… et me revoilà. Coucou?
- Ça fait un mois.
Oui bon ben ça va, j'ai euh… oublié.
- … wow. Ça c'est de la justification de ouf.
Ben alors primo, j'te dois que dalle, deuxio, j'fais ce que je veux et tertio… j'ai littéralement oublié à chaque fois et à chaque fois, j'me disais « allez, mercredi prochain ». Bref.
– Bref, t'as pas de cervelle.
… globalement, ouais.
Allez! C'est pas tout ça mais j'ai un chapitre à vous présenter moi!
Du coup, on retourne du côté de Kaede, évidemment, toujours en roue libre et pas au point (mais que voulez-vous, j'ai décidé que tout le monde allait en prendre plein la gueule dans cette histoire, elle allait pas passer entre les mailles du filet la choupette)
(et puis on va être que de manière globale, j'ai beau adorer Kaede, c'est pas franchement quelqu'un de bien hein)
Enfin, tout ça pour dire qu'on continue à suivre ses pérégrinations… Et celles de Shun, aussi. Mon cher Shun, ce personnage des plus sains et des plus équilibrés…
– C'est quelqu'un de très bien, moi je trouve.
… évidemment.
Juste une petite dernière note avant de vous laisser lire ce chapitre, j'ai corrigé un sacré paquet de fautes de frappe, je sais pas, je devais avoir le cerveau en compote lorsque je l'ai tapé, du coup même si j'ai fait attention, vu que je cours partout en ce moment, y'a carrément moyen que certaines m'aient échappé et si c'est le cas, je m'en excuse, voilà voilà!
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Discalibur :bon ben vous connaissez le délire hein, depuis le temps, ici y'a les persos de Bleach, de Tite Kubo, les miens et le tout fait un mélange… des plus douteux.
162. Kaede, je te présente l'amour de ma vie.
Lisière de la Soul Society, par une matinée chaude et tranquille, des décennies et des décennies auparavant. Kaede Amaikoddoku.
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Kaede remarqua que quelque chose avait changé dans l'attitude de Shun presque immédiatement et elle ne se l'expliquait pas vraiment – ce changement dans son attitude, pas le fait qu'elle l'ait remarqué. Quoique…
Il fallait le reconnaître, elle n'était pas vraiment le genre de personne qui faisait attention aux autres. Voire pas du tout, en fait. Elle, elle traçait sa vie et puis si les gens autour d'elle avaient le malheur de tenter d'entraver son chemin, elle les maravait, c'était tout. Leur attitude, leur humeur, qu'ils soient heureux ou malheureux, elle n'en avait strictement rien à faire. Chacun vivait sa vie et elle ne voyait pas pourquoi elle se serait pris la tête à faire attention à un truc pareil.
Tant que ça ne la concernait pas, elle s'en moquait royalement.
La seule exception, c'était Sûuko, évidemment. Sûuko était tout son monde. Elle était la chose la plus incroyable et la plus merveilleuse qui lui soit jamais arrivée. En fait, elle était la seule bonne chose de bien qui lui soit jamais arrivée. Et ça, elle en était intimement persuadée. Il n'y avait plus que Sûuko qui comptait. Elle avait accumulé tant d'erreurs, tellement d'échecs, qu'elle se trouvait aujourd'hui en fuite… Elle avait tout raté. Mais il lui restait Sûuko. Sûuko était tout son monde désormais. Sûuko était sa rédemption.
Alors oui, elle n'en avait rien à foutre des autres. Seules comptaient Sûuko et elle-même. Le reste du monde pouvait bien périr dans les flammes de l'enfer, ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Pourquoi aurait-elle prêté attention aux gens, hein ? À leurs sentiments ? Ça n'avait aucune pertinence. Elle s'en moquait, moquait, moquait. Qu'ils crèvent tous, tiens. Ça ferait moins de cons pour lui mettre des bâtons dans les roues. C'était ainsi, plus le temps passait et plus Kaede ne ressentait que mépris et colère pour le monde entier.
Ceci-dit, cela n'avait pas toujours été le cas.
D'accord, elle n'avait jamais été le genre de personne dont on dit qu'elle a le cœur sur la main et qu'elle pense d'abord aux autres avant de penser à elle-même, surtout que Kaede avait toujours été plus centrée sur sa propre personne qu'autre chose. N'empêche qu'il y avait une différence entre se considérer soi-même comme sa propre priorité et souhaiter voir le monde entier brûler.
À une époque, elle avait eu des amis. Un bon paquet même. Ça n'avait rien eu d'un hasard. Mais cette époque était révolue. À force de travailler et de se jeter toute entière dans la mission qu'elle s'était elle-même assignée de sauver Sûuko – parce qu'elle voulait être heureuse bordel, elle aussi elle y avait droit non, c'était tout ce qu'elle voulait et il n'y avait qu'avec Sûuko qu'elle pouvait l'obtenir – elle avait elle-même coupé tous les ponts qui la reliaient aux autres.
Même Shyoga, elle avait fini par l'éjecter. Son seul et unique vrai pote. Elle avait elle même foutu le feu à toutes ses relations et… et aujourd'hui, elle ne regrettait rien. Vraiment rien. Rien du tout.
Parce que de toutes façons, ce n'était pas de sa faute. Non, non, ce n'était pas de sa faute à elle.
C'était eux qui n'étaient pas à la hauteur, qui étaient trop médiocres pour pouvoir l'aider dans ses recherches ou même y comprendre quoi que ce soit, c'est eux qui l'avaient petit à petit laissée seule, c'est eux qui l'avaient abandonnée. Ce n'était pas de sa faute mais la leur et, même si elle aurait préféré s'arracher la langue plutôt que de le reconnaître à voix haute, elle leur en voulait énormément.
En fait, elle jouait les indifférentes qui se foutait de tout mais elle en voulait au monde entier.
Alors effectivement, ça aurait pu être étrange qu'elle remarque ce changement d'attitude chez Shun. Mais en fait, ce changement n'était pas infime et caché, non, c'était plutôt évident une fois qu'on s'en était aperçu. Et puis, il fallait reconnaître qu'ici, c'était différent de Shin'Ô.
En fait, c'était très différent de tout ce qu'elle avait connu jusqu'ici. Tout ce que Kaede avait connu, toute sa vie durant, c'était le Seireitei. Autrement dit, le centre névralgique de la Soul Society. Aujourd'hui, elle se trouvait à la frontière même de cette Soul Society qu'elle comptait bien quitter d'ici peu.
Elle, elle n'avait jamais vécu qu'en ville, que ce soit à l'orphelinat ou à Shin'Ô. Ici, ça faisait des jours et des jours qu'elle n'avait pas vu le moindre signe de présence humaine. Pas même un putain de reiatsu, rien, que dalle. C'était comme si Shun, la Comète et elle-même étaient seuls au monde désormais – et à sa propre surprise, elle appréciait la sensation.
Avec elle, il n'y avait plus que ces deux individus-là alors ce n'était pas non plus si surprenant que ça qu'elle remarque davantage de choses que lorsqu'elle était noyée dans la foule d'étudiants de Shin'Ô.
Continuant à avancer de son pas calme et régulier, foulant du pied les hautes herbes qui lui arrivaient au mollet, Kaede se surprit à se dire qu'elle aimait bien ça. Fouler les hautes herbes et être loin de la foule du Shin'Ô. Être ici, au calme total, entourée de verdure et surplombée d'un grand ciel bleu dans lequel flottaient quelques rares nuages cotonneux. Elle pouvait entendre les feuilles qui bruissaient de temps en temps les unes contre les autres, les oiseaux dans les arbres et tout un tas de petites bestioles dans les fourrés. Parfois, il y avait même un grillon qui se joignait à cette mélodie estivale. Il n'y avait absolument personne et c'était agréable. Ça lui faisait du bien et elle avait l'impression que pour la première fois depuis très longtemps, ses poumons pouvaient s'ouvrir en grand et la laisser respirer pleinement.
Peut-être que c'était la même chose pour Shun et peut-être que c'était pour ça qu'il avait l'air si… heureux.
Parce que oui, contrairement à ce à quoi elle s'attendaient, plus ils se rapprochaient des Montagnes noires – et leur arrivée était imminente – plus le jeune homme semblait marcher vingt centimètres au-dessus du sol sur son petit nuage de bonheur. Sachant que la dernière fois qu'il avait mis le pied sur ces fameuses Montagnes, il avait fini avec un trou dans le ventre qui aurait fini par lui coûter la vie si Kaede n'avait pas été là, c'était plutôt surprenant.
Ça aurait pu tout simplement être cette même sensation d'apaisement que ressentait la jeune femme à ainsi se retrouver dans cet environnement nouveau, si calme et si paisible, si loin de tout ce qui pouvait venir lui parasiter l'esprit, qui lui faisait tant de bien, mais elle en doutait fort. D'accord, elle se sentait étrangement en paix depuis qu'elle avait cessé de se noyer dans l'alcool et qu'elle avait un but bien précis, à se trouver dans cette nature tranquille, mais de la à avancer presque en gambadant avec un sourire niais sur la tronche…
Bon, elle exagérait peut-être, Shun n'en était pas au stade « je sautille dans les champs de fleurs au ralentis avec un grand sourire crétin sur le visage » mais franchement, on n'en était pas loin. À vrai dire, c'était lui qui marchait en tête et ça faisait dix bonnes minutes que Kaede ne voyait plus que son dos, dans lequel dansait sa longue natte de cheveux blonds. Avec ce soleil, sa chevelure prenait vraiment des allures d'or liquide… il fallait reconnaître que c'était plutôt beau et Kaede se surprit à vouloir voir Shun avec ses cheveux complètement détachés pour une fois. Elle l'avait toujours vu uniquement avec cette longue natte dans le dos mais ça devait être quelque chose, Shun avec les cheveux libres.
À vrai dire, c'était Shun lui-même qui était « quelque chose ». Ce gars-là, tout le monde semblait le connaître à Shin'Ô. Ce n'était pas spécialement que Shun était ami avec tout le monde – même si c'était vrai qu'il était particulièrement sociable et que les gens gravitaient facilement autour de lui – mais plutôt que tout le monde savait qui il était.
Shun ? Le blond beau gosse aux grands yeux bleus ? Ah oui, oui, je vois. Évidemment que je vois qui c'est. Tout le monde voyait qui c'était.
Cela paraissait étrange à Kaede, d'être capable d'autant attirer l'attention. Bien sûr songea t-elle, il y avait le fait qu'il était très beau. Ça jouait, évidemment, mais ça ne pouvait pas tout expliquer. C'était quoi alors ? Du charisme ? Peut-être. Elle ne savait pas vraiment comment il faisait pour ainsi plaire à tout le monde mais comme le reste des gens de Shin'Ô, elle ne pouvait que le constater.
Tout le monde l'appréciait… N'empêche qu'elle, elle savait quelque chose que nul autre ne savait à son sujet. Tout le monde lui tournait autour, il s'entendait bien avec tout le monde, oui, oui, mais Shun se sentait seul. Absolument et atrocement seul.
« Kaede, je suis tellement seul », c'était ce qu'il lui avait dit cette nuit où elle l'avait trouvé en larmes à 4h du matin dans le gymnase où elle, elle comptait s'entraîner.
« Je pensais que je serai seul… toute ma vie ».
Et il se sentait alors tellement seul qu'il avait cru que jamais un esprit ne pourrait se développer en lui, que le zanpakuto ne pourrait jamais naître. Il se sentait seul à ce point-là !
À Shin'Ô, personne ne s'en serait jamais douté. Elle était la seule à savoir ça. En repensant à cette nuit, Kaede se dit que finalement, Shun lui ressemblait plus que ce qu'elle aurait cru – cette atroce sensation d'être vouée à la solitude, oui, elle connaissait… heureusement pour elle, elle avait rencontré Sûuko. Elle se demanda si Shun avait eu la même chance qu'elle de rencontrer quelqu'un qui l'aimait, le plus simplement du monde, pour qui il était.
Toujours en repensant à cette nuit dont ils n'avaient jamais reparlé par la suite, Kaede songea qu'en fait, elle avait déjà vu Shun avec les cheveux lâchés puisqu'à ce moment-là, quasiment recroquevillé sur lui-même et serrant son sabre contre lui, ses cheveux n'avaient pas été regroupés dans son dos selon son éternelle tresse épaisse. Au contraire, ils cascadaient en pagaille sur ses épaules et ondulaient au sol tout autour de lui.
Sauf que cette nuit-là, il pleurait toutes les larmes de mon corps, avait de la morve au nez et de la bave plein le menton à force de chialer et de sangloter. Personne n'est vraiment beau avec de la morve au nez et de la bave plein le menton, qu'on s'appelle Shun Dosaimeki ou pas.
Alors que là, tel qu'il était à quelques mètres à peine devant elle… Il avançait de son pas léger, le bout de ses doigts fins glissant à ses côtés entre les hautes herbes, saisissant parfois une fleur ou une feuille pour l'arracher et jouer machinalement avec quelques temps avant de se lasser et de la laisser tomber au sol derrière lui. Le soleil glissait sur sa chevelure blonde et l'agrémentait de reflets délicats tandis qu'il semblait emplir ses yeux céruléens d'une multitude d'étoiles étincelantes. Sa peau, plutôt pâle et laiteuse, semblait se gorger de ce grand air revigorant et le haut de ses pommettes se teintait délicatement de rose.
Il était beau.
Très beau même, songea Kaede qui pourtant prêtait autant d'attention aux hommes qu'elle en prêterait à une pomme moisie sur le bord du chemin. À Shin'Ô, il avait toujours eu un joli petit nombre de prétendantes – et de prétendants – qui lui tournait autour mais elle était prête à parier que s'ils l'avaient vu comme elle pouvait le voir aujourd'hui, ils en auraient tous eu une attaque.
Aujourd'hui, Shun resplendissait. Ce n'était pas seulement le fait que chaque rayon de soleil semblait venir complimenter chaque aspect de son apparence ou qu'il avait troqué son habituel uniforme de Shin'Ô pour quelque chose de beaucoup plus près du corps et qui le mettait bien mieux en valeur, non, c'était surtout le bonheur pur et simple qui semblait exsuder de chacun de ses pores.
À part lors de cette fameuse nuit, Kaede l'avait toujours connu avec un sourire aux lèvres – de ce côté-là, c'était dur de croire que Shyoga et lui étaient frères. Mais là, ça n'avait rien à voir. C'était comme si, pour la première fois de sa vie, elle le voyait sourire sincèrement, d'un bonheur des plus simples qui soient et sans arrière pensée. Et elle avait beau constater ce changement chez lui, elle ne se l'expliquait absolument pas.
Mais elle avait autre chose à foutre que de lui poser des questions – même si elle était curieuse – alors elle continuait à avancer de son pas régulier, prenant toutefois garde à ne pas distancer la Comète. Cette femme pour qui ils partaient sur ces fameuses Montagnes avait beau être en bonne forme physique, elle avait plusieurs décennies de plus qu'eux et surtout, elle n'avait jamais suivi un entraînement physique poussé tel que celui de Shin'Ô. Kaede avait d'abord craint qu'elle ne parvienne pas à suivre leur rythme et les ralentisse mais pour l'instant, c'était loin d'être le cas et la Comète était dans une bien meilleure forme physique que ce qu'elle avait anticipé. C'était une femme étonnante.
Trois silhouettes solitaires au fin fond du Rukongai, ils continuèrent à avancer tandis que le soleil poursuivait sa course dans le ciel au-dessus d'eux. Ils étaient en route depuis les premières lueurs de l'aurore mais ils touchaient déjà du doigt leur but : les Montagnes noires. Quittant enfin du regard la silhouette de Shun, Kaede posa son regard sur celle, acérée, de ces montagnes qui se rapprochaient inexorablement.
Et effectivement, de manière purement instinctive, la jeune femme n'avait pas la moindre envie de foutre un pied là-bas. Il y avait quelque chose qui lui hurlait de faire demi-tour, d'oublier ces foutues montagnes et de s'en éloigner le plus possible. Sauf que cette chose instinctive en elle qui hurlait, elle ne hurlerait jamais aussi fort que son besoin de tout faire pour revoir Sûuko.
Alors c'est sans la moindre hésitation qu'elle franchit la dernière frontière de la Soul Society et s'engouffra à la suite de Shun dans les sous-bois épais qui tamisèrent presque aussitôt la lumière pourtant éclatante du soleil dans laquelle ils baignaient jusque là. Automatiquement, Kaede se mit un peu plus sur ses gardes. Aussi simplement que ça, ils étaient entrés en territoire ennemi.
Et effectivement, il y avait quelque chose dans l'air qui… qui avait changé. Même Akiuta, qui pourtant se faisait minuscule dans son monde intérieur, l'avait bien perçu. Mais ils ne marquèrent aucun temps d'arrêt et continuèrent à avancer en silence des heures durant, sentant la pente s'installer petit à petit.
Mal à l'aise, Kaede ne pouvait s'empêcher de serrer et desserrer nerveusement ses poings. Elle pouvait le sentir, il y avait définitivement quelque chose d'étrange sur ces Montagnes. Ça n'avait rien à voir avec tout ce qu'elle avait pu connaître jusqu'ici. Elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus exactement mais c'était comme si une petite voix obstinée ne cessait de lui murmurer à l'oreille qu'elle n'avait rien à faire ici.
Ici n'est pas ta place, ici n'est pas ta place, ici n'est pas ta place…
Avançant toujours dans le silence quelque peu anormal de ce sous-bois, la jeune femme ne put retenir un léger sourire goguenard. Ici n'était pas sa place ? La bonne blague. Elle n'était à sa place nulle part. La seule place qui puisse être la sienne, il y avait longtemps qu'elle l'avait trouvée, c'était aux côtés de Sûuko. Shin'Ô ou une forêt à la noix, ce n'était pas ça qui allait lui faire peur et puis elle…
Elle cligna des yeux et s'arrêta. À deux mètres à peine devant elle, Shun venait tout juste de s'arrêter. Et il lui faisait face, toujours avec cet immense sourire sur le visage. S'il continuait comme ça, il allait finir par chopper une crampe aux joues.
Mais avant qu'elle le somme d'enfin s'expliquer sur sa drôle d'attitude, ce fut la Comète, s'arrêtant juste à la droite de la jeune fille, qui prit la parole.
– Ah? commenta t-elle. Nous y sommes ?
Débordant visiblement de joie, son fils hocha de la tête avec force.
– D'accord, d'accord… répondit-elle amusée mais l'air un peu frustrée tout de même, je pensais que ça prendrait un peu moins de temps je te l'avoue.
Shun sourit de plus belle. Ça n'avait aucun putain de sens et Kaede posa ses poings sur ses hanches, attendant une putain d'explication. Ça tombait bien parce que Shun se tourna alors vers elle.
– Écoute Kaede, je… enfin, il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit.
Elle plissa les yeux d'un air méfiant. Elle était toute ouïe.
– En fait, eh bien… commença t-il en se tordant un peu les doigts comme s'il ne savait pas vraiment comment aborder la chose – même s'il s'était imaginé la scène des milliers de fois. Ahlala… Pour faire simple, je voudrais te présenter quelqu'un.
… Pardon ? Ici et maintenant ?! Kaede écarquilla les yeux :
– Mais qu'est-ce que tu me chies putain ? gronda t-elle.
Il eu un sourire vaguement désolé, comme s'il comprenait que tout ça lui échappe mais qu'il n'était pas le moins du monde désolé.
– Je t'ai dit que nous serions trois pour cette expédition mais en fait… nous serons quatre.
– … tu te fous de ma gueule ?!
Oui, forcément, cette andouille de blondasse se foutait de sa gueule. Kaede serra les poings avec force. Elle allait lui démolir le portrait, à ce con. Sur ces Montagnes, c'était elle qui allait devoir assurer leur sécurité. Deux personnes à protéger, contre un danger semblable à rien de ce qu'elle avait pu connaître jusqu'ici en plus, c'était déjà balaise, sans parler de protéger ses propres miches mais alors trois, ça commençait à…
– Ne t'inquiètes pas va, t'auras pas besoin de la protéger.
Et il lui disait ça avec son grand sourire, comme si ça allait faire passer le tout et qu'elle allait se contenter de le croire sur parole sans lui refaire le portrait contre un tronc d'arbre histoire de lui apprendre à la prendre pour une conne ! Et puis merde cette nana, elle sortait d'où hein ? Et pourquoi elle les rejoignait maintenant ? Et ici ? C'était quoi encore cette histoire à la con ?!
– Écoute Kaede, je comprends que tu m'en veuilles et que tu te poses des questions… fit Shun en reprenant un air sérieux mais en faisant néanmoins un léger pas en arrière – précaution totalement inutile si elle décidait effectivement de l'éclater avant qu'il ait le temps de finir ses explications.
Une forte envie de lui coller une droite en pleine poire et de lui éclater toutes les dents d'un seul coup à peine contenue par sa curiosité, Kaede se contenta de le fusiller du regard. Pour l'instant.
– Mais je répondrai à toutes tes questions, ne t'en fais pas va. Je te jure qu'elle n'aura pas besoin que tu la protèges ici… fit-il en souriant tranquillement. En fait, j'crois qu'elle est la seule qui pourrait survivre ici sans soucis.
– T'as intérêt à… commença la jeune femme en grognant mais à nouveau, il reprit la parole et la coupa dans son élan.
– Écoute Kaede, elle… Elle est la personne la plus importante au monde pour moi.
Interdite, Kaede referma sa bouche – et ravala sa remarque assassine. Il y avait quelque chose dans l'expression de Shun qui l'empêchait de s'énerver pleinement. Qui que soit cette personne… elle était effectivement la personne la plus importante au monde pour lui. Et étrangement, ça faisait très bizarre de voir ce genre d'expression sur son visage.
Face à elle, le jeune homme déploya lentement son bras sur la gauche, comme s'il s'apprêtait à tourner sur lui-même. Et c'est exactement ce qu'il fit, un vif tour sur lui-même, au beau milieu de cette forêt anormalement calme et gorgée d'une étrange énergie spirituelle. Sauf que lorsqu'il se retrouva à nouveau face à Kaede, il y avait quelqu'un dans ses bras.
Relativement grande, cette personne dépassait Shun, pourtant lui-même déjà bien grand, d'environ cinq ou six centimètres. Sa tête, surmontée d'une courte chevelure en pétard d'un blanc aussi immaculé que la neige, s'apposa doucement en un geste tendre contre celle de Shun, qui souriait d'un bonheur du plus simple et du plus pur, et posa son regard perçant sur Kaede.
Elle avait un incroyable regard vert, avec des pupilles qui auraient pu rivaliser avec les émeraudes les plus belles et étincelantes qui soient. Ses cils étaient longs et blancs également, accentuant encore ce regard fascinant que rehaussaient d'ailleurs de longues lignes d'un vert identique à ses prunelles. Ces lignes vertes et particulièrement fines ornaient d'ailleurs tout son visage aux pommettes hautes et à la mâchoire marquée en traçant sur sa peau aux allures de porcelaine fine un motif délicat et parfaitement géométrique évoquant une fleur d'orchidée.
Son corps entier semblait se perdre dans un immense tissu vert prairie brodé de fils d'or la recouvrant en de savants plis tout en ayant l'air de vaguement flotter autour d'elle. Elle était collée à Shun en une attitude élégante qui ne laissait cependant aucune place au doute, laissant tout son poids aller contre le jeune homme qui avait tendrement posé une main au creux de sa taille, la tenant contre lui comme la chose la plus précieuse et délicate au monde.
Elle, outre sa tête élégante et fortement androgyne tendrement posée contre la sienne, avait passé ses deux bras à la peau tendre aussi blanche que son visage et son cou fin autour des épaules de Shun, en un geste presque possessif.
La bouche de Kaede s'entrouvrit. Ça ne pouvait pas…
– Kaede, fit doucement Shun, ses yeux bleus pétillants de bonheur et de malice, je te présente l'amour de ma vie.
L'amour de sa…
La créature dans ses bras adressa à son tour un grand sourire à la jeune femme, ce qui eu pour effet de faire plisser ses longs yeux en amande qui étaient trop fins et trop étirés pour être à cent pour cent humains.
– Shun… commença Kaede, trop choquée pour trouver quoi dire. C'est…
– Dairanjoku. répondit-il le plus naturellement du monde avec un sourire qui aurait pu illuminer la nuit entière. Mon zanpakuto.
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Bien des années et des années après la mort de Kaede Amaikoddoku, quelque part. Shun Dosaimeki.
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Au-dessus de nos têtes, le soleil brille avec force, dardant sa lumière aveuglante sur tout le paysage qui nous entoure. Le fond de l'air est chaud. Lourd. Presque oppressant mais depuis le temps, j'y suis habitué. Il fut un temps, cette chaleur m'était insupportable. Par contre, pour Akon qui marche juste derrière moi, peut-être que ce n'est pas si facilement supportable que ça, même aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, il n'a pour l'instant fait aucune remarque sur la chaleur – et je lui en suis reconnaissant.
– On y est bientôt? demande t-il cependant dans mon dos tout en continuant à avancer péniblement.
C'est que nous sommes sur une pente, que nous montons et qu'en plus, nous marchons dans du sable. Il y a plus facile et plus agréable.
– On ne va plus tarder, je réponds vaguement sans me retourner vers lui ni m'arrêter. Il faut juste qu'on arrive au sommet de cette dune.
Ce qui nous prends moins d'une minute, marchant en silence dans ce sable qui glisse et s'écoule en un léger bruissement sec à chacun de nos pas. Arrivés à destination, je laisse Akon reprendre son souffle et me redresse de toute ma taille, dardant mon regard bleu alentours.
Ici, rien ne bouge et ce en dépit du léger vent chaud qui glisse parfois entre ces dunes qui s'étendent à perte de vue, chassant à peine quelques grains de sable au passage. Où que je pose mes yeux, il me semble que l'horizon est on ne peut plus éloigné de nous. Le paysage entier est composé de dunes qui n'auraient rien à envier à n'importe quel désert sec sur Terre, étendant tout autour de nous leurs tranchants que le vent a acéré avec les années.
Un soleil implacable, pas un bruit, du sable à perte de vue… Oui, nous nous trouvons bien dans un désert. Sa particularité ? Le sable est aussi rouge que le sang. Silencieux, je me contente de regarder ce paysage que je connais pourtant par cœur. Sur mon visage, il n'y a pas la moindre trace de mon habituel sourire. Au contraire. Il y a comme ce poids atroce sur mon cœur qui me…
Alors j'observe le paysage. Et Akon me laisse faire en silence, ce que j'apprécie.
Plusieurs minutes passent alors que nous nous trouvons au sommet de cette dune, la plus haute de quelques mètres à peine de cette étendue infinie de sable crénelé. Je reste immobile, mon regard aussi bleu que le ciel au-dessus de nous, inlassablement happé par le rouge de ce sable qui nous entoure. Dans mon dos, je peux bien sentir Akon qui, lui, fait quelques pas de-ci de-là, comme curieux de ce que ce paysage pourrait lui offrir. Oh, il n'y a rien de plus que des dunes qui se ressemblent toutes ici… En tout cas à la surface.
Puis, au bout d'un moment, estimant probablement que je suis resté immobile avec ma douleur au cœur suffisamment longtemps – et il n'a pas tort – il reprend la parole :
– On y est, non ?
Lui tournant toujours vaguement le dos, je hoche doucement de la tête.
– Ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici… je fais à mi-voix, presque pour moi-même.
Mais je sais très bien qu'il m'a parfaitement entendu. C'est qu'il est très attentif, mon tout beau. Je soupire tristement. Être ici ne me…
Il fut un temps, cet endroit était mon refuge parfait, là où je pouvais être le plus heureux des hommes. Aujourd'hui, c'est comme si ce lieu tout entier pesait sur mon corps, plein de douleurs et de regrets.
Mais soudain, alors que mon cœur se serre à nouveau, je sens la main calleuse d'Akon qui se pose sur mon épaule. Je fais glisser mon regard bleu vers les deux perles d'onyx que sont ses pupilles puis, après quelques secondes, je hoche lentement de la tête. Il a raison. Il est temps.
Sans rien dire de plus, je fais un pas en arrière, ôtant sans vraiment le souhaiter sa main de mon épaule – je crois que j'aurais apprécié de garder ce contact encore un peu plus longtemps. Mais je sais ce que j'ai à faire.
Lentement, précautionneusement, je me positionne sur la crête fine de cette dune de sable rouge avant de m'accroupir. Entre mes jambes, je viens délicatement poser la paume de ma main droite sur le sable chaud. Quelques mèches blondes s'échappent de ma chevelure et se mettent à danser devant mes yeux mais j'y prête à peine attention. Toujours aussi lentement, plus parce que mon cœur me semble de plus en plus douloureux que pour aucune autre raison, je fais remonter ma main gauche jusqu'à ma gorge et l'y laisse là.
– Dairanjoku… j'appelle à mi-voix, le plus tendrement et délicatement qu'il m'est possible.
Doucement, je me mets à faire infuser mon reiatsu dans le sable sous mes pieds. À vrai dire, mon reiatsu est déjà présent dans cette dune et dans ce lieu tout entier de manière générale. À partir du moment où mes pieds ont à nouveau foulé ce lieu, j'ai laissé mon énergie spirituelle déborder de moi. Elle emplit déjà l'entièreté de ce désert. Mais ce qui compte à l'instant présent, c'est cette dune précise et ce qu'elle recèle.
– Révèle toi… je murmure tout doucement, juste à son attention.
Doucement, sous moi, le sable se met à glisser, glisser, glisser. Toute la dune commence à s'effriter, à se désagréger, ouvrant petit à petit un trou juste devant loi. Un peu comme une minuscule tombe.
Précautionneusement et prenant garde à ne pas lui aussi glisser dans toute cette masse de sable rouge qui se déplace en sifflant sèchement, Akon fait un pas en avant afin de mieux pouvoir observer ce qui va se passer. J'ai été très clair avec lui. Il peut me parler, me toucher, ce qu'il veut, mais il ne peut en aucun cas interagir avec Dairanjoku. C'est trop dangereux. Pour elle.
– Mon amour… ne puis-je m'empêcher de murmurer alors que je sais pertinemment qu'elle ne peut pas m'entendre. Dairanjoku, ma merveille…
Petit à petit, le sable commence à dévoiler une légère forme recroquevillée au cœur de cette dune. Mon propre cœur me fait l'impression d'être comprimé dans un étau atroce. Une forme humaine se dessine lentement. Finalement, je relève ma main droite et l'écoulement du sabre écarlate s'arrête aussitôt. Seul le visage de Dairanjoku est véritablement dégagé.
Je devine plus que je vois Akon s'accroupir à mes côtés. Sans lui prêter la moindre attention, je tends ma main en avant et achève délicatement d'ôter quelques grains rouges qui restent sur la joue pâle de Dairanjoku. Elle… Il est juste là, sous mes yeux. La seule et unique personne que j'ai jamais aimée. Que je serai jamais capable d'aimer. Et que j'aimerais jusqu'au jour de ma mort.
La dernière fois que je l'ai vue, que j'ai osé venir jusqu'ici et ôter le sable qui la recouvre, Dairanjoku était une femme. Aujourd'hui, alors que mon ombre glisse doucement sur sa peau de porcelaine, Dairanjoku est un homme. Mon merveilleux, ô si merveilleux amour… Une larme roule sur ma propre joue.
Dairanjoku ne bouge absolument pas.
Dairanjoku n'est pas mort, il respire doucement.
Mais c'est tout.
Ses beaux yeux verts sont grands ouverts, braqués dans ma direction mais il voit à travers moi, comme si je n'étais pas là. Il me regarde sans me voir. Ses prunelles ont toujours cette couleur émeraude que je pourrais suivre au bout du monde mais cette façon qu'il a de les écarquiller en permanence depuis ce jour atroce, grands ouverts sur une peur et une douleur que lui seul a pu ressentir… Deux grands yeux verts qui me voient sans me voir… Cela fait des décennies que Dairanjoku est dans cet état. Des décennies et des décennies que mon amour est ainsi, immobile et incapable de parler, de réagir, dissimulé au reste du monde sous cette dune rouge sang.
Je passe doucement le bout de mes doigts sur sa joue de porcelaine ornée de ces délicates lignes vertes que je connais par cœur pour les avoir embrassées des nuits et des nuits entières. Mon monde intérieur n'a pas toujours ressemblé à ça. Un immense désert sous un soleil de plomb, oui… mais le sable était blanc. Aussi blanc que les tenues de ma mère, aussi blanc que la courte chevelure toujours ébouriffée de Dai dans laquelle j'ai toujours aimé passer ma main.
Délicatement, je repousse une de ces mèches aussi blanches que la neige qui tombe sur ses joues. Dairanjoku ne bouge même pas. Il respire lentement, très lentement, mais relativement rien chez lui ne me permet de savoir s'il a conscience de ma présence ou pas. Ou tout simplement du fait qu'une partie du sable qui le recouvre et le protège d'ordinaire a disparu.
À mes côtés, Akon scrute ce spectacle étrange que j'ai accepté de lui révéler. Voici mon seul et unique amour. Le bonheur de mon existence. Celui que j'aime. Mon amour. Ma merveille. Je…
Puis Akon bouge quelque peu, saisissant une petite poignée de sable rouge entre ses mains avant de le porter à la hauteur de ses yeux. Il l'y égrène du bout des doigts, parfaitement concentré.
– Il était de quelle couleur avant? demande t-il après de courtes secondes.
À regret, j'ôte mes doigts de la peau délicate de Dairanjoku. Je ne meurs que d'une envie, le prendre dans mes bras, le serrer contre moi et ne plus jamais le lâcher. Mais dans son état, j'ignore ce qui pourrait déclencher une de ses crises. Il est… tellement fragile, tellement abîmé, presque brisé… Je n'ose rien faire qui pourrait le perturber. Oh mon amour, mon amour… j'ignore quoi faire pour t'aider.
– Blanc, je réponds laconiquement.
Évidemment qu'Akon a compris. Je pense qu'il a tout compris au moment même où il a pénétré mon monde intérieur. Petit génie… Il hoche de la tête.
– Et ce rouge, fait-il, c'est son sang.
Ce n'est pas une question. Il a compris.
– Eh ben… poursuit-il en jetant un regard rapide à cette étendue de sable rouge autour de nous. Ça en fait du sang.
Évidemment. Ça fait des décennies que Dairanjoku saigne.
Son visage est relativement épargné mais sa gorge est ouverte de la pointe juste sous son menton jusqu'au creux entre ses clavicules en une entaille qui révèle jusqu'à sa trachée. Ses côtes ont été brisées une par une au niveau de son plexus solaire et sa cage thoracique a ainsi été ouverte, laissant ses pauvres poumons qui continuent à respirer doucement à l'air libre. Le reste du sable dissimule le reste de ses plaies mais elles sont toutes plus atroces les unes que les autres. Ses doigts ont été broyés, ses épaules démises, les muscles de ses jambes tailladés, la peau de son dos écorchée et son abdomen éventré jusqu'à son aine…
Et il est encore en vie.
Dairanjoku est un zanpakuto, un esprit, il n'a rien d'humain à part son apparence. Il ne peut mourir de ces blessures, qu'importe leur ampleur et leur atrocité. Il ne mourra que le jour où je mourais. Alors oui, malgré l'état de son corps, il est encore en vie. Mais son esprit… son esprit… Brisé net.
Mon amour respire encore mais je l'ai perdu, probablement à jamais.
Lentement, je laisse le sable rouge venir à nouveau le recouvrir. Ici, peu à peu, son état se stabilise. Il saigne moins. Ses plaies diminuent lentement. Peut-être qu'un jour… Mais ça fait plus d'un demi-siècle que cela dure. Les grains de sable glissent sur son visage et petit à petit, la dune rouge se reforme. Je t'aime mon amour, je t'aime… Je t'aimerai toujours.
Incapable de bouger ne serait-ce qu'un petit doigt, je reste prostré là. À mes côtés, Akon se redresse souplement.
– La personne qui lui a infligé ces blessures… commence t-il.
Mon regard bleu reste bloqué sur le sable rouge qui vient d'ôter Dairanjoku à ma vue mais je suis parfaitement conscient de sa présence à mes côtés.
– C'est toi, pas vrai? fait Akon.
La culpabilité, la souffrance, les regrets et la douleur me broient le cœur.
– Oui, je réponds simplement.
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Hop, me revoilà!
Alors, pour ceux qui seraient curieux, le chapitre où Kaede trouve Shun en mode Chialance Suprême dans un gymnase au beau milieu de la nuit, c'est le 122.
Hmmmm sinon ouais Shun a massacré son propre zanpakuto, alias l'amour de sa vie. Magique. Qu'est-ce que j'aime ce personnage, j'vous jure.
Donc effectivement, le grand amour de Shun, c'est son putain de zanpakuto. Je ne sais pas si vous vous rappelez mais dans l'enfance de Shuuhei, joyeusement agrémentée (blague) de la présence pas du tout malsaine de la Comète, il est fait mention d'un conte qu'elle aime bien leur raconter, celui de l'Orchidée Céleste et de la Mer du Néant… Dairanjoku, c'est grande orchidée céleste et Benikyogai, c'est mer du néant écarlate. Voilà. J'dis ça, j'dis rien.
– … mais tu t'éclates sur des putains de détails en fait.
Ouaip!
- … c'était pas un compliment.
Et pour ceux qui auraient zappé le détail, quand Shun commence à soigner Tachikaze, il touche également sa gorge et dis « Dairanjoku » : à ce moment-là, il se « sert » de son sabre (enfin, comme il peut vu l'état dans lequel se trouve le-dit sabre) (et la voix qui hurle de peur dans sa tête quand il crève d'envie de tuer Kazeshini, autrement dit, un zanpakuto, c'est bien celle de Dairanjoku) (lalalala que c'est joyeux) (et la putain d'éclate à écrire, j'vous avoue)
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Le chapitre 163. Je le leur ferai payer au centuple arrive dans deux semaines en théorie, comme d'habitude, le 14 décembre du coup, vous connaissez la rengaine!
