Doucette77 : Il y a des choses qui ne changeront jamais, je pense que même en couple, c'est deux là sont du genre à s'envoyer des piques juste pour le plaisir de faire chier l'autre xD.
Brigitte26 : L'anecdote de la vieille dame, est une histoire vraie. Une femme m'a dit ça à moi et mon copain alors qu'on s'embrassait devant un arrêt de bus.
elodidine : Je ne sais pas s'ils ne comprennent pas où s'ils ne veulent pas comprendre :p. Je crois qu'il y en a un qui vient de comprendre un truc quand même.
Chapitre XIII : Nous Tissons Des Liens.
-Tu m'impressionnes un peu, Potter. Je ne pensais pas que tu monterais les enchères, le félicita Drago.
Durant quelques instants , cette illusion lui avait été plaisante. Les insupportables défauts du brun avaient été éclipsés par sa tendresse, et la façon dont il enveloppait Drago de ses bras musclés et protecteurs n'avait pas laissé celui-ci indifférent. Même si ce n'était qu'une feinte, même si ce n'était qu'un jeu, le blond eut un petit pincement au cœur lorsque son rival relâcha son étreinte.
-Je n'allais pas encore me laisser avoir, répondit Harry, fier de lui. Seulement, je te préviens, Malefoy, je me vengerais.
-Je te l'ai dit, je ne crains rien.
Harry garda le silence, il préférait cela à donner raison à un Malefoy. Ils continuèrent ensuite vers le 12, Square Grimmault, et devant la façade, le blond se figea.
-Je connais cette maison, c'est l'ancienne maison de la famille Black. Il y a même une photo de ma mère, ma tante, et leur mère devant cette maison.
-C'est l'héritage de mon parrain, Sirius. Elle servait de quartier général à l'Ordre du Phénix, pendant la guerre.
-Il ne doit pas y avoir beaucoup de souvenirs heureux, alors.
-Au contraire, fit Harry, c'est le seul endroit où Sirius et moi avons vécu comme une vraie famille pendant quelques semaines.
Ils montèrent les quelques marches, et Harry glissa la clé dans la porte en l'accompagnant d'un mouvement de baguette pour lever les enchantements. Ils entrèrent dans le grand hall que Harry avait totalement rénové pour le rendre moderne et accueillant. De longues appliques lumineuses en forme de serpent aux accents cubistes et qui s'agitaient parfois diffusaient une douce lueur pâle et clinique à la place des vieilles lampes à gaz dangereuses et usées d'autrefois. Les rideaux dévorées par les mites avaient été arrachés au profit de stores en bois sous lequel un petit secrétaire entassait du courrier à côté d'un globe terrestre noir et or. Les têtes d'elfes empaillés qui désormais remplissaient le sous-sol, avaient été remplacées par des livres de magie venu du monde entier, en dessous duquel un petit canapé gris permettait de faire patienter les invités. Enfin, à la place de l'insupportable portait de Walburga Black, se trouvait désormais un meuble à chaussures, et au dessus de nombreuses photos agrandies et animées de Jame et Lily Potter, de Hermione Granger et Ron, de Harry avec Sirius, de Hagrid et de bien d'autres personnes, un immense diaporama des souvenirs heureux d'Harry depuis ses dix ans.
-C'est très moderne, constata Malefoy, étrangement surpris par les bons goûts du brun en matière d'intérieur.
Ce n'était pas seulement « très moderne », il émanait de cette maison, une aura étrange et harmonieuse. Ce n'était pas comme le manoir de son enfance, chaleureux et rassurant, c'était un sentiment plus vaporeux et froid. La sensation d'une paix intense et d'une profonde tranquillité.
-Rassure-toi, j'ai fait aménager une sorte de musée dans l'ancienne cuisine, au sous-sol, avec tous les biens de valeur des Black.
-Il ne doit pas y avoir grand chose, la famille Black était influente, mais contrairement aux Malefoy, ils n'ont jamais eut l'intelligence de sacrifiés leurs principes pour le profit.
-Il reste la tapisserie familiale sur laquelle tu es, d'ailleurs. Les portraits qui étaient ici, dont celui de ta tante. Quelques baguettes, et le grimoire familial, si tu veux je peux te le rendre d'ailleurs. Le dernier des Black, c'est toi après tout, et ce bouquin ne s'ouvre qu'avec une goutte de sang d'un membre de la famille.
-Le grimoire de la famille Black, il existe encore ? Malefoy semblait surpris.
-Oui, il était dans le coffre de Sirius, je l'ai récupérer après la guerre. En revanche, je n'ai aucune idée de ce qu'il contient. Je ne savais même pas ce que c'était avant que Neville ne m'explique que les familles de sang-purs avaient souvent ce genre de truc.
-On n'apprends pas à faire sortir un serpent de sa baguette dans les manuels scolaires, Potter. C'est grâce notamment aux sortilèges secrets que contiennent ses grimoires que les grandes familles s'enrichissent ou conservent du pouvoir sur le ministère.
-Tu as l'air de mieux connaître ses objets que Neville, tu pourrais peut-être me dire si ma famille en possédait un ? Il n'avait pas su me répondre à l'époque.
-Tu devrais demander aux spécialistes des antiquités et des reliques, il y a quelques boutiques sur le Chemin de Traverse qui pourront peut-être te répondre. Bien entendu, ça ne coûte rien d'avoir aussi un entretien avec les gobelins de Gringotts, ils ont des chercheurs de trésors et j'imagine que le grimoire de ta famille doit valoir un sacré paquet de gallions.
-Euh...Merci.
Harry ne savait pas trop quoi répondre. C'était perturbant d'entendre le blond prodiguer des conseils avec une forme de bienveillance. C'était toujours dit avec cette indifférence et cet air hautain, mais il fallait néanmoins accorder à Malefoy, ce point, comme son talent pour la médecine magique. Drago lui offrait une nouvelle piste pour retrouver le passé de la famille Potter, pour reconstruire son propre héritage que Voldemort avait méticuleusement anéanti, le brun ne pouvait qu'être reconnaissant, il restait néanmoins un petit soucis...
-Euh, Malefoy, est-ce que tu voudrais bien m'accompagner ? Je ne suis pas vraiment doué pour négocier, surtout avec les gobelins.
Malefoy eut soudain un grand sourire rempli d'autant de malice que de cruauté, et Harry comprit immédiatement qu'il allait déjà devoir négocier avec le blond pour obtenir son aide, et comme il venait de le dire, il n'était pas bon pour ça.
-Très bien, annonça Malefoy. Je veux bien, mais en échange, je veux que tu dises à haute voix, que tu as envie de moi.
Harry piqua un fard.
-Quoi !? Jamais ! En plus ce n'est pas vrai !
Quelques embrassades et quelques rêveries torrides ne signifiaient rien, ou peut-être que si ? Harry était au pied du mur, encore une fois. Est-ce qu'il avait vraiment envie de sentir la peau de Malefoy contre lui ? Oui. Est-ce qu'il avait envie de le voir nu ? Oui. Est-ce que l'idée d'une douche commune évoquait par le blond l'avait excité ? Oui. En faisant l'inventaire de ses désirs, Harry écarquilla les yeux devant ses révélations.
-Tu mens, ajouta Malefoy calmement en s'asseyant sur le canapé gris du hall. Nous sommes des adultes, tu pourrais assumer quand même.
Harry réagit vite. Il se rassura en se disant que ses envies n'étaient que physique et que son cœur resterait en sécurité. Il s'approcha de Malefoy et s'assit sur ses genoux, les jambes écartées.
-Très bien, Malefoy. Oui, j'ai envie de toi, lui murmura t-il tout doucement en fixant ses yeux gris.
Drago plongea dans les yeux verts remplies de promesses et de désirs du brun, et il comprit à cet instant, qu'il venait de se prendre à son propre piège. Entendre la voix chaude de Harry dans son oreille lui dire qu'il avait envie de lui alluma en lui l'étincelle d'un feu qu'il croyait éteint.
Ils s'embrassèrent et leurs langues se lièrent de nouveau, mais cette fois-ci, une larme coula sur la joue de Malefoy. C'était une larme de bonheur, car depuis des années, depuis ces seize ans, il n'avait pas été aussi heureux. Il était en train de tomber amoureux, et même si c'était probablement voué à l'échec, c'était sans importance. Depuis des années, ils n'étaient pas tomber amoureux, si bien qu'il pensait en avoir perdu la capacité. Il se pensait jusqu'à cet instant condamner à hanter le monde comme une âme en peine, comme une coquille vide.
« Je suis capable d'aimer, ce réjouit-il en son fort intérieur. Ce n'est pas grave que ce soit lui. Ce sera peut-être une catastrophe, mais ce sera demain. Pour l'instant, il me veut. Sa voix chaude et son goût sucré, ses cheveux en bataille et son air mal réveillé... Moi aussi, je te veux, Potter, corps et âme. Ce n'est peut-être qu'un coup de foudre adolescent, mais c'est mieux que rien...»
Malefoy glissa sa langue dans le cou du brun, alors que sa main faisait sauter le bouton de son pantalon pour s'aventurer dans son boxer. Il sentit le sexe dur et d'une belle taille contre sa main. Il l'enveloppa de ses doigts tout en initiant un mouvement suggestif du bassin. Le brun gémit de plaisir, en mordillant le lobe d'oreille de son partenaire de jeu. Drago accéléra le mouvement.
-Arrête, murmura Potter haletant, je vais...
-Chut ! Imposa Malefoy. Laisse-toi aller.
Harry s'abandonna totalement, contractant tout ses muscles, il jouit en inondant la main de Drago de sperme, alors qu'ils s'embrassaient. Le blond délaissa les lèvres d'Harry et glissa sa main contre ses lèvres avec un regard indécent et enflammé. Le brun s'effondra contre son épaule, Malefoy savait très bien qu'Harry ne saurait pas comment réagir, alors il décida de prendre les devants.
-Je crois que tu vas devoir changer de sous vêtements, s'amusa t-il.
-J'ai envie d'aller plus loin, mais je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée, annonça Harry, le regard voilé.
-C'est un jeu, Potter. Il faut être prêt à perdre, mais on en rediscutera quand tu auras les idées claires.
Malefoy utilisa sa baguette pour nettoyer son rival puis sa main, et il se releva, les jambes engourdies, à la suite de Potter.
Harry grimpa les escaliers en quatrième vitesse, autant pour fuir la scène de crime que pour prendre des vêtements de rechange, pendant ce temps Malefoy contempla la collection de livre d'Harry : « Idéologie Magique : La radicalisation des sang-purs », « Magie Philosophique : Des Sorts Pour Comprendre Le monde », « Spinoza, Plus Sage que Merlin ? », « Les Sages Moldus et les Sorciers Érudits, Une Étude Croisée ».
-Si tu veux, tu peux en prendre quelques uns, fit Harry en redescendant, quelques minutes plus tard, avec un sac plein, et des vêtements propres.
-Tu me conseilles quoi ?
Harry prit le livre « Magie Philosophique » et le donna à Drago avec un sourire en coin.
-Le sort de la page 238 est particulier utile.
Malefoy feuilleta le livre jusqu'à la page en question pour en lire le titre : « Revelare Nexus Mundi : Faire apparaître les liens.»
-Qu'est ce que tu veux faire avec ça ?
-Me comprendre, répondit Harry en continuant de sourire, et Malefoy en silence, rangea le livre dans son sac avec une extrême précaution.
