Couple : Royai
Disclaimer : ceci est valable pour ce chapitre et pour tous les autres; les persos de fma ne sont pas à moi
Note : Soyez indulgents, c'est ma première fic sur fma
Note 2 : merci à misstitcha d'être ma betalectrice
Note 3 : italique entres guillemets, ce sont les pensées des persos
Chapitre 1 : Mauvais sort
Il est des jours où l'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester enroulé sous les couvertures. C'est le genre de journée où le sort prend un malin plaisir à déverser sur votre pauvre face endormie du lundi matin difficile un flot de mésaventures et de mauvaises surprises qui n'attend que de vous pourrir l'existence.
On se dit que ce genre de choses n'arrive qu'au voisin, que l'on est immunisé contre ça…
Mais quand précisément ça vous tombe dessus sans crier garde, c'est le voisin que vous commencez à maudire, et vous griffonnez dans un coin de votre tête de lui piquer sa femme car le mauvais sort s'est abattu sur vous et pas sur lui.
Et malheureusement, ce jour-là, Roy Mustang faisait partie de ce groupe de personnes….
OoOoOoO
Vendredi 21 Juillet 1915, 13h30, QG de Central City.
Une vague de chaleur sans précédent s'était installée depuis 3 semaines sur la cité du Centre et écrasait les pauvres militaires qui ne pensaient qu'à ne rien faire pour éviter d'avoir encore plus chaud.
Soudain, un hurlement assourdissant venant d'un de ces bureaux où le mot « canicule » était maudit retentit dans toute la base.
« Mais vous plaisantez j'espère lieutenant ! »
Riza Hawkeye haussa un sourcil d'incompréhension et continua sa tirade que le colonel avait interrompue, les mains sur les hanches.
« ... Donc je disais, après que vous ayez LU et signé ces documents, vous allez me faire le plaisir de compléter aussi ces quelques dossiers… » dit-elle en appuyant lourdement le verbe lire, qui rimait avec dormir, si déplaisant aux oreilles de Roy.
Et accompagnant le geste à la parole, elle se baissa et déposa une pile vertigineuse de dossiers bien épais sur le bureau de ce pauvre colonel qui ne voyait en ces papiers que de moelleux coussins pour lui permettre de finir sa nuit.
« … Et je les veux TOUS pour 17h cet après-midi ! »
Ses yeux caramel s'arrêtèrent sur l'homme qui venait de se vautrer proprement, c'est-à-dire en faisant voler sa plume et sa bouteille d'encre, sur son bureau-lit en se plaignant misérablement :
« Mais pourquoi faut-il que ces p# de dossiers s'entassent sur MON bureau et pas le sien… »
Riza soupira une dernière fois et levant les yeux au ciel, elle lui dit d'un air sérieux :
« Comme vous venez si bien de le dire, colonel, la tâche des subordonnés est d'exécuter les ordres, la « paperasse » est réservée aux gradés… »
Mais le colonel n'écoutait pas ce que Riza disait, et lorgnait sur la porte d'un œil vitreux qui ne demandait qu'à se fermer. Riza, qui portait si bien son nom de famille, avait repéré le coup d'œil du colonel sur la porte.
« Et n'espérez même pas sortir avant de m'avoir tout consciencieusement rempli, lu et approuvé, ne serait-ce que pour aller boire un café avec vos collègues ! »
Roy releva la tête aux dernières paroles de Riza et s'écria :
« Attendez un peu, je peux pas vivre sans mon café après déjeuner moi ! C'est le seul truc qui me donne assez de forces pour remplir ces foutus dossiers ! »
« Moi, je dirais plutôt le seul somnifère capable de vous éviter de remplir la paperasse, » ajouta-t-elle d'un air sévère et regardant par-dessus son épaule sur les autres soldats présents dans la pièce.
Havoc, monsieur métro-clope-dodo adossé à la porte, avait un sourire en coin qui trahissait son bonheur de voir Roy désemparé, une fois de plus, face au regard de braise de son premier lieutenant.
Breda, dont le corps était secoué d'un fou rire, mettait sa main devant sa bouche, évitant de tâcher son propre rapport avec des postillons indésirables, et plutôt utiles en ces temps chauds.
Fuery partageait l'état de Breda, et se cachait le visage avec la main, pour ne pas montrer son visage tordu par un rictus, et lisait un magazine.
Seul Falman semblait compatir à l'état de Roy et se contentait de soupirer face à la mauvaise posture de son supérieur.
« Mon lieutenant, vous auriez pu être un peu moins sévère avec le colonel, on est lundi et il a déjà une montagne de papiers à remplir en temps normal sans que vous y mettiez les vôtres, » lança-t-il en désignant d'un coup de tête la chose informe bleue et noire gisant sur le bureau-lit qui continuait à marmonner dans sa barbe.
« Vous auriez préféré que je vous les donne à sa place, adjudant-chef ? »
« Hein ? Non, ce n'est pas ce que j'ai dit ! » S'écria-t-il sur la défensive en mettant les mains en avant, comme pour se protéger du regard noisette-torpille que lui envoyait son supérieur. « Mais, comprenez qu'avec cette chaleur, travailler devient impossible ! »
« Je conviens qu'il fait chaud, Falman, mais, quelqu'un comme le colonel qui manipule le feu régulièrement, ne devrait-il pas être habitué à ces températures caniculaires ? »
« Excusez-moi, mon lieutenant, mais je crois que vous exagérez un peu là, » ajouta Fuery, sorti de son fou rire d'avec Breda. « Je sais que c'est le devoir d'un gradé de remplir de la paperasse, mais dans ces conditions, c'est difficile de travailler correctement, même pour quelqu'un qui manipule le feu contre ses ennemis. »
Le seul son que l'équipe put entendre à cet instant était la voix remplie de tristesse du colonel qui baragouinait un vague « merci les gars, c'est sympa…. »
« Bien, puisque je vois que tout le monde dans cette pièce est gonflé par la paresse et autre mauvaise volonté, je vais devoir employer la méthode forte… » murmura Riza en portant la main à son holster et dont le visage devenait rouge à force de pourparlers avec les hommes présents dans la pièce surchauffée.
Elle pointa son calibre vers le plafond et cria d'une voix à en réveiller les morts :
« LE PREMIER QUE JE VOIS REVASSER AU LIEU DE TRAVAILLER, JE M'OCCUPE PERSONELLEMENT DE SON CAS, C'EST BIEN CLAIR ? »
Apparemment, ses dernières paroles eurent de l'effet car la seconde d'après, Fuery, Breda, Falman, et Havoc avaient le nez plongé dans leurs dossiers respectifs.
Riza souffla un bon coup avant de reporter son regard sur la silhouette du colonel, toujours avachi sur son bureau.
« Tiens, d'habitude, dès que je dis ce genre de choses, il est le premier à se remettre au boulot… c'est bizarre. Il est peut-être vraiment fatigué à cause de la chaleur… »
Elle rangea son arme sous les regards ravis et les soupirs de contentement de l'équipe et se rapprocha de l'homme prenant encore et toujours son bureau pour son lit.
Etalé sur un dossier ouvert qu'il avait sûrement commencé à lire, les bras de chaque côté de la tête, le colonel arborait un visage étrangement calme pour quelqu'un qui aurait du se réveiller au hurlement de sa subordonnée. Jusqu'à ce qu'un bruit que l'on pourrait qualifier d'étrange mette la puce à l'oreille du lieutenant.
« Mais… Il RONFLE ma parole ? » S'écria-t-elle en se redressant vivement.
N'entendant plus les grattements qu'auraient dû produire les plumes sur les rapports, elle se retourna brusquement. Les regards ébahis des autres lui fit monter le rouge aux joues et elle reporta rapidement la main à son revolver.
« Est-ce que je vous ai demandé d'arrêter de travailler ? » dit-elle d'une voix sévère.
L'instant d'après, la douce mélodie des crayons-gratteurs-de-paperasse résonnait aux oreilles de Riza. Elle rangea de nouveau son calibre.
« Y'a pas moyen de le faire bosser lui… A moins que… En le stimulant un peu… »
OoOoOoO
De son bureau, Havoc vit avec ravissement la main fine de Riza se séparer à nouveau de son arme préférée, à savoir un Smith et Wesson calibre 9 mm. Il relâcha ses épaules et tira une autre bouffée de sa cigarette. Il se pencha et allait se remettre à travailler quand il aperçut le lieutenant ne pas bouger de place. Intrigué, il se redressa et la vit se pencher lentement vers le visage du colonel.
« Mais elle va quand même pas l'embrasser devant nous ! Je sais qu'elle l'aime beaucoup, mais elle pourrait se retenir ! » Ppppssssttttt les gars ! dit il d'une voix toute basse.
« Qu'est ce qui se passe ? » Lui demanda Fuery en face de lui, de la même petite voix de souris.
Mais Havoc ne répondit pas et désigna d'un coup de tête le lieutenant qui se rapprochait dangereusement de l'oreille de Roy
Les deux autres, qui à leur tour avaient arrêté de travailler, regardèrent avec étonnement les lèvres de la jeune femme dessiner un petit sourire en coin et commencer à bouger.
« Vous croyez qu'elle lui dit quoi ? » Murmura Falman, les yeux rivés sur le postérieur de Riza qui lui faisait face.
« Sûrement bonne nuit, » répondit Fuery
Les trois autres le regardèrent, incrédules, les sourcils haussés devant tant de naïveté de la part du sergent. Même Falman, d'habitude si calme, fit tourner son doigt sur sa tempe et reporta son regard sur…
« Alors messieurs, vous avez besoin d'un troisième avertissement pour continuer à bosser ? »
Les hommes virent avec étonnement le lieutenant posté devant leurs bureaux, les mains sur les hanches, à hauteur des pistolets et le regard se portant sur chacun d'entre eux.
« Non, non, çà va aller ! » S'écrièrent-ils tous d'une même voix et en se remettant à travailler frénétiquement.
La jeune femme se retourna et vit avec satisfaction le colonel Mustang qui subitement avait retrouvé l'usage de ses doigts pour signer les dossiers.
« Bien, je vais pouvoir aller au stand de tir moi… »
Ce faisant, elle se mit en marche et se dirigea vers la porte.
Mais Havoc ne l'entendait pas de cette oreille et lui lança alors qu'elle avait la main sur la poignée :
« Mon lieutenant, on peut savoir ce que vous avez dit au colonel pour qu'il se remette à travailler ? »
Tous les hommes, sauf Mustang qui décidément avait de la ressource avait une bonne sieste, s'étaient redressés.
Riza eut un moment d'hésitation, puis esquissant un petit sourire, lui répondit :
« Mais bien sûr, Havoc. Je lui ai dit que s'il ne retrouvait pas pleinement l'usage de sa tête pour finir son travail, qu'il aurait comme gage… »
Voyant tous les hommes impatients de le savoir, elle agrandit son sourire et finit sa phrase :
« … qu'à chaque fois qu'il se rendormait, il serait obligé d'embrasser l'un d'entre vous… »
Tous les souffles furent retenus jusqu'à ce que Riza traverse la porte et ne lance la fin de sa phrase :
« … Sur la bouche ! »
Elle ne put voir les tronches que tiraient ses équipiers, mais elle les imaginait très bien !
A suivre
Le rapport avec l'astrologie viendra avec le deuxième chapitre. (Et une bonne dose de mauvais sort pour notre pauvre colonel)
Vala mon premier chapitre, j'espère qu'il vous aura plu !
Faites le moi savoir en m'envoyant une review !
