Chapitre 7

Animaux Fantastiques

Lorsque Drago se coucha, son ventre était un peu trop rempli de gâteau. Il en avait repris trois fois, chose que son estomac avait du mal désormais à supporter. Pourtant, lorsqu'il se laissa tomber sur son lit, il affichait un sourire bienheureux. Il avait passé une agréable journée, l'activité à la clinique l'avait diverti et il avait pris plaisir à sortir pour observer le village en plein jour. Tout était ici si différent d'Azkaban, comme s'il avait quitté l'Enfer pour un coin de Paradis. Théodore ne lui avait fait aucun sermon sur son comportement avec le dragon et celui qu'il appelait Potter. Il fixa un long moment le plafond en essayant de se souvenir de ce garçon. Mais tout était encore vague et il n'osait pas demander à son meilleur ami une fiole de la potion qu'il avait pris pour se souvenir de Blaise, Hermione et Théo.

Drago soupira, il faisait chaud dans sa chambre. Il se leva alors et alla ouvrir la fenêtre, caché par les volets aux lames persiennes. Son regard se perdit un instant vers l'endroit où se trouvait l'enclos d'Arrakis. Quelque chose l'attirait chez ce dragon, quelque chose de viscéral qu'il ne pouvait expliquer. Il décida alors de récupérer la cape en poils de Demiguise et de sortir en catimini de la maison. Dehors, le village était calme, les rares magizoologues encore dehors se dirigeaient vers leurs cases respectives pour se reposer. Drago évita avec soin les croups qui erraient dans la rue principale. Les soigneurs et les dresseurs avaient réparé l'enclos du dragon. Arrakis se tenait à son centre, en boule, endormi. Pourtant à l'approche de Drago, il releva la tête et le salua par un petit nuage de fumée sortant de ses naseaux. Le blond se faufila entre les barreaux de la cage, assez espacés pour laisser passer son corps frêle. Sans hésiter, il marcha vers le dragon qui sembla lui faire une place entre son imposante patte et son flan. Drago s'y installa et défit sa cape, remarquant que l'imposante silhouette d'Arrakis le cachait.

« Je suis heureux que Théo ait réussi à te soigner. Ils vont pouvoir te mettre dans la Réserve, où tu seras plus libre de tes mouvements. » Arrakis fixait silencieusement Drago qui flattait ses écailles. « Je sais ce que c'est d'être enfermé. Tu crois que tu ne verras plus la lumière du jour, que tu ne sentiras plus la brise fraîche sur ta peau. Tu te sens oppressé et tu as peur. Mais tout ira bien maintenant. Je suis heureux que tu retrouves ta liberté. »

Le dragon feula doucement. Drago entendit alors quelqu'un s'approcher de l'enclos. Il remit sa cape d'invisibilité et se redressa pour regarder qui était venu voir Arrakis. Il fut surpris de découvrir qu'il s'agissait de Potter. Le sorcier avait encore son bras en écharpe. Il observait tranquillement Arrakis, affichant un petit sourire amical. Le dragon ne montra aucun signe d'agressivité.

« Salut, Arrakis, » fit le soigneur. « Je suis venu voir comment tu vas. Et aussi m'excuser si tu as cru que je te voulais du mal. »

Drago se rapprocha du soigneur pour pouvoir mieux l'observer. Il était curieux d'approcher de plus près celui qui avait défait l'un des plus dangereux mages noirs de ce dernier siècle. Il était plus petit que le blond, musclé sous son uniforme marron. Ses cheveux noirs étaient indisciplinés, sa barbe toute aussi sombre lui donnait un petit air de garçon pas sage. Ses yeux d'un vert profond fixaient le dragon sans crainte. Drago se surprit à se souvenir qu'il adorait le vert.

« Je ne sais pas pourquoi tu m'as épargné aujourd'hui. Charlie pense que tu as voulu faire de moi ton dragonnier. Mais saches que Norberta m'a déjà désigné et que je ne suis pas fait pour être avec un dragon. Vous me… Vous me rappelez trop quelqu'un. Et puis… Entre Nott qui semble adorer me rappeler que j'ai merdé et toi qui est si pâle… »

Arrakis feula, presque avec tendresse, alors que Drago se demandait de qui parlait son ancien camarade. Surtout que celui-ci semblait véritablement affecté par ce qu'il tentait d'expliquer au dragon. Le blond déglutit, se sentant de trop. Alors, il décida de partir, laissant le sorcier se confier au dragon, qui ne pourrait jamais révéler ses secrets. En s'éloignant de l'enclos, Drago ne remarqua pas l'oiseau au long plumage bleu, qui observait la scène.

« Ça me fait bizarre que Nott ait dit que tu te nommais Arrakis et que tout le monde l'accepte. Arrakis est une étoile qui compose une constellation, celle du Dragon. Mon parrain venait d'une famille où il était de tradition de prénommer ses enfants en référence aux constellations. C'est comme si Nott voulait me rappeler l'existence et le calvaire de Drago… »

Arrakis tendit son cou pour approcher sa tête des barreaux. Son souffle chaud caressa le visage de Harry, dont les yeux ne pouvaient retenir plus longtemps leurs larmes.

« Il me manque… Il me manque tellement. »

Théodore sortit de la clinique, l'après-midi s'annonçait chaude et le ciel était sans nuage malgré la saison humide qui s'était installée. Il avait prévenu le village qu'il devait s'absenter durant l'après-midi afin d'aller chercher dans la Réserve quelques plantes médicinales répertoriées par ses prédécesseurs. Il se dirigea rapidement vers l'enclos où les soigneurs gardaient des hippogriffes et des chevaux ailés. Il avait noté sur une carte les endroits où il devait chercher les plantes et bien évidemment, elles étaient assez éloignées les unes des autres. Il salua un soigneur qui lui demanda rapidement s'il préférait monter un hippogriffe ou un cheval. Théodore regarda alors dans l'enclos et sourit en pensant que ce n'étaient pas des barrières qui allaient dissuader les animaux ailés de s'échapper. Pourtant, aucun d'eux ne semblait vouloir prendre la poudre de cheminette pour aller pâturer ailleurs. Son regard repéra rapidement un cheval ailé, à la robe brune et aux ailes plus sombres.

« Cet Ethonan fera l'affaire, » décida Théodore en le pointant du doigt.

« Doc, c'est un étalon…

- Et ?

- Les juments sont plus calmes pour une première monte.

- Qui t'a dit que je ne savais pas monter un Ethonan ? » questionna Théodore, légèrement vexé.

« Okay, mais s'il te met parterre, Doc, faudra pas venir te plaindre. »

Le soigneur ouvrit l'enclos et alla chercher l'étalon. Ce dernier ne sembla pas spécialement enchanté de devoir quitter son troupeau. Lorsque le soigneur revint avec lui, Théodore attrapa la longe de l'animal et informa l'autre sorcier qu'il allait se débrouiller. Le soigneur lui lança un regard perplexe, qu'il ignora totalement. Théodore amena le cheval ailé jusqu'à une attache puis se positionna lentement sur le côté de l'équidé. La longe avait assez de longueur pour laisser l'étalon bouger à sa guise. Théodore attendit que l'animal fasse le premier pas. L'Ethonan finit par tourner la tête vers lui et souffler dans sa direction. Théodore sourit en lui caressant le chanfrein.

« Salut, mon beau. Ça ne te dérange pas de m'emmener faire un petit tour ? » demanda-t-il, comme s'il attendait une réponse. « Je dois aller chercher quelques plantes pour mes potions. »

Le cheval s'ébroua alors que le soigneur apportait à Théodore l'équipement pour le monter. L'ancien Serpentard prit le temps de panser l'étalon et de lui curer les sabots avant de poser sur son dos le tapis et la selle. L'étalon se laissa faire quand vint le tour du mors et des rênes. Le soigneur ne s'était pas trop éloigné et observait le médicomage avec beaucoup de curiosité. Théodore sourit en finissant de régler les sangles. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire un peu d'équitation. L'animal ne bougea pas lorsqu'il se hissa sur la selle. Il fit ensuite marcher lentement l'étalon pour apprécier ses réactions. Théodore s'arrêta devant le soigneur.

« Comment s'appelle-t-il ?

- Harry l'a appelé Zéphyr, Doc. Il n'y en a pas beaucoup qui arrivent à rester sur son dos.

- C'est lui qui a dompté ce cheval ?

- Il est très doué, » certifia le soigneur.

« C'est ce qu'on va voir. »

Théodore fit tourner son cheval puis fit une pression sur ses flans et bougea son bassin vers l'avant. Aussitôt, l'étalon se mit à courir. Son trot était régulier et souple. Un second mouvement de bassin et il partit au galop. A la sortie du village, l'Ethonan hennit avant de déployer ses ailes. Il prit son envol lors d'un saut assez souple. Théodore sourit en remarquant à quel point il était agréable de le monter. Il pensa que, finalement, Potter pouvait se révéler bon à quelque chose.

Les dernières plantes médicinales que Théo devait trouver se situaient près d'une rivière qui courait au pied d'une des montagnes de la Réserve. Sur les carnets de notes, les précédents médicomages y expliquaient que l'eau provenait des sources chauffées au cœur d'un volcan où certains dragons nichaient. L'eau en ressortait tellement chaude que se baigner dans la rivière était comparable à prendre un bain chez soi. L'atmosphère tropicale qui s'en échappait était donc favorable à la pousse de quelques plantes très utiles pour les potions et les pommades. Elles se trouvaient dans un sous-bois, à quelques pas de la rivière. Théodore s'y faufila, tenant les rênes de Zéphyr. Il allait attacher le cheval ailé à un arbre lorsque celui-ci se cabra brusquement. Surpris, Théodore lâcha les rênes et permit ainsi à l'étalon de s'enfuir au galop. Le jeune médicomage pesta en se demandant ce qui avait bien pu faire peur à sa monture. Tant pis, il lancerait des étincelles rouges dans le ciel pour signaler sa présence. Il réajusta la lanière de son sac en bandoulière sur son épaule puis commença à chercher les dernières plantes qu'il lui manquait.

Théodore les trouva en lisière de forêt. Plus loin, il pouvait entendre le cliquetis de la rivière. Il préleva une dizaine de tiges brunes à feuilles rondes bien vertes. Le médicomage allait opérer un demi-tour et lancer le sort d'alerte lorsqu'il aperçut une silhouette dans l'eau. En écartant légèrement des branchages, il reconnut Charlie, totalement nu, se baignant en contrebas dans un coin où l'eau semblait à la fois profonde et calme. Malgré qu'il eût conscience qu'il frôlait dangereusement le voyeurisme, Théodore n'arriva pas à détacher son regard des muscles saillants et mouillés du dragonologiste. Le deuxième fils Weasley était très agréable à regarder. Chaque muscle de son corps était parfaitement dessiné. Sa peau pâle recouverte de taches de rousseur lui donnait un air charmant. Ses longs cheveux d'un roux flamboyant étaient retenus dans un chignon fait à la va vite, une mèche tressée glissait dans son cou jusqu'à sa poitrine. Un tatouage représentant un dragon coloré issu de la culture asiatique courrait sur le haut de son corps, sur une grande partie de son dos, sur son ventre et remontait sur son torse où la tête de l'animal reposait.

Théodore secoua la tête et ferma les yeux pour cesser de fixer le jeune magizoologiste. En faisant cela, il perdit l'équilibre et son pied glissa sur une pierre humide. Il poussa alors un cri tandis que son corps chutait sur la rive. Il tomba dans la rivière. Les jambes totalement trempées, il tenta de se redresser mais sa cheville lui fit affreusement mal. Il jura en essayant de s'asseoir sur un rocher assez plat, situé près de lui. Une main puissante lui attrapa soudain le bras et l'aida à se hisser jusqu'à sa chaise de fortune.

« Est-ce que ça va ? » demanda Charlie, venu le secourir. Théodore eut un instant de gêne en remarquant que le dragonologiste était encore en tenue d'Adam.

« Oui, pardon… J'étais en train de cueillir des plantes et j'ai glissé.

- Les rives et la lisière de la forêt sont très humides ici, » confirma Charlie. « Tu es blessé ?

- A la cheville, mais ça va aller, » affirma Théodore en relevant le bas de son pantalon.

Malheureusement, sa cheville prenait une légère teinte bleutée et gonflait petit à petit. Le médicomage grommela qu'il avait sûrement une entorse. Le rouquin se pencha alors pour ramasser le sac de Théo qui était tombé près d'eux. L'ancien Serpentard le prit et fouilla à l'intérieur. Dans sa chute, les fioles et les pots s'étaient tous brisés. Charlie récupéra les plantes fraichement cueillies, celles-ci avaient pris l'eau et semblaient être dans un sale état. Théodore soupira :

« Mon Ethonan s'est fait la malle et maintenant toutes mes plantes sont bonnes à jeter.

- Le clan de la Montagne cultive ce genre de plantes, je pourrais leur demander s'ils peuvent nous en vendre, » proposa Charlie, avant de monter sur la rive. « Je crois savoir ce qu'il te faut pour ta cheville, attends-moi ici. »

Théodore leva les yeux au ciel, pensant qu'il ne pouvait de toute façon aller nulle part avec sa cheville aussi douloureuse. Charlie, toujours aussi nu qu'un ver, entra dans la forêt et en revint quelques minutes plus tard avec des plantes que Théodore ne connaissait pas. Curieux, il observa le roux former une boule avec les feuilles puis les presser dans ses paumes. Il prit ensuite une petite poignée de sable qui se trouvait sur la rive et la mélangea à la mixture qu'il avait concocté, avant d'appliquer le tout sur la cheville de Théodore. Ce dernier fronça les sourcils en sentant rapidement une sensation de chaleur sur sa blessure. Avec douceur, Charlie s'agenouilla plus confortablement devant lui et commença un lent massage de sa cheville meurtrie. Théodore grimaça jusqu'à ce que la douleur cesse petit à petit.

« C'est un remède de grand-mère d'ici, ça calme la douleur.

- J'ignorais que j'avais un concurrent.

- Chaque clan a son propre guérisseur, même si leur médecine reste traditionnelle.

- Il y en a deux, c'est bien ça ? » questionna Théodore, tentant de se distraire de l'image sensuelle que Charlie lui renvoyait.

« Trois : le clan de la Perle qui vit sur le lagon, celui de la Montagne et la tribu de la Mangrove. Mais la tribu est assez renfermée ils n'aiment pas les étrangers là-bas. »

Théodore baissa les yeux vers son interlocuteur. Charlie était encore plus attirant vu de près. L'eau transparente lui montait jusqu'à mi-cuisse. Théodore déglutit en essayant de ne pas montrer ses émotions. Pourtant, il rougit en se rendant compte que le sexe du rouquin se mettait lentement à gonfler et à durcir. Cela émoustilla ses sens. Théodore se surprit à se demander si le magizoologiste était vraiment attiré par les garçons. Le délire que le rouquin avait eu était-il donc révélateur de ses préférences ? Il se mordit la langue en prenant soudainement conscience que son propre corps commençait à le trahir. Ses vêtements mouillés collaient à sa peau. Mais surtout, son caleçon commençait à devenir trop serré. Charlie ne sembla pas le remarquer et continua à masser doucement sa cheville. Pourtant, après un moment, alors que ses doigts continuaient leurs caresses, son regard remonta lentement vers le visage de Théodore, en parcourant d'abord le reste de son corps. Le jeune médicomage échangea un regard intense avec lui, avant que ses yeux ne se posent sur les lèvres entrouvertes du rouquin. Lentement, il se pencha en avant. Tandis que son visage se rapprochait de celui de Charlie, l'expert en dragon ne recula pas.

« Oh, et puis, merde ! » souffla Théodore en capturant les lèvres de Charlie avec les siennes.

Il passa ses bras autour du cou du rouquin et se laissa glisser dans l'eau pour se mettre à califourchon sur lui. Les mains de Charlie se posèrent dans son dos, leurs bouches se dévorèrent. Le magizoologue grogna en sentant les doigts de Théodore lui griffer légèrement le cou et les épaules. En retour, il mordit la clavicule du brun, qui jura. Cela fit rire Charlie qui glissa ses mains sous les fesses de Théodore et les pressa. Ce dernier se cambra, avide de caresses. Le dragonologiste se leva brusquement, soulevant Théodore hors de l'eau, et le porta jusqu'à la rive, là où commençait un parterre d'herbes fraîches. Charlie posa le médicomage pour qu'il se tienne debout puis tira sur sa chemise trempée.

« Je crois qu'elle et ses autres amis les vêtements sont de trop, » fit-il d'une voix rauque.

Théodore acquiesça avant de se dépêcher d'enlever le tissu devenu collant. Une fois nu, il se redressa pour faire face à Charlie mais ce dernier le retourna et l'attira contre lui. D'un bras puissant, Charlie le maintint fermement. Dos au dragonologiste, Théo sentit la bouche de celui-ci se poser avec avidité sur la peau de son épaule. Sa main libre glissa sur son ventre plat. Charlie lui embrassa la peau, la mordit, la suça, la caressa, la griffa. Théodore ferma les yeux et se laissa faire, savourant la passion presque bestiale du magizoologue. Il sentit la main de Charlie remonter sur son torse, glisser dans son cou et venir caresser sa bouche. Les doigts du rouquin se faufilèrent entre ses lèvres et la langue de Théodore vint les accueillir. Le médicomage les suça et les lécha pendant un moment. Il grogna de frustration lorsque Charlie les retira brusquement. L'instant d'après, il hoqueta en sentant ces mêmes doigts glisser entre les lobes de ses fesses, directement contre son intimité.

Les doigts de Charlie poussèrent sur l'anneau de chair de Théo qui crut entendre son amant dragonologiste murmurer un sort de lubrification et de nettoyage. Le médicomage se mordit la lèvre inférieure en comprenant qu'il n'avait pas affaire à un débutant. Charlie savait parfaitement ce qu'il faisait, ce qu'il lui faisait. Une première phalange le pénétra, suivie bientôt de ses deux sœurs siamoises. Le magizoologue fouilla en lui. Théodore gémit de plaisir. Un second doigt entra en lui. Charlie écarta son intimité. L'ancien Serpentard voulait bien se faire baiser ainsi, par deux doigts experts, debout au bord d'une rivière. Il fit glisser sa main sur son sexe et commença à se masturber. Derrière lui, Charlie siffla puis fit claquer sa langue. Soudain, il retira ses doigts des fesses de Théodore et recula d'un pas. Surpris et frustré, Théodore se tourna vers lui pour comprendre ce qu'il avait en tête.

Charlie affichait un large sourire. Son sexe dur et gonflé pointait vers le ciel. Il commençait à perler. Théodore l'observa bouger, aller un peu plus loin sur l'herbe grasse. Il leva son regard bleuté vers Théodore qui déglutit, comprenant l'invitation silencieuse à prendre place près de lui. Sans hésiter, il se baissa et se mit à quatre pattes, fixant à son tour Charlie du regard. Ce dernier rompit le contact visuel pour mieux observer les courbes du corps qui s'offrait à lui. Lentement, il posa une main sur la peau claire de Théodore puis caressa celle-ci. Elle passa sur le flanc du médicomage, cela le fit tressaillir. Sa main parcourut ensuite le galbe de sa fesse avant de se retirer. Théodore poussa un léger cri de surprise en la sentant s'abattre vivement sur sa peau.

« Putain, baisse-moi ! » souffla-t-il, agréablement surpris que Charlie ait osé lui donner une fessée.

« Si impatient…

- Je ne le serais pas, j'aurais déjà sorti du tricot, » répondit Théodore. Cela lui valut une seconde fessée.

« Je te boufferais bien le cul, Doc.

- Pour le moment, je veux que tu me le fourres avec ta queue.

- Je pensais les Serpentard si prudes, » fit Charlie en allant se placer derrière Théodore. « Je vais te baiser Doc, je vais te donner si mal au cul que tu penseras à moi pendant les deux prochains jours. Ne te touche pas pendant que je t'encule fort. Je m'occuperai de ta bite après.

- Je pensais les Weasley romantiques et fleurs bleues. »

Charlie se mit à rire alors que Théodore recevait une troisième fessée. L'instant d'après, le rouquin écartait ses fesses et glissait son sexe contre l'intimité du médicomage, qu'il pénétra d'une longue poussée. Le dragonologiste empoigna fermement les hanches du guérisseur avant de commencer ses aller-retours. Le Doc était serré et chaud. Il cambra le dos, Charlie put alors contempler un tatouage dont personne n'aurait pu soupçonner la présence sur le corps du médicomage : celui-ci avait fait dessiner dans le bas de son dos, à l'encre noire, le blason de son ancienne maison de Poudlard. Le serpent semblait fixer Charlie qui décida d'augmenter le rythme et la force de ses pénétrations. Sous lui, Théodore haletait et criait d'un plaisir non feint. A chaque fois que Charlie le pénétrait brusquement, la peau de ses fesses rougissait de plus en plus. Le rouquin sourit en le remarquant, décidant de meurtrir sa peau davantage en reprenant les claques vives sur les fesses du médicomage.

« T'aimes ça, Doc ?

- Tu n'es pas en restes, » répondit Théodore, le provoquant. « Que dirait Potter s'il nous voyait, hein ?

- Il sait que j'aime les vilains garçons.

- Oh, je suis un vilain garçon ? » demanda le médicomage, en faisant une soudaine pression autour du sexe de Charlie. « Oui, je suis un vilain Serpentard qui aime recevoir la bite dure d'un Weasley en lui. Ta bite est aussi grosse qu'un Basilic, » continua-t-il en gémissant de plaisir.

« Vas-y, dis-moi ce que tu attends de mon Basilic.

- Je veux qu'il déverse son venin en moi ! »

Deux pénétrations plus tard, Charlie criait sa jouissance, Théodore son plaisir, alors que le sperme chaud et visqueux du premier se répandait dans les entrailles du second. Lorsque Charlie le lâcha, Théodore s'écroula sur l'herbe, haletant pour reprendre son souffle. Le rouquin le retourna sur le dos peu de temps après. Il tenait dans sa main sa baguette et la pointa vers les bras de Théodore qui fut soudain attaché par des liens magiques. Charlie sourit avant de reposer sa baguette et de se placer entre les jambes écartées de Théo. Il observa silencieusement son sperme glisser hors de l'intimité du brun tandis que le sexe de celui-ci était toujours en érection et attendait d'être soulagé.

« J'aime baiser durement mes amants. J'aime aussi les attacher pour m'occuper de leur jouissance. Je vais te branler jusqu'à ce que tu hurles de plaisir.

- Que de jolies promesses, » souffla Théodore dans la provocation, tout en écartant davantage les jambes.

Charlie ricana en saisissant son sexe qu'il empoigna fermement. Théodore se rendit rapidement compte que le rouquin disait la vérité. Il le masturba avec fermeté et rapidité. Les mouvements de son poignet et de ses doigts étaient très habiles et le médicomage se mit à se cambrer de plaisir. L'orgasme le prit violemment. Il hurla tandis que son sexe éjaculait dans la main chaude et calleuse de Charlie. Lorsque Théo retomba mollement sur le sol, les liens magiques disparurent. Les yeux mi-clos, il aperçut le dragonologiste lécher sa main pleine de sperme.

« Putain, si j'avais su… Je ne t'aurais pas assommé de médicaments lors de ton hospitalisation.

- J'aurai bien l'occasion de revenir pour bouffer ton joli cul.

- J'ai bien hâte de savoir ce que sait faire ta langue, » ricana Théodore.

« Et la tienne de serpent, qu'est-ce qu'elle sait faire, hein ?

- Je suce divinement bien, » affirma le brun.

« Je demande à vérifier.

- Seulement si tu m'attaches encore, » fit Théo en se redressant.

Il tenta de se relever et de marcher vers la rivière pour se nettoyer mais sa cheville, moins douloureuse, continuait toutefois à lui faire mal. Il boita jusqu'à l'eau tiède. Charlie l'observa silencieusement. Le corps du brun était un appel à la débauche et il rougissait déjà à l'idée de le retrouver pour une autre partie de jambes en l'air. Pourtant, il savait que son ami Harry ne prendrait pas leur nouvelle intimité d'un bon œil. Il soupira en rejoignant le médicomage dans l'eau pour l'aider.

« Harry ne doit rien savoir.

- Personne ne doit rien savoir, » rectifia Théo.

« A cause de la personne qui vit avec toi ? Les autres disent que tu es marié et que ta femme est malade.

- Je vis bien avec quelqu'un mais notre relation n'a rien à voir. Il a été gravement malade et il doit apprendre à nouveau à vivre normalement. C'est compliqué, » souffla Théodore tandis que Charlie l'aidait à revenir sur la rive.

« Au fait, pour l'Opaloeil que tu as baptisé Arrakis. Ça t'est venu d'où ?

- C'est une étoile de la constellation du Dragon, je trouvais ça tellement pertinent, » mentit Théo.

« C'était dingue qu'il réagisse comme ça. Il allait tuer Harry et pouf, il s'est arrêté d'un coup et a fini par reculer docilement.

- C'est toi l'expert en dragon, pas moi, » fit le médicomage en haussant les épaules. « Questionne-moi sur les plantes médicinales et toutes les potions que tu veux. Par contre, concernant le comportement des grosses bêtes hyper dangereuses, je botte en touche. »

Théodore sécha ses vêtements et se rhabilla lentement alors que Charlie, une fois habillé, rangea ses affaires dans son sac. Lorsqu'ils eurent fini, Charlie passa un bras autour de la taille de Théodore et l'aida à marcher jusqu'à la lisière de la forêt. Mais ils s'arrêtèrent net en apercevant devant eux un équidé que Théodore n'avait jamais vu, même dans un grimoire. L'animal avait une robe très sombre, deux puissantes ailes étaient repliées sur ses flancs et une magnifique corne pointait depuis son front. Théo allait parler quand Charlie lui intima le silence en plaquant une main sur sa bouche. L'étrange cheval se redressa, cessa de brouter et regarda dans leur direction. Il hennit puis battit des ailes, tout en frottant le sol d'un de ses sabots. Il avança ensuite jusqu'à eux, baissant la tête pour renifler la cheville blessée de Théodore. Les deux sorciers restèrent immobiles. L'instant d'après, le cheval disparut dans la forêt.

« Qu'est-ce que…

- Une hybridation qu'un sorcier complètement taré a créée. Une licorne avec un…

- Sombral, » devina Théodore.

« Personne ne l'a jamais approché d'aussi près.

- Je dirais plutôt qu'il n'a jamais approché personne d'aussi près. Il est sublime…

- Et complètement sauvage ! Rentrons avant qu'il fasse nuit.

- On va marcher ? Je suis venu avec un Ethonan mais il s'est enfuit.

- Pas surprenant si Hespéros était dans le coin, » fit Charlie. Mon hippogriffe ne doit pas être loin. »

Drago se faufila une nouvelle fois hors de la maison alors que Théo dormait à poings fermés. Sous sa cape d'invisibilité, il alla jusqu'à la cage où Arrakis avait été maintenu en captivité le temps de son rétablissement. Mais celle-ci était vide. Le blond grimaça, il aurait aimé revoir une dernière fois la créature avant qu'elle ne soit relâchée dans la Réserve. Dépité, il décida de se rendre sur la plage voisine du village. Il ne voulait toujours pas s'approcher de l'eau mais il voulait s'asseoir sur le sable et respirer l'air frais qui venait du large. Narcissa disait souvent que l'air marin était bon pour la santé et il se souvenait de leurs nombreuses vacances sur le bord de mer méditerranéen. La lune éclairait le sable et le lagon calme. Drago marcha pendant de longues minutes jusqu'à trouver un rocher où s'asseoir pour regarder les petites vagues rouler jusqu'à la plage. Il frissonna, même s'il savait qu'il était désormais bien loin d'Azkaban et de l'Atlantique, toujours agitée par d'effroyables tempêtes.

Les yeux rivés vers l'océan, ses pensées tournées vers l'Opaloeil enfin libre, il ne remarqua pas l'imposante ombre qui glissait à travers les rares nuages présents dans le ciel nocturne. Drago se redressa rapidement et fit tomber sa cape d'invisibilité sur le sable lorsqu'Arrakis se posa brusquement près de lui. L'animal posa ses yeux sur le jeune sorcier. Il était calme et resta immobile pour ne pas effrayer Drago qui ramassait la cape en poils de Demiguise. Arrakis le suivit du regard avant de tendre le cou pour poser sa lourde tête près de lui. Il était si grand que son crâne faisait la taille de l'ancien Serpentard. Drago aurait dû prendre peur, il aurait dû crier, s'enfuir. Mais le calme de la créature avait quelque chose d'envoûtant. Lentement, il marcha jusqu'à pouvoir caresser le cuir qui recouvrait le dragon. Arrakis soupira d'aise.

« Je pensais ne plus te revoir, » chuchota Drago. Arrakis produit un étrange son. « Tu es libre maintenant. Comme je t'envie, j'aimerais savoir voler pour parcourir ce monde… »

Arrakis pencha la tête vers Drago et le bouscula légèrement. Déstabilisé, le blond fit plusieurs pas sur le côté et se retrouva au niveau de l'épaule du dragon. La créature tourna complètement la tête vers lui et fit un hochement, comme pour l'inviter à quelque chose. L'ancien Serpentard l'observa un instant sans comprendre puis posa une main sur l'épaule du dragon, les plis de sa patte formaient une étrange échelle jusqu'à son dos. Drago ne se posa pas plus de questions. Il attrapa une écaille dorsale et posa le pied dans un des plis. Après quelques mouvements, il se hissa sur le dos d'Arrakis, juste derrière son cou. Le dragon se leva alors avec lenteur puis ouvrit ses ailes avant de bondir vers l'avant. Drago cria, l'instant d'après ils volaient tous les deux. Arrakis prit la direction de la mer. Dans le lagon, des dauphins chassaient en bandes et sautèrent hors de l'eau au passage d'Arrakis. Plus loin, des tortues et des raies manta se dirigeaient vers la barrière de corail. Là, les vagues de l'océan se brisaient pour devenir des petites vaguelettes dans le lagon. Arrakis fit demi-tour, plongeant l'une de ses ailes dans l'eau. Il vola au-dessus d'une mangrove puis d'une vaste prairie où des chevaux ailés se reposaient en troupeau. A son passage, ils détalèrent dans toutes les directions.

« Nous devons rentrer, il se fait tard. Si quelqu'un nous voit… »

Arrakis ne le laissa pas finir sa phrase. Il bifurqua à nouveau pour se diriger vers le sud de l'île, là où le village avait été construit. Il déposa Drago dans une clairière proche de la clinique, derrière des arbres assez hauts pour cacher son imposante silhouette. L'ancien Serpentard descendit en glissant contre les flancs de l'Opaloeil. Il lui flatta les côtes alors qu'Arrakis faisait un bruit sourd, provenant de sa gorge. Drago le remercia et lui promit de le retrouver puis il enfila sa cape d'invisibilité et rentra chez lui. Sur le chemin, il remarqua qu'il ne pouvait s'empêcher de sourire. Voler à dos de dragon était une chose incroyable. C'était comme dans un rêve, surtout après tant d'années de cauchemars à Azkaban. Il était convaincu qu'un lien inexplicable mais fort s'était créé entre lui et la créature. En montant les marches du perron de la maison coloniale, il repensa aux vieilles histoires qui narraient les exploits de sorciers qui montaient des dragons.

Il ouvrit délicatement la porte et se faufila à l'intérieur de la bâtisse. Dans le hall, tout était noir. Drago referma soigneusement la porte pour ne pas faire de bruit quand une faible lumière s'alluma soudainement. Le blond sursauta et se tourna pour faire face à Théodore, assis sur les marches qui menaient aux chambres.

« Tu fais le mur maintenant ?

- J'avais besoin de prendre l'air.

- Et si quelqu'un t'avait vu ? » demanda doucement Théo en lui faisant signe de le rejoindre sur les marches.

« J'ai gardé ma cape jusqu'à la plage, il n'y avait personne : je te le jure.

- Tu étais sur la plage ?

- Oui, jusqu'à ce qu'Arrakis me rejoigne, » lui confirma Drago. « Il est venu sans aucune agressivité. Il m'a même permis de monter sur son dos. Nous avons volé jusqu'à la barrière de corail. Je ne me suis jamais senti aussi libre !

- Comment Arrakis a pu venir jusqu'ici ? C'est impossible…

- Pourtant je te dis la vérité.

- Je te crois, » opina Théo. « Mais Charlie m'a certifié que la Réserve était quadrillée en zones que les animaux ne pouvaient pas franchir.

- Ah, ce bon Charlie ! » fit Drago, un sourire en coin. « Comment va-t-il ?

- Pourquoi tu demandes ça ? » répondit Théodore sur la défensive. Le blond ricana.

« Donc tu l'as vu aujourd'hui !

- Oh mais arrête ça. Ce garçon ne m'intéresse pas du tout !

- Je me souviens assez bien de nous à Poudlard pour savoir que la dernière fois que tu as dit ça, tu refusais d'admettre que ce mec de Durmstrang te rendait dingue. Blaise pensait déjà être ton garçon d'honneur.

- C'était bien avant « tout ça ». Le jeune Théodore qui tombe amoureux à tout bout de champ, c'est fini.

- Mais tu l'aimes bien ? » demanda Drago.

« C'est un Weasley, un de ces stupides Griffondors et un ami de Potter. Tout ce qui peut m'intéresser chez lui, ce sont ses performances sexuelles. Basta.

- Blaise avait raison : tu as besoin d'un amant, » se moqua Drago, avant de bâiller à s'en décrocher la mâchoire. Théodore leva les yeux au ciel.

« Allons nous coucher, ce que je fais avec mes fesses ne te regarde pas. »

Hello,

J'ai retrouvé les alertes pour les reviews, alors on en laisse un max !

Des bisous

Tata