Chapitre 3 : Découverte intrigante.
Un soir, 19h00. Mustang est au volant de sa voiture de fonction, stationné près du domicile de son lieutenant. Peu de temps après il l'a voit rentrer chez elle comme à chaque fois. Voilà maintenant une semaine qu'il monte la garde tous les soirs devant chez elle et pour l'instant il n'a rien vu d'autre qu'une jeune femme, officier militaire qui promène son chien au crépuscule et rentre ensuite se coucher sagement. La porte s'ouvre à nouveau livrant le passage à Black Hayate tirant sa maîtresse au bout de sa laisse. Mustang descend de voiture et la suit discrètement en prenant soin d'éviter les taches de lumière des réverbères. Arrivée au parc elle libère le chien qui s'élance à travers les buissons, puis se contente alors de s'asseoir sur un banc de pierre dans le parc vide et de pleurer doucement, le visage dans ses mains. Une bouffé de tendresse fait acquisition du cœur du colonel lui dictant d'aller la réconforter mais il se retient. Il sait qu'il est près du but et qu'il va se passer quelque chose ce soir. Au bout d'un moment, elle se lève, donne un coup de sifflet pour rappeler son chien, le rattache à sa laisse et prend le chemin du retour. Après dix minutes à son domicile, elle ressort, seule, sous les yeux de Mustang qui a regagné son véhicule. Riza se dirige vers le garage commun de l'immeuble et en sort une moto noire à l'allure sportive. Sans la moindre protection, ni blouson ni casque, elle l'enjambe, la démarre et part en trombe, suivit subtilement par son supérieur. Après une quinzaine de kilomètres elle s'emmanche dans un parking recouvert d'une foule de jeunes gens et de motos. Mustang ne peut plus la suivre avec sa voiture de l'armée, il l'abandonne donc pas trop loin du lieu et se mêle à la foule, heureusement il a pris soin de s'habiller en civil. La filature peut se poursuivre facilement car Hawkeye roule maintenant au pas au milieu des piétons, Mustang entend donc très facilement les phrases qu'ils lui sont lancés :
-Hey ! Mustang, tu nous ramène ton poulain de la semaine dernière ?
Celui-ci se tourne vers l'homme qui l'a interpellé mais se rend compte qu'il ne s'adresse pas à lui mais à Hawkeye. D'ailleurs d'autres personnes l'appellent ainsi.
-Salut Mustang, prête pour remporté un nouveau pactole ?
-Toujours ! Répond-t-elle d'un ton enthousiasme.
C'est alors que Mustang se rendit compte d'où il était. Hawkeye, le sévère et strict lieutenant de l'armée, l'élite de la discipline et des tireurs d'élites participait à des courses de moto nocturnes et surtout illégales. Il l'a vit placé son engin sur la ligne de départ et se diriger vers un homme, grand, brun, une chaîne pendant sur son torse dénudé, un jeans bleu serrant ses hanches. Mustang ressentit tout de suite de l'antipathie (jalousie ?) pour cet homme, et encore plus quand il pris Riza par le menton pour frôler ses lèvres des siennes.
-Alors, ma petite pouliche ? Prête pour la finale ?
-Oui. Souffla-t-elle.
-Je t'inscris toujours sous le nom de Mustang ?
-Bien sûr.
-Bon, tu as les deux cents dollars ?
Elle les sortit de son bustier et les lui tendit avec un sourire. Mustang n'en revenait pas, jamais il n'aurait soupçonné ça. Son lieutenant, à lui, morose et toujours en pleurs avec lui, souriait, riait à un inconnu macho en lui dévoilant une partie de sa poitrine, qu'il ne pensait pas si généreuse d'ailleurs et en plus participait à des courses illégales dans des tenues qui devrait l'être. L'homme recompta les billets.
-C'est bon, y a le compte tu peux aller te préparer pouliche. Dit-il en lui assénant une claque sur les fesses
-Merci !
Ça commençait à faire beaucoup pour Mustang. Pour qui se prenait-il pour parler avec autant de familiarité à sa subordonnée ?
#Dès que tout ça sera fini, je l'éclate !#
Il poursuivit sa filature et se rendit compte que ce petit manège devait tourner depuis pas mal de temps vu qu'Hawkeye semblait connaître beaucoup de monde. Plusieurs filles viennent la saluer, lui disent leur admiration devant toutes les courses qu'elle a remporter et leur fierté de la voire ce soir en finale. Plusieurs hommes viennent flirter un peu avec la "pouliche" comme ils l'appellent, ondulent, frôle son corps vêtu de cuir serré. Elle les laisse faire sans les encourager ni les repousser cependant ils fuient comme une volée de pigeons devant l'homme à la chaîne qui semble être l'organisateur, le juge et le trésorier de ces courses et qui présente un certain pouvoir sur Riza. Il l'a fait s'aligner avec un homme au visage déformer par le dégoût de voir une femelle en finale et la pitié pour cette future perdante. Une jeune femme se poste entre les deux concurrents et brandit bien haut un morceau de tissus rouge. Tous les spectateurs s'écartent, Mustang est emporté avec eux, il remarque alors deux choses, l'une est que les participants n'ont aucune protection et encore moins de casques, l'autre que l'adversaire de Riza semble animé d'une rage qui laisse présager qu'il ne sera pas fair-play. Et puis, parmi les spectateurs il semblerait qu'une dizaine ne cris pas le nom de Mustang. Les moteurs se mettent à vrombir tandis que la foule hurle un peu plus fort chaque instant. Les deux adversaires ne quittent pas le mouchoir rouge des yeux une seule seconde et lorsque la jeune femme le lâche, ils s'élancent dans le vacarme assourdissant des moteurs et des cris. On peut suivre la course sur un grand écran installé contre un mur, Mustang n'en revient pas, c'est une course de rue comme il n'en a jamais vu, quand le lieutenant veut s'amuser, elle ne choisit pas un club du troisième age ! Le parcours n'est pas des plus facile ni des plus sécurisé, la jeune femme manque à chaque instant de se faire pousser dans le fossé et frôle la chute mortelle une bonne centaine de fois au moins. Son rival est comme enragé et prêt à tout pour la voir crever "accidentellement" dans la compétition. Les supporter de "Mustang" hurle pour l'encourager comme si elle pouvait les entendre à travers l'écran. S'en est trop pour le colonel, qui sent sa tête commencer à tourner.
#Ce n'est pas elle ! Ça ne peut pas être elle, jamais elle ne ferait… non jamais. Ce n'est pas elle !#
Il s'enfuit subitement et rentre chez lui avant la fin de l'épreuve, l'esprit marqué à jamais, dès demain il essaierait de comprendre pourquoi elle fait ça.
#Oui, dès demain.#
