Désolée pour le temps d'attente. Je pense que les publications pour cette histoire seront assez espacées parce que ce que j'avais écris pour la suite me paraissait trop fade, alors j'ai décidé d'effacer pour recommencer mais j'ai perdu l'inspi et peut-être un manque de motivation. Je pense que je publierai chaque fois que je finirai un chapitre, je m'y mettrai régulièrement en espérant que comme hier soir, il me suffit de commencer pour savoir quoi écrire ensuite. Merci Anya Kristen parce que si tu m'avais pas demandé, j'aurais peut-être encore repoussé l'écriture de ce chapitre.


Chapitre 10

Bella s'attendait à la note maximale ou peut-être à un 19/20 en cas de faute d'attention mais certainement pas à la bulle rouge qui siégeait en haut de sa copie. Elle leva les yeux de sa feuille pour regarder le professeur, Mr Bertley avait-elle appris, écrire une opération complexe au tableau. Il posa la craie sur le rebord en dessous du cadre noir et frotta vigoureusement ses mains l'une sur l'autre.

« Bien, comme vous le savez, je serai absent la semaine prochaine car il y aura une réunion professorale pile pendant notre cours. Je peux vous laissez libre ou vous donner un devoir à faire durant ces 2h30. À vous de décider, je vous laisse trente minutes pour résoudre cette opération, si l'un de vous me donne le bon résultat, alors je vous laisserai libre.

Il envoya un sourire en coin à la salle. Résoudre l'opération en trente minutes était faisable, encore fallait-il se dépêcher et n'y faire aucune erreur. Mr Bertley appréciait parfois donner de l'espoir en vain à ses étudiants. Bella leva la main.

« Mlle Swan ?

« J'ai vérifié chacun de mes résultats pour le devoir que vous venez de nous rendre, j'aurais dû avoir 20. pourquoi ai-je zéro ?

« Parce que c'est la note qu'on obtient quand on triche. Pensez-vous que je sois stupide ? Ou myope ? Je ne vous ai jamais vu sortir votre calculatrice, Mlle Swan, et bizarrement, vos résultats correspondent avec ceux de Mlle Stanley, qui se trouvait commodément devant vous.

« Probablement parce que les résultats étaient ceux attendus. Je n'ai pas triché.

« Et je suis censé vous croire sur parole ? Vous qui ne venez pas aux cours et qui n'utilisez aucune calculatrice.

Bella regarda l'opération au tableau, les chiffres semblaient se mouvoir dans son esprit comme si elle résolvait l'opération directement au tableau.

« Alors ?

Elle détourna son regard pour l'ancrer dans celui de Mr Bertley.

« X égale un plus racine carré de treize, divisé par deux.

L'arrogance sur le visage du professeur s'effaça pour laisser place à de l'effarement.

« Comment ?

« Je n'ai pas besoin de calculatrice, seulement de mon cerveau, je n'ai pas besoin de suivre vos cours, Mr Bertley. Je sais déjà tout ce que vous avez à m'apprendre, du moins, tout ce qui concerne ces quatre années de licence. Et il n'est pas exclu que très bientôt, j'en sache encore davantage. Je m'ennuie facilement et apprendre est l'une de mes occupations favorites.

« Euh... bien, toutes mes excuses. Je changerai la note pour un 20.

« Merci.

Un élève leva la main.

« Mr Cambell ?

« Est-ce que c'était le résultat de ce qu'il y a au tableau ?

« Oui, confirma Mr Bertley.

« Ça veut dire qu'on sera libre pour le cours de la semaine prochaine ?

« Et bien, le résultat a été trouvé, fit Mr Bertley avec déception.

-§-

Bella rejoignit Edward au Lightbucks où celui-ci lui avait donné rendez-vous après les cours. Il avait déjà commandé quelque-chose pour elle puisqu'un chocolat liégeois et un café trônait devant lui, sur la table de l'angle.

« J'ai pensé qu'un chocolat chaud surmonté de chantilly te plairait, lui dit-il.

Elle sourit d'un léger sourire qu'elle avait l'habitude de lui donner.

« Tu as bien pensé. Comment étaient les cours ?

« Barbant, souffla-t-il. Et le tiens ?

« Satisfaisant, au bout du compte. Mr Bertley m'a mis zéro parce qu'il pensait que j'avais triché, je lui ai rapidement prouvé que je n'avais pas besoin de calculatrice. Étrangement, j'ai été satisfaite de lui clouer le bec alors que ce ne sont pas des choses dont je me soucie d'habitude.

« Oh merde, Jasper serait content, tu deviens humaine.

« Tu commences ta phrase comme si c'était une mauvaise chose alors que la suite ressemble à une bonne chose.

« Parce que je n'aime pas que Jasper soit content, sourit Edward.

Bella le dévisagea puis comprit.

« Une blague, énonça-t-elle.

Le sourire d'Edward s'agrandit. Le couple resta ensuite dans le silence, sirotant leur boisson chaude de temps en temps.

« J'aime passer du temps avec toi, confia Bella après avoir fini son chocolat.

« Moi aussi, refléta Edward. Que fais-tu pendant les prochaines vacances ?

« Je devrais probablement passer du temps chez ma famille, ma mère a appelé pour me rappeler que les vacances arrivaient bientôt. Elle a fini par me dire que c'était un moyen détourné de savoir si j'allais venir ou pas. Je ne vois pas bien l'intérêt puisque, de toute façon, je ne les voyais que pour le repas du soir quand je vivais chez eux. Peut-être que m'avoir au dîner leur manque.

« Je pense, oui.

« J'irai alors. Et toi, que feras-tu ?

« La même chose que toi.

« Tu vas rendre visite à mes parents ?

« Non, rit-il. Je vais rendre visite aux miens. Ils habitent New-York, et les tiens ?

« Chicago.

« Tu vas passer les deux semaines là-bas ? Demanda-t-il.

« Quelques jours suffiront.

« Peut-être que je pourrais venir avec toi, si tes parents ne sont là que pour le dîner, nous pourrions visiter la ville. Tu m'as dit que tu ne bougeais pas de ta chambre, je suis sûr qu'il y a plein de coins à Chicago que tu ne connais pas encore.

« Probablement, j'aimerais assez que tu viennes. Parce que j'aime que tu sois avec moi mais aussi, dans une moindre mesure, tu sauras parfaitement contrebalancer l'esprit perturbateur de Jasper.

Edward sourit, amusé.

« Merci d'apprécier ma présence plus que l'équilibre que je te donne vis-à-vis de Jasper.

« Je ne suis pas tout à fait sûre de savoir ce que je ressens exactement pour toi, Edward. Je tiens à toi, tu es important pour moi plus que personne ne l'a déjà été. Ce sont de toutes nouvelles émotions que tu me fais ressentir. Alors oui, ta présence comptera toujours plus que tout le reste.

Edward prit les mains de Bella et les joignit entre les siennes.

« Je ressens à peu près la même chose, si ce n'est, exactement la même chose, pour toi. Je ne vais pas nommer ce que je ressens et que tu sembles ressentir pour moi, tu as besoin de comprendre cela par toi-même. Il se peut que tu t'en inquiètes, pour une raison ou une autre mais sache que je serai là pour en parler avec toi, le moment venu si tu en as besoin.

« Je crois que je vais pleurer, marmonna-t-elle.

Edward serra ses mains.

« Je ne suis pas triste pourtant, même tout le contraire.

« Tu es simplement émue, trop d'émotions, je suppose.

Bella sourit, les yeux brillants.

-§-

Bella passa une partie de sa soirée à faire des recherches sur les émotions. Elle avait fait beaucoup de recherches dans sa vie mais jamais à propos d'émotions ni de relations humaines. Elle découvrit alors le mot qui regroupait tout ce qu'elle ressentait pour Edward.

L'amour.

Tout ce qu'elle ressentait pour Edward tenaient dans ces cinq lettres. Elle aimait Edward. Comme il l'avait craint, elle s'en inquiéta parce que ça lui semblait quelque-chose d'énorme et de précieux.

Précieux, ça l'était forcément puisqu'elle n'avait jamais ressenti cela auparavant pour qui que ce soit. Énorme, ça l'était aussi parce qu'elle avait l'impression que ce qu'elle ressentait voulait s'échapper d'elle, parfois. Comme si elle avait un trop plein, ça avait des incidences physiques sur elle-même, des papillons dans le ventre, une sensation d'étreinte et de chaleur dans la poitrine, ça se produisait toujours quand elle pensait à lui ou quand il était avec elle.

Elle l'aimait.

Elle voudrait le rejoindre chez lui pour lui dire qu'elle avait compris et le lui avouer, simplement. Elle pensait qu'il fallait qu'elle le lui dise, que c'était une sorte de présent qui lui ferait plaisir mais elle n'était pas bien sûr de la logique derrière tout ça. Malheureusement, il était tard et il devait dormir alors elle prit son mal en patience.

Elle dormit mal cette nuit-là. Quand le réveil de Jasper sonna, elle se leva précipitamment.

« Oulah ! S'exclama Jasper. Quelque-chose t'a piquée ?

Elle se tourna vers lui.

« Non, pourquoi ? Toi oui ?

« Tu as sauté du lit si vite, je me demandais, c'est tout. D'habitude, tu n'entends même pas mon réveil et tu dors jusqu'à pas d'heure.

Bella sourit.

« C'est parce que j'ai quelque-chose à dire à Edward.

« Et ça ne peut pas attendre la cafet ?

« J'attends depuis hier soir, grogna-t-elle.

Elle se précipita sous la douche, devançant son colocataire puis s'habilla et sortit de l'appartement sans prendre de petit-déjeuner. Elle marcha en vitesse jusque la maison d'Edward et frappa à la porte. Elle dut attendre un certain temps avant qu'Edward, en jogging et torse nu, lui ouvre, la tête ensommeillée.

« Je t'aime ! Déclara-t-elle de but en blanc.

Edward resta immobile un instant avant de sourire.

« Je t'aime aussi, confia-t-il à son tour. Entre et bonjour, tout de même.

Elle passa devant lui, l'embrassa au passage.

« Bonjour aussi, oui.

« Tu as petit-déjeuner ? Demanda-t-il.

« Non, je n'ai pas eu le temps.

« Il est 6h du matin et tu ne vas pas en cours, en quoi tu n'as pas eu le temps ?

« J'attendais depuis hier soir pour te dire ce que je ressentais pour toi, je n'ai pas pris le temps.

« Et bien, vivement l'invention du téléphone.

« Huh... oh... bien sûr. Je ne voulais pas te réveiller, en fait. Et je voulais te le dire en personne, je trouvais ça mieux.

« Tu as raison, le dire en face à face, ça a plus d'impact et c'est mieux, oui. Je n'ai aucune notion de réflexion intelligente à 6h du matin.

« Est-ce qu'il faut faire quelque-chose, maintenant ?

« À part manger ?

« Oui, à part manger. Tu sais, un genre de pacte de petits-amis. Je ne sais pas, dans les films, ils font des trucs comme s'embrasser sous la pluie, se balader autour d'un lac en pleine nuit, avoir un rapport sexuel, dans un lit, le plus souvent.

« On peut faire tout ça mais ça n'est rien que profiter l'un de l'autre, il n'y a pas de pacte ni de règle. Enfin, à part d'avoir le consentement des deux parties, bien sûr.

« Consens-tu à m'embrasser sous la pluie ?

Edward rit.

« Bien sûr mais on devra attendre la pluie pour ça. Je pense que nous avons acquis le consentement pour les baisers, je pensais plus au consentement par rapport au sexe.

« Oh.

« On verra plus tard, 6h est trop tôt pour cette discussion, je vais nous préparer le petit-dèj. Viens dormir à la maison ce soir, on devrait commencer doucement... par exemple, simplement dormir ensemble. Je ne veux pas te presser pour le reste.

-§-

Dormir avec Edward n'était pas comme dormir avec Jasper. Il y avait une très nette différence, outre le fait qu'elle était coincée entre ses bras et son torse. Il y avait déjà cette sensation de sécurité mais également cette sorte d'appétit qui n'avait rien à voir avec de la nourriture. Pour la première fois, les scènes érotiques qu'elle avait vu à la télé s'incrustèrent dans ses rêves. En se réveillant, elle était à la fois confuse et ravie.