Et voici la fin. Merci aux quelques lecteurs qui ont reviewé.

Il n'est pas trop tard pour me laisser votre avis sur l'histoire ;-)

L'épilogue est court, mais il me plait ainsi...

Epilogue

La journée était fraîche et agréable, la mer grondait sourdement au loin et dans les arbres quelques feuilles exhibaient déjà leurs chatoyantes couleurs. Adossé contre un chêne, Draco lisait un livre, la tête soyeuse d'Adenor posée sur ses genoux, Candy roulé en boule aux pieds de sa maîtresse. La jeune femme souriait dans son sommeil, bercée par la douceur nouvelle qui l'habitait. Une légère brise jouait parfois avec ses cheveux. Draco promena délicatement ses doigts fins sur le ventre arrondi de sa si jolie épouse et sourit à son tour. Le plus beau de tous leurs projets, de tous leurs rêves, se réalisait enfin. Ils réfléchissaient aux prénoms, à la chambre qu'il fallait aménager, à un parrain ou à une marraine, aux moments de bonheur intense qui les attendaient, à ce petit être qui grandissait et qui s'épanouirait sous leurs yeux, guidé par leurs conseils et leurs gestes tendres et patients. Les jeunes futurs parents avaient l'impression d'être les personnes les plus heureuses de la Terre. Peut importait s'il était fille ou garçon, si ses yeux étaient noirs ou gris, pour eux il serait le plus beau des enfants, toujours.

Ils s'étaient rencontrés un soir d'automne au soleil pâle et timide, comme effarouché par les horreurs dont il était témoin. Ils avaient marché ensemble sous des arbres rouge et or, incertains de ce qui leur arriverait, incertains de ce que la vie leur réservait, de dur comme de beau. Un nouvel automne arrivait, un automne qui n'était plus marqué par la douleur des débuts, mais par un bonheur qui semblait vouloir durer pour tous les automnes qu'ils vivraient ensemble : lorsque leurs enfants grandiraient, deviendraient des adultes, lorsque leurs chevelures blonde et rousse se teinteraient de gris et que leurs yeux désormais souriants s'orneraient de petites marques, lorsque leur âme apparaîtrait dans chaque petite ridule de leurs visages marqués, marqués par des épreuves qu'ils ne pouvaient oublier et qui les réveillaient encore parfois la nuit, marqués par des joies intenses qui avaient fait perler leurs yeux à l'unisson.