Chapitre 5 : On remet ça ?

Le lendemain Riza se présenta à sept heures moins le quart comme tous les matins, elle avait les yeux un peu cerné mais semblait égale à elle-même : Concentrée sur ce qu'elle faisait tout en gardant un œil sur les dossiers de son supérieur.

Bonjour lieutenant ! Lança Mustang pour lancer la conversation.

Bonjour colonel.

Bien dormis ?

Oui. Répondit-elle sans réagir à ce que Mustang pensait être une allusion flagrante à leur soirée de la veille.

Il était stupéfait, elle se conduisait comme si rien ne c'était passé et pourtant il ne savait pas comment elle pouvait l'ignorer. Lui, a chaque fois qu'il la regardait, il la revoyait dansant comme une démente dans sa mini jupe. Elle ne pouvait quand même pas l'avoir oublié ? Mais il ne se voyait pas vraiment lui demander innocemment : "Hey ! Lieutenant ! Vous étiez vraiment canon hier, ça vous dirais qu'on remet ça ?" Non, définitivement non. Encore une longue journée pour lui à se triturer les méninges pour trouver un moyen de recommencer l'aventure qu'il avait adoré. A dix huit heures trente Riza commença à rassembler ses affaires.

Colonel ?

Oui ? Demanda-t-il en relevant la tête.

Je demande la permission de sortir un peu plus tôt ce soir.

Roy la regarda dans les yeux et elle maintint son regard assez longtemps pour qu'il comprenne.

Accordé. Bonne soirée lieutenant. Rajouta-t-il avec malice.

Merci…colonel.

Il attendit une demi-heure de plus, histoire de faire bonne figure puis il plia le tout, fonça chez lui et attrapa son combiné.

Allo ? Maes ? C'est Roy. Tu fais quelque chose ce soir ?

A la boîte on leur ouvrit tout de suite et l'une des portières sourit même à Maes qui fut trop heureux de lui rendre la pareille. La première chose que fit Roy en entrant dans la pièce principale fut de boire un verre d'alcool.

Je crois que je vais en avoir besoin. Dit-il comme une excuse à son ami.

Oh, moi je pense que t'as pas besoin d'alcool pour te faire tourner la tête, cette boîte à ce qu'il faut. Rétorqua-t-il avec un geste vers la piste où Riza se démenait déjà comme une folle.

Il la rejoignit sans tarder. Il la trouvait toujours sublime bien qu'elle ait mise une petite robe volante noire et des talons aiguilles un peu plus sage que sa tenue de la veille. Peut être était-ce dû au fait qu'elle savait qu'il la rejoindrait. Elle se laissait approcher par beau coup d'hommes dont Mustang ne mit pas longtemps à se débarrasser. Lorsqu'elle le reconnut, Riza lui sourit et évita son regard tout en continuant de danser, comme si elle voulait bien partager ces mouvements langoureux avec lui sans penser à ce qu'il représentait pour elle : son supérieur hiérarchique. Mustang la laissa faire, il comprenait très bien qu'elle veuille oublier qui il était. Il profitait de la jolie vue qu'elle voulait bien lui livrer ce soir, il se risqua même à poser ses mains sur ses hanches et à son grand bonheur elle ne le repoussa pas mais refusait toujours de croiser son regard. Plus tard dans la soirée ils se séparèrent naturellement comme la veille. Durant quelques jours encore ils continuèrent leur manège, si Riza voulait qu'il la retrouve, elle demandait une permission sinon elle continuait son travail comme d'habitude. Mustang, quant à lui, se languissait chaque jour qu'arrive la débauche pour savoir quels serait les projets de Riza pour la soirée. Mais malgré ces rencontres fréquentes, ils ne se parlaient toujours que très peu et la jeune femme évitait toujours de le regarder dans les yeux lorsqu'ils dansaient. Mais un soir qu'elle avait demandé une permission, il ne la trouva pas sur la piste mais accoudée au bar, sirotant un cocktail de couleur bleu. Elle était encore belle à tomber dans sa robe très, très courte et près du corps verte au décolleté très évasé, qui laissait une de ses délicates épaules dénudée. Une grosse ceinture noire lui ceignant les hanches et une paire de bottes hautes complétaient sa tenue. Ses cheveux étaient relevés en chignon leste laissant quelques mèches encadrées son visage légèrement maquillé. Pour lui s'était une chance inespérée d'aller un peu plus loin avec elle, il s'avança donc d'un pas conquérant.

Bonsoir Riza.

Bonsoir. Répondit-elle poliment.

Il y eut un silence, il ne savait pas trop comment engager la conversation, ni surtout de quoi parler. Pourtant il faudrait bien un jour qu'elle se décide à le regarder et à admettre qui il était et les sentiments qu'elle lui portait. Il se trouvait abruti à ne rien faire, à juste rester comme ça sans rien dire mais comment briser la glace ? Un homme s'avança soudain vers Riza, il devait bien avoir cinquante ans.

Mademoiselle puis-je vous inviter à danser ? Demanda-t-il avec un œil lubrique collé dans son décolleté.

A la tête que fit Riza, Mustang comprit tout de suite qu'elle n'avait pas très envie de se faire peloter par un homme d'au moins vingt six ans son aîné.

Excusez-moi. Dit-il alors. Ça vous dérangerait d'aller mater une autre fille que ma copine ?

Oh ! Euh ! Pardon, je ne savais pas. S'écrasa-t-il.

Alors qu'il s'éloignait Riza regarda son supérieur avec des yeux rond.

Votre… copine ? Dit-elle avec un petit sourire qui donna plein d'idées classé X à Mustang.

Désolé, je n'ai trouvé que ça.

En tout cas merci.

Mais de rien

Comment pourrais-je vous remercier ?

Accordez-moi la prochaine danse et nous serons quittes.

D'accord !

#Bien joué Mustang, t'as trouvé le moyen de l'amener à se déhancher encore une fois pour toi !#

La glace était brisé, la prochaine étape serait pour bientôt.