Az Bonne chance pour l'examen !
Ak Merci ! Bon courage pour le contrôle d'anglais !
Akira éteignit son téléphone et descendit du bus. Ca y est, il était enfin arrivé à un nouveau niveau ; il voyait déjà les centaines de lycéens se diriger vers le bâtiment d'examen, le Stade National de Takoba, et il sentit un frisson d'excitation à l'idée de retourner sur un endroit similaire à un camp d'entraînement. Car, malgré son dégoût pour les champs de bataille, l'appel du combat résonnait dans son sang sans pareille.
- Eh beh, t'as l'air excité comme un puce ! s'exclama Denki en s'approchant de lui. J'aurais crû que tu serais plus stressé !
- Pourquoi ça ? demanda Akira.
- Bah, t'es resté sur ton téléphone pendant tout le voyage ! (le blond prit un air suffisant) C'était la petite seconde ?
- Musasabi-san, si je me souviens bien ? intervint Momo, qui avait capté la conversation. C'est bien que tu aides les secondes des autres filières !
- Mais il ne faut pas non plus négliger votre travail personnel, déclara Aizawa-sensei en s'adressant à tous les élèves en même temps. Allez, en rang !
La classe 1A se rassembla comme convenu, et leur professeur se "dressa" devant eux, la mine toujours aussi fatiguée. Pourtant, le regard qu'il leur lança était sans détour, et en fit déglutir un bon nombre.
- Aujourd'hui, vous allez affronter l'une des épreuves les plus complexes de votre cursus. Sachez une chose : vous allez affronter des adversaires qui sont bien plus expérimentés que vous, et qui auront déjà un train d'avance... (les seconde se tendirent, le stress vibrant derrière leurs muscles presque tétanisés) Donnez le meilleur de vous-même pour réussir.
- Oui ! crièrent-ils à l'unisson.
- Oi, Eraserhead !
Akira tourna la tête vers la voix : une femme aux cheveux verts et au bandana orange s'approcha de leur groupe, suivie d'un autre paquet d'élèves. Elle avait un grand sourire aux lèvres, et rayonnait presque, contrastant l'humeur morose et sombre de leur professeur.
- Oh ! (Izuku réagit au quart de tour) Je la connais : c'est Joke !
Y a que lui qui peut connaître des gens aussi peu connus, se dit Akira avec un air blasé, tandis que leur camarade aux tâches de son continuait :
- C'est une héroïne qui utilise son Alter pour faire rire les vilains à n'en plus pouvoir, et les neutraliser dans la plus franche des rigolades. Une vraie vedette du monde de l'humour !
- Alors ce sont tes élèves ? continua Joke en observant la seconde A. Tu as l'air de bien les tenir en laisse... Un vrai papa !
- Je ne suis pas père, grommela Aizawa, puis jeta un regard aux lycéens qui s'approchaient de sa classe. Tu as aussi amené la tienne, à ce que je vois...
- Ouaip ! Avec un peu de chance, notre goût de l'éducation va romantiquement nous rapprocher ! Quand est-ce qu'on se marie ?
- Jamais.
Joke éclata de rire, ce qui détendit un peu l'atmosphère intimidante qu'Aizawa avait instauré chez ses élèves. Soudain, les première approchèrent d'eux, et l'un d'entre eux, un type aux cheveux noirs ébouriffés, s'approcha du plus proche, c'est-à-dire Bakugo.
- Enchanté, fit le première en tendant sa main. Je suis ravi d'enfin rencontrer un élève de Yuei ; je m'appelle Yo Shindo, on est de Ketsubetsu.
- Ta tête me revient pas, rétorqua d'un ton sec l'explosif en repoussant sa main.
Du Bakugo tout craché, pensèrent ses camarades à l'unisson. Akira répara les dégâts en s'interposant :
- Ravi de vous connaître (il lui tendit sa main) je m'appelle Akira Arata. On a hâte de concourir contre vous.
- Oh ? (le type se tourna vers lui, un sourcil levé ; néanmoins, il lui serra sa main) Alors c'est toi le "redoublant miraculeux" ?
Pourquoi j'ai pas un surnom plus classe... se dit Akira avec un goût amer dans la bouche. Il répondit : "C'est bien moi."
- Wow ! (une fille s'approcha d'eux ; elle était blonde avec des couettes en pique) Je peux avoir ton autographe ?
- Laisse-le tranquille, Tatami, rigola Shindo, avant de prendre un ton légèrement moqueur : Des gens comme eux n'ont pas de temps à perdre avec des types comme nous.
Le regard d'Akira se fit plus sombre, et il sentit que la pique avait également atteint ses camarades. Par contre, au lieu de répondre à la provocation, il sortit son bloc notes et signa rapidement, avant de donner le papier à la fille, qui avait l'air surprise. Et ce, sans lâcher Shindo du regard.
- Au contraire ; on va vous accorder tout le temps qu'il faudra.
En clair, ça voulait dire : "Vous inquiétez pas, on va vous écraser". La réponse eut en tout cas l'air d'avoir fait mouche, car Shindo tiqua et s'écarta en leur disant au revoir et bonne chance. Quand Ketsubetsu fut loin, Ochaco leur tira la langue tandis que Tsuyu releva :
- Ils ont l'air forts.
- Ils le sont, intervint Aizawa qui avait sûrement remarqué la petite bataille des deux lycées. Ils le sont tous, entraînés et prêts comme jamais. N'abaissez pas votre garde.
- Compris ! répondirent la seconde A
- Comme si on allait se laisser faire, gronda Bakugo en souriant comme un dément. Je suis chaud bouillant.
T'es pas le seul, pensa Akira en sentant cette même sensation picotante sous sa peau ; ça arrivait à grande vitesse sur eux, et l'affrontement était inévitable, quelque soit sa nature.
- L'HOMME-FUSÉÉÉÉÉE !
Akira se retourna, pour sentir son visage se décomposer ; c'était le type des recommandations... Inasa Yoasubi ? Yorakumi ? Yoarashi ! Le type était accompagné d'autres élèves en uniforme impeccable, avec des chapeaux militaires bleu profond. Leur professeur vint serrer la main à Aizawa-sensei et discuta avec eux, tandis qu'Akira présenta Inasa :
- Les amis, voici Inasa Yoarashi, de Shiketsu.
- Enchanté de vous rencontrer ! hurla ce dernier en s'inclinant si vite qu'il percuta le sol.
- Wow ! Tout va bien ? s'enquit Sato.
- Ne vous inquiétez pas, il est un peu simplet, intervint un des élèves qui ressemblait à une masse de fourrure informe.
Inasa, la tête en sang, s'approcha d'Akira avec un sourire radieux. Ce dernier prit un air interrogateur, quand le terminale s'exclama :
- Tu étais tellement cool, quand tu volais sur Kamino ! Je t'ai vu à la télévision !
- Ah oui ? (Les souvenirs ressurgirent, assombrissant le regard d'Akira) Merci, c'est sympa...
- Les jeunes ! s'écria soudainement le professeur de Shiketsu. On y va !
- Au plaisir de se revoir en compétition ! fit Inasa à Akira en agitant énergiquement sa main.
- C'est ça, au plaisir, soupira ce dernier en le regardant s'éloigner... quand Mina intervint pour en rajouter une couche :
- Notre redoublant est une vrai starlette !
- On peut avoir un autographe, aussi ? s'exclamèrent Sero et Denki.
- Non, vous avez déjà accès à ma carte spatiale, c'est suffisant, annonça Akira avec un ton las.
- Allez, on s'active ! leur lança Aizawa sans vraiment suivre ses paroles pour lui-même.
Les élèves passèrent l'enceinte centre d'examen, et entrèrent dans le bâtiment. L'intérieur était immense et très bien agencé, et l'on pouvait voir les différents étages accueillant les salles d'entraînement et les vestiaires. Des sifflements et des exclamations admiratifs survinrent dans le groupe, Akira se joignant à eux.
Après quelques déboires dans la foule, ils atteignirent leurs vestiaires attitrées pour pouvoir se changer. Quand tout le monde fut prêt, Iida les réunit en cercle pour leur faire un discours encourageant.
- Ne paniquez surtout pas, et prenez ça également comme un exercice : vous allez apprendre autant que vous allez accomplir. Nos adversaires sont forts, mais nous avons ensemble surmonté beaucoup d'épreuves (il regarda tour à tour ses camarades) Gardez courage !
C'eut l'effet escompté, et chacun partit avec cette note de détermination que leur délégué leur avait légué. Costumes enfilés, ils sortirent fiers de leurs vestiaires, se mêlant au flot d'élèves qui se dirigeaient vers la salle d'information.
Akira les observa tous. Il grava leurs visages, leurs costumes, leurs démarches, leurs postures dans sa mémoire. Tous ses gens viennent ici dans l'espoir de devenir des héros. Certains pour des raisons plus nobles que d'autres, mais ça reste des adversaires tout aussi motivés. Il devait faire attention : avec sa notoriété, les gens le viseraient en priorité. Je dois trouver un moyen de transformer ce désavantage en arme...
Il arriva aux côtés de ses camarades dans la salle d'information ; immense, presque vide si on ne comptait pas les centaines d'élèves qui bavardaient, s'échauffaient ou tentaient de calmer le stress général qui les affectaient tous. Akira serra ses poings, tendant son regard vers le bureau du fond.
- Bonjour à tous... Fwaaah ! Qu'est-ce que j'suis crevé...
Bonjour l'ambiance, pensa Akira avec amusement.
- Je suis Yokumiru Mera, de la commission héroïque. Bienvenue à l'examen de licence provisoire. J'vais la faire courte, parce que j'ai sommeil et j'veux dormiiiir... Vous êtes 1540 à vous présenter à cet examen ; on va donc organiser une épreuve destinée à réduire ce nombre.
- Il est pas sérieux ? fit un première à côté d'Akira.
- Le gars y va pas par quatre chemin, lâcha une autre.
- On dit que notre société est saturée de héros, continua Mera. Et depuis la capture de Stain, de nombreuses questions se posent à leurs sujets.
Stain... Akira l'avait affronté, mais pas assez longtemps pour pouvoir le confronter réellement. Pourtant, sa capture avait causé un tel débordement sur le net, les forums se remplissant de discussions. Certes, la liberté d'expression avait du bon, mais dans ce genre de situations, elle faisait qu'empirer les choses... On peut juguler un feu dans un bâtiment, mais pas dans le cœur des gens.
- En tant qu'individus, la société attend que vous mettiez votre vie en jeu sans "contreparties". C'est cruel, mais c'est notre réalité. Dans tous les cas, que ce soit par intérêt personnel ou par pur bonté, nombre de héros se sont engagés et ont dédié leur vie à protéger le monde des vilains.
Mera prit une inspiration, et son regard se fit incroyablement froid et sérieux. Akira déglutit ; avec ça, il savait qu'on ne déconnait pas à la commission héroïque.
- La marge de manoeuvre est immensément mince entre le début d'un incident et sa résolution. Ceux qui obtiendront la licence seront balancés dans cette tempête en furie, donc pour ceux qui ne pensent pas être prêts, je le répète...
Le corps du policier qui fondait à toute vitesse. Le rire fou de Tadashi, hurlant envers Momo. Akira qui était tétanisé, incapable de penser à quoi que ce soit d'autre que "sauve-toi, sauve-toi, sauve-toi".
-...c'est un rythme implacable.
Mais il avait mûri ; Akira soutint le regard du membre de la commission... et il crût un instant le croiser. Le jeune homme s'imagina même qu'un bref sourire était apparu sur son visage, mais c'était peut-être le stress qui montait...
- Nous allons donc tester votre rapidité : les 100 premiers candidats qui passeront cette étape seront admis.
Tandis que les exclamations de surprise et les plaintes fusaient, Akira fit rapidement le calcul : ça faisait que 5% des personnes ici présentes, ou grosso modo cinq classes. C'est peu... Ils ont vraiment rehaussé la barre comme l'avait dit Ectoplasm !
- Voilà les conditions du test (Mera montra une balle dans une main, une sorte de cible dans l'autre) Il y aura trois cibles par candidats, placées sur votre corps à n'importe quel endroit que vous voulez, tant que c'est visible ; la plante des pieds et les aisselles sont donc interdites. Vous aurez chacun 6 balles à votre disposition. Si l'une d'entre elles touche une cible, cette dernière s'illuminera. Dans le cas où vos trois cibles s'éclairent, vous perdez.
Aikira réfléchit : dans le cas où il fallait se protéger des projectiles, il était avec Momo le mieux placé. Ses portails lui offraient des boucliers-contres aussi rapides que la pensée, et contrairement à ce que les autres pensaient, il ne devait pas voir l'endroit directement pour les activer, donc pas d'angle mort. Seuls ses réflexes seraient mis en jeu.
- Celui qui touche la troisième cible obtient un takedown. Ceux qui en auront au moins deux réussiront. Voilà pour le règlement.
Il n'a pas dit que l'on doit absolument avoir des takedowns sur des personnes qu'on attaque dès le début et dont on a enlevé déjà deux cibles, comprit Akira. Donc les examinateurs les poussaient plus à la patience qu'à la précipitation, mais sans pour autant tomber dans la lascivité. Akira sourit ; cela lui rappelait comment son peloton parlait de "voler des kills" sur le champ de bataille. Une technique immorale pour décompresser sur un champ de bataille : transformer l'environnement un jeu vidéo.
C'est similaire, se dit le jeune homme. Sauf que là, je n'ai aucune raison de stresser à mort ; je dois juste couvrir mes arrières et attendre le bon moment pour frapper. De plus, Mera ne leur avait pas dit qu'il fallait lancer les balles ; ça donnerait donc un avantage certain à Akira si les autres n'avaient pas encore saisi.
- Bien, une fois l'expansion terminée, on vous distribuera vos balles et cibles ; vous commencerez une minute après votre déploiement.
Le plafond se mit en branle, puis s'ouvrit sous les regards épatés ou éberlués. Akira, nullement impressionné, fit courir ses yeux sur le maximum de candidats possibles, élaborant des hypothèses sur leurs pouvoirs selon leurs apparences, leurs costumes, leurs expressions verbales ou faciales, leurs discussions... Je me sens bien, se dit-il. Mon cerveau est frais, j'ai mangé une bonne omelette aux poivrons ce matin. Tout se passera à merveille.
- Je pense que chacun d'entre vous se trouvera un terrain approprié. Donnez le meilleur de vous-même ! Enfin, c'est ce que je pense, même si c'est un peu excessif. Et j'aurais pu être plus court et aller dormir plus tôt...
Bien sûr... Les murs s'abaissèrent, révélant une gigantesque plaza de plusieurs kilomètres de diamètre, avec des terrains simulés semblables à l'USJ. Akira fit filer son regard : montagnes, ravin et forêt, conduits comme le terrain Gamma, ville dense et ville basse, puis autoroute/métro.À l'instar de Todoroki, réfléchit Akira, je suis quelqu'un qui a besoin d'espace pour combattre, donc la montagne ou l'autoroute sont des bonnes options, mais... mes adversaires connaissent mon Alter, alors il faut que je joue la prudence et que je fasse l'inverse de ce qu'ils pensent que je ferais ?
- S'il s'agit juste d'une première épreuve, pas la peine de se battre entre nous ! (Izuku attira l'attention de ses camarades : ) La meilleure méthode, en prenant en compte nos aptitudes, c'est de travailler ensemble. Tout le monde ! Ne vous éloignez pas trop, on doit rester groupés !
- C'est une mauvaise idée, fit remarque Uraraka, surprenant ses camarades ; d'ordinaire, elle était tout le temps d'accord avec le vert. On fait des cibles faciles si on s'agglutine, ça nuira à notre mobilité.
- Joues-Roses a raison, pour une fois, ajouta Bakugo en regardant autour de lui. Moi je vais partir seul de mon côté... (il jeta un regard entendu à Shouko, qui acquiesça) Si y en a qui peuvent suivre, qu'ils viennent.
- J'arrive ! firent en même temps Kirishima et Uraraka, suivant le blond qui partait en direction du terrain autau
- Je vais faire de même, déclara Shouko en s'éloignant.
- Désolé, Midoriya-kun... fit Momo avec un sourire gêné. Mais mon style de combat ne fonctionne pas encore très bien en combat frontal.
- Je t'accompagne, s'exclama Akira en suivant son amie.
- L...Les gars, attendez ! bredouilla Izuku en voyant les meilleurs éléments partir, avant de soupirer.
Akira s'excusa intérieurement, mais il ne pouvait pas adhérer à la tactique d'Izuku ; certes, elle semblait efficace au premier abord, mais elle comportait trop de failles, notamment celles citées par Uraraka. D'ailleurs, se dit Akira en regardant s'éloigner la brune, le blond et le rouge, c'est étrange qu'elle soit aussi prompte à accompagner Bakugo, et ce dernier n'avait pas l'air d'être dérangé... Contrairement à Kirishima qui traînait tout le temps avec l'explosif, Akira ne voyait pas souvent sa camarade aux joues roses le faire. Peut-être qu'ils se faisaient confiance parce qu'ils s'étaient entraînés ensemble au camp d'été...
- Je viens aussi !
Akira tourna la tête plus en arrière : Denki leur faisait signe en courant vers eux, un Izuku démoralisé tendant vainement la main derrière lui. Une fois à leur niveau, Akira lui lança :
- Tu es sûr que tu veux venir avec nous ? On va se focaliser plus sur la reconnaissance et la furtivité.
- J'ai appris des trucs cools, tu sais, répondit-il avec un air mystérieux. Et puis, je suis pas seul !
Dès qu'il ajouta cette information, Kyoka apparut presque miraculeusement dans leur angle mort, un sourire aux lèvres ; qu'Akira lui rendit avec plaisir. Momo, quand à elle, les rappela à l'ordre avec cette phrase :
- Préparez-vous ; ça va commencer.
L'alarme retentit, et l'épreuve était lancée.
