Je ne savais pas où mettre ce morceau de l'histoire donc le voilà, ce n'est pas vraiment un chapitre, c'est très court, et ce n'est pas forcément nécessaire pour l'histoire mais je trouvais ça intéressant de le mettre pour l'ambiance générale. Il y aura peut-être d'autres, je ne sais pas encore, je n'ai que l'intrigue générale en tête.
Inter-Chapitre XX.1 : La fin du monde.
Azkhaban était un lieu isolé du monde. Au milieu d'un océan de solitude, trônait cette tour sombre où les pires sorciers du Royaume-Uni étaient enfermés. Sur cet îlot, les nouvelles étaient rarement à l'heure. Bien souvent, les hiboux arrivaient épuisés trois jours après la date prévue.
Les détraqueurs avaient quittés les lieux depuis des années, sur l'ordre de Kinglsey, néanmoins leur magie néfaste et malsaine s'était imprégnée dans les murs. Si bien que même sans eux, de nombreux prisonniers étaient souvent sujet à la dépression ou aux malaises. Les gardiens, souvent des sorciers ayant échouer à l'examen des Aurors, étaient eux aussi parfois victimes d'un profond mal-être en particulier ceux qui avait à charge l'inspection des cellules les plus profondes, ou le dernier détraqueur, le Bourreau comme on l'appelait, résidait encore.
Dans la cellule 13-58-45, dans l'aile nord vivait une ancienne fonctionnaire du Ministère au comportement exemplaire selon les gardiens, mais que les autres prisonniers détestaient tous. Dolores Ombrage n'était plus que l'ombre d'elle-même, mais elle restait cette petite chose mielleuse avec les puissants et venimeuse en tout temps. Même les anciens mangemorts trouvaient cette femme répugnante. Ils avaient agis par conviction, elle par ambition.
Heureusement pour elle, le comportement exemplaire permettait quelques avantages, comme de prendre le thé du soir sur le toit de la tour au lieu de ce réfectoire putride. C'est là que l'ancienne grand inquisitrice vit une immense plume noirâtre tombait lentement vers le récif en contre-bas. Un cri d'oiseau résonna ensuite, puis une goutte d'eau tomba sur sa joue, puis une autre et une autre. Bientôt devant elle, le ciel s'habilla d'un rouge sang, alors qu'il s'en échappait une pluie rose et phosphorescente.
-Qu'est-ce que c'est ? Demanda t-elle à Ackerley, son gardien.
-Je ne sais pas, dit-il en enfilant sa capuche. On devrait peut-être rentrer à l'abri.
Il pensa l'informulé pour ouvrir la porte du toit, mais rien ne se passa. Une seconde fois, puis une troisième fois, et finalement, il prononça la formule à haute voix, mais la porte ne s'ouvrit toujours pas.
-Elle est coincée ? demanda Ombrage qui s'impatientait sous la pluie.
-J'imagine, je vais prévenir mon collègue.
Il sortit de sa poche une sorte de badge magique et commença à écrire un mot dessus, mais lorsqu'une goutte tomba sur l'objet, celui-ci s'émietta entre les doigt d'Ackerley.
-Qu'est ce que c'est que ce bordel ! Murmura t-il avant de crier. Hey, il y a quelqu'un ?! c'est Ackerley, je suis coincé dehors !
-J'arrive, fit une voix lointaine, et son collègue arriva en ouvrant la porte sans difficulté. Ben alors, tu sais plus faire un sort ?
-Il ne fonctionnait pas, dit-il, raccompagne Ombrage dans sa cellule, je vais écrire au ministère, cette pluie n'est pas normal.
Ackerley retourna donc dans son dortoir, et rédigea une lettre à destination de Londres. Il envoya le hiboux le plus rapide et le plus robuste de la prison. Après une tentative misérable de lancer une sort basique qui échoua, il fonça vers l'infirmerie.
-Alannis ! Alannis !
-Oui, répondit l'infirmière encore à moitié endormie en sortant de son lit. Elle mit quelques secondes à reconnaître le visage de son ancien camarade de Serdaigle.
-Qu'est-ce qu'il y a, Stewart ?
-Je n'arrive plus à faire de magie ! Une pluie étrange est tombée du ciel et depuis plus rien.
Il semblait paniqué, presque en état de choc, c'était sans doute une angoisse passagère qui avait saturé son contrôle de la magie. Elle lui donna un somnifère et il s'endormit dans un lit, si demain sa magie n'était pas revenu, il serait toujours temps de s'inquiéter. Elle s'endormit donc tranquillement, au même titre que tous les prisonniers et gardiens de ce lieu ancien.
Non loin de là, un petit chalutier avec à son bord un père pêcheur et son fils en devenir, contemplèrent l'immense tour qui était en train d'apparaître sous leur yeux. Un donjon à trois faces, aux pierres sombres, et à l'allure inquiétante, baignant dans une aura rosâtre et sous un ciel de sang. Le plus jeune prit de nombreuses photos sur son téléphone, avant que son père médusé, ne décide de rentrer au port pour éviter cet orage.
