Le lendemain, tous les élèves se levèrent un peu plus tard que d'habitude (contrairement à Akira, déjà habitué à cette routine), grâce à la proximité de Heigh Alliances aux bâtiments du lycée. Le trajet jusque là-bas fut... plus sympathique qu'il ne l'aurait crû, Akira ayant peur que la tranquille marche matinale ne soit plus d'actualité. Seulement, comme tout le monde était plus ou moins secoué ou fatigué par l'agencement de leurs chambres (et autres), personne ne décida de partir en feu d'artifice.
- Bonjour, la salua Momo en s'approchant de lui.
- Salut. Bien dormi ?
- Plutôt... Ma chambre à la maison est différente en terme de conforts, mais ça tu le savais déjà.
Akira sourit ; bien qu'il n'habitait plus chez elle, il se souvenait très bien de la chambre de son amie. Bizarrement, elle n'avait pas l'air de se plaindre, sa réponse s'apparentant plus à un constat. Mais quelque chose la tracassait...
- Tout va bien ? demanda-t-il d'un ton soucieux.
- Je ne sais pas trop... (Momo haussa ses épaules) Ma mère est partie à l'étranger, et il n'y a que mon majordome qui fait office de responsable officiel.
- Je ne savais pas ! Pourquoi tu ne me l'as pas dis ?
Elle lui coula un regard gêné, avant de soupirer.
- Tu avais été capturé par des vilains, et tu suis une thérapie. Je continue ?
- C'est différent, s'offusqua Akira en secouant sa tête. Si tu as des problèmes, il faut en parler ; je suis bien placé pour le savoir !
- Alors tu serais avisé de me laisser tranquille quand je veux l'être ?
Il ouvrit la bouche, puis la referma ; son amie lui avait répondu avec un ton abrupt, presque reprochable. Eh bien, si elle veut vraiment que je lui lâche la grappe, elle l'aura voulu ! pensa-t-il en accélérant le pas, la laissant derrière elle. Il rejoignit Sero, Sato et Denki qui discutaient joyeusement de la journée à venir.
Ils arrivèrent à leur salle et s'installèrent tranquillement, Iida leur demandant de rester calmes en attendant le professeur. Quand on parle du loup, se dit Akira en voyant l'homme aux cernes inquiétantes débarquer dans la salle.
- Bonjour à tous.
- Bonjour, sensei ! répliquèrent une vingtaine de voix à l'unisson.
- Ne perdons pas de temps et passons à l'essentiel : depuis quelque temps déjà, la commission héroïque a fait des demandes dans les lycées héroïques de tout le pays pour autoriser les élèves de seconde à passer leur examen de licence professionnelle provisoire.
- C'est quoi, ce truc ? demanda Denki avec un air interrogateur.
- C'est ce que ça dit, soupira le professeur. Cet examen a pour but de vous apprendre à sauver des vies et à agir comme un vrai superhéros. La récompense en cas de succès est un permis qui vous permettra d'utiliser librement votre Alter sans forcer la loi.
Tout le monde se figea à l'entente d'un tel avantage ; pouvoir utiliser son Alter sans restrictions était presque le rêve de chacun, alors qu'on leur donne l'occasion de le faire si tôt...
- Monsieur, comment cela se fait-il que la commission en ait décidé ainsi ? intervint Iida en levant sa main.
- Au vu de la situation actuelle avec la Ligue et l'intervention de la Réponse, la commission veut engranger plus de superhéros, et donc les former plus rapidement. Ainsi, quelques lycées, dont Yuei, ont accepté cette requête (Aizawa leur lança un regard entendu) en considérant les élèves comme étant aptes à préparer tôt cet examen.
- Vous voulez dire que nous serons presque les seuls à passer en tant que secondes ? remarqua Momo avec un air soucieux.
- En effet. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, vous allez apprendre à...
-...faire des Attaques Spéciales ! s'écria une voix à l'entrée de la salle.
Les élèves se tournèrent : prenant une pose typique, Midnight devançait Ectoplasm et Cementoss, un sourire aux lèvres. Les héros s'avancèrent pour faire face à la classe, et l'héroïne enchaîna :
- Afin de pouvoir passer l'examen de licence provisoire, vous devez apprendre et maîtriser au moins deux attaques spéciales !
- Des attaques spéciales ? demanda Mina.
- Je crois comprendre, Kero... (Tsuyu posa son index sur ses lèvres) C'est comme le Recipro-Burst d'Iida ?
- Oh ! Ou le Seisoken no Tenshi ? ajouta Izuku.
À la bonne heure... Akira ne s'attendait pas à ce qu'il possède une attaque spéciale ! Néanmoins, sachant que son Alter était extrêmement versatile et puissant, c'était assez attendu. Leur professeur principal acquiesça, et expliqua :
- Nombre d'entre vous ont déjà développé de telles techniques, et certains sont sur une bonne voie.
- Mais c'est quoi l'intérêt d'avoir de telles choses ? demanda Sato, soutenu par Yuga et Koda.
- J'attendais que vous posiez la question ! (Midnight prit un ton didactique) Les Attaques Spéciales ne sont pas seulement de simples techniques que l'on crie à tout va ; c'est votre identité qui est présentée...
-...ainsi qu'un coup qui renverse le cours de la bataille... continua Ectoplasm.
-...et redonne également l'espoir aux gens ! compléta Cementoss.
Devant une telle présentation, le reste des élèves fut convaincu de l'importance d'une telle demande. Aussi, Midnight ajouta :
- Vous allez donc vous entraîner afin de saisir les complexités de votre Alter, les explorer et enfin les exploiter !
Ils partirent alors de leur classe pour rejoindre le terrain bêta. Le sol en béton plat n'offrait pas beaucoup de possibilités, mais... Cemntoss posa ses mains sur le sol, et créa divers piliers aux hauteurs différentes, ce qui fit un flash dans la mémoire d'Akira : quand il était allé voir Togata-senpai pour s'entraîner, c'était similaire !
- Nous appelons ce terrain la "terre aux cuisines d'entraînement", car tel votre restaurateur préféré Lunch Rush, je peux concocter des terrains pour chacun d'entre vous.
- Quand à moi et mes clones, je peux vous donner des mannequins humains afin de vous exercer sur de vrais cibles, continua Ectoplasm.
- Allez enfiler vos costumes ! s'exclama Midnight.
Une fois habillés, les élèves se rassemblèrent en rang devant leurs professeurs, et Aizawa les assigna un à un sur des piliers en fonction de leurs aptitudes, préférences, etc... Mais le dernier à être choisi fut Akira, qui lança à son professeur principal un regard interrogateur.
- Vous n'allez tout de même pas me sortir l'excuse de : "tu es instable mentalement, donc pas d'examen provisoire pour toi" ?
- Bien que j'aurais aimé qu'il en soit ainsi, le proviseur m'a interdit de le faire, soupira le professeur. Par contre, je veux que tu me listes toutes tes Attaques Spéciales et leurs caractéristiques.
- Là maintenant ?
Le héros fronça des sourcils, et Akira s'activa sans plus attendre :
- Le premier est le Seisoken no Tenshi. Une attaque de propulsion pour asséner un coup de pied ultra-rapide à l'adversaire. J'ai réussi à le dériver en Chûka-ken no Tenshi, ce qui inclue une rotation mais me fait perdre de la vitesse. Ensuite, il y a le Babiron no shen no mon, qui ouvre une dizaine de portails d'un coup pour asséner un coup de poing démultiplié, mais ça me blesse.
- Pourquoi ça ?
- C'est juste que je distords l'espace pour dupliquer de la matière, donc pour compenser les portails génèrent beaucoup d'énergie, ce qui me brûle. Mon Alter me protège un peu, mais quiconque tenterait la même chose serait désintégré. Voyons... Ah oui ! Il y a aussi mon "super-mode", un renforcement plus ou moins important en injectant de l'énergie dans mes muscles, mais ça ne dure qu'une minute et mon corps le supporte très mal.
- D'accord. Pense-tu que ce sera suffisant ?
Akira réfléchit un instant ; bien qu'il ne savait rien à propos de l'examen, si celui-ci comprenait un taux de réussite inférieur à 8%, alors c'était forcément des épreuves ou la diversité et l'ingéniosité des techniques et des stratégies étaient mises en avant.
- Pas tout à fait, je crois... Ce n'est pas une question d'impressionner la galerie, mais réussir à passer les épreuves le plus efficacement possible.
- Très bien. Alors je te laisse juger de ce qui est mieux pour toi. Dès que tu seras prêt, vas rejoindre Ectoplasm sur le terrain.
Le professeur partit, et Akira trouva cet échange curieux ; qu'attendait exactement Aizawa de lui ? D'ordinaire, il n'était pas aussi bienveillant... Ou alors il le prenait juste en pitié à cause de son état, et tentait de le dissuader sans passer l'interdiction du proviseur ? Le jeune homme soupira, avant de partir sur le terrain à la place qu'on lui avait attribué.
- Ah, tu es là, fit l'un des clones d'Ectoplasm en se retournant. Tu as déjà des idées ?
- Non, avoua-t-il en secouant sa tête. Je pensais peut-être entraîner mon corps à mieux supporter la puissance brute de mon Alter, et créer plus de portails.
- Faisons comme ça, alors.
Akira passa le plus clair de son temps à passer en "super-mode", qu'il avait rebaptisé en Ketsukei no Tenshi, puis en mode normal, afin d'habituer son organisme au changement brusque. En un sens, c'était une sorte de Déphasage version Alter, mais contrairement au sortilège complexe mournien, sa technique était brouillon et ne lui donnait aucun boost mental, ce qui impliquait que ses réflexes restaient les mêmes alors que sa vitesse et sa force augmentaient.
- C'est pas encore ça... grommela-t-il en désactivant son Alter.
- Prends ton temps, lui conseilla le héros cloneur. Tu as déjà rempli les conditions pour passer l'examen sans trop t'inquiéter.
- Mais c'est pas suffisant, hein ? comprit Akira.
Le professeur d'arithmétiques resta silencieux, confirmant les doutes du jeune homme : le Championnat. L'évènement avait été diffusé dans tout le pays, et même enregistré et posté sur le net. Ainsi, alors que Yuei ignorait la personnalité et la nature des Alters de leurs adversaires, ces derniers avaient deux coups d'avance : l'expérience et la connaissance.
Pourquoi alors Akira pensait qu'il aurait plus de mal que les autres ? Ce n'était pas que par rapport à lui, mais ça jouerait sûrement : avoir terminé sur le podium marquait automatiquement une cible dans son dos, que ce soit chez les vilains... ou les concurrents dans la course héroïque. Ainsi, ces derniers étudieraient avec attention son paterne et ses attaques.
Il lui fallait donc en employer des nouvelles. Mais quoi ? Le vol qui aurait été formidable, mais la seule fois où Akira avait à peu près réussi à l'appliquer était lorsque sa vie était en danger. Sauf qu'être en permanence dans cet état demandait des efforts psychiques que même... enfin surtout lui ne serait pas capable de fournir en l'état.
Son super boost était un atout formidable, certes. Mais en tant qu'attaque spéciale, les adversaires s'adapteraient rapidement comme face à un Alter de power up classique. Quand aux portails, ils étaient trop taxants pour être utilisés efficacement, Akira tomberait vite à court d'énergie au dixième.
Restait donc un seul et unique atout dans sa manche : son énergie pure et dure. Mais...
- Tu es sur une piste, on dirait.
- Oui, affirma-t-il en fronçant des sourcils. Mon Alter me permet d'expulser de l'énergie par mes pieds...
- C'est en effet le cas. Mais pas seulement, si j'en crois les dires de ton professeur principal ?
- En fait, je peux aussi le faire par mes mains, expliqua Akira en les agitant. Seulement, quand c'est le cas, l'énergie est beaucoup plus concentrée pour une raison que j'ignore, et ça la rend aussi destructrice qu'un laser à tachyons.
- Un laser à... tachyons ?
- Laissez tomber, souffla Akira, peu désireux d'entrer dans une explication d'une machine qui ne verrait sûrement pas le jour dans un monde où on pouvait potentiellement cracher des lasers par le derrière. Mais vous comprenez où je veux en venir ?
- Oui : tu te bribes parce que tu as peur de blesser les autres ?
- Non ! Enfin...Oui ! (le clone gloussa et Akira rougit) La seule fois où j'ai utilisé cette capacité, quelqu'un a fini blessé...
Malgré la malveillance du Roc, Akira ressentait toujours une certaine culpabilité en repensant au visage terrorisé du vilain, tandis qu'une bonne partie de son corps muté avait été désintégré.
- Hum... Montre-moi pour que je puisse constater par moi-même.
Tandis qu'Ectoplasm demandait à Cementoss de créer un petit mur, Akira acquiesça, pas très motivé à l'idée de faire disparaître quelque chose. Quand le mur fut solidifié, il se concentra. La sensation habituelle dirigea instinctivement son énergie vers ses pieds, donc le jeune homme trouvait ça bizarre de rediriger le flux dans ses mains. Au bout d'un moment, elles le picotèrent, et il lâcha un "Ah" sonore.
Un flash l'aveugla, suivi d'un chuintement réverbéré. Quand Akira put enfin revoir, il constata avec désarroi le mur troué parfaitement, comme si on avait scié l'intérieur avec une précision démoniaque. Le plus étrange, c'était que l'intérieur lisse n'était pas chaud.
- Vous voyez ? se plaint Akira avec un geste dans la direction de son méfait. C'est vraiment quelque chose de trop dangereux.
- Vraiment ? Utilise-le sur moi.
Akira se figea, la bouche ouverte ; sur lui ? Mais c'était impensable ! Même ça n'était qu'un clone qui lui parlait, comment aurait-il pu se résoudre à tirer une attaque mortelle sur son professeur ? Mais ce dernier reprit :
- Arata.
- O...Oui ! (Il arma son bras comme un canon) Mais ne vous plaignez pas !
La même sensation l'envahit, puis la redirection et enfin les picotements. Il balança la sauce avec ardeur, tombant à la renverse sous le recul. Surpris, il ne fit pas attention et se cogna la tête. Après quelques secondes, il se releva en vitesse, prêt à affronter l'horreur qu'il avait commis...
...pour voir que son professeur avait perdu ses vêtements.
- Aaah ! hurla le brun en tressautant de stupeur.
- Comme je le pensais, marmonna le héros sans se soucier des excuses sans fin de son élève en dogeza. Arata !
- Veuillez pardonner mon effroyable bourde et acceptez mes offrandes, récitait ce dernier.
- Arata ! J'ai compris comment fonctionne ton pouvoir !
- Quoi ? (le jeune homme se releva, un peu confus) Je peux savoir ce qu'il s'est passé ?
- Tes rayons ne peuvent détruire ce qui est organique.
Le soir venu, les élèves étaient tous épuisés par leurs exercices. Akira, lui, n'arrivait presque plus à ressembler à un humain normal ; on aurait dit qu'il avait creusé des ravins en dessous de ses yeux, son teint était cireux et sa bouche plus sèche que le désert de Gobi. Un peu inquiète, Momo s'approcha de lui :
- Akira-kun ? Akira-kun, tu m'entends ?
Un râle d'agonie sortit de la bouche du brun, avant qu'il ne s'effondre sur le canapé commun en marmonnant : "dormir est une bénédiction du ciel...". Effarée, la jeune fille hésita presque à le secouer, mais Kyoka l'arrêta en cours de route :
- Laisse-le : il va sûrement se réveiller dans trois minutes, vu comment il récupère vite.
- Tu as raison, acquiesça-t-elle en le regardant dormir. Mais il ne faut pas qu'il oublie encore de manger...
- Comment ça, encore ? (Kyoka s'installa près de la jeune fille, repoussant sans ménagement le corps sans vie à côté d'elle ; ce dernier se cogna contre le bord tête la première, mais ne se réveilla pas) Il est pratiquant ?
- Pas que je sache, mais... Parfois, il décide de ne pas manger du tout.
- Il t'a jamais expliqué pourquoi ?
- Non.
Le silence qui suivit fut un peu tendu. D'un côté, Momo était inquiète pour la santé de son ami, mais en même temps elle voulait s'occuper de lui seule. De l'autre, Kyoka n'arrivait plus à sortir le brun de sa tête, sa présence la troublait à chaque fois, alors elle passait le plus clair de son temps à repousser le moment où elle devrait affronter ce problème... Si c'en était un. Momo décida alors de briser ce blanc :
- Donc, euh... Toi et Akira, vous êtes...?
- Holà, je t'arrête tout de suite - l'indigo agita sa main devant son visage - lui et moi, c'est pas sérieux à ce point.
- Donc c'est assez sérieux ? observa Momo, toujours aussi attentive.
Kyoka se figea, et la brune soupira ; elle n'arrivait pas à se défaire de cet étrange sentiment d'attachement envers lui qui se changeait en jalousie dès que quelqu'un commençait à l'approcher de trop près. Et c'était justifié : Akira était comme un frère pour elle, malgré le fait qu'ils n'aient vécu ensemble que quelques mois.
Ce statut avait été renforcé lorsqu'il l'avait sauvé des griffes de son père, alors Momo n'arrivait pas à faire confiance à ceux qui côtoyaient le brun, de peur qu'il ne lui arrive la même chose. Et même si Kyoka-chan était une bonne amie et une personne formidable, ce sentiment qui grouillait en Momo l'empêchait de lui accorder sa pleine confiance. Et c'est ainsi qu'elle continua l'assaut :
- Si tu veux être à ses côtés d'une quelconque, soit. Mais saches qu'il n'est pas aussi fort que tout le monde puisse penser : il a ses limites, et les a souvent atteintes ces derniers temps.
- Ecoute, puisque je te dis que je...
- Non, tu m'écoutes ! (elle avait haussé d'un ton, faisant sursauter sa camarade) Je n'ai aucune envie de le voir souffrir parce qu'il n'a pas accès au bonheur. Mais je ne veux pas le voir sombrer à cause d'un malentendu !
Elle se leva et serra ses poings, tellement colère que frapper la fille devant elle semblait être une option désirable. Devant ce regard courroucé, Kyoka recula, butant sur l'accoudoir du canapé. Momo continua, cette fois sur un ton plus doux :
- Si tu veux vraiment que j'accepte que tu côtoies Akira-kun, je te conseille de réfléchir à ce que tu veux être pour lui.
Sur ces mots, elle partit en trombe vers sa chambre, tentant de maîtriser les tremblements de ses membres. Elle n'avait jamais ressenti une telle colère depuis... Depuis que Papa avait fait du mal à Akira. Et c'était cette colère qui l'avait poussé à le frapper. Aurait-elle allé jusque là envers Kyoka-chan ? Cette pensée provoqua en elle un haut-le-cœur.
Kyoka, de son côté, observait Akira dormir. C'était assez creepy et surtout un peu ambiguë, pourtant ça l'aidait à réfléchir. Ce que je veux être pour lui... La façon dont Momo lui avait parlé, ce regard fougueux et plein de menaces ; ça ne ressemblait pas à la fille modèle et courtoise que tout le monde connaissait. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer avant qu'elle les rencontre ? Elle souffla du nez et finit par se lever pour partir se coucher, l'épuisement gagnant ses muscles petit à petit.
Plus tard, Akira se réveilla en sursaut : il était deux heures du matin et il avait oublié de manger. Son ventre gargouilla, et il fit une moue embêtée, avant de sentir une douleur au niveau du crâne ; tâtant son cuir chevelu, il remarqua une petite bosse. Faut vraiment que j'arrête de réfléchir trop longtemps...
