Auteurs : a-i-mai & Koneko
Base : Dir en grey + miyavi + Jui ( Vidoll )
Genre : AU, yaoi ...
Disclaimer : --'

Commentaires : 3e chapitre ! En ce moment je me fais héberger par Koneko alors je n'sais pas si je pourrais finir le chapitre 6 ... C'pour ça que je mets le 3e quand même, cette fic n'allait pas rester 3 semaines sans être mise à jour. J'essayerai de trouver du temps, promis.
Dans ce chapitre, toujours autant de méli-mélo, un mélange de temps présent ( pas comme l'émission --' ) et de souvenirs. En espérent que ça reste un chouya compréhensible ...
Bonne lecture.

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Silent Jealousy
Chapitre 3

...

La porte s'ouvrit sur un Die tout sourire alors que son doigt était encore sur la sonnette.

- Tadaima, grommela Shinya en entrant.
- Okaeri Shin-chan ! S'exclama Die, qui se retenait visiblement pour ne pas embrasser de suite son koibito, et ne s'en privant pas dès qu'il eut retiré ses chaussures.

Shinya s'arracha au baiser.

- Die ..

Lequel ne l'entendait pas de cette oreille, et se ré-empara de sa boucheShinya se laissa embrasser sans franchement répondre à la langue taquine de Die. Au bout de quelques minutes il commença à se faire plus insistant, glissant ses mains sous sa fine chemise, allant et venant contre son ventre. Il le poussa contre le mur, resserrant ses bras autour de sa taille.

- Die !

Die laissa échapper un soupir d'aise, murmura le prénom de son amant et vint lui mordiller le cou.

- Tu m'as manqué … pourquoi tu m'as laissé si longtemps ?

Shinya perdit patience.

- Lâche moi Daisuke ! Il n'attendit pas la réaction de celui ci et se dégagea brusquement de l'étreinte. Die lui saisit le poignet et le regardait, ne comprenant pas.
- Mais Shin-chan ..
- Fous moi la paix !

Il partit rapidement dans le salon, Die sur ses pas, décrocha le téléphone et alla s'enfermer à la salle de bain.

Die restait planté devant le socle vide à coté duquel reposait un répertoire. Il le contempla deux bonnes minutes, puis le feuilleta rapidement. Qui peut-il appeler si souvent ? Pas Sakito … ni Daisuke … Tatsurou, Shizumi…Il passa en revue une vingtaine de contacts, sans être plus avancé. Shinya n'a jamais porté une réelle affection à toutes ces personnes, et ça ne lui ressemble pas de passer des heures au téléphone avec quelqu'un …Shin-chan … tu as tellement changé … pourquoi ? Pourquoi es tu devenu encore plus froid, plus distant, plus réservé qu'avant ? Pourquoi tu m'évites ? Shin-chan …Die soupira, et cacha sa tête dans ses mains, inspirant profondément, luttant contre les larmes qui tentaient de passer le barrage de ses paupières closes. Il ne voulait pas penser au pire. Il ne fallait pas qu'il y pense. Ni même qu'il l'envisage. Et pourtant … Shin-chan … et si jamais- Deux bras vinrent l'enlacer et deux lèvres effleurèrent son cou. Die frissonna. Perdu dans ses pensées, sans aucune notion de temps, il ne l'avait pas entendu arriver.

- Excuse moi mon amour … je n'aurais pas du m'énerver.

Die se retourna entre ses bras et lui sourit.

- C'est déjà oublié. Il se pencha et l'embrassa doucement. Je t'aime Shinya …

Il sourit à son tour.

- On efface tout et on recommence cette soirée à zéro. Qu'est-ce que tu veux faire ?

Die fit couler entre ses doigts la cascade de cheveux blonds/roux de son amant et fit une petite moue contrite.

- Je veux ... juste rester avec toi.

Incapable de résister, Shinya prit la main de Die et l'entraîna vers leur chambre.

xXx

Où est-il ? Aucune idée, mais maintenant qu'elle est partie, elle nous gênera plus cette saleté... Il faut que je le trouve, que lui aussi comprenne ... il le faut, où qu'il soit ... et celui qui se mettra en travers de mon chemin...

Un sourire se dessina sur ses lèvres.

xXx

Qu'est ce qu'elle m'veut elle ? Son regard méchant se posa sur la jeune fille qui baissa tout de suite la tête. Il n'aimait pas qu'on le fixe, c'est pour ça qu'il ne sortait pas souvent de chez lui. Mais cette fois il y était obligé si il ne voulait pas mourir de faim. Il marchait en direction du supermarché le plus près, il accéléra le pas. Plus vite j'irais, plus vite je serai à la maison . Tête baissée, il bouscula une vieille femme qui fit tomber ses sacs chargés de nourriture, sans même s'excuser il continua du même pas, mais quelque chose l'arrêta net. Il venait de Le reconnaître, Il était la, et Il marchait en sa direction.

Je t'ai retrouvé mon mignon ... Et un dangereux sourire s'afficha alors sur son visage. Il fit alors demi tour et aida la vielle femme a ramasser ses courses afin de se retrouver de dos à celui qu'il venait de reconnaître. Une fois qu'il l'eut dépassé, il partit dans la même direction Tant pis pour mes courses, je l'ai retrouvé je ne vais pas le laisser filer. Et pendant dix bonnes minutes il le suivit toujours de loin et très discrètement. L'autre arriva au pied d'un immeuble et y entra. Il remarqua que la porte d'entrée était encore ouverte et se mit à courir pour la bloquer. Trop tard, elle venait de se refermer, et l'autre venait de dispaitre dans l'ascenseur.
Fou de rage, il frappa les portes en hurlant.

- Reviens, tu ne peux pas me fuir éternellement !

L'echo de sa voix résonna longtemps. Il recula et scruta les fenêtres. Attendre ... Il est seul maintenant ... il est à moi !

Il attendait déjà depuis plusieurs heures, le regard fixé sur les fenêtres, mais aucun signe de vie. La nuit était déjà tombée et il commençait à faire froid.Un fenêtre au troisième étage s'ouvrit et il apparut enfin.

miyavi se pencha pour fermer les volets et aperçut alors un homme, immobile en bas de l'immeuble. Qui le fixait. Un frisson parcourut tout son dos .Non… Non pas lui pitié ! Fasciné, incapable de bouger, il soutint son regard, tentant de se persuaduer que ce n'était pas lui, qu'il n'aurait pas put savoir où il vivait ... Son amant arriva derrière lui, enroula ses bras autour de sa taille et mit sa tête contre son épaule.

- Saiai no, ferme la fenêtre, il fait froid.

Voyant que celui-ci ne réagissait pas, il se glissa devant lui et ferma lui même les volets, puis la fenêtre.

Kyo resta un long moment bouche bée, étonné de voir un autre vers lui. Des larmes coulèrent sur ses joues, mais pas des larmes de tristesse, des larmes de rage ...

xXx

miyavi ouvrit les yeux sur son amant qui bougeait dans son sommeil, se serrant un peu plus contre lui. C'était sans doute le grincement presque imperceptible du lit qui l'avait réveillé. Il soupira. Depuis un moment, il avait le sommeil léger et ça l'agaçait quelque peu. Agacement qui contribuait à ses insomnies … Son regard tomba sur le beau visage préoccupé près de son épaule. Son amant marmonna quelque chose qu'il ne comprit pas, et bougea encore. miyavi passa une main dans les cheveux redevenus chatain de Jui. Je ne suis pas le seul à ne pas aller bien, koibito … toi non plus, tu ne veux rien dire, ne ?

Il se dégagea avec précaution de l'étreinte de Jui, se leva et remit sous-vêtements, jean et t-shirt qui gisaient par terre. Ecartant les rideaux rouges sombres, il ouvrit complètement la porte-fenêtre et sortit sur le balcon. L'air frais de cette fin d'été acheva de le réveiller. Il respira à pleins poumons et contempla un moment la lune avant d'abaisser son regard vers le bas de l'immeuble. Il eut un sursaut de stupeur : il était toujours là, tête levée et le regard rivé sur … sur lui.

xXx

- Miya-chan, tu l'aimes toujours, ne ?
- Nani ? miyavi mit sa partie en pause, reposa sa manette et lança un regard interrogateur à Kyo.
- Elle. Kyo désigna de la tête la photo de classe de l'année précédente, toujours posée contre sa lampe de chevet.

Le regard fixé sur la photo, miyavi soupira. Au centre, la fille la plus belle de leur classe. La plus belle du lycée. La plus belle qu'il ait jamais vu. La plus manipulatrice aussi. Celle qui, après avoir déchiré leur cœur, les avait monté l'un contre l'autre.

Et pourtant …

- T'as perdu ta langue ?

Le ton moqueur surprit, blessa même Miyavi. Pourquoi il a fallu que tu me poses cette question Kyo ? Oublie la …

- Kyo-kun, on va pas recommencer …
- Mais c'est TOI qui recommences ! La manette de jeu traversa la pièce et stoppa son vol contre un mur.
Tu m'as pas lâché jusqu'à ce qu'on fasse la paix et une fois que tu crois m'avoir dans ta poche, tu recommences à flirter avec cette … salope !

Il avait hurlé ces mots si fort que Miyavi en avait tremblé. Kyo … tu me fais peur là.

- Mais qu'est ce qui t'pre…
- LA FERME MIYAVI !

Les yeux brillants de rage et de larmes contenues, Kyo s'empara de la photo, la déchira et lui jeta les morceaux.

- Alors ? TU L'AIMES !
- Tu l'sais déjà non !
- Je veux te l'entendre dire !

Kyo s'avançait lentement vers miyavi, qui s'était levé et reculait jusqu'à heurter le mur. La fureur dévastait son visage, son expression était presque … dangereuse. miyavi avait l'impression de se retrouver dans un film où le psychopathe s'apprête à tuer sa victime. Mort par strangulation. Le rire démentiel du meurtrier. C'était un très bon scénario. Un corps contre le sien, des mains puissantes serrant sa gorge. L'air avait du mal à passer, il ouvrit la bouche. Le doute et la peur se muèrent en panique.

C'était pas un film.

- Alors ? Dis le moi, petit Miyavi ! Dis moi que tu l'aimes !

Sa prise se resserrait, miyavi posa ses mains sur les bras de Kyo et tenta de le repousser, vainement. Ses forces l'avaient abandonné. Il tenta de parler plusieurs fois avant d'arriver à articuler quelque chose.

- Non … Kyo ! Lâche … moi !
- Jamais ! Je ne te laisserais jamais à elle !
- Kyo …

xXx

Il détourna son regard de l'homme en bas et rentra.

Tu te fais des films miyavi … Il a juste un air de ressemblance … Ce n'est pas lui, ce ne peut pas être lui …Comment aurait-il su où j'habite ? J'ai réussi à le repousser et à m'enfuir, et on ne s'est jamais reparlé. Il n'aurait pas pu ... Il ne m'a pas vu ... L'autre jour … Non ! Ce n'est pas lui !

Son corps était lourd de fatigue, mais il savait qu'il ne pourrait jamais se rallonger et s'endormir comme si de rien n'était.

Je dois savoir …

Le plus discrètement possible, il traversa la pièce, ouvrit la porte de la chambre, jeta un dernier coup d'œil à un Jui encore endormi – du moins le croyait-il -, et sortit. Je reviens bientôt koibito. Il mit ses chaussures, et alors qu'il abaissait la poignée de la porte d'entrée, la voix de Jui interrompit son geste et il se crispa.

- Miya-chan, où tu vas ?
- J'ai … j'ai quelque chose à faire.

Il maudit son hésitation et se retourna face à un Jui plus qu'intrigué, qui resserrait la ceinture de son yukata en frissonnant.

- En pleine nuit ? Il est 5h du matin Miya ! Allez viens, on retourne se coucher, je suis crevé et toi aussi.
- Vas-y. Je te rejoins dans deux minutes

Il sortit, Jui sur ses talons, lequel lui attrapa le poignet.

- Hey ! Sors pas comme ça, tu vas attraper la mort !
- Laisse moi ! Il va partir !
- Qui ça, il ? Explique moi !

Il y eut un instant de silence pendant lequel Miyavi tritura son piercing de ses dents. Il n'avait jamais parlé de lui, pas même l'autre nuit, lorsqu'il l'avait vu … Il avait fait semblant de s'endormir pour échapper aux questions. Il s'en voulait, de faire autant angoisser son amant, mais c'était la meilleure chose à faire. Et maintenant … Il se dégagea, souffla "plus tard", et dévala les escaliers, sans prêter attention aux appels de Jui. Le hall était sombre, éclairé par la lueur orangée des lampadaires. En dessous desquels devait se trouver K … non.
Il arriva en bas de l'immeuble, posa ses mains et son front brûlants sur les portes vitrées. La fraîcheur le fit frissoner. De là, on ne voyait rien. Il n'y avait personne. Le silence était quasi total, on entendait les bruits de pas de Jui – à coup sûr – qui descendait lui aussi. Sans doute pour le raisonner. Il prit une profonde inspiration, poussa la porte et fit quelques pas dehors, regardant de tous les côtés.

Et il le vit.
Il était là, à le fixer.
Sans bouger.

Miyavi ne savait plus si les tremblements qui l'agitaient étaient dus à la panique ou au froid.
Sans doute les deux.

Et il restait là.
A le fixer.
Sans bouger.

- Non … Kyo ! Lâche … moi !
- Jamais ! Je ne te laisserai jamais à elle !

- Non … Kyo …
- miyavi !
- Bonsoir, miyavi

A SUIVRE
15.08.06
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