Hello !
Je tiens à vous remercier pour l'accueil que vous faites à cette fic ! Merci pour vos reviews et merci de continuer à suivre l'histoire ! Je tarde souvent à répondre, et j'en suis désolée, mais avec les cours et tous les projets que j'ai à la fois, je croule un peu sous le travail. Je ferai au mieux, promis !
J'en profite pour vous annoncer que je poste dès aujourd'hui (01/12) un calendrier de l'avent multi-ship (principalement du Dramione) sur mes différentes plateformes, à l'occasion - vous l'aurez deviné - des fêtes de Noël ! Allez voir ça !
Et je vous souhaite une bonne lecture !
Hermione retourna le panneau "Ouvert" de sa librairie et referma la porte une fois qu'Albert l'eût suivie à l'intérieur. C'était sa première journée de reprise. Elle retrouvait enfin son lieu de travail, un lieu de paix où elle pouvait vivre de sa passion.
Si au départ, reprendre ses marques et ses habitudes avait été difficile, elle avait fini par s'en sortir. Refaire le chemin jusqu'au village, saluer les commerçants sur son passage, discuter avec le boucher, ouvrir sa librairie… Elle s'y sentait bien. Elle connaissait tout cela.
C'était un bon moyen de s'évader de chez elle et de s'empêcher de ruminer à propos des récents événements. Ses clients prenaient toujours le temps de converser avec elle, et autrement, elle passait la journée à ranger la boutique, commander des livres ou bien lire pour son propre plaisir.
Sa journée avait été calme. Elle n'avait pas eu à s'inquiéter de quoi que ce soit.
Avant de rentrer chez elle, comme avant, elle passa chez l'épicier, le boucher – chez qui elle resta plus longtemps que les autres, comme le matin même – et chez le primeur pour remplir ses réserves. Elle en profitait pour demander des conseils à ce dernier pour prendre soin de son potager.
Elle connaissait bien les commerçants du village. Elle avait l'habitude de les voir, de leur parler, de leur sourire et de communiquer avec eux. Ils n'étaient pas ses amis et elle ne les voyait pas en dehors de ses missions quotidiennes, mais elle était à l'aise avec eux.
Elle n'avait pas besoin de réfléchir à comment leur parler, à quoi leur dire ou bien comment elle aborderait les choses. C'était naturel. Elle les connaissait, ils la connaissaient et tout allait bien ainsi.
Elle échangeait avec le reste des habitants uniquement lorsque ceux-ci lui rendaient visite à la librairie. Il était rare que de nouveaux clients pointent le bout de leur nez, étant donné qu'il y avait majoritairement des habitués, mais lorsque c'était le cas, Hermione parvenait à rester professionnelle et à garder son calme. Étrangement, ses angoisses ne venaient pas la déranger lorsqu'elle travaillait. Elle était dans une bulle de tranquillité.
Elle y faisait ce qu'elle aimait, elle pouvait échanger pendant des heures à propos d'ouvrages en tous genres avec ses clients, les conseiller et leur promettre de commander ce dont ils avaient envie.
Étant donné la localisation du village, les commandes mettaient toujours un petit peu de temps à arriver, mais généralement, il ne fallait pas plus de deux semaines pour qu'elle reçoive les ouvrages.
D'après le coupon de son dernier achat, les prochains livres arriveraient dans la journée, tout comme son courrier quotidien. En effet, dès son emménagement en France, Hermione avait fait toutes les démarches pour que ses factures et autres lettres moldues arrivent à sa librairie plutôt que chez elle. Elle détestait l'idée que quiconque lui rende visite.
Elle connaissait bien le facteur, un jeune homme nommé Julien, qui habitait dans la partie haute du village, juste à côté de l'église. Il était le fils du maire et travaillait pour la poste locale depuis trois ans. Il avait tout juste deux ans d'écart avec Hermione.
Elle n'était pas amie avec lui, pas plus qu'elle ne le voyait en dehors des horaires de travail du jeune homme, cependant, il trouvait toujours un moyen d'apporter un petit peu de joie dans ses journées, grâce à sa bonne humeur et ses remarques amusantes.
La seule chose qu'elle avait du mal à supporter chez lui était l'overdose de parfum qu'il appliquait chaque jour. Si bien qu'Hermione se demandait parfois s'il ne trimballait pas avec lui un flacon pour en remettre plusieurs fois dans la journée.
L'odeur capiteuse de parfum pour homme lui montait au nez dès l'instant où il se présentait à elle. Cela avait le don de la mettre dans tous ses états et malgré le fait qu'il soit de bonne compagnie, lorsqu'il se tenait trop près d'elle, Hermione n'avait qu'une seule hâte : qu'il s'en aille.
Elle ne mettait plus de parfum depuis l'année de la chasse aux horcruxes. Elle n'acceptait pas non plus que ses proches en portent, ce qu'elle leur avait rapidement fait comprendre. Elle avait mis du temps à réaliser que cela venait de l'un de ses traumatismes de guerre.
Elle se rappelait encore parfaitement du soir où des rafleurs s'étaient approchés tout près de leur campement. Du moment où l'un d'entre eux avait senti son parfum malgré les barrières magiques. Elle avait eu si peur.
Elle se rappelait avoir senti son cœur battre si fort qu'elle avait cru qu'il finirait par exploser. Elle avait failli tomber dans les pommes à cause de son angoisse. Plus tard, dans le silence de la nuit, lorsqu'elle avait été certaine que Ron et Harry dormaient, elle avait éclaté en sanglots.
Depuis, elle avait jeté tous ses flacons et n'en avait plus jamais racheté. Elle se sentait à la limite de la crise de panique chaque fois qu'une odeur synthétique trop forte l'atteignait.
Elle se contentait donc de déodorant, qui se révélait même parfois trop fort. C'était amplement suffisant.
Ce qu'elle aimait dans sa librairie était justement l'absence d'odeur pouvant lui rappeler un quelconque parfum. En effet, seules les senteurs du vieux bois, des livres neufs et parfois de la pluie y régnaient. C'était juste ce qu'il fallait.
Il lui arrivait même de passer de longues minutes à renifler les livres qu'elle recevait. C'était un bon moyen de se détendre. Cela lui rappelait des tas de bons souvenirs.
Le jour où sa mère l'avait amenée dans une librairie pour la première fois. C'était le souvenir dont elle se servait pour créer son patronus. Du moins, du temps où elle en était encore capable.
Ainsi, lorsqu'elle arrivait chaque matin à sa boutique, à sept heures trente précises, elle s'empressait de refermer la porte derrière elle, pour ne pas risquer de laisser échapper la moindre odeur de la boutique. Elle voulait la garder à l'intérieur pour en profiter toute la journée.
Elle s'installait ensuite derrière le comptoir, mettait sa caisse en route, puis tirait l'un des livres de sa réserve personnelle pour commencer sa lecture.
Sa journée pouvait alors réellement démarrer.
oOo
Blaise sortit de la cheminée de son appartement avec un soupir fatigué. Il avait eu une très longue journée au ministère.
Tout en restant l'avocat de Théodore et Drago, il s'était porté volontaire pour s'occuper de deux autres anciens mangemorts : Grégory Goyle et Marcus Flint. Il n'était pas particulièrement proche d'eux – après tout, il n'avait jamais fait de Quidditch et Goyle avait passé sa scolarité collé aux fesses de Drago – , mais s'occuper de leur cas l'aiderait dans son combat.
Il faisait de son mieux pour prouver que la loi – bien qu'avantageuse pour certains – restait tout de même très inégalitaire. Il récoltait des témoignages partout autour de lui, révisait avec précision les articles encadrant l'incarcération des criminels à Azkaban, faisait des demandes de visite de ses clients et envoyait des courriers au Ministre plusieurs fois par semaine, espérant obtenir des rendez-vous avec lui.
En somme, il ne s'arrêtait jamais de travailler.
– Pans' ? lança-t-il en retirant son manteau, qu'il déposa sur le canapé.
– Je suis dans la salle de bain, lui répondit-elle d'une voix étouffée par la distance.
Il retira ses chaussures et son veston de costume, avant de la rejoindre. Il était étonné qu'elle soit déjà rentrée, puisqu'elle lui avait dit le matin même qu'elle passerait voir Drago en fin de journée.
Il ne fit aucun commentaire à ce sujet cependant. Il savait qu'elle lui en parlerait d'elle-même. Et puis, la connaissant, elle risquait simplement de lui lancer un regard agacé s'il ne la laissait pas en parler d'elle-même. Il l'avait appris avec les années.
Elle était face au miroir de la salle de bain lorsqu'il entra. Elle sortait tout juste de la douche et était enroulée dans une grande serviette de bain, les cheveux trempés et le visage démaquillé.
S'il était plutôt du genre à prendre sa douche le matin, elle la prenait toujours le soir. Une petite routine qu'ils avaient depuis leur emménagement.
Il se glissa dans son dos et passa ses bras autour de sa taille, jusqu'à poser ses mains sur son ventre. Il appuya son menton sur le haut de son crâne et croisa son regard vert à travers le miroir. Il la dépassait d'une bonne quinzaine de centimètres.
– Bonsoir, cher époux, plaisanta-t-elle en s'appuyant contre lui.
– Bonsoir, chère épouse, lui répondit-il en baissant la tête pour poser ses lèvres dans son cou. Bonne journée ?
– Épuisante, soupira-t-elle en fermant les yeux au contact de sa bouche sur sa peau. Revendre la boutique s'avère plus difficile que ce que je pensais.
Pansy avait décidé tout récemment d'abandonner son emploi. Suite au retour de Théo et Drago, cumulé à l'état dans lequel était revenu ce dernier – sans parler de celui de Granger – Pansy avait radicalement modifié sa vision des choses pour son avenir.
Un besoin de changement et de se rendre utile avait gonflé dans son cœur et elle avait avoué à son mari, aussitôt rentrés de France, qu'elle ne voulait plus que sa vie se résume à vendre des vêtements.
Elle lui avait expliqué ses raisons en long, en large et en travers, comme si elle ressentait le besoin de justifier ce changement si soudain.
Elle lui avait présenté son projet : monter une fondation d'accompagnement aux prisonniers libérés d'Azkaban. L'idée était de les accompagner pour qu'ils retrouvent une vie normale et qu'ils laissent derrière eux leur passé de prisonniers et de criminels. Pour cela, elle organiserait des soirées prestigieuses, voire des ventes aux enchères de vêtements coûteux qu'elle créerait elle-même. Après tout, avec les années, elle s'était fait une réputation non négligeable dans la haute société sorcière.
La seule chose qui l'inquiétait était la partie de la fondation qui requérait du bénévolat. Elle n'avait bien sûr aucune expérience en la matière, ayant fait uniquement une année d'étude de mode après la guerre. Elle n'y connaissait rien au domaine du social et de la psychologie, pas plus que dans l'organisation d'un tel projet. Mais comme le lui avait dit Blaise, le plus important était sa motivation, et à ce sujet là, nul doute que Pansy était une experte.
Alors elle avait commencé à se renseigner, passant tout son temps libre à faire des recherches et à se rendre au ministère pour être conseillée. Elle en avait aussi beaucoup discuté avec Blaise, abordant le côté légal de la chose, notamment pour ce qui était des lois encadrant le retour à la vie active des anciens prisonniers.
Après avoir réussi à établir grossièrement les limites de sa fondation et le temps de travail qu'il lui faudrait avant de pouvoir la lancer officiellement, elle s'était penchée sur la revente de sa boutique.
Elle n'avait jamais eu besoin de travailler, choisissant cet emploi par simple besoin d'occupation. Ainsi, abandonner ce dernier n'était pas un problème. Après le décès de ses deux parents pendant la guerre, elle avait hérité d'assez d'argent pour une vie entière, voire même plus.
Blaise avait lui aussi une situation financière plus que confortable, leur ayant permis à tous les deux d'opter pour l'avenir professionnel qu'ils souhaitaient.
– Toujours aucune réponse de la Gazette ? s'enquit Blaise, en continuant ses baisers légers.
Seulement voilà, les choses n'étaient pas si simples. Pansy avait envoyé un hibou au journal sorcier afin de demander à ce qu'une annonce concernant la vente de sa boutique y soit postée.
– Aucune. Je commence à me demander si je ne vais pas être obligée de me rendre au siège pour qu'ils bougent leur cul, grogna-t-elle.
– Attends encore une semaine, chérie. Laisse-toi encore le temps d'y réfléchir.
Il la vit aussitôt froncer les sourcils à sa dernière remarque. Elle se tourna dans ses bras, braquant son regard dans le sien.
– Blaise, tu es conscient que je ne vais pas changer d'avis, n'est-ce pas ? Je croyais te l'avoir assez répété.
Il soupira, réalisant où cette conversation allait encore les mener.
– Je n'ai pas dit le contraire, Pans'. J'ai simplement peur que tu te précipites trop. Tu as le temps de t'occuper de tout ça, tu…
– Le temps ? N'était-ce pas toi qui répétait à tout va aux membres du Magenmagot que la loi ne pouvait pas attendre ? Que les prisonniers ne pouvaient pas attendre et qu'ils avaient assez souffert ?
– C'est différent, tu le sais.
– Non, je ne le sais pas. En quoi est-ce différent ? demanda-t-elle, clairement agacée, en s'éloignant de lui et en sortant de la pièce.
Il la suivit jusqu'à la chambre.
– Les prisonniers libérés n'ont pas le temps d'attendre qu'on s'occupe d'eux. Plus le temps passe et plus ils souffrent et s'enfoncent. Je croyais que tu en avais pris conscience en voyant l'état de Drago !
– Drago est une exception, ne sois pas aveugle ! s'exclama-t-il, haussant le ton à son tour.
– Une exception ? Une exception ?! Est-ce que tu as vu l'état de Théo, Blaise ? Est-ce que tu l'as entendu une seule fois se moquer de Potter, être sarcastique, ou même simplement rire ?
Blaise se tut, la mâchoire serrée. Il détourna le regard en soupirant.
– Tu sais tout aussi bien que moi que ça ne peut pas attendre. Et je ne vais décemment pas rester là les bras croisés alors que j'ai la possibilité de faire quelque chose ! Toi, plus que quiconque, devrais pouvoir le comprendre !
Il marcha jusqu'à la fenêtre de la chambre, dos à sa femme. Il n'aimait pas avoir tort et être remis ainsi à sa place. Mais s'il devait être honnête, Pansy avait entièrement raison.
Un long silence s'installa dans la chambre, seulement perturbé par les bruits de tissu que Pansy faisait en se rhabillant. Blaise laissa tomber son front contre la vitre froide de la fenêtre et ferma les yeux.
Il avait terriblement envie d'un verre mais s'était promis d'arrêter de boire après le mariage de Drago. Il ne voulait pas risquer de sombrer dans l'alcool. Ce serait bien trop simple.
Les mots de sa femme résonnaient encore dans son crâne alors qu'il réalisait à quel point sa réaction avait pu être blessante pour elle. Elle qui travaillait d'arrache-pied – tout comme lui d'ailleurs – pour faire avancer son projet. Il aurait dû la soutenir plutôt que la remettre en question.
Alors qu'il s'apprêtait à se retourner pour s'excuser, elle passa soudainement ses bras autour de son ventre et posa son front contre son dos.
– Je n'aime pas quand on se dispute, avoua-t-elle d'une voix tremblante.
Il ferma douloureusement les yeux. Il détestait cela lui aussi.
Il se tourna sans s'éloigner d'elle et la serra fortement dans ses bras. Elle laissa échapper quelques sanglots, étouffés par ses vêtements. Il contracta la mâchoire, ne souhaitant pas laisser ses émotions déborder à leur tour.
– Je suis désolé, murmura-t-il, le visage blotti dans sa chevelure encore humide. Je n'aurais pas dû remettre en question ta volonté. Je ne le ferai plus, je te le jure. Je t'ai promis de rester à tes côtés dans chaque épreuve, tu te souviens ?
Elle hocha lentement la tête, serrant ses bras autour de lui un peu plus fort.
– Je t'aime, Pansy Maria Zabini.
– Je t'aime aussi, sanglota-t-elle en réponse, avant de relever la tête pour qu'il puisse l'embrasser avec tendresse.
oOo
"Hermione,
Je suis désolé de te contacter si tard, après tous les événements de ces dernières semaines. J'aurais aimé être à tes côtés durant chacune de ces épreuves, et que toi aussi, tu sois là avec moi.
Comment vas-tu ? Comment vis-tu tous ces changements ? Est-ce que tu continues d'aller travailler à la librairie ?
J'aimerais pouvoir te poser toutes ces questions de vive voix, mais avec le retour tout récent de Théo, je préfère rester à ses côtés pour prendre soin de lui. J'espère que tu pourras le comprendre.
Tu te souviens que j'ai rénové le manoir Nott ? Eh bien figures-toi que Théo l'adore, au point que je me demande même s'il va un jour vouloir le quitter ! Il m'a dit ne pas reconnaître le bâtiment, tant les rénovations ont été efficaces.
La chambre que je nous ai choisie est gigantesque, de quoi accueillir tout un régiment ! Juste à côté, il y a une grande salle de bain avec une baignoire. Elle est assez large pour que nous puissions y entrer tous les deux.
Je t'avais parlé du grenier, non ? C'était l'atelier du grand-père de Théo et il y passe déjà toutes ses journées. Il dessine tellement bien… Je crois que je retombe amoureux chaque fois que je le vois faire. Il a déjà recouvert tous les murs de l'atelier avec ses dessins et ses peintures. J'en choisis un tous les jours pour le ranger secrètement dans mon bureau.
Car j'ai mon propre bureau ! Il n'est pas loin de notre chambre et fait presque la taille de celle-ci. Je n'y passe pas énormément de temps, puisque je me concentre sur Théo, mais j'essaye d'y aller tous les jours.
À vrai dire, j'ai décidé de démissionner du Bureau des Auror pour le moment. Je n'ai plus aucune envie de me rendre en Grande-Bretagne, si ce n'est pour visiter les Weasley, ou bien vérifier que Kreattur est toujours en vie au Square Grimmaurd.
Satine est géniale, au fait. Elle nous prépare tous les repas et nettoie le manoir à la perfection. Elle est très gentille et Théo m'a raconté plusieurs anecdotes la concernant, datant de son enfance. Apparemment, elle vit chez les Nott depuis une trentaine d'années, elle est encore jeune.
Elle m'a même suggéré de remettre en ordre le petit terrain de Quidditch situé derrière le manoir. J'ai tout de suite accepté. Voler me manque un peu, ça fait des années que je n'ai pas enfourché un balai.
Pour en revenir à mon travail, je ne compte pas en chercher d'autre pour le moment. Je vais rester avec Théo, le temps qu'il remonte la pente. Je n'ai pas besoin d'argent et lui non plus, donc nous nous en sortirons très bien.
Je n'aurais jamais cru pouvoir dire un jour que je suis heureux. Je suis marié à l'homme que j'aime, j'habite dans une maison magnifique, je ne suis pas en manque d'argent et je vis la vie dont j'ai toujours rêvé. Je crois qu'après toutes ces années, je l'ai mérité. Du moins c'est ce que Théo me dit tous les soirs.
Peut-être qu'un jour nous partirons en voyage tous les deux, comme le font Astoria et Ginny. J'aimerais bien qu'il me fasse découvrir les pays où il est allé dans sa jeunesse. Je voudrais aussi aller aux États-Unis. J'en ai entendu parler toute ma jeunesse, dans les livres, à l'école et à la télévision des Dursley. J'en rêve. Théo dit que je serai déçu en y allant, que ce n'est pas si incroyable que ce qu'on entend, mais je préfère garder l'image que j'en ai pour le moment. Ce n'est rien d'autre qu'un rêve de gosse après tout.
J'aimerais bien que Théo puisse retourner en Grande-Bretagne un jour. Même si cet endroit ne rassemble que très peu de bons souvenirs, j'aimerais l'emmener dans la maison où j'ai grandi. Je crois que mon oncle et ma tante sont retournés y vivre. Peut-être que je pourrais les présenter à Théo ? Je ne suis pas sûr qu'ils seront très ouverts d'esprit vis-à-vis de notre couple, mais leur opinion est probablement la dernière chose qui m'importe sur cette terre. J'ai juste envie que Théo découvre ma vie d'avant, aussi minable soit-elle.
J'ai tellement de projets avec lui. Nous avons toute notre vie devant nous, tout ce qu'il nous faut pour être heureux. J'ai même suggéré que nous adoptions un chat. De quoi nous tenir compagnie et nous occuper lorsqu'il pleuvra. J'ai toujours rêvé d'en avoir un. Théo en veut un gris, moi j'aimerais bien qu'il soit noir, ou tacheté. Nous verrons le moment venu, mais j'espère remporter ce petit…"
Hermione s'arrêta de lire soudainement. Elle avait les larmes aux yeux.
La lettre continuait ainsi pendant plusieurs pages et elle n'avait pas besoin de s'y attarder pour savoir que Harry continuait de parler de lui et de sa vie si parfaite et magnifique.
Un mélange de colère et de jalousie gonflait dans sa poitrine.
La partie de la lettre où il s'intéressait à elle ne faisait que quelques lignes. Pour le reste, il se contentait de parler de lui. Elle était certaine qu'en soulignant tous les "je" et "Théo" écrits sur le parchemin, cela reviendrait à souligner la moitié du courrier.
Elle roula les parchemins en boule et les lança violemment dans la cheminée. Elle n'avait pas besoin de ça. Elle ne voulait pas lire combien la vie des autres était parfaite comparée à la sienne.
Des larmes coulaient sur ses joues alors qu'elle regardait le papier brûler dans les flammes de l'âtre.
Et voilà pour aujourd'hui !
Merci à Kat, Lyra, Damelith, BBTea, Genny et Akhmaleone pour leur aide et soutien !
On se retrouve mardi 06/12 pour la suite !
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