Katsuki rajusta son sac sur ses épaules, marchant dans le froid matinal. Son souffle régulier créait des nuages de vapeur, tandis qu'il tentait d'ajuster parfaitement les lanières de son sac de montagne ; il devait vraiment changer de matériel.
Il arriva devant le lycée avec dix minutes d'avance, souhaitant avoir la possibilité de s'installer dans la place la plus confortable du car. Mais à son grand dam, il n'était pas seul : le redoublant, accompagné du prof attendaient tous les deux devant l'entrée de Yuei, visiblement en train de discuter. Quand le blond débarqua, le professeur et le vioque se tournèrent vers lui, le premier disant :
- Tu es déjà arrivé ? Et c'est quoi ce sac que tu trimballes ?
- C'est mes affaires, cracha l'explosif avec un regard noir. C'est dans les règles que vous nous avez donné, nan ?
- Exact, et Eraserhead haussa des épaules, tandis que l'autre lançait :
- Il est cool, ton sac ! T'as bon goût !
- Fourre tes compliments là où ils méritent d'être, et lâche-moi la grappe !
- Ok, ok...
Il se désintéressa vite de Katsuki, qui lâcha un "tsk" avant de s'adosser contre un poteau, loin du SDF sur pattes et du zigoto qui avait plus l'air d'un enfant de six ans qu'on emmène au manège qu'un lycéen en filière héroïque.
Petit à petit, les autres élèves débarquèrent, et personne ne manqua à l'appel lorsque le prof lista les noms de tout le monde. Tous avaient revêtu leurs tenues de sport en suivant les consignes listés sur le papier, signé par les parents ; Katsuki aurait préféré que sa mère ne le mette pas en garde contre "le stress qui était mauvais pour sa thérapie", parce que ça l'avait presque poussé à s'énerver contre elle.
Et il ne fallait pas s'énerver contre Mistuki Bakugo.
- Bien, déclara Eraserhead en tapant dans ses mains. Nous ne prenons pas le même bus que la 1B, mais celui qui part juste avant. C'est un petit véhicule qui est conduit par Dongo (un vieil homme affable, au crâne dégarni et à la chemise hawaïenne, s'inclina) ; c'est un bon chauffeur, et je voudrais que vous respectiez un peu sa conduite exemplaire en restant calme durant le voyage.
- C'est bon, Aizawa-san : ce sont des jeunes gens, et puis il y aura la vitre qui étouffera le son (Dongo se tourna ensuite vers les jeunes, et bizarrement Katsuki le trouvait pas du tout énervant) Je vous implore néanmoins de ne pas vous détacher ou changer de place pendant le voyage qui durera une heure et demi, sauf sous cas d'extrême nécessité ou urgence. S'il y a un problème, faites le savoir à votre professeur ci-présent. La wifi est disponible dans mon bus, et également les toilettes. J'espère avoir été assez clair, et espère que nous aurons un agréable voyage ensemble, s'inclina le vieil homme.
Katsuki le trouvait un peu trop barbant, mais pas ses camarades, d'après leurs mines réjouies.
- J'ai ici une liste pour vous placer dans le bus dans un ordre particulier, pour éviter que vous vous rassembliez en groupes surexcités... (Katsuki haussa des épaules, avant de remarquer avec dégoût la mine suppliante des autres extras) Bon, vous pouvez vous mettre ensemble si vous le souhaitez.
- Merci, sensei !
- Néanmoins, je veux quand même m'adresser à vous (le prof se tourna vers lui et le vioque) Bakugo, Arata, vous avez des conformités à lesquelles vous devez vous plier. J'ai donc laissé le soin à Hound Dog de vous placer avec les élèves qui vont stresseront le moins... (il regarda Katsuki en prononçant cette dernière phrase)...ou que vous n'irez pas exploser par inadvertance.
- Hé ! (ce dernier gronda) Vous insinuez quoi, là ?
Un regard rouge et froid suffit à le faire taire, tandis que l'autre concerné demanda :
- Avec qui somme-nous, si je ne suis pas indiscret ?
- Toi, tu seras mis à côté d'Asui, et Bakugo sera placée à côté d'Uraraka.
- Kero ?
- Quoi ? s'exclama l'intéressée, s'attirant un regard menaçant de son professeur.
- On ne discute pas ; tu veux être responsable d'un accident de bus à cause de tes préférences personnelles ?
- Je suis pas un putain de terroriste ! hurla le blond en faisant crépiter ses paumes.
- Tu ressembles à un putain de terr... commença Arata.
- Ta gueule, connard !
Il avait tellement envie de lui exploser la face, mais ça ne ferait que confirmer ce que le prof pensait de lui. C'est un coup du clebs, c'est sûr ! enragea intérieurement Katsuki en balançant son sac dans la soute, puis monta dans le bus. Il marcha dans le couloir, jusqu'à atteindre le rang où s'était assise Joues Roses, qui le regardait avec un air d'appréhension.
- Ngh... C'est pas ma faute, maugréa-t-il en s'asseyant à côté d'elle.
- Je sais, mais je pense que...
- Laisse-moi tranquille, et le voyage se passera très bien pour toi et moi.
À son grand étonnement, elle lâcha un "pff" d'agacement, et se tourna vers la fenêtre, les sourcils froncés. Putain, voilà encore une ambiance de merde... Connard de clebs, pensa Bakugo en s'adossant dans la direction opposée. Il remarqua Deku, qui croisa son regard et sursauta. Le blond lui cria :
- Regarde pas dans ma direction, sale nerd !
Un sale voyage s'annonçait pour lui, c'était sûr...
Akira s'installa près de la fille grenouille ; il ne la détestait pas personnellement, mais n'avait jamais pris le temps de lui parler pour la connaître. Il tourna la tête vers Jiro qui s'était assise aux côtés de Mina, mais elle ne tourna pas la tête à son plus grand regret. Il se laissa glisser le long de son fauteuil avec un soupir de dépit.
- Tu devrais lui laisser du temps et de l'espace, Kero.
Surpris, il se tourna subitement vers Tsuyu ; elle lui lançait un de ses regards indéchiffrables, le doigt contre sa bouche dans cette expression caractéristique. Il se redressa, curieux, et demanda :
- Mina t'a...
- Non, je l'ai juste deviné, expliqua sa camarade. C'était déjà étrange tous les regards que tu lui lançais après que vous soyez revenus du magasin de musique, et puis tu avais bien trop d'achats pour une seule personne. Je me suis trompée ?
- Wow ! C'est... C'est tout à fait correct ! (Akira sourit, un peu étonné qu'il ne soit pas stressé qu'elle soit au courant) Tu ferais une formidable enquêtrice, Tsuyu-chan !
- Merci, Kero ! Mais je pense que ce genre d'aptitudes sied aussi aux héros, tu ne crois pas ?
- Totalement d'accord, rigola-t-il. Décidement, je ne vais pas m'ennuyer avec elle ! Dis, ça te dérange si je te fais écouter de la musique ?
- Ce serait sympa, sourit-elle pour la première fois. Oh, il y a All Might !
Le jeune homme se tourna, pour voir leur professeur d'héroïsme squelettique préféré monter dans le bus et s'asseoir à côté d'Aizawa-sensei.
Toshinori salua ses élèves de la main et d'un sourire, serra la main du chauffeur qui s'inclinait beaucoup trop, avant de prendre place aux côtés de Shota-san. Ce dernier avait l'air d'être toujours fatigué, avec ses cernes aussi noires que des poches d'encre, pourtant l'ancien héros sentait que son collègue manquait effectivement d'énergie.
- Des mauvais rêves ? lança-t-il en tentant d'entamer une conversation. J'ai un excellent bouquin sur la méditation, si tu le souhaites !
- Garde tes âneries pour les autres, répondit le mal peigné d'un ton morne. Ma nuit s'est bien passée, mais tu n'es pas obligé de tenir une conversation pour entretenir tes liens sociaux.
- Oh, allez ! On est collègues, on doit entretenir de bonnes relations pour améliorer notre environnement de travail, le taquina le squelettique.
- Si tu le dis...
Un peu déçu par ce manque de réaction, le héros retraité regarda ses élèves par dessus son épaule : le jeune Midoriya discutait activement avec la jeune Yaoyorozu (sûrement sur son Alter), la scène étrange des deux jeunes Bakugo et Uraraka qui semblaient être le miroir de l'un et l'autre, le jeune Arata et la jeune Tsuyu écoutant de la musique, les autres qui rigolaient, se chamaillaient, s'échangeaient des friandises...
- Tu ne leur demandes pas de garder leur calme ?
- Ils sont jeunes, fit Shota en fourrant sa tête plus loin dans son écharpe. Laissons-leur le temps d'apprécier cette paix pour laquelle tu as si durement travaillé...
All Might se tourna vers son collègue, surpris par une telle phrase, mais il ne put dire un mot de plus ; ce dernier somnolait déjà. Néanmoins, c'est avec un sourire que Toshinori se tourna vers ses élèves et leur lança :
- Allez les jeunes, tous avec moi...
-...PLUS ULTRA ! crièrent-ils à l'unisson, tandis que le car démarrait vers de nouvelles horizons.
Izuku baissa son poing après avoir crié, et s'étonna de voir Yao-chan faire de même ; avant, il la voyait comme une fille distinguée et intouchable. Mais après lui avoir parlé quelques minutes, il se rendait compte à quel point la jeune fille était déterminée et sûre d'elle.
- C'est vraiment formidable toutes ces idées que tu me donnes, Midoriya-kun ! s'extasia-t-elle en reprenant leur conversation. Tu as un don pour analyser les Alters !
- Ah, ça... Juste des années de pratique, et beaucoup de cahiers, bredouilla-t-il, un peu timide face au compliment. Mais tu sais déjà très bien t'en servir ! Ton combat contre Aizawa-sensei m'a beaucoup impressionné, l'autre jour !
- Je ne peux que te renvoyer la balle : juste de la pratique... mais moins de cahiers !
Alors que les élèves commençaient à somnoler, le bus ralentit et s'arrêta au bord de la route biscornue. Akira, qui s'était assoupi, se réveilla doucement sous les gentilles secousses du véhicule roulant sur des cailloux. À côté de lui, Tsuyu avait l'air d'être endormie, mais comme elle était du côté de la fenêtre, il n'allait pas la déranger tout de suite...
Il attendit que ses camarades devant soient sortis, puis se leva à son tour et descendit du bus. Le soleil s'était à peine levé, chassant le brouillard comme des mauvaises pensées de son dardant regard. Akira s'étira en baillant, un peu courbaturé, quand il remarqua deux femmes en costume nekomimi version futuriste parler avec leurs professeurs.
- Ah, vous êtes réveillé... Bien, laissez-moi vous présenter des collègues, les..
- Mignons petits chats piquants...
- ...avec nos yeux étincelants, nous sommes...
-..WILD WILD PUSSY CATS ! crièrent les deux femmes en prenant une pose.
Un soupir se fit entendre, et Eraserhead continua :
-...vous présenter Mandalay et Pixie-bob, deux des quatre intervenants qui géreront à nos côtés le camp d'été.
- Je les connais ! s'extasia Izuku. Ce sont des héroïnes spécialisées dans le sauvetage en montagne ! Des vétérans dans leur catégorie, ça fait douze ans qu'elles sont dans le mét...
Avec une vitesse stupéfiante, Mandalay jaillit devant Izuku pour le faire taire d'une patte touffue et d'un regard meurtrier.
- On est des jeunes filles dans l'âme, c'est malpoli de soulever l'âge d'une femme !
Akira se tourna vers Bakugo avec un sourire en coin :
- Du sauvetage en montagne, t'as entendu ? Avec un peu de chance, tu pourras faire un stage avec eux !
Le blond écarquilla les yeux, avant de prendre un air si furieux que le brun se demanda comment il pouvait ne pas avoir de crampes au visage.
- Je vais t'exploser la face...
- Bakugo-shonen, on se calme ! Et vous aussi, Arata-shonen, leur intima All Might avec un air sévère.
Soudain, Mandalay se tourna vers la vallée, attirant le regard curieux des élèves.
- La zone entière appartient plus ou moins à notre agence - elle montra une bâtisse au loin ; sans elle, Akira ne l'aurait jamais remarqué, cachée comme elle était par les arbres - l'endroit où vous allez vivre durant ces deux semaines se trouve à la base de cette montagne.
- C'est loin ! s'exclamèrent certains élèves.
- Mais pourquoi s'est-on arrêté, dans ce cas ? demanda Ochaco, l'air inquiète.
- Attends une seconde...
Oh non... Akira commençait à comprendre l'inquiétude de Sato ; une idée folle commença à germer dans son esprit.
- On devrait peut-être retourner dans le bus, bredouilla Sero.
- Il est 9h30... Si vous y allez à fond, vous y serez peut-être à midi.
- Pas ça... grelotta Kirishima, qui pourtant était d'ordinaire si "viril".
- Retournons dans le bus ! cria Mina, mais c'était trop tard.
- Les chatons qui n'y arriveront pas avant 12h30 seront à la diète ! les prévint l'héroïne.
Les élèves fuyaient vers le bus, mais Pixie-bob jaillit devant eux, posant ses mains sur le sol, qui trembla.
- Je suis désolé, tout le monde... commença Aizawa-sensei.
Akira se sentit soulevé, et hurla quand une vague de terre immense le surplomba, l'emportant avec le reste de la classe au fin-fond de la falaise.
-...mais votre voyage scolaire a déjà commencé.
Tombant à la renverse, le jeune brun se prit une pierre sur le front, mais il fut assez rapide pour tourner la tête au dernier moment et dévier le choc. Le sol s'approcha dangereusement, aussi activa-t-il son Alter pour atterrir en douceur... Mais ce fut la pire idée du siècle ; la terre au dessus de lui éclata sous la pression de son pouvoir, et des morceaux plus gros lui tombèrent dessus.
S'écrasant contre le sol et à moitié enseveli, Akira se mit à bouger quelques instants plus tard. Il s'extirpa à grand peine, son dos lui faisait mal, mais il tint bon. De ce qu'il en voyait, personne n'avait été épargné par la chute, mais au moins tout le monde était encore d'attaque.
- Vous êtes autorisé à utiliser vos Alters pour atteindre le dortoir, à travers cette forêt aux créatures magiques ! cria Mandalay tout là haut. Bon courage !
Des créatures magiques ? D'abord inquiet, Akira se concentra pour tenter d'observer les kirrosi, mais leur quantité n'était pas assez élevée pour que ce soit vraiment le cas.
- On dirait un truc tout droit sorti de Dragon Quest, crachota Izuku pour se débarrasser de la terre dans sa bouche.
- Crois moi, il n'y en a pas par ici, lui assura Akira de telle manière à ce que son camarade comprenne sans que cela attire des soupçons.
Le vert lui jeta un regard surpris, avant de d'acquiescer. Soudain, Mineta s'adressa à tout le monde d'une voix forte :
- Je crois que ces "créatures magiques" sont d'origine altériques ; il va falloir que l'on les évitent... Arata-san ! Yao-san !
- Quoi ? répondirent les deux à l'unisson
- Il nous faut des pistolets à eau métalliques ! Et toi - il désigna Mina - tu les rempliras de ton acide. Cela nous prendre une quinzaine de minutes, mais le dortoir n'est pas assez loin pour que le trajet à pied dure plus d'une heure ; on est juste ralentis par ces "créatures". Arata, tu vas créer un portail de quatre mètres et demi de diamètre. T'en es capable ?
- Je pense, grogna-t-il.
- Superbe. Tu le feras apparaître au dessus de la forêt à mon signal. Bakugo, Midoriya, Tenya, Kirishima, Sato, Tokoyami, Ojiro, Todoroki ! Une fois que j'aurais lancé le signal, vous foncerez et détruirez toute résistance. Avec ça, on fera assez de dommages pour épuiser Pixie-bob.
- Me donne pas d'ordres, sale gnome !
- Quel est exactement ton plan, Mineta-kun ? demanda Izuku, un peu surpris par la prudence du petit violet.
- C'est simple : Grâce aux pistolets à acide et à mes balles, plus l'électricité de Kaminari, on va lancer une attaque de zone qui va faire pleuvoir l'enfer sur l'ennemi. Le portail d'Arata sert donc à ça. Le reste de la classe servira de back-up en cas de besoin, mais on sera surtout là pour continuer l'assaut aérien. Normalement, il n'y aura plus de monstres dans la zone après 30 minutes. Tu peux tenir ce laps de temps, Arata-san ?
- Je serais à plat, mais ça ira.
- Formidable - Mineta se tourna ensuite vers le reste de la classe - le but de cet exercice n'est pas la vitesse, c'est la force brute : on doit tout balancer avec nos Alters, puis faire une percée. Quelqu'un est contre ce plan ?
Aucune personne ne put réfuter l'efficacité de ce plan, surtout qu'ils allaient peut-être pouvoir manger. Akira respira un bon coup, avant de bander ses muscles, son énergie se rassemblant lentement jusqu'au bout de ses doigts, et il ouvrit un portail.
La pression fut telle qu'il en eut le souffle coupé, mais il s'y adapta rapidement avant de crier :
- C'est bon !
- Super ! (Mineta lança : ) Balancez la sauce !
Après 30 minutes assourdissantes de bombardement, la classe 1A avait fait une percée dans la forêt. Akira était tellement épuisé qu'il avait dû demandé à Ochaco d'alléger ses vêtements pour pouvoir courir plus facilement, mais en tout cas, on ne pouvait nier l'efficacité du plan de Mastermind.
Des mottes de terre informes, fondues ou brûlées jonchaient les bords du chemin qu'il s'étaient frayés. La plupart des gros monstres avaient été détruits, et le reste n'était que du menu fretin pour les plus puissants de la classe. Explosions, impacts, flammes et pics de glace jaillissaient de part en part de leur formation en V.
Malgré cela, le nombre de monstres était assez élevé, ce qui les handicapa de part leur sous-nombre effectif. Néanmoins, ils arrivèrent enfin à 12h28, esseulés et couverts de terre et d'ecchymoses, sous le regard étonné de leurs professeurs.
- Alors là, je ne pensais pas que vous seriez aussi motivé pour manger...
Mandalay et Pixie-bob les accueillirent avec des sourires en coin, et Akira vit Aizawa-sensei parler avec All Might, ce dernier étant tout sourire.
- C'est grâce à la tactique brillante de Mineta-kun, soutint Izuku en se tournant vers le dit-camarade, tandis que les autres élèves acquiescèrent.
- Oui ! fit Pixie-bob avec un air d'extase. Je n'ai jamais vu une stratégie aussi efficace venant d'une personne aussi jeune... Et vous cinq ! (elle désigna Izuku, Bakugo, Iida, Todoroki et Akira) Vous avez gardé votre sang froid avec un sérieux exemplaire... C'est grâce à l'expérience que vous avez engrangé ?
L'expérience... Quelque chose naquit dans le creux de son ventre, et Akira déglutit. Cette fois, c'était son expérience à lui que l'on félicitait. Dans un certain sens, c'était... étrange.
- Je veux savoir ce que vous allez devenir ! (Pixie-bob se précipita vers eux) Que deviendrez-vous d'ici trois ans ? Ouh là là, j'en frissonne d'excitation !
- Elle a toujours été comme ça, ne vous inquiétez pas. Quand on est en âge de se marier, vous savez ce que c'est...
- En parlant de mariage, commença Izuku avant que sa bouche ne soit couverte par la patte de chat de Pixie-bob, Ce petit garçon est-il à vous ?
Il désigna un enfant qui portait une casquette à cornes, qui surmontait un visage froid, aux sourcils déformés par la colère. Encore sous l'effet de la vision animique, Akira voyait les fluctuations sombres de l'Aura du gamin, mélangeant des émotions inextricables dans un désordre de négativité.
- Oh, c'est juste mon neuveu (elle se tourna vers l'enfant) Dis bonjour, Kota !
Izuku s'approcha du petit garçon pour lui serrer la main, ce qui pour Akira était déjà un acte trop respectueux. Mais ce qu'il vit le fit rire aux éclats : d'un jab sec digne d'une graine de boxeur, Kota envoya son poing voler dans l'endroit le plus vulnérable du corps humain masculin.
Au moins, l'ambiance promettait d'être mouvementée.
