Akira attendait avec ses camarades dans le bunker prévu en cas de tremblements de terre. Bien qu'ils étaient une quarantaine à peine réveillés, la peur avait rapidement remplacé leur fatigue quand ils avaient entendu les bruits d'explosion.

La seule héroïne qui étaient restée à leur côté était Mandalay, pour avoir un canal de communication au cas où d'autres vilains auraient décidé d'attaquer le centre. Mais quelques élèves ne tenaient pas en place : Momo, Ochaco, Todoroki et Bakugo. Ce dernier étant le plus réactif, il demandait sans cesse à Mandalay :

- Z'avez des nouvelles de Deku ?

Et elle répondait :

- Votre professeur est en train de combattre des vilains, je n'arrive pas à le joindre.

Akira, lui, avait vraiment envie de désobéir aux ordres de son professeur pour partir l'aider, mais Mandalay avait remarqué son trépignement et le gardait à l'œil. Soudain, elle reçut un message de la part de Tiger, et s'adressa à toute la classe :

- Quelqu'un saurait-il qui est Jiki ?

Tous se regardèrent, un peu surpris. Akira se demandait pourquoi Mandalay se posait cette question...

Terreur...

Son âme entra en résonance avec cette émotion, bousculant sa psyché avec violence. Le mal de crâne qui en résulta attira immédiatement vers la source de cette perturbation animique... Et il fut surpris de voir Denki marmonner dans sa barbe, les yeux écarquillés. À cause de l'ambiance générale, personne ne pouvait différencier la peur de la terreur.

Akira, si. Il s'approcha doucement du blond à la mèche noire, et lui donna un coup de coude. Ce dernier sursauta, avant de voir que ça n'était que son camarade, qui lui posa une question muette : "Tout va bien ?".

Denki le regarda un instant, semblant hésiter à faire quelque chose... Pour le convaincre, Akira lui lança un regard signifiant qu'il pouvait lui faire confiance. Heureusement, cela eut l'effet désiré ; l'électrique se pencha vers son oreille et murmura :

- C'est ma petite soeur...

Akira le regarda avec des yeux ronds : Denki avait une petite soeur ? Mais il leur avait raconté qu'elle était morte tuée par un vilain ! Rapidement, les engrenages dans son esprit s'enclenchèrent pour comprendre tout l'histoire : la sœur avait été enlevée et endoctrinée par les vilains, et Denki avait sûrement était lié à l'affaire, sachant qu'il était plus apeuré que choqué par la nouvelle.

- On ne peut pas sortir d'ici sans l'autorisation du professeur, lui confia Akira. Mais j'ai un plan...

- Tu comptes faire quoi ? bredouilla le jeune homme.

- Convaincre Mandalay d'appeler Aizawa-sensei et de lui demander notre permission pour se battre.


Shota combattait férocement le vilain aux mains et le colosse, mais si le premier était assez peu véloce, le second possédait une vitesse bien supérieure à ce qu'il croyait. Même sans Alter, le type pouvait le trancher en deux au moindre faux pas. Et le pire dans tout ça, c'est que ses yeux s'asséchaient à vitesse grand V.

Soudain, un éclair vert apparut dans le coin de son oeil.

- Midoriya ! cria-t-il. Éloigne-toi tout de suite !

Le garçon avait les bras ballants et enflés, violets. Il portait sur son dos un Kota effrayé qui n'avait que ses bras pour se retenir.

- Sensei !

- Tiens tiens...

Sans prévenir, le vilain aux mains fonça vers le jeune homme. Le sang d'Eraserhead ne fit qu'un tour ; il bondit à entre les deux et balança un coup de pied retourné au type. Ce dernier lâcha un "oof", catapulté plus loin, et au grand plaisir de Shota, le colosse le rattrapa au vol.

Il profita de cette fenêtre pour attraper Kota dans ses bras, enlevant un poids à son élève déjà trop amoché. Ce dernier avait le regard rouge, comme s'il avait pleuré. Ils filèrent dans les bois sans demander leurs restes, tandis que le professeur demandait :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Il senti que Kota serra son costume, les larmes aux yeux. Midoriya, quant à lui, resta silencieux pendant quelques secondes, avant de lâcher :

- J'ai fait une erreur. Mais j'ai pu sauver une personne.

C'était vague, et Shota avait envie de le faire s'expliquer plus en détail, mais il n'avait pas le temps. Quand ils arrivèrent aux dortoirs, ce n'était pas un ni deux, mais huit vilains qui se battaient contre ses collègues héros.

- Eraserhead ! cria Tiger en donnant un coup de poing à une femme travestie qui portait un aimant géant. Et les gamins ! Amène-les à l'intérieur !

Il ne se fit pas prier, et c'est quand il fut à l'intérieur du centre en laissant Kota aux soins de Midoriya qu'il entendit clairement l'appel mental de Mandalay :

"Les élèves demandent la permission de se battre".

Shota se fronça les sourcils, agacé ; il savait très de quel élève venait cette demande. Mais il ne pouvait pas les mettre en danger juste pour avoir du renfort ; c'était son devoir de professeur de les protéger du danger.

"Ils détiennent la soeur de Denki Kaminari, cette "Jiki""

Quoi ? Il se figea un instant, effaré par la nouvelle. La soeur de son élève avait été retrouvée morte, réduite en cendres par un vilain en fuite. Les tests ADN avaient prouvé son identité... Mais il est possible que la Ligue ait orchestrée tout cela... Il n'était pas rare que des enfants soient capturés et revendus par des vilains assez malins pour brouiller, voire effacer leurs pistes.

Mais la perspective n'était plus théorique : la réalité était devenue effrayante.

C'est pour ça qu'Akira avait du demandé à combattre ; lui et Denki étaient plus ou moins proches en tant que camarades, et ce dernier avait sûrement appris au premier que Jiki était sa soeur. Il envoya un message rapide sur son téléphone, avant de rejoindre les combats.

Esrhd Ne laisse sortir ni Kaminari, ni Arata sous aucun prétexte.


- Désolé, mais votre professeur ne le souhaite pas... répondit Mandalay en appliquant un baume sur les blessures d'Izuku.

Akira serra ses dents de frustration ; la sœur de Denki était là, dehors ! Pourquoi les héros refusaient qu'on les aide ? Le blond lui mit une main sur l'épaule.

- Tes portails, murmura-t-il.

Oui, ses portails ! Ils avaient une portée assez élevée pour les faire sortir d'ici... Mais comment savoir où se trouvait exactement la sœur ? Akira réfléchit... La dernière fois qu'il avait utilisé ses portails pour trouver une cible "cachée", il s'était servi du souvenir de cette personne.

- Denki !

- Ouaip ?

- Touche-moi la main !

Un peu réticent et surpris, son camarade hésita un instant avant d'obéir. Le brun se concentra : il y avait très peu de chances que cela fonctionne, mais avec la terreur ressentie et la présence du sujet dans les environs, son âme devrait vibrer assez fort... Et ce fut presque le cas, Akira parvint à saisir un fil animique qui reliait les deux âmes. Fin, mais suffisamment épais pour construire le lien.

Il se concentra plus encore, des gouttes de sueur apparaissant sur son front, puis les deux se sentirent tomber, avant d'atterrir dehors, derrière le dortoir.

- Jiki !

Denki avait hurlé le nom de sa petite soeur, et Akira ouvrit ses yeux pour constater une petite fille en robe blanche et portant des chaînes comme dans un costume un peu low cost de fantôme. Néanmoins, les longs cheveux blonds et la mèche noire étaient des indices assez particuliers pour confirmer la chose.

- Denki...

Akira soupira de soulagement ; elle reconnaissait son frère.

- Fais-le.

Hein ?

Un coup de poing. Chargé d'électricité à bloc, atterrit sur le visage d'Akira avec une force démesurée. Sonné, il ne peut éviter le second, le troisième et ainsi de suite... Chaque impact était accompagné d'un second paralysant, brûlant ses nerfs et son épiderme. Avant de sombrer dans l'inconscience, il entendit ces paroles de regret :

- Je suis désolé... tellement désolé...

Fallait y penser avant, espèce d'idiot... pensa Akira dans un dernier soubresaut.

Lorsqu'il fut sûr que son camarade trahi était hors-combat, Denki se tourna vers sa soeur et la serra dans ses bras. Elle lui rendit son câlin, et tous deux apprécièrent la chaleur retrouvée de l'être perdu, quand une voix sortit d'un talkie-walkie :

- Splendide, mon jeune Kaminari. Tu as accompli ta part du marché, à moi d'accomplir la mienne : tu auras ta soeur dès que nous nous se serons occupés d'Akira Arata.

- Quoi ?! (Denki recula, effaré) Mais ça n'était pas notre accord !

- Je suis vraiment navré, mais notre accord convenait que tu m'amènes Akira Arata. Ce ne sera qu'après que Jiki ne nous servira plus et que vous pourriez reprendre tranquillement votre vie.

Denki mordit sa lèvre inférieure, mais quand il vit les yeux suppliants de sa petite sœur qui tirait sur sa veste, il baissa la tête, soumis.

- Excusez-moi de mon impatience...

- Nul besoin de t'excuser ! Quand il est question de famille, toutes les choses nous semblent désuètes... Bien ! Kurogiri ?

Soudain, un vortex noir apparut de nulle part, s'agrandit jusqu'à atteindre une taille humaine... Et il en sortit. Le même masque blanc, la même présence inquiétante qui empêchait le blond de parler, et de réagir quand il vit sa soeur sourire à ce monstre.

Le vilain ne daigna même pas tourner la tête vers le frère et sa soeur, préférant se diriger directement vers Akira. Il s'approcha de lui, lui tâta le pouls, tout en marmonnant des choses incompréhensibles. Puis, il le souleva sur son épaule et se retourna vers les deux autres.

- Bien, si vous voulez bien me suivre, nous avons une petite affaire à accomplir...

- SALE BÂTARD, RELÂCHE-LE !


Katsuki n'avait pas spécialement peur, mais l'idée qu'une bande de vilains attaquait le camp en pleine nuit, loin de la ville et des héros les plus compétents... C'était forcément un coup monté à l'avance, et savoir que là, leurs profs se battaient contre tout une horde d'après Akir...

Il tourna la tête autour de lui, puis écarquilla les yeux. Ce crétin !

Sans réfléchir, il bondit vers la porte du bunker, mais Mandalay l'arrêta en lui attrapant le poignet :

- Où tu crois aller, comme ça ?

- Putain de merde ! (Katsuki secoua son bras pour se dégager) Si vous aviez payé plus d'attention aux élèves, vous auriez remarqué que l'autre redoublant est plus là ?

Surprise, elle tourna la tête, pour voir qu'il avait raison.

- Que... Non ! (elle se retourna vers le blond, paniquée) Tu sais où ils sont ?

- Nan, mais la portée des portails du chieur peut pas dépasser les 100 mètres, donc il a sûrement décidé d'aller aider les profs...

- Denki a disparu ! cria Sero d'une voix fêlée.

Que... Non, si c'était vraiment ça, alors Katsuki était sûr que le vioq' allait être gêné par l'autre crétin de Pikachu, ferait des erreurs... Il regarda Mandalay avec insistance, qui perçut son intention avec clarté, et hésita... Avant de soupirer.

- Je vais t'accompagner... Les autres ! N'ouvrez la porte que si je vous en donne l'ordre par la pensée, est-ce clair !

Les élèves opinèrent du chef. Le blond, quand à lui, fit craquer ses paumes avec agacement ; il foutrait une branlée à ces vilains, puis il collerait une bonne baffe à ce connard d'inconscient.

L'héroïne et l'apprenti sortirent du bunker, la première refermant la porte métallique bien derrière elle. Ils montèrent ensuite les escaliers pour arriver dans le hall d'entrée, où ils virent les combats des cinq héros contre les huit vilains. Le bon camp était bien sûr en position de force, parce que c'était des héros.

Un éclair jaune.

Le jeune homme vit que la porte menant à la cour de derrière était ouverte, et qu'une lumière jaune clignotait dans son embrasure. Sans réfléchir, il fonça vers elle, n'entendant pas les cris de Mandalay lui demandant d'attendre.

Il l'ouvrit.

Denki regardait avec pitié le corps allongé d'Akira, une petite fille à ses côtés. Un grand type était là aussi, masqué et portant une veste de scientifique. Il se pencha vers le redoublant et le lança sur son épaule, avant de se retourner pour se diriger vers un vortex de fumée noire.

- SALE BÂTARD, RELÂCHE-LE !

Le sang de Katsuki ne fit qu'un tour, sa Vitesse Explosive atteignant des sommets bien plus hauts que d'ordinaire grâce à l'entraînement qu'il avait subi, le propulsant à toute allure vers le type. Ce dernier tourna la tête vers lui, et sourit ; une main blafarde surgit du portail, fonçant vers le visage du jeune homme.

- Échec et mat, mon garçon, ricana le vilain.

La main le toucha, et... Rien ne se passa. Même le vilain fut surpris, avant de gronder :

- Eraserhead...

Katsuki se retourna : son professeur était là ; les yeux en sang mais aussi rouges et brillants que possible, fixant la main avec une colère sourde.

- Bande de gamins stupides ! hurla-t-il. Bakugo, éloigne-toi tout de suite, où il te réduira en cendres !

Il ne se fit pas prier, mais en voyant le vilain sourire, ça le foutait en rage... Quand il se tourna vers Denki, il le vit reculer sous l'effroyable rage que l'explosif tentait de lui envoyer d'un regard.

- Attends ton tour... gronda Katsuki en faisant crépiter ses paumes.

Impuissant, il regarda le petit groupe se fondre dans le portail sombre qui se résorba avec un bruit sourd, ne laissant que vide et souffrances. Il avait échoué en tant qu'élève, et en tant que héros : il n'avait pas gagné, juste reculé et laissé les vilains s'échapper.

Il s'effondra à genoux, brûlant de rage et frappant le sol de ses poings, frustré de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit. S'attendant à se faire réprimander, il se tendit sous le prochain coup de son professeur... qui ne vient pas.

À la place, Aizawa-sensei le serra dans ses bras.

- Je suis désolé, souffla-t-il, un regret audible dans sa voix. Je n'ai rien pu faire...

Malgré son aversion de tels contacts physiques, le jeune homme ne se débattit pas. Il avait juste envie de laisser cette émotion dégouliner de son coeur jusqu'à ses yeux, mais il les garda fermé. S'il pleurait maintenant, ça ne servirait à rien.

Aujourd'hui, le mal avait gagné.


Les retombées de l'affaire du Camp d'Été s'étaient répercutés dans tous les journaux, et à la télé également. Tout le monde ne parlait que de Yuei qui n'avait pas été capable de défendre les lycéens, et on questionnait la valeur de la "responsabilité" du corps enseignant.

Heureusement, les vilains qui avaient attaqué le camp n'étaient que des clones d'un Alter inconnu, et les seuls blessés répertoriés avaient été Izuku Midoriya et le héros Tiger. Malheureusement, Ragdoll, l'une des Wild Wild Pussy Cats, avait été capturée par la ligue à travers un portail, lui aussi venant d'un Alter inconnu.

La police avait lancé des recherches pour retrouver les deux élèves disparus, mais pour l'instant, ils n'avaient pas beaucoup de pistes à part celles de l'attaque d'Hosu. On avait pensé à interroger le tueur de héros ou les monstres de l'incident, mais l'un était complètement fanatique au point de ne pas "répondre aux idéaux d'une police corrompue par la société héroïque" et les monstres n'avaient aucune réponse cérébrale.

Bref, la société commençait à ressentir les effets de l'absence d'All Might. En pensant la Réponse arrêtée, tout le monde s'était dit qu'il n'y aurait plus d'incidents ; malgré le retour d'Endeavor sur la scène et l'apparition de héros étrangers pour aider la crise au Japon, les gens commençaient à avoir de moins en moins confiance.

C'était le début de la décadence, et c'est ici qu'a commencé la lente ostracisation d'Akira Arata.


Un mois auparavant...

Dans les cellules de Tartarus, la prison la plus sécurisée du Japon, un homme sifflotait.

Il était devenu fou, avec le temps. C'était normal quand on était subitement devenu le réceptacle d'un être millénaire capable d'infecter jusqu'à l'essence même des choses ; leur âme. Mais après que cette chose soit partie de son corps, l'homme avait vu ce liquide plus noir que le vide de la mort se glisser dans les conduits, avant de perdre totalement sa santé mentale de par le contrecoups.

L'être sous forme liquide s'infiltra un peu partout, et il était impossible de le détecter : il était le changeforme parfait, pouvant prendre l'apparence, l'esprit et l'âme et en créer une copie parfaite. La seule chose qu'il ne parvenait pas à reproduire, c'était la Vérité. Mais on n'avait pas besoin de cela quand on était "la Réponse".

Le Skol'mok "sourit". Il repéra une proie parfaite. Un avocat un peu peureux qui n'avait pas beaucoup de volonté. La chose se glissa vers lui, et sans que personne ne le remarque, l'infecta. Quel fut son délice quand il découvrit quels rêves pathétiques cet homme rêvait : une carrière tranquille, une famille aimante et un petit potager rien qu'à lui.

Il modela lentement ses pensées au fil du temps, changeant petit à petit sa personnalité pour que son entourage ne se doute de rien. Et quand la volonté de l'homme fut complètement annihilée, le Skol'mok commença à passer à l'action.

D'affaires en affaires, il deviendrait l'avocat le plus influent du Japon. Et en voyant les informations sur l'enlèvement des deux élèves par une certaine "Ligue des Vilains", il sourit de satisfaction. Les rouages de son plan s'engrenaient un à un, la fête ne faisait que commencer.

All Might et All For One. Izuku Midoriya et Tenko Shimura. Le One For All et son opposé. Les héros et les vilains...

Tout cela serait écrasé, broyé dans sa main dans une purée uniforme, une armée sur mesure qui lui permettrait d'accomplir sa vengeance. La guerre allait advenir le jour où lui et le clone s'étaient retrouvés ici.

- Tu as l'air heureux, chéri. Tu veux partager avec moi cette joie ?

Il se tourna : sa "femme" le regardait avec un air doux. Il aimait beaucoup cette humaine : elle avait accepté son côté sombre depuis longtemps, puisque les ténèbres étaient bien plus réconfortantes que l'aveuglement cruel de la lumière. Elle s'approcha de lui, et l'embrassa.

- Je suis juste en train de constater que ma vie prend une tournure tout à fait intéressante, minauda-t-il en faisant glisser sa main du dos de sa femme plus bas.

- Hmm... J'espère que tu nous réserves une agréable surprise.

- Oh crois-moi, grinça-t-il avec un sourire déformé et inhumain. Une fois que tout sera parfaitement mis en place, le monde sera au creux de nos mains.