trop beau pour être vrai."
Roy sourit, puis reprit sa chansonnette :
" Coeur de feu qui jaillit de la mère terre, viens libre et envole-toi dans les airs. Viens de nourrir de la galette de blé d'or et dès lors, que la douce nuit répande son manteau sur le royaume d'Hunkûiri. Coeur de feu de la mère terre, viens emplir la terre de nuit et des Féernês permettre la longue vie."
Riza s'arrêta net. Qu'avait-elle entendu ? L'avait-il bien dit ?
" Colonel." lança-t-elle.
" Oui lieutenant ?"
" Avez-vous bien dit : la galette de blé d'or ?"
" Oui pourquoi ?"
Alors c'était lui. Le possesseur de la formule qui libèrerait le dragon des ténèbres. Lui que les Aïroks recherchaient. Elle l'avait trouvé. Maintenant, il ne fallait pas que leurs ennemis le trouvent. Le soir, Roy rentra chez lui en chantonnant. Tout à coup, il reçut un coup dans la nuque. Roy s'évanouit. Quand il se réveilla, il était attaché un poteau dans un endroit désert. Devant lui, des Aïroks. L'un d'eux se mit à réciter quelque chose. Le colonel reconnut la mélodie de sa comptine. Mais comment la connaissait-il ?
Le sol trembla. Des fissures apparurent, et des rais de lumière, ou plutôt de feu en jaillirent. Le démon continua à parler, sans vraiment se soucier de ce qui se passait. La terre tremblait de plus en plus. Le vent se mit à souffler. Fortement. Roy vit les démons se faire balayer. Il sentit également ses liens tomber.
" Je vais finir par croire que vous le faites exprès." entendit-il.
Roy sentit son coeur battre en reconnaissant cette voix.
" Non, en fait ça m'amuse." répliqua-t-il en tournant la tête.
" Je l'aurais parié." ajouta Riza.
Les Aïroks se relevèrent. Ils devaient absolument continuer à réciter la formule, autrement le dragon des ténèbres ne sortirait pas. Riza lança de fins jets d'eau qui claquèrent comme des fouets. L'eau s'enroula autour des lézards et les fit voltiger. Luna lança une courbe d'air qui sectionna la tête de celui qui récitait la formule. Roy enfila ses gants et prêta main forte aux filles. Ils entendirent un grognement d'orgine animale.
" Il doit être prêt à sortir. Je dois reboucher les fissures et consolider le sol." se dit Riza.
Elle se précipita vers les fissures et posa une main au sol. Une lumière verte se répandit sur le sol, colmatant tous les trous. Elle perçut un sifflement, ainsi qu'un choc qui faillit la renverser. Riza décida alors de faire appel à tous ses pouvoirs pour renvoyer la bête au plus profond de la terre. Elle ferma les yeux. Un arc-en-ciel l'enveloppa, pour devenir une lumière blanche aveuglante. Luna et Roy détrounèrent le regard. Un rugissement de frustration déchira l'air, en même temps qu'un grondement de la terre. La lumière cessa.
" Ouuf ! Je l'ai repoussé. Mais je suis épuisée." songea Riza.
Elle se releva difficilement. Luna vint vers elle et l'aida à marcher.
" Tu tiens le coup ?" demanda-t-elle.
" Ouais. J'ai juste besoin de repos." répondit Riza.
" Dites, ils me voulaient quoi ces bestioles ?" questionna Roy.
" Votre comptine. C'était en réalité une formule destiné à libérer le dragon des ténèbres. Il aurait obscurci la terre à jamais, et aurait permi le règne des Aïroks." expliqua Luna.
Roy haussa les sourcils.
" Faudra que je brûle cette comptine." dit-il en se grattant la tête.
" S'il vous plaît." ajouta Riza.
Les filles ramenèrent le colonel chez lui. Il aurait bien voulu remercier Riza personnellement, si elle avait été seule et plus en forme. Le lendemain soir , il alla ouvrir à sa fenêtre pour la voir passer. Riza comme à son habitude, faisait sa ronde. Elle s'arrêta devant sa fenêtre, et l'aperçut sur un fauteuil. La jeune femme alla se poser sur le rebord de la fenêtre.
" Je n'ai pas eu l'occasion de vous dire merci hier soir." commença-t-il.
" Mais si, vous l'avez fait." répondit Riza en s'asseyant.
" Pas comme je l'aurais voulu." murmura-t-il en se levant.
Elle le regarda s'approcher d'elle. et s'accouder à la fenêtre.
" Alors, vous en êtes où dans votre chasse au démon ?" demanda-t-il.
" On en a éliminé un bon paquet. Mais la ville n'en sera débarrassé que lorsque nous aurons détruits ces colones noires." répondit Riza.
" Et après que ferez-vous ?" interrogea Roy.
" Je ne sais pas. Retour à la vie normale je suppose. Bon, je vais devoir vous laisser."
" Bon, bonne nuit dans ce cas."
Il mit une main de l'autre côté de sa tête, et la rapprocha pour lui donner un bisou tout près de bouche.
" Euh ... brrm ! Moui, bonne nuit à vous aussi." fit Riza en essayant de cacher son trouble.
Elle se laissa tomber en arrière, et s'envola pour poursuivre sa ronde. Roy eut un léger soupir. Si seulement il savait qui se cachait derrière le masque, il pourrait au moins la retrouver. Nouveau soupir de la part du brun, qui se décida à fermer sa fenêtre sur cette pensée.
