Enfin un chapitre un peu plus long ;-)
Les choses vont commencer à s'activer...
Et j'attends vos reviews ø
Chapitre III : Murmures
- « Du blanc ? C'est hors de question ! »
- « Ne fais pas ta difficile veux-tu ! Toutes les femmes de cette famille se sont mariées en blanc pur et il en sera de même pour toi. »
- « Vous avez choisi mon mari, laissez-moi au moins choisir ma robe ! » protesta Adenor.
- « Quelle couleur voudrais-tu donc porter à un mariage ! » s'esclaffa Gisèle Langlois.
- « Eh bien... pas du blanc ! De l'écru ou de l'ivoire à défaut de mieux, mais pas du blanc, je déteste le blanc, vous le savez mère. »
- « De l'écru ou de l'ivoire ? »
- « Oui, avec quelques touches de bordeaux ou de... »
- « De bordeaux ? »
- « Oui ou de vert plutôt, et... »
- « Aurais-tu perdu l'esprit ? De l'écru et du vert ! » Gisèle Langlois pinça les lèvres et fixa sa fille de ses froides prunelles d'agathe. Elle roula des yeux et dit « Soit, allons-y pour l'ivoire, mais tu peux oublier le vert, le bordeaux ou toute autre idée stupide qui te serait passée par la tête. »
Adenor avait eu sa victoire, mais ce fut la seule qu'elle remporta lors des nombreux débats que la famille Langlois mena quant à l'organisation du mariage. Les Malfoy s'occupaient du repas et de la décoration des salles, les Langlois étaient chargés des décorations pour la cérémonie et de la musique.
Les Langlois et les Malfoy s'invitèrent plusieurs fois à dîner pour débattre de l'organisation du mariage et du logis des futurs époux. Adenor faillit devenir folle de rage lorsque leurs parents respectifs commencèrent à échanger leurs idées sur la décoration et l'ameublement de la maison. Avant qu'elle ne se mette à hurler, Adenor se leva, s'excusa calmement et sortit de la salle. Elle s'enferma aux toilettes et mordit la manche de sa robe de toutes ses forces pour se retenir de hurler. L'instant d'après on frappait à la porte. Elle ouvrit violemment, prête cette fois-ci à assumer pleinement les conséquences de sa colère. Elle s'apaisa néanmoins rapidement : c'était Draco.
- « Ne t'en fais pas. » lui dit-il. « Laissons-les faire, comme ça nous aurons la paix pour le moment, tu pourras tout réarranger à ta façon après. »
Adenor acquiesça, mais était toujours passablement énervée. Elle était si contrariée qu'une larme perla au coin de ses yeux noirs. Draco l'essuya doucement. Adenor lui sourit timidement et ils retournèrent à table. Adenor n'ouvrit plus la bouche de la soirée et laissa ses parents et futurs beaux-parents faire à leur guise.
Plus le jour du mariage approchait et plus Adenor s'inquiétait : Draco et elle n'avaient pas pu parler une seule fois de ce qui se passerait par la suite, de la façon dont ils vivraient ensemble... Seraient-ils comme deux étrangers vivant sous le même toit ? Allaient-ils se forcer et faire semblant ? Allaient-ils faire comme s'ils n'étaient pas mariés ? Allaient-ils attendre qu'un jour peut-être... Adenor soupira et blottit son visage dans ses mains. Elle était désamparée. Elle ne pouvait même pas avoir le réconfort d'être chez elle, en France, là où elle avait ses repères, de s'y réfugier. Cette année, sûrement après avoir parlé aux Malfoy, ses parents et elle s'étaient installés en Angleterre, alors que son père y avait trouvé un travail plus intéressant - c'est-à-dire plus prestigieux et digne de son rang. C'est ainsi qu'Adenor s'était retrouvée à vivre dans la ville voisine de Malfoy Manor et s'était perdue dans la forêt communale et domaniale. Elle ne pouvait se sentir chez elle ici, d'autant plus qu'elle associait désormais le déménagement au mariage.
Marianne entra alors dans la chambre et trouva sa jeune maîtresse plongée dans de bien tristes pensées.
- « Je vous ai amené un bon 'tit thé. »
- « C'est gentil, mais... »
- « Ah non pas de mais ! Ca va vous faire du bien, vous verrez. »
Adenor accepta à contre-coeur. Boire le thé ne la soulagea en rien de ses inquiétudes, mais au moins elle avait un peu moins froid. Un vent violent mugissait au-dehors et le froid s'infiltrait pernicieusement dans la maison par toutes les petites fentes qu'il pouvait trouver.
- « Ne vous inquiétez pas, quel homme ne tomberait pas amoureux de vous ? »
- « C'est gentil, mais... peut-être que lui ne m'aimera jamais, et même s'il m'aime, rien ne garantit que je l'aime en retour un jour. » Adenor marqua une pause, puis reprit pensivement « Il a quelque chose... »
- « Vous voyez ! » sourit Marianne.
- « Non non, je voulais dire quelque chose d'étrange... quelque chose de froid, de... Oh bien entendu ça n'a rien à voir avec son père, mais c'est comme s'il y avait quelque chose de... cruel en lui. »
- « Cruel ? » s'exclama Marianne, qui était toujours très inquiète pour sa chère Adenor.
- « Je ne pense pas qu'il le soit, mais quand je le vois c'est comme si... je ne peux m'empêcher de l'associer à ce mot. »
- « Je ne comprends pas bien... »
- « Eh bien je doute qu'il soit d'un naturel cruel, pourtant sa vie et son être semblent associés à ce concept. »
- « Vous vous posez trop de questions. »
- « Je n'y peux rien... et je ne fais qu'expliquer ce que j'ai ressenti en le voyant. »
- « Vous l'avez ressenti à chaque fois ? »
- « Non, mais plusieurs fois. Pas à chaque fois, mais certains jours cette impression était bien là... En le voyant je ne pouvais m'empêcher de penser au mot 'cruauté'. »
- « Je ne comprends vraiment pas : vous dites qu'il ne doit pas l'être, mais après vous dites que vous le ressentez en lui. »
- « C'est comme si c'était en lui, mais que ce n'était pas lui. Enfin, laissons cela, ça ne fait rien. Le trousseau est presque prêt et dans deux semaines je serai mariée... et en attendant je passe cette année à m'ennuyer ici au lieu d'étudier. » Elle soupira.
- « Vous avez déjà fait de bonnes études. » voulut la consoler la camériste.
- « Oui, c'est vrai, mais j'aurais aimé continuer et ça m'aurait occupée. »
- « Oh vous avez le trousseau à préparer, et vous lisez toujours beaucoup. »
Adenor ne répondit pas, Marianne était une âme bonne mais simple et il y avait certains sujets dont il ne servait à rien de débattre avec elle.
Adenor s'endormit péniblement ce soir-là et très vite son sommeil fut troublé de cauchemars. Dans l'un d'eux elle vit Draco se transformer en Lucius, et celui-ci se métamorphoser en serpent. Le serpent rampa sur le sol et soudain elle le vit fendre sur elle, la gueule grande ouverte, découvrant ses longs crochets vénimeux. Adenor hurla et se redressa dans son lit. Elle saisit sa baguette et éclaira la pièce. Sa respiration était rapide et saccadée, son coeur battait à cent à l'heure. La jeune femme finit par se calmer, mais n'osa pas se lever pour boire un verre d'eau à la salle de bain. Elle craignait que si elle se levait de son lit, le serpent viendrait s'enrouler autour de ses chevilles. Adenor appuya son dos contre le mur, replia les genoux contre sa poitrine et ramena la couette sous son menton, sa baguette toujours serrée dans la main. Pendant plusieurs heures elle ne put fermer l'oeil, puis le sommeil eut raison d'elle et Adenor s'endormit au petit matin.
Adenor fut invitée encore deux fois à dîner chez les Malfoy avec ses parents. A présent, lorsqu'elle voyait Lucius Malfoy, elle avait du mal à ne pas l'imaginer avec des crochets à la place des dents, mais elle n'en laissa rien paraître. Elle demeurait courtoise et détachée, calme et posée.
Draco quant à lui n'eut pas l'air très bien les quelques fois où Adenor le vit pendant ces deux semaines. Il semblait très préoccupé et Adenor se demandait si ses inquiétudes pouvaient avoir un quelconque rapport avec le mariage. Il avait semblé prendre les choses avec plus de philosophie qu'elle. De quoi pouvait-il s'agir ? Adenor brûlait de le savoir, mais dans le même temps elle redoutait ce qu'elle pourrait apprendre au sujet de Draco. « Cruauté, cruauté, cruauté ! » semblait lui murmurer une voix sinistre et chuintante.
-§-§-
Demain, demain... demain elle serait mariée, demain son destin serait scellé de manière irrévocable. Désormais seule la Mort la délivrerait. Pendant les fiançailles elle pouvait toujours espérer que ses parents rompent l'accord passé avec les Malfoy, mais demain... demain plus rien ne pourrait briser l'alliance, si ce n'est la Mort elle-même. Adenor était terrifiée. Elle savait que si elle divorçait, sa vie deviendrait infernale. Comment pouvait-on laisser sa destinée dépendre ainsi de la volonté de deux personnes, elle était comme attachée par des chaînes invisibles qui s'étaient subrepticement enroulées autour de ses poignets sans qu'elle ne s'en rende compte, depuis toute petite. Comment toute sa vie pouvait-elle être contrôlée par deux personnes, deux personnes qui avaient pouvoir sur tout, pouvaient décider de tout ? Ils avaient le pouvoir de la rendre heureuse ou malheureuse à jamais.
La jeune femme laissa néanmoins ses pensées vagabonder vers ses rêves d'enfance et d'adolescence : un mariage romantique, un amour tendre et passionné, un enterrement de vie de jeune fille avec des amies proches. Mais elle n'avait ni amies proches ni tendre amant. Rien n'était comme elle l'avait rêvé. Il n'était ni très grand, ni brun, ses yeux n'étaient pas ambrés et son rire n'était pas... non en fait elle ne l'avait même jamais entendu rire. Adenor soupira. Il ne servait à rien de se torturer sur des pensées aussi insipides. Il y avait plus important, plus préoccupant : était-il un homme bon ? Allait-il la respecter et la laisser vivre librement ? Allait-il s'intéresser à ce qu'elle faisait ? Allaient-ils pouvoir partager ne serait-ce qu'un ou deux passe-temps ?
Adenor devait néanmoins admettre qu'il avait de très beaux yeux et un sourire plaisant. Tout n'était peut-être pas noir, Draco allait peut-être s'avérer être un très bon compagnon. Pourtant elle ne pouvait songer à lui en d'autres termes : un compagnon, voilà tout.
Sa mère entra alors dans la chambre. Ne pouvait-elle pas la laisser au moins ce soir ? La laisser faire ses adieux à sa vie de jeune fille et à ses rêves brisés ? Gisèle Langlois jeta un coup d'oeil au trousseau pour tout vérifier, puis eut la mauvaise idée de formuler une nouvelle critique à la fin de son inspection. Adenor lui fit une réplique acerbe et le ton monta rapidement. Adenor saisit sa cape, sa baguette et sortit de la maison. Elle ne répondit pas aux appels courroucés de sa mère et pénétra dans l'épaisse forêt prise par le givre. Adenor marcha au hasard, elle était d'humeur effroyable et n'avait aucune envie de remettre les pieds chez elle avant le matin. Oh elle finirait peut-être même par mourir de froid ? 'En voilà une bonne idée' se dit-elle, l'âme triste et noire.
Adenor réussit alors à retrouver un chemin qu'elle avait emprunté plusieurs fois auparavant et qui menait à un petit étang au coeur de la forêt. Elle s'assit près de l'étang qui commençait à geler et ferma les yeux un instant. Elle poussa un long soupir... mais sursauta violemment lorsqu'elle entendit une voix provenir de derrière elle :
- « Adenor ? »
La jeune femme se leva et remarqua alors Draco perché dans un arbre. Il descendit agilement et lui fit un sourire d'excuse.
- « Je ne voulais pas te faire peur... »
- « Ce n'est rien. Que fais-tu ici ? »
- « J'aime venir ici lorsque j'ai besoin de calme. Et toi ? »
- « Moi c'est pareil. Ou je venais ici ou je tuais ma mère. »
- « Je vois... » Draco se passa une main sur la nuque. Il ne savait pas trop quoi dire à Adenor. Elle était une parfaite étrangère et demain elle serait sa femme.
- « Ca paraît irréel, n'est-ce pas ? » dit-elle alors.
- « Oui... je dois bien avouer que je ne sais pas trop quoi penser... On n'a même pas pu faire un peu connaissance. »
- « Tu viens t'asseoir ? » invita Adenor qui reprenait place près de l'étang. Draco s'assit à côté d'elle, et tous deux gardèrent le silence un moment.
- « Ca va te paraître bête mais... je me demandais... quel âge as-tu ? » lui demanda-t-il. Lui non plus n'avait rien demandé à ses parents. Il n'avait rien voulu savoir.
- « J'ai 22 ans, je suis née en novembre. Et toi ? »
- « J'en ai 23, je suis né en juin. Tu as été à quelle école ? »
- « Beauxbâtons, comme je suis française. Et j'ai étudié à Paris ensuite. Et toi tu étais à Poudlard j'imagine ? »
- « Oui... à hum Serpentard. Et maintenant je travaille au ministère. »
- « Quel département ? »
- « Justice. Je voudrais grimper les échelons jusqu'au Mangenmagot d'ici quelques années. Pour le moment je suis inspecteur. »
- « Ca consiste en quoi ? »
- « J'inspecte les dossiers, je note des pistes, j'essaie de combler les lacunes et régler les problèmes liés au contenu du dossier, je transmets les informations soit aux Aurors soit au Mangenmagot et je veille à ce qu'il n'y ait pas de falsification. Je prépare les procès en quelque sorte. Tu travailles toi ? »
- « Non, ma famille est très conservatrice... Oh le bel euphémisme. » railla-t-elle, pour elle-même. « Ils m'ont laissée faire des études, mais d'après eux une femme ne doit pas être trop intelligente ni travailler. J'ai donc eu l'immense joie d'apprendre à coudre, tricoter... à être une digne maîtresse de maison. Autant te le dire tout de suite : ce n'est pas ce que je compte devenir. »
- « Ca se comprend... tu sais moi je... Ne pense pas que je t'empêcherai de réaliser tes projets. Si tu veux étudier encore, travailler, quoi que ce soit eh bien tu fais comme tu veux. J'aurai pas mon mot à dire. Je vois pas pourquoi je serais contre ou pourquoi je t'en empêcherais. »
- « Merci... J'avoue qu'en voyant ta famille j'avais un peu peur... »
- « Ils sont assez vieux jeu aussi oui, mais heureusement je suis plus ouvert qu'eux. » C'était d'ailleurs ça le problème. S'il ne s'était pas écarté du chemin que son père avait tracé pour lui... « A propos, ça te dérange pas si on n'a pas d'elfe de maison ? Je supporterais pas... »
- « Oh au contraire ! Je ne veux pas d'elfe, surtout pas ! »
Après un autre moment de silence, Adenor demanda :
- « Je n'arrive pas à croire que je vais parler de quelque chose d'aussi ridicule alors qu'on a tout à découvrir l'un de l'autre et que j'attends ça depuis des semaines, savoir un peu avec qui je vivrai à partir de demain... Mais euh, voilà... » Adenor s'éclaircit la voix « J'ai toujours rêvé d'avoir un chien, mes parents ont toujours refusé, c'est bête mais... »
- « Tu pourras avoir un chien si tu veux. Tout ce que je te demande c'est de ne pas ramener de chat. »
Adenor rit.
- « Je n'aime pas les chats moi non plus, ne t'en fais pas. Tu es plutôt hiver ou été ? »
- « Plutôt hiver. »
- « Moi aussi. La chaleur me rend apathique. »
- « Plutôt couche-tard ou couche-tôt ? » Ils rirent ensemble. Adenor sourit, Draco avait un rire très agréable. Elle n'avait pas fait attention avant, mais il avait une belle voix, lorsqu'il parlait un peu plus vite et laissait sa langue se délier. Elle aimait son accent britannique et décida de davantage soigner le sien.
- « Couche-tard. » répondit-elle. « J'ai l'impression d'être plus efficace et plus créative la nuit que le jour. »
- « J'aime bien me coucher tard aussi, mais je me lève toujours tôt. Je ne supporte pas de dormir le matin. Tu dis que tu es plus créative, tu as des passions artistiques alors ? »
- « Je peins, et dessine un peu. »
- « Oh ? Tu me montreras un jour ? »
- « Oui bien sûr, si ça t'intéresse. »
- « Oui oui ça m'intéresse crois-moi ! »
- « C'est drôle, ça n'a jamais vraiment intéressé qui que ce soit avant... Et toi, tu as une activité de ce genre ? »
- « Pas tellement non. Il m'arrivait d'écrire, mais je n'ai pas écrit une ligne depuis bien longtemps. J'ai écrit quelques nouvelles et je me suis arrêté. Je préfère lire et regarder ce que font les autres en fait. Et mine de rien ça prend du temps ce genre de choses. »
- « Oui c'est vrai. Tu travailles beaucoup ? »
- « Peut-être trop, mais je ne veux pas rester inspecteur toute ma vie. Je m'en lasserais vite. Tu as une idée de ce que tu vas faire maintenant que tes parents ne pourront plus t'en empêcher ? Tu avais fait des études de quoi d'ailleurs ? »
- « J'ai étudié les Runes et les Potions. J'ai fait un double cursus. J'aimerais bien être préparatrice, ou prof en labo. »
- « Pas de métier lié aux Runes alors ? »
- « Sur mission ça me plairait je pense : faire une traduction de temps en temps par exemple. Mais pas plus. »
Les deux fiancés parlèrent encore longuement de tout et de rien, de certains de leurs rêves, de leurs goûts en général et tous deux furent soulagés de se découvrir de nombreux points communs. Adenor n'était néanmoins pas tellement rassurée. Elle sentait chez Draco un secret lourd et terrible et elle redoutait le jour où elle l'apprendrait, peut-être à ses dépens... Elle aurait moins l'impression de rejoindre un parfait inconnu à l'autel, mais il restait beaucoup à faire.
Ils finirent par se lever et firent une partie du chemin de retour ensemble, en silence. Alors qu'ils devaient se séparer, Draco brisa le silence :
- « Quoi qu'il arrive, je t'en prie fais-moi confiance... » murmura-t-il. Il s'éloigna aussitôt vers Malfoy Manor et Adenor n'eut pas le temps de répondre. Étrangement elle voulait lui faire confiance, mais pour le moment elle ne pouvait pas. Il avait été si doux à l'instant, et si triste... Un murmure. Il n'avait pas osé en parler à voix haute. Un murmure. Un secret.
