Notre histoire commence en un soir d'Automne, près de la cheminée, logé (blottît serait le mot le plus exact) dans les bras de mon mari.

Un instant de bonheur après une journée harassante de travail.

Je contemplais les flammes rougeoyantes quand, soudain, la question s'est imposée à mon esprit.

Qui suis-je ?

N'ayant jamais eu de questions existentielles jusqu'alors, celle-ci me parut des plus inappropriée dans la situation où je me trouvais. Donc je l'ai mise dans un coin de ma tête.

Durant 2 minutes 30 secondes.

En effet, elle me turlupinait cette fichue question. Alors je me décidais d'y répondre.

Ce que j'aime ?

La beauté des choses simples : boire un chocolat les soirée d'Hiver, quand il fait froid dehors...Rester coucher le matin dans un lit tout chaud, bercé par les battements du cœur de mon homme...Regarder les documentaires animaliers...

Ce que je n'aime pas ?

La violence, la guerre, la misère...Ce sont les premières choses qui me viennent à l'esprit.

Est-ce que j'ai des rêves ?

Oui, plein. Très beaucoup. Enormément. Tellement que je ne peux les citer car ils me viennent selon mon humeur.

Ce que je voulais être étant petit ?

Ce que je suis me suffit. Pas besoin de super héros, j'ai rangé mon costume dans le placard du hall d'entrer.

Ce que je voudrais faire ?

Simplement faire ce dont j'ai envie.

Ma couleur préférée, les questions idiotes des premiers temps ?

Si personne ne les connais, c'est quelle ne me connaît pas.

En constatation avec mon questionnement intérieur, je me rendis compte que la question, somme toute simple à son élocution, n'étais pas si simple que ça.

En effet, il faut prendre en compte un nombre de paramètres considérables qui font que...On s'embrouille.

Reprenons depuis le début. Affalé sur mon mari, je me pose la question existentielle qui ne faut absolument pas se poser.

Je n'ais pas besoin de prendre des cours de philosophie pour comprendre à quel point cette élucubration grotesque de mon esprit fait place à la tristesse et l'angoisse de l'inconnu.

En repassant ma vie à la vitesse grand V, je prends sur moi et brise le silence confortable où nous étions enfouis.

Dis-moi, tu sais qui je suis ?

Est-ce en rapport avec la célèbre citation : « Dis-moi qui je suis et je te dirais qui tu es ? »

...Excellente question mais j'aimerais revenir à la première.

Tu sais, pour moi, tu es mon âme sœur m'ayant sortie des ténèbres de la solitude, l'enfer de la guerre grâce à tes yeux qui ont éclairés mon chemin. Ton aura m'a guidée vers toi et chaque jour qui passe, je remercie le Ciel de t'avoir pour mari. Le « qui tu es » importe peu car tu es qui tu es. Et personne ne peut te l'enlever. Ensemble nous ne formons plus qu'une seule entité et jamais quelqu'un ne pourra nous séparer. Si tu veux savoir qui nous sommes, regarde autours de nous et voit ce que nous avons accompli. Notre bonheur est le reflet de notre personnalité. Donc il n'y a pas de possibilité pour que tu tritures la cervelle en ce genre d'inquiétudes. Je t'aime et cette seule constatation remplit mon cœur d'une douce chaleur.

Moi, Duo Maxwell, aime les questions existentielles et surtout le lot de consolation que l'on possède pour avoir énoncé le problème.

Ce que j'aime ?

Ses lèvres.

Celui que j'aime ?

Heero Maxwell.