Entre quatre murs
Auteur : antedaemonia
Disclaiming : Oui, oui, je sais ! Rien ne m'appartient, blablabla…, et tout cet univers appartient à J.K.Rowling.
Genre : Fic Slash / Yaoi
Couple : HP / DM
Rating : R, et plus si possible…
Résumé : Et si Harry Potter devenait directeur de la prison d'Azkaban, pour protéger Severus Snape, emprisonné par le Ministère ? Et si, parmi les prisonniers, il retrouvait Draco Malfoy, incarcéré depuis 3 ans, victime de son père, de sa réputation, et de bien pire encore ?
Avertissement : Alerte Rouge ! Alerte Rouge ! Alerte Rouge ! Je lance un avertissement trèèèès explicite pour ce chapitre : vocabulaire très cru, et présence d'un lemon assez descriptif. En plus la situation décrite est un viol (enfin c'est compliqué : je maintiens que c'est un viol, même si en apparence ils se sont mis d'accord). Donc si vous craignez de ne pas supporter, je ne vous oblige pas à lire !
A part ça, je vous rappelle à toutes et tous que d'ici peu, vous aurez la chance et le plaisir indiscutable de pouvoir vous procurer Le Troisième Œil, le zine de Tiayel et Ivrian, 100 Yaoi et 95 pour cent NC17 (auquel j'ai la chance de participer par mes chti dessins) ! Allez sur leur site pour voir un peu quels auteurs fantastiques y participent : l'adresse : le-troisième-oeil . le-delirium . com bien sûr ! (en enlevant les espaces avant et après les points)
Réponses aux reviews :
Artoung : avoir envie de donner des baffes à Harry, c'est le but. D'ailleurs rien ne dit qu'il ne s'en recevra pas une un de ces quatre. Il le mériterait vraiment ! Maintenant, faut voir qui pourrait lui donner : Remus, Hermione, Ron, ou bien Severus ? Ou bien Draco lui-même ? Je vais y réfléchir, tiens…
Leviathoune : voilà, là je n'ai pas trop tardé, n'est ce pas ? Oui, Draco, dans cette fic là, je vais vous faire toutes chialer sur son sort… Et ne t'en fait pas, Harry finira par regretter… mais pas tout de suite… Pour l'instant je m'amuse trop ! A part ça, guette ton email, je vais t'envoyer un petit mot bientôt (il faut dire que je suis allée sur ton site, c'est pour ça !) Bye !
Ambre : salut à toi, ô, jeunesse dépravée qui ne tiens pas compte des avertissements de Rating. Je connais pas ta ville (c'est peut être trop petit, mais je pense que tu dois connaître la mienne : ça commence par Ang et ça finit par oulême, et c'est la capitale de la bd. D'ailleurs, il y a un festival de BD chaque année en janvier…) Sinon, j'espère ne pas choquer tes petits yeux sensibles avec ce nouveau chapitre et je te dis à bientôt Laure !
Maria : tu as des envies de meurtre ? Ouais, c'est vrai que c'est bizarre, parce qu'il n'y a vraiiiiiment pas de raison… Oui, j'avoue que j'avais été très longue à updater, mais je ne referai pas ce coup là, en tout cas j'essaierai de ne pas le refaire ! Alors répète avec moi : courage Draco ! Et va lire ce chapitre, maintenant ! Bisous
Kaorulabelle : non, tu ne m'en veux pas. Tu as juste l'impression que tu m'en veux, mais en réalité, tu es très contente… D'ailleurs, regarde, depuis que tu as vu que j'avais updaté, tu as un grand sourire sur le visage (enfin j'espère…) Bisous ! Ciao
Vanilly : je te garantie que je ne veux la mort de personne. En revanche, te faire courir comme une dératée autour de ta maison, ça, c'est un effet secondaire que j'avais pas prévu ! Hi hi hi ! Y'a des caméras près de chez toi pour que je puisse voir ça ? Ciao ma belle, et à bientôt ! (et cours, Forest, couuuurs !)
Lovely A : ne t'en fait pas, je ne me force jamais pour écrire. En revanche, je me force pour aller au boulot certains matins… A propos Ariane, je sais pas quel temps il fait chez toi, mais moi, ici, je me les pèle grave. Ca me donne encore plus envie de rester dans ma chambre, devant mon pc, et de bosser mes fics ! Vivement que je gagne au Loto… ah oui, il faudrait que j'y joue d'abord… Bon, ben je retourne au boulot alors…
Onarluca : sadique, sadique, comme tu y vas Artemis. C'est tout un art, de savoir couper au moment le plus chiant pour les lecteurs (euh, lectrices surtout). D'ailleurs, je trouve que je deviens bonne à ce jeu là ! Mais je vous ai fait attendre moins longtemps, cette fois, pour la suite ! Ciao et bonne lecture miss !
Orphée Potter : coucou, contente de ne pas t'avoir fait fuir, alors ! Et dans la catégorie que tu cites, c'est-à-dire la catégorie « on dirait que Draco est consentant, j'ai bien dit on dirait que », eh bien ce chapitre là remporte le pompon. Et puis sinon, tu vas être contente, l'update de Noel Au Manoir est pour très bientôt car j'ai quasiment fini de recopier le chapitre suivant (qui s'intitulera l'énigme de Stonehedge. Voilà, j'ai fait ma pub, tu peux aller lire maintenant !) Ciao !
Clotho : salut et merci beaucoup. Ce chapitre ci est la suite logique du précédent, donc tu vas avoir toutes les réponses à tes questions : sur ce que va décider Draco, sur le pourquoi de ses décisions, et sur ce qu'il demandera en échange. Mais pour toute réponse donnée, je lance dix nouvelles questions… eh oui…. Ciao et bonne lecture !
serpentis-draco : dit comme ça, oui je te l'accorde ça peut paraître totalement barge. Et ça va pas s'arranger dans ce nouveau chapitre, vu ce que demande Harry, et ce que répond Draco (si on peut appeler ça une réponse) Mais j'espère que tu accroches quand même ! Ciao
Blurp3 : coucou, pour répondre à ta question, oui, ça finira bien, vu que je ne supporterais pas de faire une deathfic. Ca me fait chialer à chaque fois que j'en lis une, alors non… pas de ça dans mes fics à moi ! Je suis trèèèèèès contente que tu vois les choses comme moi : si Harry utilises son statut pour forcer Draco, ce sera un viol. Il n'y a aucun doute dans mon esprit à ce sujet. Malheureusement, vu le passé que j'ai concocté à Draco, ses réactions risquent de ne pas être salutaires… Bye !
Alician : la suite ? Ben la voilà ! Je suis contente que ce Harry plus sombre te plaise bien. Et je suis assez d'accord, c'est son côté serpentard qui le mène par le bout du nez. Mais ça ne veut pas dire qu'il va se comporter comme un salaud tout le temps. C'est juste que pour l'instant, il joue un peu les enfoirés de service… A part ça, non, évite de renverser ton écran de PC dans tous les sens, il risque de ne pas apprécier. Evite aussi de renverser du lait sur ton clavier, il apprécierait encore moins (je sais de quoi je parle, mon expérience en la matière date de la semaine dernière…) Ciao !
helfi malfoy : écoute, si tu tiens Ab-so-lu-ment à me dire que ma fic est super, alors je crois que tu peux le dire… vraiment, je t'assure, ça me fera plutôt plaisir je crois…. Et puis sinon, service rendu, voici la suite ! En échange moi aussi j'ai un service à te demander… écris moi une 'tite review ! En tout cas merci et bonne lecture
Ddy : coucou ma Tahitienne secrète (j'ai décidé d'employer des surnoms ridicules ou quoi ?), j'ai été plutôt rapide sur ce coup là, non ? (oui, tout est relatif, je sais…) mais au moins, voilà : la toute première confrontation est là , dans ce chapitre (et un long chapitre en plus, un peu plus long encore que les autres !) En parlant de profil, tu pourrais développer un peu le tien, comment veux tu que…. Rhaaaa ! Encore une mineure qui lit mes chapitres qui sont pourtant des NC17 confirmés avec pleins d'Avertissements partout ! Tss Tss Tss, la jeunesse, j'vous jure… Bon sinon, à part ça, oui je devrais faire mon site normalement, mais ça fait des mois que je le dis et que je tarde. Mais je ne désespère pas, ça arrivera bientôt, et tu pourras voir ce que je dessine. Ou bien je t'enverrai un Draco ou un Harry sur ton email… (quelque chose de chaste vu ton Age !). Ou bien tu verras des dessins à moi dans Le Troisième Œil. D'ailleurs pour le fanzine, je comprends un peu ton problème : pour l'instant j'ai pas trop de solution, mais tu peux toujours écrire à Ivrian ou Tiayel pour leur demander conseil. Elles sont adorables !
BlackNemesis : ma préférée ! Oui, je sais, ça s'appelle faire de la lèche, mais j'y peux rien, je ferai tout pour avoir la suite de Trauma avant l'hiver prochain… Comment vas-tu ? Merci beaucoup pour ta review, ton avis compte beaucoup à mes yeux ! Le viol de Draco était un épisode que j'aurais bien voulu lui épargner, mais en même temps, sa situation (et notamment ses rapports avec son père, et plus tard avec sa mère) a beaucoup à voir avec cette scène. Quant à sa réaction face à Harry, je suis contente que tout le monde ait bien compris que sa fierté, même mal placée, était son dernier rempart pour croire qu'il maîtrise les choses. Surtout devant Harry comme tu le dis. Le « coup de tatane dans le patapouf » m'a beaucoup fait rire. Mais ta théorie vaut plus que 2 noises, car il est clair qu'il refuse de voir la souffrance des autres. Et il va avoir du mal à réaliser que son comportement est inadmissible, peu importe ce qu'il a vécu. D'ailleurs dans ce chapitre, je crois qu'on atteint des sommets dans la mauvaise foi (côté Potter cette fois. Draco est assez lucide je trouve) Ciao ma belle et à très bientôt !
Cordelune : coucou Emma, merci d'avoir pris un peu de temps pour moi. Pour te répondre, je dirai que ça dépend à quel niveau : pour que Draco apprécie Harry physiquement, il n'y aura pas de problème, il a admis lui-même que c'est le genre de type qui lui plaisait. Pour le comportement en revanche, ce qui changera tout, c'est quand Harry commencera à agir comme un être humain, tout simplement. Parce que pour l'instant, il agit plutôt comme un enfoiré !
Sahada : salut miss ! Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Et je suis d'accord, Harry vaut mieux que ça. Le rôle de profiteur ne lui va pas, et en plus ce n'est absolument pas comme ça qu'il pourra se faire apprécier de Draco. C'est pour cela que tant qu'il se comportera comme un salaud, il n'aura aucun espoir d'arranger les choses avec Draco, et que celui-ci lui fasse confiance. En plus, quand Draco commencera à se confier, crois moi que ce ne sera pas joyeux… Mais en attendant, Harry va compliquer la situation en se comportant assez mal, je l'avoue. Quant à Severus, il sera d'avantage présent dans les chapitres suivants, car il va avoir une bonne influence sur ces deux là ! Ciao
Aella : tu dis ça exprès pour me faire pleurer, que tu rentres de vacances ? Et tu penses à ceux (à celle) qui m'ont pas eu de vacances depuis une éternité (oui, bon, j'ai eu quelques jours à Noël, ok…mais ça compte pas) ? Bouh hou hou ! Merci beaucoup pour tes compliments, en tous cas, et dis toi que plus tu liras, plus ton style s'améliorera ! Bye ! (et je soutiens que tu as raison, mes patrons méritent le baiser du Détraqueur… comment ça je mélange ?)
Farahon : mon conseil : ton côté gentil, tu lui dis de patienter encore un peu, parce que ça finira bien par arriver, les sentiments tout mignons et les déclarations à en faire chialer des chaumières. Et puis ton côté démon, tu lui dis de profiter des chapitres qui suivent, parce que notre ch'ti Draco, ça va pas être sa meilleure semaine ! Ciao
Draya Felton : eeeh, mais bien sûr que Draco n'est pas une pute ! Par contre, il est dans une super mauvaise situation, alors il ne faut pas lui en vouloir pour ses mauvais choix. Harry, en revanche, on a le droit de lui en vouloir, car il se comporte comme un crétin fini ! Enfin, ça finira par changer… En tous cas, merci de tes compliments, et à bientôt. Ciao !
CamDark : bien sûr que non, j'étais pas « obligée » de le couper là, ce chapitre, mais c'est sacrément plus drôle ! Aaaah, faire enrager ses petites lectrices impatientes… Enfin merci quand même, et à la prochaine ! Ciao et bonne lecture.
Omi : pourquoi ai-je mis les réponses à tes deux reviews séparées ? Mais QUI a dit que j'étais logique ? Hmm ? Bon, en fait, c'était pour respecter l'ordre dans lequel j'ai reçu les reviews. Oui, je sais, je suis timbrée… Et pas qu'un peu, ma chère ! A part ce petit détail technique, tu as bien compris pourquoi Draco jouait les fiers : devant Harry, il ne lui reste que son orgueil, même si ça le pousse à se comporter comme un crétin. Le Harry « sauveur de l'humanité en détresse », moi, c'est un perso que je trouve un peu fade. Je préfère imaginer qu'en prenant de l'âge, il est devenu un peu désabusé. Un peu con aussi, mais ça, ce n'est qu'une phase, ça lui passera. Ciao et à bientôt !
Vif d'Or : coucou, merci de ton message. Tu as bien compris que la fierté de Draco le poussait à agir comme il le fait, et que malheureusement, Harry ne comprend pas ça comme nous… Il va lui falloir du temps, et un œil extérieur, pour commencer à comprendre ce qui se cache sous le comportement délibérément passif de Draco. Moi aussi je t'embrasse très fort. Ciao et bonne lecture !
Oxaline : coucou toi ! Je suis contente que Harry suscite à la fois de l'affection et de l'énervement en toi. C'est ce que je veux. Et de la même manière, je ne veux pas que Draco ne suscite que de la pitié. Même si on devine qu'il y a des choses qui se cachent sous sa carapace, je veux qu'on ait aussi envie de lui donner des baffes quand son tour viendra de faire des conneries ! Bon, pour l'instant, c'est plutôt Harry qui joue le rôle de la tête à claque. Moi-même il m'énerve des fois quand j'écris… Bye !
Marine Malfoy : merci beaucoup. J'espère que tu vas me suivre, et que ça te plaira toujours autant. Bonne lecture et à bientôt j'espère. Ciao !
Mara Snape : s'il y a une chose que je peux t'assurer, c'est que Harry ne sera pas « violent », dans le sens où il ne se comportera pas comme O'Reilly par exemple, en utilisant la force brute. Mais dans un sens, c'est pire, car il va utiliser son statut de directeur de la prison, pour contraindre Draco à accepter. Pour moi, c'est toujours une situation de viol, sauf qu'au lieu de te mettre un couteau sous la gorge, on te dit « si tu ne le fais pas, il se passera tel truc et ce sera ta faute » : la violence est psychologique, et c'est pire parce qu'au final, ça peut donner l'impression que la victime a dit « d'accord j'accepte ». Bref, je te laisse lire, ce sera plus clair je crois. Ciao !
Black Sharne : hello ma puce ! Dans le genre chapitre hard, celui qui vient est pas mal non plus, crois moi. Mais je peux te confirmer que tu as raison, si Harry est un salaud pour l'instant, il ne restera pas comme ça. Tout simplement parce que même lui, ça le rend pas heureux d'agir comme ça. C'est comme si il agissait durement pour éviter qu'on s'attache à lui… Mais il avait compté sans un petit blond en graaaaande détresse ! A part ça, mon emploi du temps est catastrophique, mais ça va s'arranger, j'en suis sûre ! Quand j'ai vu ta review, je suis allée lire tes deux OS. Ce sont des poésies assez courtes, mais leur style est assez agréable et se lit bien. Mon seul reproche, ce serait la fin de « pourquoi tu pleures » : j'aime pas quand ça finit mal ! Sinon, je vois que l'inspiration est revenue, mais plutôt sur du slash HPDM ! Bisous !
Amy Keira : je suis la spécialiste des « coupages » de chapitres qui embêtent tout le monde mais donnent envie d'avoir la suite ! En tous cas, j'espère que ce chapitre va te plaire ! Ciao.
Mihahou : coucou (mihahou ? Tu es un chat ?) Merci beaucoup. Le ministère aura son rôle à jouer, mais ce sera plus tard, et quant à Draco, je crains qu'il ne lui reste encore toute une année à souffrir. Enfin… tout dépend comment se comporte Harry… Reste, et tu le découvriras !
Anitamalfoy : salut ! Merci et crois moi, je te comprends, je ne compte plus le nombre de review que je devrais envoyer, et je ne le fais pas par manque de temps (et d'organisation aussi un peu). Pour Harry, le changement viendra quand il comprendra qu'il peut –lui aussi- commencé à faire confiance à quelqu'un, au lieu de se servir des gens et de les jeter avant de s'attacher.
Tama : coucou, et ne t'inquiète pas, le sort de Draco s'arrangera… euh… quand il sortira de prison, dans un an ? Eh oui parce que en attendant, c'est pas Harry qui va lui faciliter les choses ! Ce Harry, alors, j'te jure. Est-ce qu'il pense un peu aux conséquences ? Va lire ce chapitre et tu verras pourquoi je dis ça ! Bye
Ange de un cisme : salut Charlene, et merci de tes compliments. Si McGo a dit ça, c'est que, comme le petit nombre d'amis proches de Harry, elle a eu connaissance de toutes les fois où il a déconné. Quel genre de déconnade ? Ca on le saura quand Harry se décidera à en parler honnêtement avec quelqu'un… euh… Draco par exemple ? Mais ce qu'il s'apprête à faire à Malfoy fait définitivement parti de la catégorie « grosse bêtise » ! Ciao et à bientôt !
Samaëltwigg : merci infiniment ! J'adore recevoir des messages aussi enthousiastes ! Du coup je suis toute contente… Ne t'en fait pas, je ne m'arrêterai pas, surtout que les trois chapitres suivants sont déjà écrits (mais pas recopiés, et c'est ça qui me prend beaucoup de temps !) A bientôt et encore merci.
Chapitre cinq : marché de dupe
« Hello Malfoy, content de me voir ? »
Le garçon blond grogna en se relevant avec autant d'élégance que possible. Ses genoux l'élançaient là où la friction du tapis venait de lui brûler la peau, mais il n'en laissa rien paraître. Puis il se campa sur ses deux jambes devant Harry, qui était affalé dans son fauteuil au rembourrage confortable.
« Hello Potter, que me vaut l'honneur d'une audience auprès de sa Sainteté le Sauveur ? » ricana t-il en esquissant une courbette.
Harry haussa les sourcils.
« Tu t'inclines devant moi ? »
Draco haussa les épaules avec fatalisme, et répondit d'une voix froide.
« Eh bien, tu dois jubiler, je suppose. Me voici tombé plus bas que terre. Etre contraint à me plier à tes ordres, et ne pas pouvoir balancer un bon vieux Doloris dans ta face de balafré… »
« Oh, la ferme, Malfoy. Je suis même pas sûr que tu aies déjà lancé un Doloris de toute ta putain de vie. »
« …Ma putain de vie t'emmerde. »
Harry laissa fleurir un sourire satisfait sur ses lèvres. Le petit Malfoy était à court d'argument apparemment. Comme un vampire qui sent l'odeur du sang, Harry sentit la faiblesse de son ancien ennemi réveiller son instinct de chasse. Il continua donc.
« Ca veut dire quoi ? Tu as des révélations à faire ? Tu as déjà lancé un Doloris, caché sous une cagoule peut être… ? »
« Non, Potter. Pas de scoop pour toi. Je n'ai effectivement jamais lancé de Doloris, mais ce n'est pas l'envie qui m'en manquait quand je te voyais… »
« Tu t'es ramolli, vieux. Où sont passées tes répliques cinglantes ? »
Draco cligna des yeux.
La chaleur dans la pièce était incroyable. Comme un voyage dans un pays aimé dont il aurait été longtemps éloigné. Son corps, épuisé par trois années de privation, se sentait submergé par une vague cotonneuse, mais ô combien agréable...
« Mes répliques... Elles ont dû rester à la porte d'Azkaban, je suppose » répondit-il d'une voix calme et un peu absente. « Comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs. »
« Viens t'asseoir, Malfoy, je dois te parler. »
Draco haussa les épaules et s'exécuta. Il avait tellement appris à obéir aux ordres que l'ombre d'une rébellion ne passa même pas dans son esprit embrumé. C'était étrange. Il se sentait bien dans ce bureau. La décoration lui donnait une impression diffuse de retour à la maison. Le Manoir Malfoy avait toujours été plein de ces murs lambrissés tendus de vieilles tapisseries poussiéreuses. Et puis ces fenêtres... ces fenêtres ouvertes sur le ciel. Et cette douce chaleur qui irradiait de la cheminée ronronnante...
Et surtout, l'entourant de toute part, diffuse mais présente comme un parfum entêtant, la magie... la magie résiduelle de Potter, mais la magie quand même. Celle qui lui manquait tant depuis que sa baguette était restée en possession du Ministère.
Plus qu'un an, bordel ! Plus qu'un an à tirer, et je sortirai. Et je retrouverai ma baguette. Et je pourrai refaire de la magie. Antinéa m'a juré qu'elle serait là pour moi, et j'ai... Merlin, j'ai confiance en elle plus qu'en moi même.
« Envie de piquer un petit somme, Malfoy ? » Le ton de Harry était enjoué, mais un peu moqueur. « Je peux te prêter mon lit si tu veux. »
« Je ne voudrais pas y laisser des puces... Voir Celui-Qui-A-Vaincu se gratter comme un pouilleux, ce serait assez pitoyable, non ? » répondit le blond.
« Je me gratterai avec discrétion... »
Draco haussa les épaules. Le fauteuil était si confortable qu'il aurait pu y dormir. Pas besoin du lit de Potter.
...Du lit... Il ne me ferait pas des avances, quand même ?
Draco ricana intérieurement. Bien sûr que non qu'il ne lui faisait pas d'avances ! Son Imminence Potter le Bienheureux avait toutes les sorcières de la communauté à ses pieds. Il n'avait sans doute qu'à se baisser pour en ramasser une différente chaque soir. Alors Draco pouvait bien s'extasier sur le corps aguichant du Survivant, mais il avait intérêt à garder ses fantasmes pour lui...
« Sais tu pourquoi tu es là ? »
Draco secoua la tête doucement. En vérité, il s'en fichait pas mal. Etre là, au chaud, était déjà comme un aperçu du paradis.
Et Potter est un ange. Ha ha !
« Je suppose que cela a un rapport avec mon comportement inadmissible d'hier. Je ne dois pas dévoyer les Gardiens, et tu tiens à me le rappeler... ou quelque chose comme ça. »
« Euh, non. Ca n'a rien à voir. » répondit Harry en se renfrognant. Les images de la veille avaient déjà suffisamment de mal à partir comme ça. Il n'avait pas besoin que ce bâtard de Malfoy lui en parle ouvertement en plus. Et avec autant d'indifférence... Harry se pencha en avant, et chercha soigneusement ses mots. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire autant de manières juste pour tirer un coup, mais le ton détaché de Draco Malfoy imposait une certaine distance.
« Tu dois connaître les us et coutumes de cette prison mieux que moi, Malfoy. Après tout, je viens juste d'arriver. On m'a dit que chaque matin, un prisonnier viendrait m'apporter mon petit déjeuner, et resterait dans mes appartements pour nettoyer et ranger... »
« Quel petit veinard ! » se moqua Draco, qui ne voyait pas du tout pourquoi Potter lui racontait sa vie. « Ramasser les fringues sales de Potter, reboucher son tube de dentifrice... »
« Ca veut dire que tu refuses le boulot ? »
« ... »
Draco resta un instant interdit, à dévisager le jeune homme brun assis en face de lui en essayant se persuader qu'il avait mal entendu. Puis il plissa les yeux en une méchante grimace.
« Encore une blague de ce genre là, Potter, et je pourrais mourir de rire... »
Harry lui sourit en retour, ce qui choqua Draco encore plus profondément. Quelque chose ne tournait décidément pas rond.
« Tu sais ce que j'aime chez toi, Malfoy ? »
« Rien ! » l'interrompit le jeune prisonnier en se penchant en avant, les yeux brillants de fureur. Il ressentait toute cette discussion comme une énorme plaisanterie faite à ses dépends. Il n'aurait pas été étonné que les deux autres, quels étaient leurs noms déjà... Ah oui, Granger et Weasley, soient cachés dans un coin pour rire de sa déchéance. « Tu n'aimes rien chez moi ! Bordel, qu'est ce qui se passe dans ta putain de tête, Potter ? »
« Détrompe toi. J'aime que tu continues à me traiter comme avant, comme si rien n'avait changé. Pas comme tous ces hypocrites qui me caressent dans le sens du poil en espérant gagner mes faveurs... Il avait pris soin d'insister sur certains mots, mais apparemment, ses allusions passèrent totalement inaperçues aux oreilles de son interlocuteur. « Est ce que tu veux gagner mes faveurs, Malfoy ? »
« Plutôt m'étouffer avec ma propre merde, Potter. »
Harry acquiesça.
« Toujours ta foutue fierté, hein ? »
« Ouais, bien sûr Potter, » ricana Draco. « Et quelle fierté ! Pas plus tard qu'hier, ma fierté était agenouillée dans des douches crasseuses... » Il s'interrompit net quand Harry décroisa les jambes, et en tendit une pour venir, du bout de son pied, se glisser entre les genoux de Draco, lui écartant légèrement les cuisses sous la robe grise.
Le souvenir de Draco dans les douches était encore vivace dans la mémoire de Harry. Dans son esprit en revanche, la valse des sentiments atteignait des sommets, passant du désir ardent à la haine brutale. Si le blond pouvait parler avec autant de détachement de ce Gardien sur lui, c'est qu'il devait aimer ça ? Et ne pas en avoir honte ? Harry, dans un coin brumeux de son esprit, lui en voulait de se prostituer, de laisser ce corps parfait être touché par tant de mains, tant de langues, tant de lèvres... Son désir de ce corps pâle et envoûtant se teintait de jalousie autant que de mépris.
Dans l'esprit de Draco, la surprise avait laissé place assez rapidement à la honte. Potter le touchait. Potter le touchait d'une manière qui ne laissait aucune confusion possible. Et le regard vert, si hypnotisant, était teinté d'une lueur que Draco connaissait bien, pour l'avoir vu si souvent éclairer les yeux de ses partenaires.
« Pour qui me prends tu exactement ? » murmura Draco entre ses dents serrées. La question était superflue, bien sûr. Le comportement de Potter trahissait mieux que des mots le peu d'estime qu'il accordait à la loque qu'était devenu son ancien ennemi.
Qu'il ne me prenne pas en pitié. C'est tout ce que je demande. Qu'il me traite, lui aussi, comme si rien n'avait changé. S'il veut m'humilier, d'accord, mais pas de cette foutue pitié...
« Pour qui me prends tu ? » répéta t-il, comme Harry était resté muet, ses yeux voyageant de haut en bas sur le corps qu'il convoitait.
« Pour ce que tu es, Malfoy. Une catin. La dernière d'entre elle, mais pas la plus moche, loin de là. »
La respiration de Draco s'accéléra sous le coup de la stupeur... et de la déception aussi. C'était donc ça, le héros du monde sorcier ? L'homme aux nobles sentiments ? Prêt à sacrifier sa vie pour en sauver des milliers d'autres ? Un connard qui le jugeait sans le connaître ?
« Et visiblement tu t'y connais... Tu recrutes toujours en taule, ou bien sur le trottoir aussi ? » lâcha t-il crûment.
« Ca n'a pas l'air de te déplaire tant que ça. Et puis soyons honnêtes, je suis toujours mieux que le dernier mec pour qui tu t'es allongé. »
« Qu'est ce que tu veux au juste ? » demanda Draco avec agressivité.
« C'est évident, non ? J'ai envie de compagnie. Tu es mignon, Malfoy, et apparemment tu ne rechignes pas à offrir ton cul. Alors pourquoi je n'en profiterais pas ? »
« Tu... me veux dans ton lit ? » Le ton était incrédule.
« Je ne m'attends pas à ce que tu le fasses gratuitement, bien sûr. Après tout, je te connais suffisamment pour savoir que tu aimes tirer profit de ce genre de situation. »
Tu ne me connais pas, connard ! hurla intérieurement Draco. Mais aucun son ne franchit ses lèvres, qui restèrent scellées. Et son visage imperturbable ne laissa rien percevoir des émotions qui l'agitaient.
« Je croyais que tu n'aimais pas les gens qui quémandent des faveurs au Survivant ? »
« Il ne s'agit pas de ça. Je te propose un marché, c'est tout. Donnant, donnant. Je suis prêt à t'accorder tout ce que tu veux, à condition que tu sois... à ma disposition. »
« Tout ce que je veux, Potter ? »
« Oui. Bien sûr à quelques exceptions près : ne me demande pas ta liberté. Ni la mort d'un autre détenu ou d'un Gardien. En dehors de cela, en tant que Directeur d'Azkaban, je peux faire de ton séjour ici un enfer... ou un paradis. Tout dépend de ta réponse. »
« C'est du chantage... »
« C'est une proposition qui me semble honnête. Après tout, je n'étais pas obligé de te demander ton avis. Si je voulais te prendre contre ton gré, tu n'aurais aucun moyen de me résister. Et personne pour te plaindre... » constata Harry avec un brin d'arrogance.
« C'est une proposition où je n'ai pas le choix, en vérité. »
Draco soupira. Voilà bien la dernière chose à laquelle il s'était attendu quand le Matraqueur était venu le chercher en cellule. Potter... Harry Potter se... Bon déjà, il se tapait des mecs. La légende du Survivant, adulé par tous, et qui apparaissait chaque semaine en couverture d'un torchon quelconque au bras d'une sorcière différente, en prenait un vilain coup. Et vu la manière dont il en parlait, il ne devait pas en être à sa première expérience... A sa plus grande honte, Draco sentit un tiraillement familier dans le bas ventre. Ce bâtard sexy réussissait à le tourmenter à la perfection.
Et le pire, c'est qu'il a raison. Physiquement, il est tellement mieux que tous ces... ces déchets à qui Père me donne. Ah ! C'est sans comparaison. Il n'y en a pas un seul, parmi tous ceux qui m'ont baisé ces 3 dernières années, qui lui arrive à la cheville. Oh Merlin, comment puis-je penser cela ? Je suis en train de me convaincre de... Non ! Je ne peux pas faire ça. Je ne suis pas une pute qui vend ses faveurs. Il se trompe sur moi. Ils se trompent tous.
Potter buvait tranquillement son thé, le regard perdu dans les flammes de l'âtre. Il semblait si confiant, si sûr de lui, et de la réponse de son prisonnier. Draco l'aurait frappé, rien que pour ça... et aussi pour ce pied qui n'avait pas quitté l'intérieur de ses cuisses. Mais Draco n'était pas un Malfoy pour rien. Et toute son éducation lui hurlait de profiter de l'opportunité qui lui était donné. N'était ce pas ce qu'on lui avait toujours appris ? Qu'il devait utiliser tous les arguments à sa disposition pour obtenir ce qu'il voulait ? Même les arguments les plus primaires ? Séduction, sexe, mensonge, peut importe le moyen, pourvu qu'on arrive à ses fins ? Et sa situation à Azkaban était tellement difficile. L'idée de tirer profit de l'intérêt que lui portait le nouveau directeur, même si c'était Potter...
Et puis côtoyer Potter, ça voulait dire continuer à baigner, si peu que ce fut, dans cette magie puissante qui l'entourait comme une aura...
« Si tu veux, Malfoy, je peux te laisser jusqu'à demain pour y réfléchir. Mais n'abuse pas de ma patience. »
« Est ce que tu peux me fournir une cellule pour moi tout seul ? »
Harry le regarda brièvement, puis hocha la tête.
« De meilleurs vêtements ? Une meilleure nourriture ? De... de quoi m'occuper ? »
Harry continua à acquiescer. Lorsque Draco s'interrompit, un silence pesant s'installa. Le jeune prisonnier semblait encore plongé dans d'intenses réflexions, et Harry hésitait à lui sauter dessus pour l'allonger par terre. Il n'avait pas envie que cette tête de mule de Malfoy ne revienne sur sa décision...
Au bout d'un moment qui parut interminable à Harry, Draco releva enfin la tête. Puis, avec lenteur, il rejeta son corps en arrière jusqu'à ce que son crâne repose sur le dossier du fauteuil. Ses yeux gris fixaient l'ancien Gryffondor, sans ciller.
« Qu'est ce que je dois faire, monsieur le Directeur ? » demanda Draco en fermant à demi les paupières, ses sourcils fins arqués en une mimique qui n'avait rien d'innocent.
Harry retint de justesse un gémissement de plaisir. C'était exactement cela dont il se souvenait. Ce timbre de voix, légèrement traînant, et ces yeux assombris par l'envie... Comme à l'époque de Poudlard, lorsque Malfoy le voulait, il pouvait devenir incroyablement désirable.
« Approche », souffla Harry en retirant son pied, qui maintenait Draco -trop- loin de lui. Le blond se leva avec élégance et nonchalance, et vint s'agenouiller devant Harry. Mordillant légèrement ses lèvres pâles pour les faire rougir, il pencha légèrement la tête sur le côté, pendant que ses mains remontaient doucement le long des cuisses fermes.
« De quoi as tu envie ? Dis moi ce que je peux faire pour te soulager... » Ses doigts s'égarèrent brièvement sur la bosse impressionnante qui déformait le pantalon de Harry, l'effleurèrent, puis remontèrent vers le torse. Le soupir de contentement de l'ancien Gryffondor ne passa pas inaperçu. « Merlin ! Tu es tellement tendu ! » fit la voix de Draco, un peu ironiquement.
Les mains du Directeur vinrent se poser sur la nuque du blond, et d'une pression légère mais insistante, il approcha les lèvres pâles de son entrejambe clairement excitée.
« Montre moi ce que tu sais faire... »
Draco écarta les pans de la lourde robe sorcière, frissonnant au contact familier du velours, et d'un mouvement fluide, il la fit glisser le long des épaules, libérant le torse et les bras de la gangue de tissu. Devant lui, Potter portait un pull gris en cashmere et un pantalon noir à la coupe parfaite.
Sa main dégrafa sans peine le pantalon, descendant la fermeture éclair en prenant bien soin d'appuyer son geste d'un regard langoureux. Potter avait les yeux fixés successivement sur ses yeux, puis sur ses mains, avec l'expression d'un homme affamé à qui l'on a promis un festin. La situation, du point de vue de Draco, était un brin surréaliste. Jamais, même dans ses fantasmes les plus torrides, il n'aurait pu s'imaginer que Potter pourrait le désirer. La réciproque était vraie depuis longtemps, mais après tout, ça n'avait rien d'étonnant, Draco avait toujours bandé pour les beaux mecs, et Harry Potter était un putain de canon. Et visiblement, ce qu'il cachait dans son pantalon n'était pas mal non plus.
D'un dernier mouvement du poignet, Draco sortit l'objet du délit, une verge de dimension plus que respectable, et qui avait oublié d'être endormie. Le membre raide et brûlant palpitait doucement dans sa main, et Draco retint de justesse un gémissement d'envie.
« Un commentaire ? » demanda la voix sarcastique de Harry, alors que sa main continuait à faire pression sur la nuque de Draco pour qu'il approche ses lèvres délicates de son membre.
« Pourquoi ? Tu as besoin d'être rassuré sur sa taille ? » railla l'ex-Serpentard. Potter pouvait aller se damner, c'est pas demain la veille qu'il irait lui faire des compliments sur sa queue, si bandante soit-elle. Leur arrangement ne prévoyait pas ça. Leur arrangement prévoyait juste que Draco fasse la pute pour assurer sa survie dans cette prison. « Désolé de te décevoir, mais j'en vois une aussi grosse à chaque fois que je vais pisser. Alors pour m'impressionner, il m'en faut plus. »
Le sourire de Harry se transforma en mimique de surprise lorsque du bout de la langue, Draco commença ses taquineries. Son expérience lui dictait ses gestes avec la précision et l'efficacité d'un vrai professionnel du sexe. L'une de ses mains était partie malaxer les testicules fragiles tandis que de l'autre, il guidait Harry entre ses lèvres. Le grognement de plaisir, associé à un oh putain à peine reconnaissable, fut sa récompense lorsqu'il avala enfin le sexe tendu.
Dire que Harry était perdu dans les limbes du plaisir était un euphémisme. A ce moment précis, il lui semblait que rien n'existait mis à part cette caverne humide qui venait de l'englober. A chacun de ses aller retour, Draco détendait un peu plus sa gorge, prenant un peu plus de chair dans sa bouche. Il sentait que Potter allait bientôt prendre les commandes de leur... échange. La surprise et le plaisir dispensé par Draco l'avaient rendu passif les premières minutes, le laissant savourer la joie d'être sucé, aspiré, léché. Mais Draco connaissait ce genre de gars par coeur. Il voulait le baiser. Il allait vouloir contrôler. Choisir le rythme, la cadence. Et s'enfoncer en lui jusqu'à le faire étouffer. Et puis ensuite jouir en lui. Après tout, il n'était qu'une poupée gonflable un peu améliorée.
Mécaniquement, Draco continuait sa prestation, alternant les caresses brutales et les effleurements suggestifs, sentant pulser le sang dans les veines qui saillaient, goûtant les premières gouttes de sperme qui perlaient au bout du gland. Il ralentit la cadence brutalement, laissant échapper le membre qu'il entreprit de lécher sur toute sa longueur. Le cri de frustration qui monta de la bouche de Potter fut assez pour le faire sourire comme un maniaque.
Si prévisible...
Et comme il s'y attendait, Harry décida de prendre les commandes de leur petit jeu. Avec un grognement sourd et animal, il enchevêtra ses doigts dans les mèches blondes, attirant la tête de Malfoy contre son aine avec une impulsion rageuse. Docilement, Draco reprit la fellation, engloutissant le membre impatient. Mais cette fois, Harry donnait des coups de hanches violents, histoire d'évacuer la tension insoutenable qu'il sentait s'accumuler en lui. Il voulait jouir. Il sentait qu'il allait exploser. Jamais rien ne lui avait paru si bon que ces sensations qui envahissaient tout son esprit, et sa chair, et son âme... Il voulait... Il allait...
Avec un hurlement étranglé, un voile blanc passa devant les yeux fermés de Harry, tandis qu'il rejetait la tête en arrière. D'un mouvement de rein plus brutal, il s'enfonça complètement dans la gorge de son prisonnier, se libérant en jets puissants. Draco avala avec difficulté. Il avait l'impression qu'il allait étouffer si Potter ne le relâchait pas tout de suite pour qu'il puisse respirer. Mais le mouvement de son larynx contre la chair qui occupait toute sa bouche incitait Harry à ne pas vouloir le libérer. Lorsque ses muscles se relâchèrent enfin, quelques interminables secondes plus tard, Harry desserra les poings et laissa échapper les cheveux de Draco. Le blond en profita pour se désengager d'un geste.
Les deux hommes étaient aussi essoufflés l'un que l'autre. Leur respiration haletante fut le seul bruit audible dans la pièce pendant une ou deux minutes, puis Harry se passa la main dans les cheveux, comme s'il n'en revenait pas.
« Woooo... Putain, Malfoy, tu es doué... » Il faillit lui dire que c'était la meilleure fellation qu'on lui ait jamais faite, et que sa réputation depuis Poudlard n'était pas usurpée, mais il se retint au dernier moment. Après tout, les compliments ne faisaient pas parti du marché. D'ailleurs, à voir la tête de Malfoy, il devait penser la même chose.
« Garde tes compliments pour ceux que ça intéresse, Potter. Moi, j'en ai rien à foutre. » dit le blond sèchement.
« C'est marrant, ça a toujours été comme ça avec toi. Tant que tu fermes ta gueule, tu peux faire illusion. Mais dès que tu l'ouvres, tu es beaucoup moins charmant, Malfoy. »
« J't'emmerde, Potter. Je vois pas pourquoi je serais charmant avec toi. Tu es exactement comme tout ceux qui me baisent. Alors tu n'auras pas plus. »
Harry fronça les sourcils. Etre comparé aux autres ne lui plaisait pas.
« Mmh. A propos de tous ceux qui te baisent... puisque tu en parles. Je n'aime pas partager. Alors tant que notre petit arrangement aura cours, personne d'autre que moi ne te touchera. Et ce n'est pas négociable. » Disant cela, il avait remonté sa braguette et remettait un peu d'ordre dans sa tenue débraillée.
Draco regarda Potter avec surprise. A quoi s'attendait-il ? A ce qu'il proteste et se plaigne de ne pas pouvoir être violé quotidiennement ? Si personne ne pouvait le toucher, eh bien il en serait ravi...
« Je te rassure, Potter. Je ne vais pas me mettre à négocier. Quoi que tu en penses, je serai ravi de ne pas me taper ces tarés, » dit-il en se relevant. « Ca me fera des vacances. »
« Tu parles aussi de ton père quand tu dis tarés ? »
Draco serra les dents, regarda le nouveau Directeur méchamment, mais ne dit rien. Potter venait sans doute de toucher un point sensible. Mais il n'avait pas l'intention d'en parler, surtout pas avec un type qui venait de profiter de lui. Un de plus dans une longue liste de profiteurs, et son père n'était que le plus hypocrite d'entre eux.
« Je vais te faire préparer une cellule, » annonça finalement le Survivant. « A côté de celle de Severus, ça te dirait ? C'est plutôt un bon voisinage pour une racaille comme toi. »
« Je ne savais pas que tu appréciais Snape tant que ça. »
« Que veux tu, les gens changent... »
Il déshabilla Draco du regard, appréciant à sa juste valeur la silhouette élancée et la cascade de cheveux d'un blond éclatant que Draco était en train de lisser en arrière d'un geste lent et mesuré. Harry se sentait durcir à nouveau. Le jeune blond était très attirant, probablement trop pour son propre bien. Il vint se coller au corps un peu plus frêle, pressant son torse contre le dos délicat, et entourant la taille fine de ses bras.
Draco sursauta, mais ne fuit pas. Il avait l'habitude de ces mains baladeuses qui cherchaient à explorer son corps. Alors il laissa Harry le caresser avec lenteur. Il bascula sa tête en arrière pour la faire reposer sur l'épaule de l'homme, et posa ses paumes sur les mains de Harry pour le guider. Contre ses fesses, il sentait le sexe du directeur durcir à nouveau. Potter en voulait plus, il fallait s'y attendre. Après tout, Draco n'avait rien fait pour le dégoûter ou minimiser ses talents. Maintenant, il allait vouloir le prendre. Et à sa plus grande honte, Draco se découvrait avoir envie de cela aussi. L'une des mains de Harry, qui était descendue prendre en coupe ses parties génitales, le trouva pleinement excité... et il ne put retenir le gémissement qui montait à ses lèvres, ni le brusque mouvement circulaire de ses hanches qui cherchaient le contact...
Des coups frappés à la porte les interrompirent de manière brutale, et Potter le repoussa sans ménagement loin de lui. Serrant les dents, et ravalant sa honte, Draco retourna s'asseoir sur le fauteuil devant la cheminée.
Il se détestait. Merlin comme il se détestait ! Il se détestait car il aimait être touché. Pas par tout le monde, non, mais pour certains, il éprouvait du plaisir. C'était le cas avec Octavio quand il était jeune. C'avait été le cas avec certains de ses amants à Poudlard. Et là, cela venait d'être le cas : il avait éprouvé du plaisir avec Potter. C'était une baise brutale et un peu sauvage, mais ce n'était pas le genre de truc dont il se plaignait. Les sensations étaient à la hauteur de la réputation du Survivant. Un super coup au pieu ? Les ragots colportés par les pages Célébrités à la loupe de la Gazette du sorcier ne mentaient pas sur ce point précis. Bon, ils se trompaient en revanche lourdement sur le genre des partenaires de leur petit héros.
Harry déverrouilla la porte sans même sortir sa baguette, d'un geste précis de la main, et le Chef des Matraqueurs entra avec circonspection. Il jeta un coup d'oeil à Draco, qui semblait perdu dans la contemplation des flammes de la cheminée. En réalité, sous son air absent, le jeune prisonnier se repaissait à nouveau de cette aura de magie que Potter avait laissé s'échapper.
« Monsieur le Directeur... »
« Hubbs ! Je croyais que vos activités dans la prison vous prendraient plus de temps ! »
L'homme serra les dents, mais ne se justifia pas.
« Eh bien, puisque vous semblez avoir du temps à votre disposition, je vais vous charger de quelques aménagements dès aujourd'hui, » enchaîna Harry. « Faites reconduire Malfoy à sa cellule, et rejoignez moi près de la cellule de Snape. Je veux mettre en pratique quelques unes de mes idées. »
Le Matraqueur en chef acquiesça, et d'un geste bourru de sa baguette, il fit signe au jeune homme blond de le suivre sans faire d'histoire.
Intérieurement, Harry espéra que Draco Malfoy n'allait faire quelque chose de stupide, comme par exemple de se plaindre qu'il ne respecte pas leur marché. Après tout, ils n'avaient pas vraiment pris le temps de parler de tout ça, et la dernière chose dont Harry avait besoin, c'est que Malfoy junior fasse la pub de ses préférences sexuelles. Ou de ses performances... Peut être aurait-il dû penser à un sort pour que le blond ne puisse pas parler de ce marché. Ou bien lui faire signer un parchemin, comme avait fait Hermione à l'époque lointaine de leurs entraînements secrets de l'Armée de Dumbledore. Avec une clause qui lui assurait que ses testicules migreraient vers son cerveau s'il brisait sa promesse... Un coup d'oeil à Malfoy lui fit comprendre que le prisonnier ne dirait rien. Il hocha doucement la tête en passant devant Harry, comme pour confirmer qu'il attendait maintenant que Harry respecte sa part du contrat. Donnant donnant. Draco Malfoy n'avait jamais été un abruti. Une petite tête à claque, oui. Mais certainement pas un imbécile. Et il avait parfaitement compris que Harry allait faire préparer un cachot pour lui près de Severus Snape.
Note à moi même, pensa Harry tandis que Hubbs refermait la porte derrière lui, laissant Harry, seul et douloureusement insatisfait, dans ses appartements. Faire préparer une cellule près de celle de Snape pour avoir Malfoy à disposition sans avoir besoin de traverser la moitié du pénitencier.
Et fermer la porte avec un sort si puissant qu'aucun Gardien ne pourra venir poser ses sales pattes sur sa jolie peau blanche.
…
OuiBenOuiJeSais…
…
Alors voilà. Je continue à répéter que cette fic se terminera bien, même si pour l'instant c'est pas franchement visible.
Si vous voulez frapper Harry, envoyer moi une review
Si vous voulez consoler Draco, envoyer moi une review
Si vous voulez détruire Azkaban et construire un Disneyland dessus, c'est que vous êtes encore plus malade que moi…
Si vous voulez me faire plaisir, envoyez moi une review
En tous cas, à très bientôt (car le prochain chapitre de Noël au Manoir est quasiment recopié ! Je suis en avance pour une fois !)
