Entre quatre murs

Auteur : antedaemonia

Disclaiming : Oui, oui, je sais ! Rien ne m'appartient, blablabla…, et tout cet univers appartient à J.K.Rowling.

Genre : Fic Slash / Yaoi

Couple : HP / DM

Rating : R, et plus si possible… ah, oui, maintenant on dit M (aime ?)

Résumé : Et si Harry Potter devenait directeur de la prison d'Azkaban, pour protéger Severus Snape, emprisonné par le Ministère ? Et si, parmi les prisonniers, il retrouvait Draco Malfoy, incarcéré depuis 3 ans, victime de son père, de sa réputation, et de bien pire encore ?


Avertissement : eh oui, encore un avertissement aux âmes sensibles : Attention donc, ce chapitre contient des propos très crus, la mention d'un viol, bref, soyez gentils de me lire en ayant pris connaissance de cet avertissement. Sinon, évitez ce chapitre et revenez plus tard. Pour ceux qui voulaient en savoir plus sur Antinéa, c'est ici. Pour ceux qui attendaient le retour de Severus, c'est ici aussi. Bonne lecture et à toutes celles qui ont des fics en cours : updatez vite ! Je manque de lecture en ce moment !
Réponses aux reviews :

skyblack4 : salut toi, j'adore l'idée que quelqu'un me lise d'aussi loin que le Québec ! C'est la première fois que tu m'envoies une review, non ? Je vais pas aller vérifier, parce que vous commencez à être nombreuses, mais ton pseudo ne me rappelle rien. Bref, merci de tes compliments, je fais de mon mieux pour écrire des chapitres agréables à lire, et surtout j'adore écrire des dialogues ! Ne t'en fait pas, Oui, Harry changera de comportement quand il commencera à comprendre ce que cache Draco. Ce sera un peu le principe des vases communicants, je pense : au lieu de se comporter comme un salaud parce qu'il estime que ce qu'il a vécu lui en donne le droit, il se rendra compte que d'autres ont vécu pire, et ferment leur gueule au lieu de se plaindre. Enfin bref, tu verras quand ça arrivera… Ciao !

Cordelune : coucou Emma, et merci, contente de savoir que je réussis à faire ressortir des émotions, même si ce sont des émotions « négatives ». En même temps, Harry mérite tout le mépris qu'il reçoit pour ce chapitre ci, après ce qu'il a fait ! Je te jure que je ne suis pas non plus d'humeur à lire ou écrire des fics qui finissent mal, donc tout ira bien… plus tard… Ce chapitre ci est pourtant, dans un sens, pire que l'autre… Pauv' Draco, on va finir par croire que je le déteste ! Bye !

Artoung : tu as absolument raison d'avoir confiance en la force intérieure de Draco, car c'est ce qui lui permet de tenir. Quant à Harry, il aura l'opportunité de faire des choses exceptionnelles pour se faire pardonner, mais plus tard, quand les événements empireront pour Draco (comment ça, ça ne peut pas être pire ? Oooh, si, ça peut, on voit que tu ne me connaît pas….Mouah ha ha !) En attendant, je suis bien contente que tu aimes, et je te laisse aller lire. Ciao et bonne semaine !

serpentis-draco : tu veux la suite, je veux la suite, et avec un peu de chance, tout le monde veut la suite. Du coup, je mets la suite ! Je suis pas embêtante comme fille, hein ? Quant à la perversité de Harry, elle va te paraître tout à fait supportable comparé aux autres pervers auxquels est confronté ton choucou (je veux parler de Draco, mais je suppose que tu avais compris…) Bisous !

leviathoune : Oh oh, ça en fait des questions tout ça ! Petite curieuse, va ! Mais comme je suis immensément bonne et généreuse, je vais répondre à certaines de tes interrogations (et après j'irai me faire dégonfler les chevilles…) A mon avis, Harry se comporte comme ça parce qu'il souffre. Ca n'excuse rien, mais c'est le résultat d'une adolescence entière où on lui a fait porter un fardeau trop lourd. Du coup, maintenant, il est dans une espèce de spirale d'auto apitoiement du genre : « ce sont tous des cons qui m'adulent et je les hais pour ce qu'ils m'ont obligé à accomplir » Il faudra qu'il s'aperçoive que d'autres souffrent plus que lui pour qu'il se remette en question… et Draco est la personne idéale pour ça (surtout avec le passé que je lui ai concocté…) Ensuite, non, y'a pas d'inceste dans cette fic. Lucius déteste son fils et ce qu'il représente, donc il ne l'a jamais touché. Frappé, humilié, détruit, oui, mais il ne l'a pas « pris » Et non, Draco ne se suicidera pas, pour la simple et bonne raison qu'il… ah, non, je ne peux pas tout te raconter, sinon je vais finir par vendre l'intrigue (et je tiens beaucoup à mon intrigue !) Quant à la « fille » mystérieuse, c'est plutôt une femme, et vous allez tous apprendre à la connaître dans ce chapitre ! Bisous ! A très bientôt !

tama : c'est normal que l'attitude de Harry déçoive, mais il se rattrapera bientôt, ne t'en fait pas. Ce sera progressif, au fur et à mesure qu'il enlèvera les œillères qu'il porte, et qu'il comprendra qu'il n'est pas le seul à souffrir. Peut être même qu'il verra que sa vie est très enviable par rapport à d'autres… Et puis il y aura des gens autour de lui pour lui ouvrir les yeux ! Bye et bonne lecture.

Didi : aaah, que voilà de bonnes paroles ! Je suis tout à fait d'accord. Malheureusement, j'y viendrais, et tu te rendras compte que c'est avant tout le Ministère que décide de comment les prisonniers doivent être traités. La responsabilité de Harry, ce sera de décider s'il accepte de travailler pour un Ministère aussi corrompu et inhumain… et de devenir du coup leur complice (oui parce que moi, j'estime que quand tu ne te rebelles pas contre un comportement inhumain, c'est comme si tu le cautionnais) Mais là, tu es en avance de beaaaucoup de chapitres ! Alors patience, et à bientôt.

BlackNemesis : hello ma belle, je suis toujours aussi contente de voir que tu es fidèle à cette fic. Ca me fait infiniment plaisir. Je crois que je suis comme toi, j'aime ce trait de caractère chez Draco, son cynisme, cette intelligence dans la répartie, l'esprit vif et alerte qui capte toujours la faille chez l'autre, et qui cache ses propres faiblesses. Comme tu pourras le constater dans les futurs tête-à-tête avec Harry, je m'en suis donné à cœur joie ! Mais j'ai voulu que Harry lui aussi ait un peu de réparti, pour que ce soit plus « égal » ! Quant à la scène de la fellation, eh bien je voulais qu'on comprenne que l'accord de Draco lui est extorqué : c'est pour ça que j'avais mis l'avertissement avant le chapitre, expliquant que pour moi, c'est un viol. Il lui pose une question en donnant l'illusion du choix, mais en réalité, il n'y a pas de choix possible, ou alors c'est entre le pire et le moins pire… Pour moi, c'est un peu comme ces histoires qu'on raconte où on demande à une mère si elle préfère qu'on tue son fils ou sa fille, tu vois ? En sacrifier un pour sauver l'autre. Et si tu ne choisis pas, on tue les deux. Quel choix peut-il y avoir ? Quel que soit la décision, tu es perdant. Et quoi qu'il arrive, tu te sentiras coupable. Bref, pour moi c'est la même chose là : quel que soit la décision qu'il prend, Draco est dans une situation où il se dégoûte lui-même. Je vais pas t'écrire une analyse de mon chapitre, ce serait fastidieux, et sûrement un peu exagéré. Je rajouterai donc que pour Lucius et Narcissa, il faudra attendre les informations que je vais distiller au compte goutte. Par contre, il va être temps d'apprendre à connaître Antinéa… Ciao et bisous !

Anitamalfoy : oui oui, tu peux le dire, quel con ce Harry. Crétin, abruti, débile, couillon, tous les épithètes sont justes. Et amplement mérités. Merci beaucoup pour tes compliments, et j'espère que tu n'as pas trop attendu la suite. Bye !

Kaorulabelle : comment ça ma technique de persuasion n'est pas au point ? Pourtant je te jure que je vois cette petite étincelle de joie enfantine dans tes grands beaux yeux qui reflètent à la perfection la lumière de l'écran de ton ordinateur… Comment ça je suis pas non plus au point pour les compliments ? Hum… bref. Je comprends ce que tu veux dire quand tu dis que ce n'est « techniquement » pas un viol, mais malgré tout je le considère comme tel, car comme je l'expliquais à BlackNemesis (qui n'avait pas besoin de mes explications à mon avis, mais bon…) attends, je vais faire un copier/coller de ce que je lui ai dit pour t'expliquer mon point de vue : je voulais qu'on comprenne que l'accord de Draco lui est extorqué : c'est pour ça que j'avais mis l'avertissement avant le chapitre, expliquant que pour moi, c'est un viol. Il lui pose une question en donnant l'illusion du choix, mais en réalité, il n'y a pas de choix possible, ou alors c'est entre le pire et le moins pire… Donc oui, Draco a donné son consentement, mais en même temps, il n'avait pas le choix. S'il disait non, sa situation devenait pire. Donc Harry lui a extorqué son accord. En tout cas, pour ce chapitre ci, tu ne peux rien dire, c'est vraiment un viol cette fois ci… Bisous et bonne lecture.

Orphée Potter : tu peux peaufiner toutes les finitions que tu veux sur tes panneaux, parce que ce n'est que le début de l'histoire. Et honnêtement, j'ignore combien de chapitre il y aura, ni comment ils seront découpés. Quant à Antinéa, je te jure que tout le monde va l'adorer. En plus, vu son âge, elle n'est vraiment pas une menace. Par contre elle a des filles… Bisous !

Fliflou : tu veux tout, donc tu auras presque tout (ben oui, parce que pour Disney land sur l'île d'Azkaban, ça foutrait un peu en l'air mon scenar, donc je vais éviter…) Ciao et bonne lecture !

Ambre : comment ça que Harry devienne plus… femme ? Mais non, moi je veux pas ! Et à mon avis tu ne veux pas non plus… et Draco encore moins ! Mais je vais finir par croire que tu portes bien ce charmant surnom de jeune dépravée ! Et je pourrais rajouter de jeune esprit tordu ! Un Harry plus femme, quelle horreur… Non non non, vraiment… Maintenant j'ai une image mentale d'un Harry avec des porte jarretelles et du mascara… Tss tss tss

Namasta : et un Disneyland avec Donald enchaîné qui se fait fouetter par Mickey, qu'est ce que t'en dis ? Mais je vais juste éviter de mettre ça dans cette fic là, ça pourrait déconcerter le lecteur/la lectrice… Bisous !

Missparker : alors, pour devenir directeur d'Azkaban, le moyen le plus simple, c'est de m'envoyer ton CV et ta lettre de motivation, et je ferai suivre au Ministère de la Magie ! Bien sûr tu seras en compétition avec moi si jamais Draco est encore détenu. Sinon, je te laisse la place sans problème et je vais m'installer à Bath. Pourquoi Bath, vous le saurez dans le prochain épisode ! TBC…

Draya Felton : merci beaucoup, et ravie que tu sois si enthousiaste ! Au niveau matériel, je crois pouvoir affirmer que la vie de Draco va s'arranger nettement, mais pas dans ce chapitre, plutôt dans les suivants. En revanche, au niveau moral, je pense qu'il va être un peu confus… Bizz et à bientôt !

Lovely A : coucou ma p'tite Ari, et toi comment vas-tu ? En fait, moi, j'ai beau savoir qu'ils sont différents des persos de base, je me suis tellement habitués à eux que je ne vois plus vraiment l'écart. J'ai simplement l'impression qu'ils ont grandi comme ça ! Donc tu peux dire avec moi : les pauvres, heureusement que ça va s'arranger un jour… Mais pas dans ce chapitre ci, qui si tu as bien lu l'avertissement, est encore un peu hard ! Ciao ma belle !

Farahon : si tu avais voulu autre chose, j'aurais peut être eu du mal à te l'accorder, mais la suite, je peux te la donner sans problème ! Ciao et bonne lecture !

CamDark : coucou toi (et coucou aussi à la petite voix) merci beaucoup de tes compliments (je sais qu'elle est folle, petite voix, mais comme elle m'a dit de gentilles choses, je préfère êtres sympa avec elle aussi…) Ne t'en fait pas pour la petite voix dans ta tête, et ce qu'elle te dit, tu n'as qu'à pas faire attention (je suis en train d'endormir sa méfiance, petite voix, comme ça le boulot sera plus facile pour toi après !) donc relaxe toi avec ce nouveau petit chapitre (tu vois petite voix, elle est en train de se relaxer, profite en pour prendre le pouvoir ! Et recontacte moi quand la Révolte des Petites Voix Brimées Dans Les Têtes (RPVBDLT) aura réussie) signé : la petite voix de la révolution dans la tête passablement bordélique d'Antedaemonia

Sahada : d'ac. Alors la prochaine fois, dis moi ce que tu penses des autres : par exemple Antinéa. J'espère que vous allez toutes l'apprécier à sa juste valeur. Ciao !

Amy Keira : tu l'as dit, c'est pour le mieux. Enfin il vaut mieux le prendre comme ça vu que je deviens une spécialiste des coupages de chapitres au moment le plus opportun ! Mais si ça te plait, c'est l'essentiel ! Bye et à bientôt. J'espère que ce chapitre te plaira.

Myhahou : je suis traumatisée… Tu lis mes fics en cours ? Mais où va donc la jeunesse de ce pays, ma bonne dame ? Comment ça je sais même pas de quel pays tu es ?… Mais on s'en fout, c'est pas le problème ! Le problème, c'est que c'est ton avenir qui est en jeu ! Et tes études alors ? Hein ? Comment ça on croirait entendre ta mère ? Je ne te permets pas… Bon, laissons donc mon côté future mère de famille qui prendra la tête à ses gosses pour qu'ils étudient jusqu'au doctorat, et disons juste que tu m'as bien fait rire… Et si jamais ton prof trouve ma fic et la confisque, tu n'auras qu'à lui donner mon email pour qu'il me donne son avis ! Ha ! Ha !... Euh, non, je préfèrerais pas, finalement… Bye !

Samaëltwigg : coucou re-toi ! Merci de tes compliments, et moi aussi il va falloir que je sorte un dictionnaire des synonymes pour ne pas répéter tout le temps « merci » ! En tout cas, je suis contente que ça te plaise ! Et j'attends de voir si je te trouve sur Noel au Manoir… Bisous et à très bientôt !

Mara Snape : hello Mara, et je suppose que tu as raison, à la fois pour Harry et pour Draco. Non, comme tu le constateras, Draco a besoin de beaucoup de choses, notamment qu'on croit en lui, mais il n'a pas besoin de pitié, c'est clair ! Quant à Harry, j'espère bien rendre compte du fait qu'il ne se rend en effet pas compte de la portée de ses actes et de son agressivité. Pour l'instant en tous cas. Ciao et j'espère que tu vas aimer ce nouveau chapitre !

Maria : ouf, je me sens moins menacée. Après tout, Harry sait se défendre, moi par contre, je ne sais pas. Donc, tu as raison, que toutes les envies de meurtre se tournent vers le balafré ! Bonne lecture à toi et à la prochaine !

Ddy : ma petite noix de coco des îles, je me dois de te détromper : Harry ne veut pas donner du plaisir à Draco, pour l'instant il veut prendre du plaisir. Heureusement, les deux ne sont pas forcément incompatibles… Je suis tout à fait choquée qu'il y ait des restrictions à l'usage d'internet à Tahiti. Est-ce que c'est pareil dans d'autres îles ? Il y a une cause technique à ça ? Et puis pour ce qui est de mon aide (précieuse, je te l'accorde) à ton éducation « sentimentale » (c'est un mot ancien pour sexuelle), euh, je crois que tu viens de trouver la reine des excuses bidons ! Ha ! Mais ça n'empêche pas que je t'enverrai un p'tit Drarry à l'occasion. Bisous ma belle !

Vif d'or : je sais, je sais, pour l'instant Draco a une bien piètre image de lui-même. Mais avec ce que je lui fais vivre, je suppose que c'est normal. Heureusement, il est tant de découvrir, dans ce chapitre, qu'il y a quand même des gens qui tiennent à lui et le soutiennent. Et je ne parle pas du tout de Harry, parce que lui, il est vraiment à l'ouest pour l'instant. Je vais essayer de l'aider à collecter des neurones pour les prochains chapitres : qui sait, ça pourrait finir par servir ! Bisous ! (et ton cadeau est en cours de réalisation ! Si ! Le crayonné est fait !)

Minerve : encore une fois, tu as tout compris : Draco avait le choix entre la peste et le choléra : quel choix délirant ! Ohooo ! Bravo pour ta déduction au sujet du rôle de Severus : Snape dans le rôle du conseiller en relations humaines, c'est une idée qui me fait bien rire ceci étant dit. Quant à Harry qui n'est pas mieux que les Matraqueurs, oui, je suis d'accord. Mais le pire, c'est qu'il ne s'en rend pas compte. Si tu lui posais la question, il te répondrait « oh, ce que font ces mecs est ignoble. Comment peuvent ils se comporter ainsi ? », sans réaliser qu'il fait subir la même chose ! En tous cas, merci et bisous !

Omi : toi, le moins qu'on puisse dire, c'est que tu as des souvenirs de Disneyland qui ne sont pas banals. Un peu gore aussi avec tout ce sang partout. Est-ce que la petite souris qui est venue t'apporter une pièce avait la gueule de Mickey ou Minnie ? Ce serait flippant ! Tu imagines, tu es en train de dormir dans ta chambre, avec ta dent de lait sous ton oreiller, et là, un Mickey géant avec une tête en plastique qui sourit comme un psychopathe, rentre dans la pièce et se penche sur toi… bon sang, j'ai un super début de scénar de film d'horreur, moi, avec ça ! Merci pour tout et bonne lecture ! Ciao

Clôtho : 3 sur 4 justifie amplement la review. D'ailleurs 0 sur 4 le justifiait aussi. En fait, n'importe quelle justification me suffit, c'est simple non ? et tous les compliments que tu m'as fait justifient un Merciiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Je suis très contente que ça t'ai plu, et que tu aies apprécié les petits indices que je laisse traîner (d'où l'intérêt d'avoir déjà en tête la fic jusqu'à la fin, même si certains détails se rajoutent à chaque fois que j'écris) Contente aussi que ce « contrat » étrange qu'exige Harry te plaise. Evidemment, Draco ne pouvait pas refuser. Même si son ego en souffre, la survie à Azkaban est trop dure pour qu'il laisse passer une telle occasion. Mais ça ne signifie pas pour autant la fin de ses souffrances. Ben oui, sinon, ma fic serait finie en 2 chapitres ! Et je ne veux pas de ça ! Bisous

Crackos : merci beaucoup. Je comprends que le comportement de Harry te révulse, d'ailleurs tu es loin d'être la seule. Mais je te promets qu'il se rattrapera, et qu'il se fera pardonner de la meilleure des façons… mais pas tout de suite ! Ciao

Oxaline : la sacrée claque, comme tu dis, devra attendre encore quelques chapitres. Parce qu'en plus d'être un crétin fini dans ces premiers chapitres, Harry va être du genre aveugle, sourd et têtu, si bien qu'il aura un peu de mal à accepter ses erreurs (quelles erreurs ? Le Survivant ne fait Jamais d'erreur ! Oh, la ferme Harry !) Bref, à part ça, je ne dirais pas que Severus sait « tout », mais disons qu'il va aider un peu. Et puis Antinea aussi, maintenant qu'elle va entrer dans l'histoire petit à petit. Et puis sinon, je suis assez d'accord, dans son malheur, il y a quand même un petit côté positif pour Draco : être exclusivement réservé à Harry lui paraîtra sans doute un paradis après l'enfer qu'il a vécu. Bisous et à très bientôt !

Aella : je suis contente que le Harry « pervers et sans cœur » te plaise aussi, et je te garantie qu'il va rester comme ça encore un bon moment. Merci infiniment pour tous tes compliments, ça me fait très plaisir. Mon conseil d'écriture n'en était pas vraiment un, c'est juste du bon sens. Et puis si tu aimes écrire, je suppose que tu aimes lire aussi (en général, les deux vont ensemble) alors du coup, j'espère t'avoir donné un conseil agréable à suivre (c'est vrai, j'aurais pu te dire : sors ton Bescherelle et potasse tes participes passés. Ca aurait été beaucoup moins drôle !) Bisous et bonne lecture !

Lemoncurd : Coucou ! D'abord merci pour tes 3 reviews, je suppose (avec raison apparemment, vu les compliments que tu me fais) que si ma fic t'a plu. (2) : Je suis navrée pour toi si les author alert fonctionnent à peu prêt avec la même marge d'erreur que la météo. Mais du coup, tu as plusieurs chapitres d'un coup ! (3) : merci beaucoup, toi au moins, tu sais faire rougir un auteur ! Ca me fait très plaisir que tu apprécies. Pour ce qui est de Draco, je ne prétends pas qu'il laissera Harry faire ce qu'il veut de lui. Mais il y a des propositions qui ne se refusent pas, surtout dans sa situation, et c'est cela dont Harry va profiter. Ce qui fait de lui, par définition, un con fini (enfin pour l'instant !) (4) : savoir où Draco trouve la force de continuer malgré tout ? La réponse est en grande partie dans ce nouveau chapitre. Draco a quelqu'un qui le soutient, et C'est ça qui lui donne la force d'avancer, d'avoir un objectif à atteindre. Et l'objectif de Draco, c'est sa sortie de prison, dans un an. Si personne ne l'attendait, je suppose que ces 3 ans à Azkaban l'auraient déjà détruit entièrement. Bon, je te laisse aller lire la suite. Ciao et à bientôt j'espère !


Chapitre six : sortie astrale

« Si tu passes la porte de cette cellule, Draco, je n'aurai de cesse de te le faire payer... »

« ...Père. Ce n'est pas comme si j'avais le choix. »

Draco s'était recroquevillé dans un coin de la cellule étroite, le dos collé au mur. Lucius Malfoy, Goyle et McNair, l'avaient coincé dès son retour de son entretien avec Harry Potter. Le dos voûté, Draco attendait avec résignation les coups ou les insultes. Mais ni l'un ni l'autre ne vinrent.

« Petite putain indigne de ton sang, » murmura quand même l'aîné des Malfoy. Il semblait prêt à cracher par terre de dépit. Pourtant, Draco s'était bien abstenu de raconter la vraie version de son entrevue avec le Survivant. Son père l'aurait battu à mort s'il avait appris que son unique fils s'était agenouillé devant Potter pour le sucer. Encore une preuve du manque de logique paternelle. Lui qui l'obligeait à s'allonger pour des Cracmols ou des sorciers qui avaient trois fois son âge... Il lui avait donc juste dit que Potter allait le mettre en isolement... probablement pour se venger de leurs conflits à Poudlard. Et qu'il serait dans la même partie de la prison que le professeur Snape. C'était une version peu crédible, mais c'était assez proche de la vérité quand même. Après tout, Lucius finirait bien par apprendre où il était parti grâce à ses amis chez les Matraqueurs. Et si Draco devait croiser son père et ses associés dans le réfectoire, ou durant les travaux de force à l'extérieur, il valait mieux qu'il les prépare à son départ avec une excuse valable.

« Tu es bien comme ta chienne de mère, Draco, » continua Lucius, furieux. « Les cuisses ouvertes et la langue pendante, prêt à te faire prendre. »

« Et par qui ce sera ? » ricana McNair. « Ne me dis pas que le vieux Snape va avoir sa pute à domicile ? Oh, c'est trop fort ! L'Ordre du Phœnix lui fournit même une pute bienveillante ! »

« Je... je n'ai jamais touché le professeur Snape ! » cria Draco. Intérieurement, il fulminait. Severus était le seul homme dont il ait jamais été proche qui ne lui avait rien demandé. Severus l'avait traité avec respect... même à Poudlard, quand il avait connaissance de son comportement plutôt aguicheur... et des conséquences désastreuses que cela avait eu à l'occasion... Il avait toujours respecté son élève, même s'il avait critiqué ses choix. Juste tout ce que son propre père n'avait jamais été capable de faire.

« Oh. Tu ne l'as jamais touché ? Eh bien il faut croire qu'il y a un début à tout. »

« Tu vas être installé dans sa cellule ? » grogna Goyle Senior.

« N...non, je ne crois pas. Une cellule à côté. » Draco releva les yeux vers son père, qui le dévisageait froidement. « Père, je vous prie de me croire... Je n'ai pas demandé à être... »

L'homme se détourna. Il était visiblement furieux. En perdant la main mise sur son fils, il perdait du même coup l'un des plus efficaces moyen de pression qu'il avait eu sur certains détenus. Vendre son fils, comme une vulgaire marchandise, lui avait assuré un certain confort ces dernières années.

Evidemment, pensa Lucius en allant s'asseoir sur la mauvaise paillasse qu'il avait partagée avec son unique héritier depuis trois ans. Ce n'est pas sur cette salope de Narcissa qu'il faut compter pour des recevoir des colis de nourriture ou pour soudoyer les Gardiens en ma faveur. Quand je pense qu'elle doit se pavaner dans le Manoir à l'heure qu'il est... Maîtresse unique de tous les biens des Malfoy... permettant à ses amants de la rejoindre dans la chambre nuptiale des Malfoy, riant de sa satanée chance qui lui a permis d'échapper à Azkaban... jouissant de sa liberté et de sa fortune pour dénigrer son époux et son fils... Si je peux un jour m'échapper d'ici, ragea t-il intérieurement, tu seras ma priorité, chère Narcissa. Toutes mes pensées vont vers toi, et vers ta trahison.

Il renifla méchamment. Goyle et McNair entouraient toujours Draco, mais sans l'assentiment de Lucius, ils n'avaient pas osé toucher au garçon. Leur fidélité, à eux non plus, ne tombait pas du ciel. S'ils continuaient à lui obéir dans une parodie de relation Maître - Serviteur, c'était pour pouvoir profiter à loisir du jeune homme et assouvir des pulsions que l'enfermement n'avait fait qu'accroître. Le besoin de dominer et l'envie de chair fraîche... comme au temps du Lord Noir, quand les nuits se finissaient en des orgies de sang et de sexe brutal. Un frisson d'excitation secoua Lucius Malfoy au souvenir de ces fabuleuses agapes.

Mais Draco quittait la cellule. Il allait être enfermé à côté de Snape. La première décision de Potter en tant que Directeur d'Azkaban était plutôt curieuse. Quel intérêt avait-il en Draco ? Se pourrait-il qu'il... ?

Non ! Lucius secoua intérieurement la tête. Celui-Qui-A-Vaincu ne pouvait tout de même pas être de ce bord là…? Le maudit parfait petit combattant de Dumbledore, attiré par la gente masculine ? Vraiment non, si cela était le cas, depuis le temps, des journaux comme la Gazette du Sorcier se seraient jeté sur l'information comme un Weasley sur une pile de Gallions. Le plus probable était que ce bâtard graisseux de Snape avait exigé la présence de Draco. Il l'avait toujours protégé. A croire que le salaud, le traître, n'était pas si indifférent aux charmes de certains de ses élèves...

Et le résultat immédiat de ce déménagement, c'est que Lucius n'aurait plus de moyen d'échanger sa progéniture contre des avantages en nature, nourriture, informations, ou petits services... Et il n'était pas sûr que la fidélité sans faille de son fils ne le pousse à continuer à aider son paternel une fois qu'il serait soustrait à son emprise.

Il convenait bien sûr de s'en assurer. Et pour cela, Lucius connaissait un moyen infaillible...

« Damian, Frederik, soyez assez gentils pour vous assurer que Draco sache où est sa place dans cette prison, » siffla l'homme blond en se renversant en arrière sur son lit, et en fermant les yeux.

« Père, non... »

McNair et Goyle s'approchèrent de Draco. Frederik Goyle fut le premier à le toucher. Agrippant le bras fin et musclé du jeune homme, il l'entraîna vers son propre lit, et l'y coucha d'un mouvement brusque, se mettant à califourchon sur sa victime. Les mains rugueuses, larges et plates, de l'homme dont le défunt fils avait fait toute sa scolarité avec Draco, s'employèrent à relever la robe grise, empoignant les cuisses fermes pour les écarter. Les hématomes de la dernière séance avec O'Reilly marquaient la chair pâle de vilaines traces violettes, et au contact de son tortionnaire, Draco tressaillit.

« Ne me frappe pas, Frederik, » parvint à geindre Draco, comme l'homme enfonçait ses pouces dans la peau lisse des jambes.

Damian McNair vint s'asseoir près de la tête de Draco, caressant doucement les longs cheveux blonds sur lesquels il faisait une fixation depuis trois ans. Goyle Senior, quant à lui, plaqua les hanches de Draco au matelas, et se frotta lascivement à lui en poussant des grognements sourds. Mais comme d'habitude, l'organe entre les cuisses du jeune homme restait désespérément mort. Le blond ne bandait jamais sous son corps et cela l'agaçait. Alors il empoigna le jeune corps et le retourna sans ménagement, pour cacher son échec et atténuer sa frustration. McNair en profita pour faire descendre son visage jusque dans la nuque du garçon, et le mordit brutalement.

Draco étouffa un cri. Il savait d'expérience que se plaindre n'amènerait rien de bon. Juste plus de violence et plus de coups. Il ferma les yeux, et serra les dents, respirant avec difficulté sous le poids du corps qui l'écrasait. Quelque part dans son esprit, il trouva l'interrupteur qu'il cherchait, et le manoeuvra. Du moins c'est comme ça qu'il se représentait sa perte de conscience. Ses pensées s'envolèrent, et il laissa son corps brutalisé derrière lui, à la merci de ses violeurs.

Son esprit s'était retranché dans une sorte de jardin, entouré de hauts murs de rocaille. C'était la fin de l'hiver ici aussi, et un pâle soleil répandait une lumière douce, sans parvenir à réchauffer l'atmosphère. Une odeur d'herbe mouillée et de tourbe remplissait ses narines. Pourtant, il savait qu'il n'était pas vraiment là. Il fit quelques pas, mais sous ses pieds, le gravier du chemin ne crissait pas comme il aurait dû le faire... comme il l'avait fait pendant les deux heureuses années qu'avait duré sa formation. Draco contourna un massif de roses, dépassa le petit potager où les limaces essayaient en vain de passer les sortilèges de répulsion, jeta un coup d'oeil rapide à la jolie serre où poussaient les plantes médicinales, et descendit vers le coin du jardin où poussaient les plantes de pouvoir.

Comme il s'y attendait, Antinéa jardinait, son chapeau à large bord ombrageant son délicat visage de femme mûre. Quel âge pouvait-elle avoir ? Plus âgée que Snape certainement, puisqu'elle lui avait enseigné tout ce que le Maître des Potions savait.

Antinéa travaillait à la main, courbée sur un massif de fleurs des champs, attentive aux plantes et au pouvoir qu'elles recelaient. Quand Draco s'arrêta à côté d'elle, la femme ne releva pas la tête, mais sa voix tranquille s'éleva :

« Celle ci est une Dame des Prés. Avant de la cueillir, tu dois badigeonner tes mains d'huile dans laquelle tu auras fait mariner de l'ail. Cela repoussera les forces obscures loin de la plante que tu manipules. Puis, pour préserver sa force de vie, qui devra passer dans la potion, tu dois lui demander l'autorisation de la cueillir, et flatter ses longs pétales. Puis tu prends ton couteau, dont la lame doit avoir été lavée avec de l'eau de pluie récoltée une nuit sans lune, et... »

Une douleur aigue transperça les barrières mentales de Draco, et vint l'atteindre jusque dans son jardin secret. Il se plia mentalement en deux, une brûlure insoutenable lui déchirant les entrailles, et des larmes de souffrance perlèrent au coin de ses paupières.

« A...Antinéa... »

La femme releva doucement le menton, et de ses grands yeux bruns, elle parcourut d'un regard triste la silhouette fantomatique qui se crispait devant elle. Elle savait depuis longtemps que les prédispositions de Draco à la Magie Naturelle lui permettaient ces apparitions astrales. Elle savait aussi dans quelles circonstances la force intérieure de Draco le poussait à entreprendre ces voyages hors de son corps... Parfois elle craignait qu'il ne veuille plus réintégrer son corps, et qu'il meure, là bas, dans cette maudite prison. Antinéa laissa échapper un soupir lourd de désespoir. Le garçon avait passé deux années avec elle, en apprentissage, avant que le Ministère ne vienne le chercher. Et ce jardin l'avait vu déambuler à toute heure du jour et de la nuit. Chaque parcelle de terre avait été retournée de sa main. Mais aujourd'hui, Antinéa ne pouvait rien faire pour l'enfant qui se réfugiait ici dans un dernier sursaut de volonté.

Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était d'attendre. Attendre et lui répéter, comme une interminable litanie, qu'il appartenait à ce jardin, à cette maison, à cette ville, et qu'il y serait le bienvenu quand sa libération serait venue. Qu'on l'aimait ici. Et qu'on ne le jugeait pas.

« Meredith est à l'intérieur de la maison, » chanta presque la femme qui avait interrompu sa cueillette. Une libellule venue de l'étang voisin vint se poser sur le chignon bas qui retenait une cascade de cheveux bruns striés de blanc, et Antinéa la chassa du revers de la main. « Pourquoi ne la rejoins-tu pas ? » demanda t-elle en désignant un ravissant cottage qui s'étirait sur deux côtés du beau jardin. « Ma fille est... »

« J'ai mal, Antinéa. Ils me font mal... »

« Meredith sera toujours là pour toi. »

« ...Et tes autres filles ? »

« Elles sont toutes les quatre là pour toi, tu le sais. Tu es leur petit frère, leur trésor blond aux beaux yeux tristes. Va les rejoindre et oublie ta peine. Tu es plus fort que tout ce qu'ils pourront faire à ton corps... »

Le jardin s'effaça doucement, ainsi que la douce clarté de cette journée d'hiver. Draco était maintenant à l'intérieur de la maison. Des bruits de cavalcade et des gloussements de joie retentissaient à l'étage supérieur. Dans le salon où Draco se trouvait, près d'une fenêtre dont les carreaux colorés formaient une petite mosaïque géométrique, une jeune sorcière lisait. Son visage était empreint de mélancolie.

« Meredith... » souffla Draco.

La jeune femme leva la tête, fronça les sourcils tandis que ses yeux parcouraient la pièce, puis un sourire charmant éclaira son visage quand son regard s'arrêta sur la forme translucide près de la cheminée de pierre. Mais rapidement, elle redevint mortellement sérieuse.

« Tu... Draco, tu es venu car ils sont en train de te faire du mal ? »

« Meredith. Aide moi... »

La jeune femme lâcha son livre, tandis que sa magie libérait à son tour sa forme astrale. Draco se précipita dans les bras qui se tendaient et enfouit son visage dans le cou délicat. Il resta là, à écouter des mots réconfortants, pendant tout le temps que dura son calvaire.

Quand il revint enfin à lui, dans la cellule sordide qui puait l'urine et l'eau croupie, Goyle s'était endormi, et McNair finissait de se retirer de lui. Sur ses cuisses nues, le sang se mélangeait au sperme et à la sueur. Draco rabattit la robe informe sur ses jambes, et se leva douloureusement pour rejoindre le matelas miteux sur lequel dormait son père.

De l'autre côté des barreaux métalliques, le Chef Hubb dévisageait Draco Malfoy avec un sourire malsain sur le visage.


Lorsque le soir arriva, Harry se sentait plus détendu qu'il ne l'avait été depuis sa nomination au poste de Directeur de cette prison. Ses retrouvailles -tout à fait délicieuses- avec Draco Malfoy, étaient sans doute pour quelque chose dans cette miraculeuse amélioration de son humeur. Il dîna rapidement avec Hubb et Boots, les deux Matraqueurs en Chef, puis rejoignit Severus Snape dans sa cellule. L'homme avait été installé dans une ancienne salle de garde, une pièce carrée et de bonne dimension dont la cheminée avait été condamnée.

Severus était allongé à terre, sur une paillasse de fortune, les mains croisées derrière la tête, et le vent s'engouffrant par la lucarne étroite qui s'ouvrait dans l'un des murs faisait circuler un courant d'air glacé.

« La déco laisse à désirer, si tu veux mon avis, » lança Harry en rentrant dans la cellule dénudée.

« Pourtant le style monacal a son charme, » répondit Snape avec amusement en ouvrant les yeux et en se redressant à demi. Harry regarda par dessus son épaule pour vérifier qu'ils étaient bien seuls, puis il lui tendit sa baguette, une lueur de défi brûlant dans ses prunelles.

« Décore un peu à ton goût. Après tout, tu risques d'y passer quelques mois. »

« Mmmh. Ou quelques années. »

« Merlin ! J'espère que non ! Je n'ai pas envie de faire carrière dans ce pénitencier. Et puis Minerva avait l'air prête à tout lâcher si elle ne trouvait pas un bon directeur pour Serpentard. Apparemment, tu es le seul à pouvoir tenir ces canailles... » L'ancien Maître des Potions s'empara de la baguette de bois qui avait vaincu Voldemort, la tourna quelques instants entre ses longs doigts habiles, puis entreprit de lancer des charmes sur les murs et de faire apparaître un mobilier confortable.

« C'est une bonne chose d'avoir trouvé ces anciens quartiers de garde. La place ne manque pas, et aucun Mangemort ne pourra t'approcher. Ni aucun Matraqueur. » Severus acquiesça silencieusement en faisant apparaître un vieux poêle en fonte. La cheminée était hors d'usage, mais il était hors de question qu'il souffre du froid ou de l'humidité.

« Tu pourrais te faire une salle de bain à côté, » continua Harry en testant le confort de l'un des fauteuils. « Et dans la plus grande des pièces, on pourrait installer un labo de potions, qu'en dis-tu ? »

« Un laboratoire ne nécessite pas beaucoup de place, » réfléchit Severus. « Je préfèrerais une bibliothèque bien fournie dans la salle la plus vaste. Pour le laboratoire, pourquoi pas le réduit qui est là, à gauche ? »

« Je pensais y mettre la salle d'eau… »

Les deux hommes s'observèrent un instant, puis éclatèrent de rire ensemble. Harry avait fini par s'habituer à l'idée que Severus Snape pouvait rire.

« Oooh, c'est pas vrai, » parvint à articuler Harry en reprenant son souffle. « On refait la déco d'Azkaban façon hôtel 5 étoiles ! »

« Il n'y a guère que le service qui ne soit pas à la hauteur, » ricana l'ancien professeur de Potions.

« Mmh, je ne sais pas. Moi je crois que je vais être assez bien servi, » murmura Harry pour lui-même, mais c'était sans compter sur l'acuité auditive inégalée du Maître des Potions. Celui-ci haussa un sourcil en une muette demande, et Harry sentit le sang quitter ses joues tout d'un coup.

« Enfin, euh… Je voulais dire par là… »

« … » Les silences de Severus Snape étaient connus pour être des plus gênants. Ils auraient forcé un innocent à avouer n'importe quel crime. Et Harry était loin d'être innocent…

« Euuh, voilà. Tu… tu ne vas pas être seul dans cette partie de la prison. J'ai, hum, comment dire… »

« Accouche donc, Potter. L'époque où je te terrifiais est révolue, non ? »

Le dénommé Potter songea un instant que ce n'était pas si sûr que cela, surtout quand ces yeux sombres et inquiétants le transperçaient sans pitié.

« … Draco Malfoy va être installé dans l'une de ces pièces » avoua Harry à toute vitesse. « Ce sera… enfin je me suis dit que le voisinage ne te dérangerait pas… »

Snape ouvrit et ferma plusieurs fois la bouche en une imitation très réussie de la carpe. Puis il sembla se reprendre.

« En quoi cela concerne t-il le service ? » demanda t-il d'une voix soupçonneuse.

« Ah. Euh. Eh bien il me fallait une… euh, une excuse pour sortir Malfoy de sa cellule et l'isoler des autres détenus. Alors j'ai dit qu'il allait être à mon service. Tu sais, ranger, nettoyer, ce genre de trucs… » Des sueurs froides coulaient dans la nuque et le long de la colonne vertébrale du Survivant. Son mensonge paraissait trop grossier pour que Severus puisse l'avaler, et ses profonds yeux noirs le disséquaient jusqu'à l'âme. Puis, contre toute attente, le Maître des Potions hocha la tête et alla s'asseoir à son tour sur l'un des fauteuils qu'il avait fait apparaître. Il posa la baguette de Harry sur une table basse et croisa ses jambes avec distinction.

« Vraiment, tu m'étonneras toujours, Harry. Je trouve que c'est une idée fantastique. Ce garçon ne mérite pas d'être enfermé ici. Il n'était pas Mangemort… »

« Hmm, ouais… Je sais que tu l'as toujours défendu. »

Severus secoua la tête, et s'appuya contre le dossier tendu de velours vert sombre.

« Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Draco avait fait un choix compliqué après sa sortie de Poudlard. Compte tenu de son nom et de sa famille, on attendait beaucoup de lui. Son père, Voldemort, tous le voyaient déjà recevoir la Marque Sombre. » L'homme resta silencieux quelques instants, comme s'il hésitait à replonger dans ses souvenirs, puis il reprit son récit. « Tu n'imagines pas le nombre de fois où il est venu me trouver après un courrier de son père. Il se sentait bloqué, et cherchait désespérément une échappatoire. En choisissant de ne pas prendre parti, Draco a pris sa part de risque. Et je pense que Lucius lui a fait payer sa neutralité au prix fort. »

« C'est ce que tu aurais dit, si tu avais pu aller témoigner en sa faveur ? Le jour de son procès, il y a trois ans ? » demanda Harry d'une voix hésitante.

« J'aurais dit bien plus. Mais ça n'aurait servi à rien. Les dés étaient pipés dès le départ. »

L'homme sembla sombrer dans ses pensées… des pensées mélancoliques à en juger par son visage sérieux et ses sourcils froncés. Et Harry commença à se sentir un peu mal à l'aise. A écouter Severus Snape, Malfoy était un innocent petit agneau jeté en pâture à des loups affamés. Et cette idée avait quelque chose de dérangeant. Surtout compte tenu de ce que Harry avait obligé Draco à faire quelques heures auparavant.

« Je te remercie, Harry. Il est assez noble de ta part de le sortir de l'impasse où il se trouve. Surtout que je connais votre animosité l'un envers l'autre. »

L'ancien Gryffondor déglutit faiblement, pendant que son aîné continuait à parler.

« Je crois qu'il sera content de me revoir. Après tout, nous avons toujours partagé certains centres d'intérêts. Sais tu qu'il était vraiment doué en Potions ? A sa sortie de Poudlard, je l'ai recommandé à celle qui avait été mon Maître. »

« Oh. »

« Oui. Elle s'appelle Antinéa Hollowheat. C'est une Alchimiste réputée. Peu de sorciers ont sa connaissance des plantes et des concoctions. Elle a fait passer de nombreux tests à Draco, et puis elle l'a pris comme apprenti. Même son père ne pouvait pas laisser passer une telle opportunité. Pendant les deux ans qu'ont duré les Années Noires, il était à Bath. Je ne pouvais pas prendre le risque d'aller le voir, mais je lui écrivais. »

« Oh. »

Bon sang, mais qu'est ce qu'il lui prenait ? Snape n'était jamais aussi bavard d'habitude. Il avait trois ans de conversation à rattraper, ou quoi ?

« Son arrestation a foutu en l'air sa formation. Si tu veux bien nous fournir ce dont on a besoin, je recommencerai sa formation ici même. Pour qu'à sa sortie, il puisse reprendre sa vie là où il l'avait laissée. »

« … »

« Harry ? Que se passe t-il ? »

Harry sortit un peu précipitamment, prenant à peine le temps de récupérer sa baguette, et regagna ses appartements, séparés seulement par deux couloirs et un escalier. D'un geste brusque de la main, il ouvrait et fermait les portes à son passage. Une brusque montée de bile l'obligea à courir jusqu'à la salle de bain, et à prêter une attention particulière au fond de la cuvette des toilettes.

Draco Malfoy et innocent n'avaient jamais été des mots qui allaient ensemble dans la même phrase. Et la vision des choses de Snape était sans aucun doute largement altérée par l'appartenance de Malfoy aux Serpentard.

« Je me fous de ce que Malfoy a fait pendant les Années Noires ! Je me fous de son putain d'apprentissage d'Alchimiste ! » marmonna Harry en se rinçant la bouche, où un relent âcre lui asséchait la gorge. « Malfoy ne semble pas si malheureux de son sort. Est-ce qu'il s'est débattu quand il m'a sucé ? Est-ce qu'il a seulement essayé de dire non ? Bien sûr que non ! Trop heureux de glaner quelques avantages avec son cul ! »

Harry se redressa et sortit à pas décidés de la salle d'eau. Snape ne parviendrait pas à le culpabiliser. Malfoy irait s'installer dans sa nouvelle cellule dès ce soir. Il ferait ce qu'il voudrait de son temps libre…

Pour ce que j'en ai à foutre, il peut même danser nu autour d'un chaudron bouillonnant les nuits de pleine lune en marmonnant des incantations bizarres, si ça lui chante ! Et transformer tout l'or de Gringott en plomb, et, et…

Oui, il ferait ce qu'il voudrait de son temps libre, mais il s'allongerait pour Harry. Cette petite salope de Malfoy s'allongerait et Harry n'en éprouverait aucun remord !


Vous ai-je déjà précisé que Harry allait être très buté et têtu dans cette fic ? Bon, ben voilà, c'est fait. Vous ai-je précisé que Draco allait souffrir ? Nan, c'est juste pour vérifier, c'est tout.

En tout cas, j'espère que vous aimez toujours, et surtout, j'espère que la famille d'Antinéa Hollowheat va vous plaire : des sorcières puissantes (une mère et ses 4 filles), indépendantes, et un peu étranges aussi ! Tiens, en exclu, je vous donne le nom des 4 filles : Meredith, Cassiopée, Antalune et Galatée.

A très bientôt et bisous à toutes !