Commandes décembre 2022 ouvertes !

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- L'équipe du Comptoir -

Et maintenant, place à la deuxième partie de ce chapitre : la fic !

Petite note générale sur la fic : Cette histoire est une co-écriture entre deux auteurs du Comptoir, Angelica R et Marina.

Pour ce trente-troisième chapitre, c'est Angelica R qui est à la plume.

Disclaimer : OUAT et GOT ne m'appartiennent pas (on s'en serait pas doutés…)

Chapitre 32 : Vivre pour changer le futur.

Il ne manquait plus qu'elle…

Sur la défensive, Zelena croisa les bras, ne se souvenant que trop de ce que Cersei avait déjà fait, de ce dont elle était capable.

Elle n'avait pas peur d'elle, pas alors que sa magie se réveillait chaque jour de plus en plus au contact du Nord, mais il s'agissait tout de même de Cersei Lannister, la reine des Sept Couronnes et une lionne.

Alors oui.

Zelena savait qu'elle ne devait aucunement la sous-estimer.

« Qu'est-ce que vous voulez ? Attaqua-t-elle directement.

Elle se moquait bien désormais de parler ainsi à la souveraine, de cette manière qui aurait sans doute pu lui valoir un séjour d'une longueur indéterminée dans les cachots du Donjon Rouge, parce qu'elle était près du but, oh si près qu'elle aurait presque pu toucher du bout des doigts le berceau de sa fille alors même que cette dernière se trouvait encore à Storybrooke, dans un autre monde.

Elle voulait juste la revoir, et elle qui avait pensé pouvoir passer une soirée tranquille à ne rien faire en attendant de pouvoir retourner à Port-Réal et revoir Hadès, Lancel, et de partager ses toutes dernières découvertes avec eux, Regina, Emma et tous les autres, elle allait devoir supporter sa présence non désirée.

Alors oui, elle n'avait plus l'envie ou le temps d'être patiente ou même polie.

Pourtant, contrairement ce à quoi elle s'attendait, la blonde ne la fusilla pas du regard, ni ne s'indigna face à l'outrage qu'elle venait de commettre en s'adressant à elle ainsi, sans l'appeler par son titre de reine, ou votre grâce ou votre majesté.

Non.

Elle éclata tout simplement de rire.

Honnêtement, ce n'était pas tout à fait la réaction à laquelle la rousse s'attendait.

- On ne peut pas vous enlever que vous êtes une personne très directe lady Zelena, dit-elle avant de boire une nouvelle gorgée de son verre de vin.

Zelena fronça les sourcils.

Pas la moindre trace de menace dans sa voix.

C'était nouveau ça.

Si elle n'était pas là pour la menacer ou exiger quelque chose d'elle, ou pour lui dire qu'elle savait quelque chose de compromettant à son sujet (elle aurait pu apprendre qu'elle était une sorcière après tout, même si Zelena faisait de son mieux pour rester discrète les gens voyaient et parlaient à Winterfell, même si moins qu'au Donjon Rouge), alors ça voulait sûrement dire que…

Oh.

Quand elle comprit de quoi il en retournait, elle ne put empêcher un sourire triomphant d'apparaître sur son visage.

Elle prit place en face d'elle, s'asseyant directement sur le lit, parce qu'après tout, il n'y avait aucune raison pour que la souveraine soit la seule à être à l'aise.

- Vous devez vraiment être désespérée pour vous résoudre à faire appel à moi, votre majesté, dit-elle, ajoutant les deux derniers mots avec un air moqueur, sans doute parce qu'elle le pouvait.

Cersei ne réagit pas à la pique, ni ne démentit ce qu'elle venait de dire, et la sorcière en conclut qu'elle avait vu juste.

Ça n'expliquait toujours pas pourquoi elle était là.

Par précaution, l'ancienne élève de Rumplestiltskin jeta un sort de silence, la lionne ne saurait pas qu'il était là, mais elle si, et ça la rassurait un peu, au moins si elle disait quelque chose dévoilant qui elle était vraiment, il n'y aurait personne d'autre que la fille de Tywin Lannister pour l'entendre.

- Je suis en train de perdre Jaime, reconnut-elle, entrant aussitôt dans le vif du sujet.

Je crains que vous ne l'ayez déjà perdu, ne put s'empêcher de songer Zelena en ressentant malgré tout une certaine tristesse pour elle.

On pouvait dire beaucoup de choses de Cersei Lannister, mais elle aimait sincèrement son frère, cela, personne ne pouvait le nier, même si c'était cet amour qui l'avait poussée à commettre des choses abominables.

Elle aurait pu feindre la surprise ou l'ignorance en entendant ces mots, mais il n'était plus temps des mensonges désormais, pas alors qu'elle savait que la noble savait ce qu'elle était réellement depuis son alliance avec Rumplestiltskin et leur tentative commune de priver Hadès de ses pouvoirs.

Il était temps pour elle de mettre cartes sur table.

- Après ce que vous avez fait, votre tentative de suicide et la tentative de meurtre sur vos enfants qui sont aussi les siens, je pense que j'aurais réagi de la même manière que lui, assena-t-elle d'un ton sec.

Le changement d'expression sur le visage de Cersei face à ces mots ne se fit pas attendre.

Elle blêmit la seconde d'après et ses yeux reflétèrent une émotion qu'elle ne montrait que peu souvent.

De la peur.

- Que… de quoi est-ce que vous parlez ?

Comment savait-elle ?

Comment pouvait-elle savoir ?

Est-ce que Jaime lui avait dit, est-ce qu'elle les avait vus ?

Ou bien avait-elle compris toute seule en constatant à quel point Joffrey, Myrcella et Tommen ressemblaient peu à leur prétendu père ?

Elle n'était pas sure de vraiment vouloir le savoir.

- Je sais que vous et votre frère Jaime Lannister avez été amants pendant des années jusqu'à ce qu'il vous quitte, ce qui vous a poussée à essayer de vous tuer et à emporter en même temps vos enfants dans la mort. Sort dont je vous ai sauvée, de rien c'était un plaisir. Je sais également que les trois enfants royaux ne sont pas les fils de Robert Baratheon mais ceux de votre jumeau. Adultère, inceste et bâtardise… Je pourrais vous faire tomber pour ça votre grâce, et votre noble tête dorée avec, termina Zelena avec un sang-froid qu'elle était loin de ressentir.

Elle n'avait pas oublié qui se trouvait devant elle.

Une rage mêlée de fureur et qui ne dissimulait que très mal la peur qui l'animait toujours déforma alors ses traits.

- Vous… Ce que vous dites n'est qu'un odieux mensonge colporté par mes ennemis et vous…

- Inutile de nier Cersei, l'interrompit-elle, je connais la vérité.

La souveraine serra les poings de rage.

Elle était venue lui demander de l'aide, et voilà qu'elle se retrouvait prise au piège.

Quelle ironie…

- Je pourrais vous faire exécuter pour avoir osé proférer de telles accusations, siffla-t-elle, essayant de se montrer plus brave qu'elle ne l'était réellement.

Un sourire amusé apparut sur le visage de l'autre femme.

- Mais vous ne le ferez pas.

- Qu'est-ce qui vous rend si sure de vous ?

Elle aurait pu le faire parce que sa propre vie, celle de Jaime et celles de ses enfants étaient plus importantes que l'aide que la rousse aurait pu lui apporter.

- Parce que vous avez besoin de moi… et que quant bien même vous seriez assez stupide pour vouloir appeler un des gardes… il est hors de question que je vous laisse sortir d'ici, ajouta-t-elle en faisant apparaître une boule de feu dans sa main.

- Alors c'est vrai, ne put-elle s'empêcher de lâcher avec incrédulité alors qu'elle voyait la preuve de la magie apparaître sous ses yeux.

Jamais elle n'avait vraiment su si ce que Rumplestiltskin lui avait dit était vrai, elle ne l'avait jamais vu pratiquer la magie après tout, ni lui, ni personne d'autre mais maintenant qu'elle avait vu ça, elle…

C'était tout simplement prodigieux.

Zelena fit disparaître les flammes qui se trouvaient dans sa main.

- Je savais que vous saviez. Je suis une sorcière et je viens d'un autre monde. Ça aussi vous le savez. Je sais cela parce que Rumplestiltskin nous l'a dit, parce que Hadès et moi nous avons passé un marché avec lui. Oh et au cas où vous vous inquiéteriez que ce que nous avons dit soit entendu par quelqu'un d'extérieur à cette conversation, ne vous en faites pas pour ça, j'ai jeté un sortilège de silence afin d'éviter ce problème.

Cersei savait déjà que lady Zelena Harloi était une femme dangereuse.

Elle venait d'en avoir une preuve de plus.

- Qu'est-ce que vous voulez ? Demanda-t-elle à la fille de Cora avec suspicion.

Elle vivait à Westeros, elle était familière des marchés douteux, des complots, des chantages destinés à apporter richesses, terres, titres et prospérité à sa maison, Zelena Harloi, même si elle venait d'un autre monde ne devait pas être si différente.

- Retrouver ma fille, avoua-t-elle, se montrant pour la première fois sincère à ce sujet, et Cersei haussa un sourcil surpris face à cette découverte mais ne fit aucun commentaire. Et vous qu'est-ce que vous voulez ?

- Après ce que j'ai fait, mon fils Joffrey… Il me déteste.

- C'est compréhensible. Vous avez failli le tuer.

- Il passe beaucoup de temps avec vous en ce moment, et je voudrais que vous m'aidiez à regagner sa confiance, et son pardon.

- Je lui apprends la magie, lui confia alors Zelena.

- La… magie ? Hoqueta Cersei, stupéfaite. Mon fils peut faire de la magie ?

- Oui, tout comme votre cousin Lancel. La magie est puissante dans votre famille.

En apprenant cela, la blonde ne put empêcher une pointe de fierté de l'envahir, mais sans être surprise pour autant.

Ils étaient des lions après tout.

Le pouvoir était gravé dans leurs veines depuis toujours.

Une lueur d'intérêt s'alluma dans les yeux de la reine.

- Vous pensez que moi aussi je pourrais apprendre ?

- Je ne sais pas, reconnut-elle. Peut-être.

Dans sa famille, sa mère, elle-même ainsi que sa demie-sœur possédaient de grandes capacités en magie mais elle ignorait si c'était le cas partout.

- Avec la magie, fit Cersei, songeuse, j'aurais enfin du pouvoir… Je pourrais… faire tellement plus.

- Vous pouvez partir, lui suggéra Zelena.

La lionne éclata d'un rire amer.

- Non, je ne peux pas. Je suis la reine. Je suis enfermée dans une cage dorée. »

Ce fut là que la rousse eut d'autant plus envie d'ouvrir un passage entre les deux mondes.

Pas seulement pour elle-même mais aussi pour que les habitants de ce monde puissent voir eux aussi qu'une autre existence était possible, différente de celle dans laquelle on les tenait enfermés depuis leur enfance.

Elle pensa à Arya, à Brienne, et à tant d'autres femmes et d'hommes qui ne pouvaient pas être eux-mêmes à cause du poids des règles de cet univers.

Elle voulait changer les choses pour eux, pour le mieux, et si ils pouvaient voir que les choses étaient différentes ailleurs, qu'ils pouvaient changer leur propre destin, alors peut-être que…

Puis, elle regarda Cersei et alors, elle sut.

Cersei Lannister était malheureuse dans ce monde.

Elle était reine, mais elle n'avait aucun pouvoir, épouse d'un homme qui n'avait aucun amour pour elle, et qui la faisait souffrir, et elle avait eu un père adoptif violent et cruel, elle savait ce que ça faisait que d'être utilisée par un homme ayant tout pouvoir sur elle.

(Et elle avait sa magie alors, elle aurait pu le tuer, mais elle l'aimaitencore à l'époque,malgré le mal qu'il lui faisait, malgré les abus et la maltraitance, et elle avait cru que ce serait suffisant.

Peut-être Cersei avait-elle cru ça aussi à l'époque, avant que ses illusions ne se fanent pour toujours et ne meurent définitivement.)

Elle méritait mieux que ça, de toute évidence, et quand Jaime, l'un des seuls êtres qui la rendaient heureuse, l'avait quittée, elle avait dû sentir tout son monde s'effondrer.

Ça n'excusait aucunement ce qu'elle avait fait, mais… Zelena comprenait.

Et elle aussi elle avait commis des actes horribles dans le passé après tout, et pourtant elle était devenue une meilleure personne, ou du moins elle l'espérait.

Peut-être était-ce possible aussi pour la westerosi.

Peut-être que si elle avait eu une vie différentes, les choses n'auraient pas tourné de cette manière.

« Dans le monde d'où je viens… vous pourriez être libre.

Cersei la regarda avec curiosité, semblant ne pas oser y croire.

- Je vous écoute, lui dit-elle, circonspecte. »

Alors, Zelena sourit et commença à lui raconter ce qu'elle savait du monde sans magie, se disant que, peut-être, elle avait gagné une nouvelle alliée.

A suivre…