Auteur : ben nous, encore, toujours ...
Base : ben eux, encore, toujours ... xD
Euh ... c'quoi après ? Ah, Genre, ouais : un yaoi sans lemon siouplait.
Disclaimer : pazànou ( zut alors )

Commentaire litt(BAM! itai ) Shut up ! hahem. Bon alors ... 6e chapitre, sans doute le dernier avant ... longtemps. Le rythme des cours, avec son lot de bouquins à lire, étant assez éprouvant (ouais bon, ça fait 4 jours, mais dodo quand même --''), on ne trouve et ne trouvera plus vraiment le temps ni l'énergie d'écrire, même si de mon côté j'essaye de m'y remettre.
Le chapitre 7 est en cours, mais quant à savoir quand il sera terminé, alors là ... (muette)
Bref. Ce chapitre est celui dont je suis le plus satisfaite. Allez savoir pourquoi ...

Bonne lecture, et arigatô à celles qui nous suivent et postent des reviews de temps à autres )

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Silent Jealousy
Chapitre 6

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" Kyo ? C'est toi ? Réponds bordel ! Kyo ! "

Enchaînement de questions inutiles, qui le brûlaient de l'intérieur et avaient franchi le barrage de ses lèvres jusque là closes. Il savait … au premier regard, il savait … mais se persuader du contraire et rester chaudement blotti dans les bras de son amant aurait été tellement plus simple, plus rassurant, que de l'affronter, après … après.

Et en guise de réponse, un sourire démoniaque. Un frisson parcoura l'échine de miyavi, et il sentit des larmes de peur lui monter aux yeux et brouiller sa vue.

" Co ... comment m'as tu ... retrouvé ? "

Sa voix n'était qu'un murmure et il avait beaucoup de mal à articuler.

" Je te l'avais dis mon chaton ... je t'avais dis que où que tu sois, même si tu te caches, j'allais te retrouver ! "

A ces mots, la peur se mua en panique, les tremblement devirent plus violents et il se mis à pleurer ... Une vague de souvenirs.

" Non ! comment ? ... Pourquoi ? ... je ne veux pas ! NON ! "

" miyavi ! "

Jui, qui venait d'arriver derrière lui, le pris dans ses bras sans comprendre ce qu'il se passait.

" Miya calme toi mon ange ... "

Mais il se mit à se débattre de plus en plus fort, hurlant et sanglotant.
Jui le serra encore plus fort, prêt à tout endurer pour calmer son amant, essayant de le calmer à force de caresses, comme il le faisait toujours lorsqu'il faisait un cauchemar. En vain. Et un seul nom revenait dans la bouche de miyavi. Kyo.

Jui se concentra alors sur l'homme qui se trouvait en face d'eux. Il les observait, un petit sourire en coin, mais était-ce vraiment un sourire ? Une auréole de cheveux blonds volontairement décoiffés, les traits enfantins de son visage déformés par … par quoi au juste ? Rien qui inspirait la confiance … Ce rictus et la folie qui se lisait dans ses yeux sombres, expressions qui contrastaient tellement avec le reste de sa personne … Jui fut parcouru d'un frisson.

miyavi profita alors des quelques secondes d'inattention de son amant qui avait relâché son étreinte pour se dégager et s'enfuir en courant, sans même savoir où aller ... peut importe, il devait s'éloigner de Kyo au plus vite. S'éloigner de ses souvenirs, partir, oublier ... Dans sa tête résonnait sans cesse la même phrase Tu fuis miyavi ! Tu as peur ? comme le jour où il avait pris la fuite devant lui, au lycée … avant de se rendre compte que cette voix était bien réelle, alors que lui courait, toujours ... Pourquoi, pourquoi il est revenu, pourquoi il a fait ça, pourquoi il ne me laisse pas ! Ilavait réussi à refaire sa vie, à recoller les morceaux de son cœur brisé et à repousser les souvenirs dans un coin de sa tête, grâce à Jui, avec qui il était comblé de bonheur ... Mais Kyo l'avait retrouvé.

Jui interrogea le dénommé Kyo du regard. Pourquoi ce ton cruel ? Qu'y avait-il eu entre miyavi et lui ? Il n'avait jamais parlé de sa vie d'avant, avant qu'il se rencontre, ou alors très vaguement, comme s'il voulait éviter le sujet. Kyo doit être un ancienne connaissance … un très mauvaise connaissance … Qu'est-ce que tu lui as fait, Kyo ?

Lequel lui jeta un regard plein de reproche et de haine... Un regard quasi indescriptible mais tout aussi effrayant…

Kyo n'avait plus aucun doute, ils étaient ensemble. Il avait bien remarqué leur complicité, leurs gestes, et l'inquiétude de l'autre, ses mots qu'il employait pour Lui parler … en quelque seconde il avait compris ... Il me l'a volé ! Il n'avait pas le droit, miyavi est à moi, à moi seul ! Il verra … il verra ce qu'il arrive quand on s'empare de mes affaires !

Tout ça n'avait duré qu'une seconde et Jui s'élança à la poursuite du brun, qui dans sa détresse parcourait les rues. Il courait très vite, comme s'il avait la mort à ses trousses. Cette course dura un long moment, 10 minutes, 20, Jui ne savait plus, et accélérait de temps en temps de temps mais miyavi avait toujours une longueur d'avance. Il l'appela, plusieurs fois, mais l'autre courait toujours, sans jamais ralentir. A croire qu'il faisait exprès de ne rien entendre.

A bout de forces, miyavi commençait à traîner les pieds et trébucha, s'écroulant de tout son long sur l'asphalte. Et restait là, sans bouger.

" miyavi ! "

Jui s'agenouilla à côté de lui, le souffle court, et redressa tant bien que mal son koibito qui, sans prévenir, éclata en sanglots dans ses bras, enchaînant des phrases plus incompréhensibles les unes que les autres, pleurant sur l'épaule du châtain. Lequel cru comprendre que miyavi le suppliait.

" Je t'en prie, Jui … "

Le serrant de ses dernières forces, le visage dans le creux du cou de l'autre, sa voix se transforma en murmure.

" Il ne faut surtout pas qu'on le revoit sinon ... il va … "

Et contre toute attente, il se remit à hurler, attirant le regard et les remarques désobligeantes des rares passants. Jui, désemparé, attendit que la crise passe, et releva miyavi, pour le ramener chez eux.
Sans échanger un mot, ils rentrèrent tout doucement, Jui soutenant à demi miyavi qui menaçait de s'écrouler à chaque pas. Il était étonné de la distance qu'ils avaient parcouru. Se posant tout deux des questions, questions sans réponse ou qu'ils n'oseront poser à l'autre, du moins pas maintenant. Jui voulait tout savoir sur cet homme et sur sa relation avec miyavi mais de peur de le faire paniquer il opta pour garder le silence. Un silence qui les apaisait tout les deux.Une heure plus tard, ils arrivèrent devant leur immeuble. miyavi, crispé jusque là, se détendit un peu lorsqu'il vit que Kyo était parti. Un soupir de soulagement leur échappa à tout deux.

Une fois dans l'appartement, Jui alla coucher miyavi, qui, enveloppé de chaleur, ne tarda pas à fermer les yeux … plus pour rassurer le châtain qu'autre chose car il ne cessait de repenser aux évènements de la nuit. Les images étaient trop présentes. Il savait qu'il ne pourrait pas dormir …
Pensant qu'il s'était endormi, Jui se dirigea vers la fenêtre du salon – il étouffait -, l'ouvrit en grand et laissa la fraîcheur de la nuit pénétrer en lui ... Il se relâcha et ses joues se mouillèrent de larmes sans qu'il s'en rende compte.

Les rayons du soleil transperçaient le ciel et lui donnaient un ton violacé ... puis rose ... et à présent il faisait jour ...

xXx

Toshiya s'extirpa avec difficulté de l'étreinte possessive de son amant, qui dormait toujours profondément. Il ne voulait pas – il ne fallait pas – qu'il se réveille. Il se baissa, se retenant de gémir, et enveloppa son corps nu brisé de fatigue et de douleur de son yukata qui se trouvait par terre. Et sortit. L'épaisse moquette blanche étouffait ses pas, mais l'appartement était plongé dans l'obscurité, et il faisait attention à ne pas heurter un objet. Toujours pour ne pas le réveiller. Et profiter de ces quelques instants où il n'était pas là à lui rappeler sa condition, dans ces moments où il ne trouvait plus la volonté de lui répondre ouvertement, d'en faire autant, de le rabaisser, de le détruire comme il le détruisait. Et d'en finir aux coups. Quotidiennement. L'enfer

Esclave de son corps qui le trahissait
Prisonnier dans sa propre tête, des pensées contradictoires qui s'y agitaient constamment.
Retenu par ces liens dorés qui lui déchiraient la peauBlessé dans sa chair et son âme mise à nue
Il lui appartenait, n'est-ce pas ?Il l'aimait comme il le haïssait.
Et seulement il se rendit compte des larmes qui roulaient sur ses joues.
Son visage auquel il ne touchait jamais.

Jamais.

Pour ne pas l'abîmer, ne pas troubler cette enivrante beauté.

Il se laissa aller au désespoir, recroquevillé sur lui-même, sur le sofa du salon.

Sanglotant silencieusement, pleurant toutes les larmes qu'il retenait lorsqu'il était là.

Let me drain my feelings out
My emotions scream
Let me drain!

Il pleura sur lui-même, sur sa rage, sur sa honte, sa tristesse et son amour détruit.

Il était dépendant de lui, il avait besoin de sa présence, de sa chaleur, de sa brutalité qui lui donnait tant de plaisir. Des mots qui s'enfonçaient en lui comme des milliers de morceaux de verre brisés. Et quelques fois –oh, de plus en plus rares-, de sa tendresse et de son attention.

Comme avant.

You pushed me I'm insane
Dissolution is knocking on my door
Can't stop my bitter tears
Oh take away my fears
Body and soul is blown up into pieces

Et ce sourire qui le hantait et qu'il aimait
Ce sourire auquel il ne résistait jamais.

A tâtons, il décrocha le téléphone, et le contempla longuement, avant de composer un numéro qu'il avait appris par cœur au fil des mois.Depuis qu'il s'était décidé à reprendre contact avec le seul qui puisse réellement le comprendre.
Et n'attendit même pas que l'autre ait prononcé l'habituel "Moshi moshi"

" J'en peux plus, Jui … "

Un soupir pour unique réponse. Toshiya se doutait bien qu'appeler à 4h du matin n'était pas une chose à faire. Qu'il l'appelait un peu trop souvent aussi.

" Totchi … On en a déjà parlé des centaines de fois … "
" J'ai trop mal …"

Les larmes menaçaient de se remettre à couler, à présent, et il luttait de toutes ses forces. Il inspira profondément pour tenter de reprendre l'air qui lui faisait défaut.

" K'so, faudra que y'en ait un qui crève pour que ça finisse ? "

L'exaspération pointait dans la voix de Jui, les sanglots dans celle de Toshiya.

" Tu comprends pas … je l'aime, peu importe le reste … t'as pas idée de la force du lien qui nous uni. "

Et pourtant…

Pourquoi je pleure ? Arrête !

" Non je comprends pas ! Je pige pas comment tu peux aimer-"
" C'est mon-"
" Je sais qui il est ! Mais merde, te laisse pas manipuler comme une vulgaire marionnette tout juste bonne à aller faire la pute ! "

Une marionnette parmi tant d'autres, que je manipule comme le fait Kaoru avec moi.

" C'est ce que je suis … "
" Si tu l'dis … "
" Demo … "
" Ta gueule ! Vas te faire baiser par qui tu veux, et par lui, et arrête de jouer les victimes ! Toi au moins .. t'es consentant ! "

Toi au moins ... t'es consentant !

Il avait senti la fêlure dans la voix de ami. S'ils avaient rompu, lui et Kaoru, c'était donc pour une bonne raison … de même que Jui refusait de voir, de parler à ce dernier.
Et même s'il ne le devinait que trop …

" Jui … est-ce qu'il … t'a-"

Une voix furieuse l'interrompit, encore.

" Peu importe ce que ce salaud m'a fait ! Je ne veux pas le revoir, je ne veux plus entendre parler de lui, et je ne veux plus que tu m'appelles en chialant à 4h du mat' ! J'ai déjà assez de problèmes pour m'occuper des tiens ! Sayonara ! "
" Demo … "

Pour seule réponse, le bip répétitif du téléphone toujours collé contre son oreille. Il l'écouta longtemps sans vraiment y prêter attention.

Alors c'était pour ça … Kaoru, putain, pourquoi tu l'as pas laissé tranquille ? Pourquoi avoir forcé ? Pourquoi …pourquoi l'avoir… Il aurait fini par vouloir...
Et quand il t'a quitté, tu t'es rabattu sur moi. Parce que moi, je suis faible et vulnérable, parce que je suis le seul que tu peux réellement manipuler à ta guise, parce que je n'ai personne à par toi. Parce que je t'aime depuis toujours et que je ferais n'importe quoi pour te garder près de moi. J'ai besoin de toi et peut importe s'il faut crever sous tes coups, ce sera toujours à cause et grâce à toi. Je m'arrangerai pour t'emporter avec moi dans la mort.

" Tu as entendu Jui, il en a rien à foutre de tes états d'âme … et moi non plus. "

Toshiya sursauta et lâcha le combiné. En face de lui et sans qu'il l'ait vu ni entendu arriver, Kaoru affichait son éternel sourire sournois, celui qui annonçait, encore, quelque chose à la fois divin et haïssable. Et leur 2e téléphone en main.
Il soupira.

" Tu as tout écouté, ne ?"

" Exactement, ma jolie poupée … cette conversation, et toutes les autres, quand tu croyais m'échapper quelques heures et revenir te coucher juste avant que je me réveille. Tu as été un vilain, vilain, vilain petit garçon … "

Kaoru vit avec délice les yeux de Toshiya s'écarquiller de stupeur. Il plaça un index sous son menton, le lui releva et contempla le beau visage marbré de larmes.

" Ma trop jolie marionnette … n'oublie pas que c'est moi qui tire les ficelles. "

Il se pencha et captura les lèvres entrouvertes de Toshiya déjà soumis au baiser violent et passionné.
Il adorait le torturer, faire rouler les lèvres douces et pleines entre les siennes, alterner douces caresses et morsures brutales, imposer son propre rythme à sa langue.

Puppet Girl, your strings are mine …

Et qu'il finisse nu sous lui, comme toujours …

xXx

Il déambulait dans les rues une fois de plus, ne sachant déjà plus où il se trouvait et s'en fichant d'ailleurs royalement. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il ne rentrerait pas ce soir. Uniquement par plaisir de laisser Shinya seul chez eux, à l'attendre en regardant l'heure toutes les cinq minutes et se dire que c'étaient encore cinq minutes de trop sans lui. Bien pâle vengeance, mais nécessaire. Il n'en pouvait plus de le savoir près de lui, et ne supportait même plus son regard sur son corps. Envie, désir. Le même qu'il devait offrir à l'autre qui complétait sa vie. Frustration. Qu'il aille l'évacuer ailleurs.

Il heurta quelqu'un –"K'so, faîtes attention où vous marchez !"-, bredouilla des excuses sans même lever les yeux du sol et continua son chemin quand il entendit qu'on l'interpellait, par son surnom.

Il se retourna vivement et fit face à un homme des plus banals qu'il était certain de ne jamais l'avoir rencontré auparavant. Plus petit que lui, cheveux mi-long châtains, habillé d'un jean bleu sombre légèrement trop large, et d'une veste en cuir ouverte sur une chemise noire – malgré le froid hivernal- il le regardait, visiblement surpris.

" Excusez-moi, mais … on se connaît ? "
" Ben voyons … "Il soupira, faussement déçu. " Kaoru, ton fidèle compagnon de tes années de lycée ! "
" J 'aurais pas pu tomber mieux " ironisa Die, en le reconnaissant.
" T'as pas l'air d'aller bien ... Et sans lui demander son avis, il le prit par le bras, Allez, viens, je t'invite ! "
" J'y compte bien, de toute façon j'ai pas une thune. "

Ils se retrouvèrent dans un bar, assis chacun de leur côté à enchaîner verre sur verre et clope sur clope, en silence. N'ayant rien a se dire, même après plusieurs années ou ne sachant pas comment engager la conversation. Chacun absorbé par ses propres pensées. Au cinquième verre Kaoru releva la tête.

" Alors, pourquoi tu tires une gueule pareille ? "
" T'as vu la tienne ? "

Il avait répondu du tac au tac, sans même lever le nez de son verre.

" Ca ne te va pas de faire des cachotteries ! Qu'est-ce qui va pas ? "
" Putain, mais tout va bien, okay ? "

Il fit signe au serveur de lui resservir un verre.

" Bah voyons et c'est pour ça que tu te soûles ... "
" Dans le genre, tu fais pire que moi. "
" Ouais, mais moi j'ai une raison ... Enfin des raisons, parce que tout va mal ! "

Il claqua violemment son verre sur la table, attirant l'attention de Die qui leva un sourcil étonné.Et déballa tout sans se préocuper du roux.

" De toute façon ça date pas d'aujourd'hui, et tout le monde faisait semblant de ne pas voir que ça n'allait plus du tout au lycée, même toi Die ! J'ai foutu la merde et à cause de moi on a tous perdu contact ... à quelqu'un près, et il fallait que ce soit lui ! J'étais tellement accro à ce sale gosse qu'il me rendait fou, à esquiver mes regards et refuser mes avances ! Et alors ? Et alors c'est arrivé, je le voulais ! Il m'a rendu fou Die ... de désir et de frustration.On aurait pu continuer, ensemble, je sais qu'il a aimé, je le sais ! Mais il a préféré me fuir ! Et là ... je suis rentré, un soir, et ce cher Toshiya – tu te souviens de Toshiya ? "
" Ton frère, ne ? "

Kaoru acquiessa avant de re-commander un verre, ce qui laissa une demi-seconde de réflexion à Die pour comprendre. Jui ... Putain Kao, espèce de salaud !

Kaoru avala une longue rasade de wiskey sous l'oeil suspicieux du barman avant de reprendre, d'une voix un peu cassée.

" Ouais, donc Toshiya, heureusement qu'il était là ! Quand il m'a proposé de m'aider, il s'est carrément offert à moi ! C'était grandiose, je savais pas qu'il était aussi doué, tu vois le genre ? Et il en redemande, encore ! Encore ... "

Aucune gêne, aucune honte dans ses paroles. Die en resta sans voix et lui lança un regard de reproches. Il tentait tant bien que mal de garder son sang-froid mais l'envie de faire goûter son poing à Kaoru se faisait presque irrésistible.
Il avait envie de hurler son dégoût, mais se contentait de serrer les dents.

Toshiya, baka, pourquoi tu fais ça ? Pourquoi ! Pourquoi tu le laisse disposer de ton corps selon sers caprices ? Est-ce que tu l'aimes ? Non, tu ne l'aimes pas ... Pas comme tu devrais aimer un ami et un amant. J'aurais du m'occuper plus de toi au lieu de consacrer tout mon temps à Shinya ... surtout vu la manière dont il me remercie maintenant ... Pensa t-il, amèrement.

" Ca te choque, hein ? Toi et tes principes ... " Et il partit d'un grand éclat de rire, hypocrite et amplifié par l'ivresse qui le gagnait.

Die, exaspéré, s'efforçait d'ignorer le regard des clients alentour posé sur eux. Il gardait un oeil sur Kaoru avachi sur la table, riant toujours, son corps secoué de spasmes.Deux minutes après, le rire avait cessé, et il crut qu'il s'était endormi ... pour finalement constater que non, au prochain soubresaut, comme un sanglot étouffé. Kaoru releva finalement la tête. Des larmes roulaient le long de ses joues rougies par l'alcool et la chaleur, et il reniflait bruyamment.Pitoyable ...

" Mais le pire, dans tout ça ... c'est que j'lui suffis pas ! Il s'laisse baiser par ces sales p-pervers, tous sexes confondus, dans les boîtes de strip-t-ease où j'l'envoie bosser ! Et pis m-merde, pourquoi j'l'envoie jouer les p-utes là-bas, hein ? Hein ? Et c'est pas tout ! J'l'ai pris en flag' avec un ... espèce de mec – à moins qu'ce soit une fille ... -, carrément ridicule à côté d'lui ! "

Ta gueule, ta gueule Kaoru ! Die hésitait entre partir et laisser Kaoru à une âme charitable qui s'occuperait de lui ou le ramener chez lui ... mais étant donné l'état d'ébriété de celui-ci et de lui même, il ne se sentait vraiment pas d'attaque à le remorquer jusqu'à il-ne-savait-où.

" Ouais allez, on s'en va, t'as assez dit de conneries pour ce soir "

Il fouilla les poches de la veste du châtain pour en sortir un porte-feuille et payer la note, puis traîna Kaoru dehors après avoir rassuré le barman d'un regard comme pour lui dire qu'il s'en sortirait très bien tout seul.

Force était de constater que non, et il finit par faire asseoir Kaoru sur un banc non loin du bar.

" C'est où chez toi ? "" J'sais pu ... s'moi dormir ... "
" Non, te couche pas ici bordel ! " Il retint Kaoru qui basculait sur le côté, épuisé. " Y'a quelqu'un chez toi ? J'me vois mal te traîner tu vois"
" Toshiya ... "

Die soupira. J'aurais du m'en douter ... Il fouilla de nouveau sa veste et en ressortit son portable. Répertoire. Toshiya. Appeler.
L'autre répondit à la quatrième sonnerie, en hurlant, certainement pour couvrir la musique que le roux pouvait entendre. Encore au " boulot " ...

" Moshi moshi ... "
" Kao ? J't'entends pas, parle plus fort ! "
" Kaoru repose actuellement dans la rue et si tu viens pas le chercher les éboueurs s'en chargeront, hahaha. "

Le ton ironique du roux fit radicalement changer l'autre d'attitude.

" Attends. "

Un claquement de porte, la musique et l'agitation qui s'éloignent. Die retint un soupir de soulagement. Au moins, il n'aurait pas à hurler.

" Ano... Qui est à l'appareil ? "

C'est bien lui ... la même voix ... elle m'aurait presque manquée. Dans quoi t'es tombé, Totchi ?

" Die desu ... " Un silence. Il pouvait presque imaginer l'expression de suprise sur son visage maquillé. " Ano ... "
" Die ? Mon Die ? Ano, je veux dire ... C'est vraiment toi ? "

" En personne. Bon, désolé de couper court à ces retrouvailles mais il faut absoluement que tu te libères, j'suis avec Kaoru et il est sur le point de s'endormir sur un banc public là ...- " Il tourna rapidement la tête pour vérifier l'état de celui-ci et soupira une énième fois. " Que dis-je, il dort déjà ... "" T'avais gardé contact avec lui ? Mais je croyais que ... "
" Non, mais euh ... laisse tomber et ramène toi, on est en face du bar l'Atmosphère "
" Ouais, j'vois ... j'arrive, bai bai chéri "
" Hn ... "

Le roux coupa la communication, se retourna vers Kaoru et le secoua sans retenu.

" Il va venir te récupérer, alors bouge pas, okay ? " Une fois qu'il était sûr que l'information parviendrait bien à son cerveau embrumé, il l'abandonna là et marcha sur quelques mètres, avant de s'adosser contre la façade d'un magasin pour surveiller l'arrivée de Toshiya. J'pourrais jamais le regarder comme avant ...

A peine dix minutes plus tard, une voiture noire se gara non loin du bar et la créature la plus sexy qu'il ait jamais vu en descendit pour se diriger vers Kaoru d'une démarche sensuelle et féminine à l'image même de son apparence.

Monté sur des platforms, ses bas résilles laissaient apercevoir sa peau de miel et rendaient ses jambes finement musclées plus interminables. Vêtu uniquement d'un mini-short en cuir noir on ne pouvait plus moulant, et d'une chemise blanche l'air d'avoir été enfilée et boutonnée à la hâte. Sans parler de son visage, ses traits fins qu'ils ne pouvait apercevoir de là où il se trouvait mais dont il gardait bien le souvenir ... sa chevelure noire de jais dont quelques mèches retombaient sur ses yeux qu'il savait sombres.

Mode bavage intensif déclanché ! Toshiya, tu es ... bandant. Heureusement que j'ai ma parka, ça serait flagrant sinon. Rhaw ...

Il resta encore quelques minutes, le temps de s'assurer que Kaoru était bien en sécurité dans la voiture ... La voiture ... Des images défilant dans son esprit, le soir où il avait découvert le secret de Shinya. Cette même voiture et le brun qui la conduisait ... qui embrassait son koi ... Pas lui ... pas Toshiya, pas mon ami d'enfance ! Mais cette voiture ... Allez, Die, vas prendre une douche, des voitures comme celle là, y'en a des centaines à Tokyo ... Oui mais quand même ... K'so ! Shinya ...

Il détacha son regard de la portière qui venait de se refermer, et au bord des larmes, il reprit sa marche solitaire, comme pour effacer ce qu'il venait d'apprendre ...

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A SUIVRE ... un de ces jours
Gomen

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Bon alors, s'vous avez pas compris, Die, Jui, Totchi et Kao se connaissent depuis le lycée, Kao a violé Jui, et là, c'est carrément l'inceste, et Die a de gros doutes sur le mec se trouvant être l'amant de Shinya et repart chialler dans son coin, voilà voilà.

A bientôt pour de nouvelles aventures ! xD