Couple : Royai
Note : Soyez indulgents, c'est ma première fic sur fma
Note 2 : merci beaucoup à misstitcha d'être ma betalectrice
Note 3 : italique, ce sont les pensées des persos
Chapitre 5 : Les larmes de la vérité
Les militaires du QG furent surpris de voir débouler à toute vitesse du bureau de Mustang une Riza en pleurs.
Elle courait dans les couloirs, ne faisant attention à rien, bousculant quelques soldats et oubliant de saluer ses supérieurs.
Certains se regardaient, étonnés, se demandant ce qui la poussait à se mettre dans ces états.
D'autres se doutaient bien que c'était à cause de l'incident du couloir avec Roy qui la perturbait.
En passant devant le couloir menant aux quartiers du Généralissime, elle ralentit sa cadence, jetant un coup d'œil suspicieux sur les portes de peur qu'on ne l'aperçoive dans cet état.
« Qu'est ce qui m'a pris de sortir comme ça du bureau ? Il va penser quoi de moi, maintenant ? Ma pauvre fille, t'as vu dans quel état tu te mets… Je perds mon self-control pour deux chutes en à peine dix minutes d'intervalle… En temps normal, j'aurais gardé mon sang froid, mais là, c'en était trop… Sentir ses mains douces sur mon corps… Sûr que ça ne m'a pas déplu… Au contraire ! Mais dans ces conditions ! Et si un membre haut gradé de l'Etat Major nous avait vus ? Adieu l'armée et adieu Roy… Je ne pourrais plus le regarder dans les yeux après ça…»
Elle ne remarqua même pas que ses pas l'avaient menée jusqu'aux toilettes des dames du QG.
« Faut que je me remette les idées en place… Ensuite j'irai le voir pour m'excuser… Oui, c'est la meilleure des conduites à tenir… » Murmura-t-elle en se dirigeant d'un pas décidé vers la porte.
Elle y entra et se dirigea d'emblée devant le premier miroir à gauche.
Elle appuya ses mains sur le lavabo et se regarda dans la glace.
Ses yeux noisette étaient rougis par les pleurs, des sillons brillants se dessinaient encore sur ses joues.
Elle se sentait misérable sur le moment, avoir perdu la face devant ses équipiers, et surtout devant Roy l'avait fait perdre les pédales.
« Et maintenant Riza ? Qu'est ce que tu fais ? Tu cherches le meilleur moyen de te voiler la face jusqu'à la fin de tes jours, ou tu combats le problème dans les yeux ? Le tireur d'élite le plus réputé de Central part se cacher dans les toilettes comme le ferait une ado qui vient de se prendre un râteau par le plus beau mec du lycée… Pathétique, hein ?»
Oui, elle se sentait pathétique dans cet endroit, à pleurer son désespoir devant une glace.
« Miroir, dis-moi qui est le plus stupide d'entre nous … »
Mais comme elle s'y attendait, le verre ne lui répondit pas et se contentait de lui renvoyer un visage creusé par la peine et la douleur.
Elle ne se l'avouait pas, mais voir son propre visage dans un tel état lui faisait peur.
Elle se forçait à se graver sur la face un masque d'impassibilité et de froideur afin de ne pas montrer la foule d'émotions qui la submergeait, celle qu'éprouve chaque être humain dans les pires moments.
Ces mêmes émotions qu'elle essayait de contrer de toutes ses forces à l'instant.
Honte, tristesse et…
Celle qu'elle redoutait le plus venait de lui traverser l'esprit.
« Est-ce que j'aime Roy ? »
Une question si simple…
Et pourtant si difficile à se poser…
Si difficile à répondre…
« Est-ce que c'est seulement une attirance physique… Ou bien est-ce plus que ça ? Plus fort… »
La vision d'un certain homme aux yeux noirs lui apparut devant les yeux.
Elle leva sa main droite pour aller caresser du bout des doigts la silhouette sur la surface froide et glissante.
Roy qui souriait
Roy qui lui souriait.
Roy au regard déterminé.
Un soldat.
Un soldat qui avait pris des vies humaines.
Un soldat qui restait humain.
Un homme capable du pire.
Un homme capable du meilleur.
Un homme comme les autres.
« Alors, c'est pour ça ? C'est parce qu'il sait rester lui-même que je l'aime ? Ca me paraît… totalement idiot… mais tellement vrai… »
Elle avait peut-être trouvé la réponse à sa question.
Elle retira sa main du miroir et la laissa tomber le long de son corps.
S'éloignant lentement de la glace, elle finit par heurter avec son dos les cloisons des cabines des toilettes.
Elle se laissa descendre doucement tout du long et s'assit sur le carrelage froid. Ca la fit frissonner.
Ramenant ses genoux sous son menton, elle les encercla avec ses bras et commença à se balancer d'avant en arrière comme une enfant.
« Et maintenant, je fais quoi ? Il est mon supérieur, je suis sa subordonnée… Je suis son garde du corps, il est mon protégé… Je n'ai pas le droit de l'aimer…»
Elle appuya son front sur ses genoux et versa les dernières larmes que son corps n'avait pas voulu laisser sortir.
La main qui venait de se poser timidement sur son épaule pourra peut être la consoler.
OoOoOoO
Vendredi 21 Juillet 1915, QG de Central City, Salle de Repos n#2, 17h45
Les quatre amis restaient silencieux devant leur café fumant. Aucun n'avait prononcé une parole depuis leur départ du bureau.
Ils ne parlaient pas, mais dans leurs têtes se posaient les mêmes questions :
« Pourquoi elle a réagit comme ça ? » pensa Havoc.
« Qu'est ce qui lui a prit ? » se demandait Fuery.
Ce fut Breda qui rompit le silence pesant après un long moment :
« On fait quoi, maintenant ? On garde l'idée de l'anniversaire pour les caser ? »
« C'est dans une semaine, on a le temps de tout organiser… » Lui répondit Falman après avoir bu une gorgée de sa tasse.
« Pourquoi le mien, et pas celui du colonel ? Il est dans un mois, ça nous laissera encore plus de temps pour tout préparer. »
« Un mois, c'est trop long. D'ici là, ils se feront peut être la gueule à cause de ce qui se sera passé, alors que si on agit cette semaine, on aura une chance qu'ils se réconcilient. »
« Mouais… » Marmonna un Havoc pas très convaincu.
« Mais une fête, ça se prépare à l'avance ! » Lança Fuery qui avait une petite ampoule allumée au dessus des cheveux.
« Sans déc'… Vous êtes très fort sergent… » Dit Havoc en levant le pouce devant l'intelligence supérieure assise devant lui.
« Le sergent a raison, si on veut que ça soit du tonnerre, il faut commencer à tout préparer dès ce week-end. » Répondit Falman en finissant sa tasse.
Les autres acquiescèrent en hochant la tête. L'atmosphère devint plus détendue.
« On va commencer par le plus évident : la location de la salle des fêtes du QG. » commença Falman.
« Faut d'abord aller voir la vieille fille de l'accueil… Celle qui est pas sympa… » Dit Breda avant d'avaler une gorgée de café.
Trois regards malicieux se posèrent sur le lieutenant, qui les regardant un par un, compris la combine de ses collègues.
« Hors de question que j'aille voir la harpie et son comptoir à la con, faudra vous trouver un autre homme ! » s'écria-t-il, apeuré par la seule image mentale de la « chouette fripée de Central ».
« C'est ça, ou je m'arrange pour vous priver de week-end pendant 5 mois ! C'est votre copine qui va être contente de vivre avec un courant d'air… » Reprit Breda avec un ton mauvais dans la voix.
Havoc dut s'avouer vaincu devant la force persuasive se lisant dans leurs yeux.
« Ok, j'accepte, mais le premier que je voie moufter quoi que ce soit, je lui colle au train jusqu'au cercueil ! »
Les autres émirent un petit rire puis Falman continua la liste des choses à faire pour la fête :
« Donc, nous avons la salle, maintenant il nous faut de la musique… »
« On pourrait chanter ? » proposa Fuery.
L'idée paraissait bonne à première vue…
C'est vrai…
Mais c'était sans compter les remarques qu'il reçut en pleine face par les « collègues » :
« Tu chanteras tout seul ! »
« Va te faire voir avec tes idées à la con ! »
Et autres critiques…
« Est-ce que tu sais chanter au moins ? »
« Il est pas question que je me ridiculise pour tes beaux yeux, mon chou ! »
« D'accord, d'accord, c'était une mauvaise idée, mais vous proposez quoi à la place ? Hein ? Des joueurs de cornemuses ? » Répliqua-t-il d'un ton cinglant.
« Tout simplement engager un disc jockey ! » lança Breda.
« Ok, va pour le DJ, on vous laisse le soin d'en choisir un qui déménage et qui prend pas trop cher, sous-lieutenant. Maintenant, il nous faut de quoi nous ravitailler. Quelqu'un se propose ? » Continua Falman.
« Je crois que vous oubliez un truc un chtouille important… » Dit timidement Havoc.
« Et c'est quoi mon lieutenant, votre tête sur votre oreiller ? » répliqua Breda, un sourire en coin
« Ah ah ah. Non, le nombre d'invités… »
Personne ne trouva de quoi répondre.
On savait qu'ils n'étaient pas doués, mais à ce point, là, de là à oublier le truc le plus élémentaire dans une fête,
Faut le vouloir à fond les caissons…
Le bon Dieu doit se tordre de rire…
« Bon, si on compte déjà l'équipe complète, ça fait six personnes. Ensuite, il y a le commandant Armstrong, les frères Elric, le sous-lieutenant Ross, le sergent Bloch, ma copine, mes potes en dehors du QG… Ca doit bien faire dans les trente personnes… »
« Bon, il nous faut trouver un traiteur qui accepte de nous faire un repas pour trente/trente-cinq personnes avant jeudi 27… Qui se propose ? » Dit Falman, jetant un regard circulaire dans la pièce.
Ne voyant aucune volonté dans le regard de ses collègues, il se dévoua à la tâche.
« Très bien, je m'y mets… Maintenant, la décoration, il nous faut des guirlandes, ballons, serpentins, sifflets… »
« Et pourquoi pas un magicien ou un clown, tant que vous y êtes adjudant ! » s'exclama Havoc en tirant une bouffée de sa cigarette.
« Ne vous inquiétez pas, les clowns, on les a déjà… » Répondit Falman avec un sourire en coin et regardant Fuery et Breda d'un œil vicieux
« Naturellement, vous vous comptez dedans, cela va de soi… » Répliqua le brun.
« Je vous enquiquine sergent… »
« Et moi je vous emmer… »
« Bon, on s'y remet ? Je vous rappelle qu'on fête mes 26 ans, et pas un goûter d'enfant ! »
« Hum hum… On a la salle, le dj, la bouffe, la décora… »
Regard noir de la part d'Havoc
« On verra ça plus tard… Il nous reste les invitations… Fuery, vous n'avez encore rien à faire, vous vous en chargez ? »
« Grmblphf »
« Votre dévotion me va droit au cœur sergent. »
« Je sais, j'adore être généreux avec vous mon adjudant… »
« Je ne vois rien d'autre… Quelqu'un a une autre idée ? »
« Je crois que vous oubliez une autre chose importante Falman… » Dit Havoc, en écrasant sa clope dans un cendrier innocent qui passait par là.
« Je vous en prie, mon lieutenant, nous sommes toute ouie… » Répondit-il agacé.
« Vous avez pensé au financement ? Comment on va payer tout ça ? »
Falman plissa les yeux, se rendant un poil vicelard et articula d'une voix mielleuse qui ne présageait rien de bon :
« Je crois que l'on va devoir demander l'aide d'un certain alchimiste… »
A suivre
Alors, vous avez trouvé de quel alchimiste il parlait ?
Suspense…
La pauvre Riza, elle fait une introspection dans les toilettes des dames… J'aimerais pas être à sa place...
Le prochain chapitre verra apparaître d'autres personnages, qui jusque là n'étaient pas intervenues.
Les apuvres, ils savent pas ce qui les attend...
Je vous laisse deviner lesquelles!
Un grand merci aux reviewers et aux lecteurs assidus, je le vois dans mes stats !
KST
