Katsuki grinçait des dents.

Depuis la récente demande de sa mère à participer à des thérapies, Katsuki s'était senti de plus en plus mal en repoussant le problème. Bien que ça ne lui ressemblait pas, il n'arrivait pas à accepter l'idée qu'il aille mal. Il était au top de sa forme, avait gagné le Championnat contre l'élève le plus violent de la classe, et s'entraînait chaque jour pour le meilleur des meilleurs.

Pourtant, il ne pouvait supporter voir Deku progresser plus vite que lui chaque jour. Ce putain de nerd au sourire toujours enrageant, le talonnait encore et encore. All Might lui avait dit après le cours vilain contre héros qu'on avançait plus vite à partir du niveau 0 qu'à partir du niveau 50.

Du niveau 0...

Le nerd continuait à impressionner la galerie avec son Alter phénoménal, mais Katsuki savait qu'il n'avait pas d'Alter ! Il lui était même venu l'idée d'aller demander à Inko-san, la mère du nerd. Mais sa propre mère ne voulait pas qu'il s'adresse aux Midoriya tant qu'il n'aurait pas accompli sa thérapie.

Il avait lui dit que son pouvoir lui avait été "offert"... Mais qu'est-ce que ce charabia voulait donc bien dire ?

Il enfila son costume, les traits tirés par la colère. Ses mains tremblèrent tandis qu'il enfilait ses gants-grenade.

- Tout va bien, Kacchan ?

Le-dit se tourna vivement, Deku le regardant d'un air inquiet. Arrête... Un air de pitié.

- Casse-toi, lui rétorqua-t-il en le bousculant brutalement au passage. J'ai pas besoin de faibles dans mes pattes.

"Faibles"... Même ce mot sonnait creux dans sa bouche, maintenant : il avait beau prouver encore et toujours qu'il était le plus fort, tous ses camarades continuaient la course avec acharnement : Pickachu et Raton-laveur, Cervelle d'oiseau et Queue-de-cheval... Ils progressaient à une vitesse, alors Kastuki se sentait stagner.

Il était bloqué par sa propre peur d'être dépassé.

"La prochaine fois que tu te frottes à moi, veille à t'incliner avant, gamin..."

Katsuki serra ses dents ; le souvenir était encore vivace, il sentait encore cette main écrasant son visage avec cette face de pure soif de sang, mue par la seule intention d'écraser tout sur son chemin. Il regarda ses mains, celles qui avaient explosé tant de connards et de sous-merdes auparavant.

Était-il lui aussi un monstre ?

Suis-je un héros ?

Il ferma ses poings, et se remit d'aplomb : il combattrait et gagnerait aujourd'hui. Ensuite il règlerait ses putains problèmes en leur collant une bonne explosion dans la face. Et telle une supernova, tous lèveraient les yeux vers lui pour le proclamer N°1.

Izuku observa Kacchan du coin de l'oeil. Contrairement à auparavant, son ami et rival ne parlait plus beaucoup, gardant souvent un air pensif, ou alors il répondait de manière plus agressive qu'auparavant. Que le lui arrivait-il ? Il avait pourtant gagné le Championnat, et le sourire qu'il avait eu avait été visible de tous !

Izuku soupira de dépit ; c'était vraiment un génie de l'effort, il n'était jamais réellement satisfait et continuait à avancer de plus en vite. Comment le jeune vert allait pouvoir un jour rattraper l'explosif avec son pouvoir dont il ne maîtrisait même pas encore le quart ?

Le jeune homme regarda ses mains ; elles avaient tant essayé de faire bouger des objets, ou de servir d'entonnoir afin de cracher du feu. Maintenant, elles étaient blessées à cause de son pouvoir, caleuses par l'entraînement. Des mains de superhéros, qui montraient à tous les efforts qu'il avait fait et ceux qu'il devait encore affronter.

Tellement de chemin à faire... Mais je réussirais !

Il serra ses poings, et partit sur les pas de Kacchan. Il décrocherait cette étoile brillant là-haut dans le ciel, et devenir le plus grand des héros.

Akira regarda l'écran avec circonspection, si bien que Momo remarqua son hésitation.

- Tu doutes des résultats de ce combat ? devina-elle en lui tendant un verre d'eau.

- Oui - Akira prit le verre et la remercia - Bakugo n'a pas vraiment de points faibles, sachant que son caractère n'est pas juste celui d'un "type orgueilleux", mais d'un "gagnant avec un but", donc l'attaquer sur le plan psychologique est une mauvaise idée, ce qui laisse à Altaïr le seul avatange qu'elle possède : un Alter qu'on ne connaît pas et un niveau physique et mental inconnu.

- Et pour Midoriya, j'imagine qu'elle va utiliser son inexpérience et son manque de puissance avec son Alter, afin de l'acculer à utiliser plus de pouvoir que prévu pour qu'il s'incapacite et ne puisse plus combattre, hypothétisa la jeune fille. Mais sachant que le profs sont au courant de nos différents profils psychologiques, elle doit sans doute savoir que Bakugo et Midoriya sont amis d'enfance, donc elle cherchera à briser leur esprit d'équipe.

Et ça, on peut dire que ce sera une épreuve, pensa ironiquement Akira en souriant à Momo ; ses capacités d'analyse étaient vraiment à la hauteur de son talent.

- Reste à savoir comment Altaïr va les accueillir, intervint Recovery Girl, en ayant entendu leurs commentaires. Elle est vraiment très puissante.

- Vraiment ? demanda Iida en se caressant le menton. Je n'ai pas souvenir de l'avoir vu au classement des héros nationaux, pourtant.

- C'est parce qu'elle n'en fait pas partie, sourit l'infirmière : Schwiznoski-san est une héroïne russe invitée à rencontrer les jeunes héros de Yuei.

- HEIN !? s'écrièrent à l'unisson les élèves.

- Ceci explique cela, comprit Akira en croisant ses bras : si on l'a invité, c'est qu'elle doit au moins être aussi forte que le Top 5.

- Tu as vu juste, enfin presque : elle peut rivaliser avec All Might.

Les élèves déglutirent, tandis qu'Akira réfléchissait ; pendant ses nombreuses recherches sur l'histoire de ce monde, il avait appris que la nation communiste russe avait laissé place à un régime totalitaire dès l'apparation des Alters, mais qu'au bout du compte, les héros avaient fini par renverser le régime sur un accord international et interne à la Russie. Au travers de traités et de décrets, le régime s'était écroulé, et tous les pays s'étaient cotisés pour aider cette nation à se reconstruire.

Néanmoins, les veilles habitudes sont aussi ancrés que des mollusques sur un rocher marin : la Russie n'avait pas changé son programme éducatif et militaire, et l'avait même renforcé. De plus...

- Si je me souviens bien, se rappela le jeune brun aux yeux verts en levant son doigt pour appuyer son propos, les héros russes font partie de l'armée dès leur entrée de cursus.

- Ah ouais ? fit Kirishima, étonné par une telle découverte, suivi de près par les autres élèves.

- Tu es très informé, jeune homme, la félicita Recovery Girl, puis continua : Le programme scolaire des héros est très ancré sur la survie et le combat réel. Là-bas, l'entraînement commence avant le lever du soleil et se finit si tard qu'ils n'ont que deux heures pour dormir. Et leurs académies organisent des randonnées dans le Grand Froid pour qu'ils puissent s'endurcir, et dans nombre d'environnements extrêmes, tels que des gorges, des grottes ou des volcans.

- C'est autorisé par l'OMPH, ça ? frissonna Jiro, tandis que Sero ajoutait :

- J'ai crû entendre à la radio qu'ils avaient pas de classements, mais seulement des rangs.

- Oui, leurs rangs sont légèrement différents que dans l'armée, mais restent similaires, confirma la vieille dame en se tournant vers l'écran : Et quand je dis qu'elle peut rivaliser avec All Might, c'est juste sur le plan purement puissance brute et technique. Les héros russes sont aussi vertueux que nos héros, mais sont bien plus axés sur le combat que nous autres japonais.

- Il paraît même que les russes font des expériences médicales sur les Alters pour les renforcer, avança Denki, s'attirant un regard entendu de Jiro. Désolé...

Cependant, l'infirmière resta silencieuse, ce qui voulait dire deux choses : soit l'intervention de Denki était aussi utile que de pisser dans un violon, soit elle était tellement véridique que l'infirmière n'avait pas voulu la confirmer.

Akira observa l'écran avec une goutte de sueur froide ; Bakugo et Izuku-kun n'étaient pas au bout de leurs peines.

- Alors vous êtes les jeunes dont Eraserhead m'a parlé ? proclama Altaïr avec un fort accent quand les deux élèves débarquèrent sur le terrain.

Dans son costume complètement futuriste, elle ressemblait à de ces robots de SF qu'on voyait souvent dans les mangas. Mais Izuku n'était pas dupe ; en voyant les composants du costume se réarranger sans bruit et la lumière qui parcouraient ses veines électriques, il sut que c'était une technologie de dernier cri en matière militaire. Le jeune vert était au courant des directives russes concernant le superhéroïsme, ainsi que le budget immense qui leur était accordé.

Et tout cet investissement était clairement remboursé ; il se souvenait d'une vieille vidéo prise par un touriste devant un combat entre un vilain et un héros russe, et malgré le fait que ce héros soit presque inconnu, sa force et sa technique étaient réellement impressionnantes. Il n'y avait qu'un mot pour résumer ce type de héros : inhumain.

- Ravi de vous rencontrer Altaïr ! dit précipitamment le jeune homme. Je vous ai vu à des interviews, vous êtes formidables ! Et pourtant, vous n'avez jamais montré votre Alter face à des vilains que vous jugiez plus "faibles" que vous... Est-ce que vous allez faire de même avec nous ? Ou vous allez nous accorder l'honneur de...

- Mais ferme-la ! cracha Kacchan pour couper le flux incessant, puis se tourna vers l'héroïne qui avait été attirée par son intervention : Je vais vous écraser.

- Ah ! Si tu n'étais pas japonais, je t'aurais pris pour un natif ayant fuit mon pays ; ton sang bouillonant me plaît.

- Altaïr !

Au plus grand étonnement de tous, l'héroïne lâcha un petit couinement craintif. Venant d'une personne aussi grande et bien bâtie, avec un costume aussi impressionnant qu'intimidant, c'était une tâche d'encre sur un tableau blanc.

- Arrête de taper la discute avec mes élèves, résonna la voix d'Eraserhead dans les hauts parleurs. On a perdu assez de temps avec les pauses, si tu pouvais te dépêcher !

- Bien sûr ! Sumimasen ! s'excusa-t-elle en s'inclinant. Je me suis emportée... Bien, je dois vous empêcher d'atteindre la sortie, et vous devez me...

- CRÈÈÈÈÈÈVE !

Izuku cria de stupeur quand le blond fit exploser le sol près de lui pour décoller à pleine vitesse vers l'héroïne, toutes mains dehors. Cette dernière ne fit rien d'autre que de lever la main, et un "BANG" retentit, une onde de choc si forte que le souffle projeta le vert en arrière, tandis que Bakugo fut propulsé telle une loque pour s'écraser plus loin.

L'onde de choc fut si brutale que les vitres des bâtiments explosèrent, et le sol se craquela de part en part, projetant des débris un peu partout.

Se relevant avec difficulté, Izuku regarda son camarade avec effroi, et se tourna lentement vers l'héroïne ; celle-ci rayonnait à travers son costume, et sur sa main tourbillonnait un sorte de boule d'énergie qui sifflait comme une bouilloire.

- Trop impatient, et l'héroïne secoua sa tête, avant de la tourner vers Izuku : j'espère que tu seras à la hauteur.

Faible.

Il était faible, et ne s'en était même pas rendu compte. Katsuki n'avait même pas pu lui donner un seul coup, une seule explosion. La simple et unique vérité s'imposait encore à lui : une écrasante présence qu'il ne pouvait pas déplacer.

Émergeant des vapes, il se sentit transporté par quelqu'un... Il devina rapidement l'identité de cette personne, et activa son Explosion en criant :

- Lâche-moi, saleté de Nerd !

Un cri survint, et Katsuki se sentit tomber, mais était assez réveillé pour se réceptionner avec plus ou moins de réussite. Il ouvrit les yeux : Deku le regardait avec ce même putain d'air rebelle, quelques larmes de pleurnichard nichées au coin de ses yeux verts qui semblaient vouloir le pardonner... Me pardonner ? Pourquoi il continue à me casser les couilles...

- Kacchan...

- On va se séparer, commença ce dernier en tentant de contrôler la colère dans sa voix. On l'attaquera chacun de notre côté, on la battra, et on terminera ce fichu examen de malheur.

- Kacchan.

- Toi, tu fais ce que tu veux, continua Katsuki comme s'il n'avait rien entendu. Mais me gêne pas, ou je t'explose !

Il se releva, et commença à s'éloigner en titubant ; son corps n'avait pas pu supporter toute la charge de l'attaque d'Altaïr, grelottant de douleur à chacun de ses pas.

- Kacchan !

Le cri de Deku transperça son être de part en part. Il se retourna, le regard empli d'une fureur sans nom, et fonça sans réfléchir vers la cause de tous ses soucis, avec la ferme intention de retirer ce regard inquiet de sa face. Le transformer en terreur comme ça aurait dû l'être de puis longtemps.

Il se souvenait des CM1 qu'il avait battu à plate couture, ses extras le couvrant d'éloges et lui se targuait que le N°1 gagnait toujours.
Deku, lui, était le plus faible des faibles. Les autres étaient tous nuls. Et lui, toujours derrière lui, continuait à porter son regard au loin, par dessus l'épaule du blond.

C'était la chose la plus insupportable qu'il avait jamais fait.

Ni un ami, ni un ennemi...

Un rival.

Il lança une explosion en direction du nerd, mais ce dernier ne l'esquiva pas ; à la place, il se tourna vers le ciel où un vrombissement se faisait entendre. L'explosion l'engloutit partiellement, il grogna de douleur, tandis que Katsuki voyait Altaïr léviter dans les airs, deux sphères sous ses pieds.

- Vous êtes lamentables, soupira-t-elle en levant sa main vers les deux jeunes hommes. Vous n'êtes pas dignes d'être des héros.

Merde ! Le blond se jeta sur le côté pour éviter l'attaque, mais il vit un bref filet de lumière du coin de l'oeil, et sentit son corps se soulever contre sa volonté. Il hurla, se retournant pour asséner des explosions à l'héroïne, mais celle-ci les repoussait sans esquisser un geste. Soudain, quelque chose attira son regard.

Un éclair vert...

"Tu ne m'as jamais considéré comme quelqu'un d'important."

Izuku bondit avec l'énergie du désespoir, son poing rempli de l'énergie du One For All. Il se surprit à sourire malgré la présence hors du commun d'Altaïr.

"J'étais juste un Sans-Alter inutile, bon pour se jeter d'un toit sans que ça chagrine personne."

- Maman, est-ce que je pourrais devenir un héros comme All Might ?

"Un rêve brisé en mille morceaux. Tandis que toi, tu brillais de mille feux comme un cristal pur et sans défaut à part celui d'être aveuglant et tranchant, moi, je continuais à rassembler les débris de ce rêve que j'avais voulu abandonner."

- Tu as intérêt à rester à ta place !

- T'es qu'une merde sans Alter !

- Retourne dans les ordures, ta vraie maison !

"J'avais un rêve, pourtant ; et ça tu ne pouvais pas le supporter. Tu ne pouvais pas supporter que le quartz puisse briller autant que le diamant. Tu tentais de briser ces fragments, les réduire en une poudre informe et mat."

- Ce pouvoir cristallise les espoirs et le courage de ceux qui veulent être aidés et ceux qui sauvent les autres : c'est mon pouvoir, le One For All !

Izuku arma son bras, et, à toute puissance, hurla de tout son corps :

- SMAAASH !

L'impact d'une météorite, le cri du coeur venu du fond de ses entrailles. Toute sa frustration relâchée en un coup de poing, qui surpris l'héroïne à se protéger avec son Alter, mais elle ne put en contenir tout l'air comprimé qui créa une mini-tornade, la repoussant.

Son bras brisé de part en part, et la douleur immense, mais néanmoins supportable. Izuku serra ses dents si fort qu'il crût qu'elles allaient se briser. Je vais m'écraser au sol, pensa-t-il en voyant ce dernier s'approcher à grande vitesse.

- PUTAIIIN !

Kacchan le rattrapa au vol. Izuku coula son regard brouillé par la douleur vers le visage de son rival : de la haine, de la colère, de l'exhalation et... du regret ? C'était trop mélangé pour distinguer avec précision les émotions qui traversaient ce masque déformé par l'adrénaline.

Tu pensais que je brillais de mille feux, mais c'était faux : pendant tout ce temps...

Une onde de choc retentit : Altaïr filait à toute allure dans leur direction, et Kacchan pesta.

Pendant tout ce temps...

-...je n'avais fait que refléter ta clarté, pensa Izuku à haute voix. J'étais juste jaloux de la lumière que tu projetais tout autour de toi.

Il ne vit pas le visage de son rival. La seule chose qu'il entendit, c'était ceci :

- Je serais le numéro 1. Et le numéro 1 gagne toujours.

Nathalia avait initialement surestimé ses jeunes adversaires ; Eraserhead les avait dépeint comme les "étoiles montantes de la classe 1A", donc elles les avait pris pour des personnes mesurées, talentueuses et entraînées.

Aucun d'entre eux ne correspondait à ce profil.

Tandis que l'apprenti héros du nom de "Deku" avait l'air d'être un pleurnichard sans intérêt, l'autre, "Bakugo", était une tête brûlée et violent par dessus le marché. Si ces derniers avaient été intégrés au même centre de formation qu'elle, ils auraient passé plus de temps au trou qu'en cours.

Son Alter lui permettait de gérer bon nombre d'adversaires : Starlink était son nom. Il permettait à Nathalia, alias Altaïr, de "lier" par la lumière deux cibles, vivantes ou non, en les regardant. Quand le lien était créé, elle pouvait l'utiliser pour libérer une force de répulsion ou d'attraction, tant que lien lumineux n'était pas obstrué. De plus, elle avait appris à utiliser son pouvoir sur elle pour voler, renforcer son corps ou se créer une barrière invisible la protégeant des coups.

Malheureusement, la portée de son Alter était limitée par la diffusion des rayons lumineux, et ne durait pas plus de cinq minutes, la forçant à recréer un lien avec la cible. Si le lien était "brisé" en l'obstruant, ou en faisant briller une lumière plus forte, la cible ne pouvait plus être liée pendant dix secondes. Pour l'instant, elle ne pouvait créer que dix liens maximum.

Elle atteignit le jeune blond aux explosions, et s'apprêta à utiliser le lien qu'elle avait formé avec lui pour l'attirer à elle, quand ce dernier balança son camarade vers la sortie, et joignit ses paumes en creux, hurlant :

- STUN GRENADE !

Crépitements et étincelles, suivi d'une explosion puissante mais surtout d'une lumière aveuglante, forçant le costume d'Altaïr à réduire l'intensité de la lumière reçue par polarisation. Malheureusement, cela eut l'effet désiré ; elle était aveuglée le temps que le programme de son costume réajuste ses lunettes intégrées.

Elle sentit une main l'attraper.

- VA AU DIAAAABLE !

Katsuki prit l'héroïne par l'une des cornes de son casque, avant d'utiliser des explosions pour tournoyer vers le sol de plus en plus vite, avant de relâcher une explosion dans tout l'oxygène rassemblé, via toute la sueur stockée dans ses gants.

- Oh, on a la même carte All Might !

Il grinça des dents, son regard devenu comme fou.

- C'est aussi mon rêve, et je t'interdis de m'en empêcher, Kacchan !

La première étincelle éclata au ralenti, le temps s'allongeant au point où il vit chaque débris s'enflammer avec un festival de couleurs inconnues, libérant une énergie formidable.

Je n'avais pas d'autre choix que de tous les tuer, pleura Akira devant son regard médusé, tandis qu'il racontait son épopée malheureuse de machine à tuer. Ils avaient juste recréé leur meilleur ami pour leur permettre de faire la guerre, mais moi je n'ai jamais vraiment refusé.

Katsuki sentit au creux de son ventre une sensation nouvelle, qui n'était ni libératrice ni entravante. Juste évidente, à tel point qu'il hurla :

- HOWITZER BALLISTA !

La déflagration retentit dans tout le quartier, le souffle balayant débris et poussières dans un cataclysme brûlant et magnifique. Le contrecoup de l'explosion rejaillit directement sur ses bras avec une douleur telle qu'il fut paralysé, prêt à s'écraser contre un bâtiment à cause du souffle de l'explosion.

Un sourire se dessina sur ses lèvres : il avait gagné la bataille, mais perdu la guerre. Il percuta avec force le bâtiment, et celui-ci branlant

Izuku fonça, et rattrapa le col de Kacchan au vol avant que ce dernier ne finisse sous les décombres, et utilisa toute la force de ses 10% pour atteindre la sortie.

Encore un peu... Il y était presque !

"Le numéro 1 gagne toujours"

Un pas puissant, un bond. Il se tendit si fort qu'il eut l'impression que son corps allait se déchirer, mais tint bon. Un autre pas, écrasant le sol sous lui de tout le poids de son rêve, de ses efforts, de ses douleurs.

Il avait encore du chemin à faire pour atteindre cette étoile au loin.

Pourtant, la sonnerie de fin d'examen retentit sur leur victoire.