Coucou à tous! Me revoilà! Je poste ce chapitre 3 en espérant pouvoir poster plus régulièrement par la suite, mais j'ai des semaines assez chargées... Je suis de nature perfectionniste, et j'ai ma TS (pas tentative de suicide, nan xD juste ma terminale) à assurer un minimum, surtout que mes deux profs principaux (maths et physique-chimie) n'ont pas une réputation de bon prof..

Mais en parallèle, je suis pleine de bonnes résolutions, et je devrais poster le chapitre 4 dans 2 ou 3 semaines maximum.. Ca passe vite, courage!

Passons à l'important.. Je suis honorée de vous présenter ce chapitre 3 où Narcissa va rencontrer, pour la première fois, Hermione et pas mal de personnes du monde Magique... Comment va se passer cette rencontre? Coup de foudre dès le premier regard? P Embrouille dès le premier mot? Ou un magnifique snobisme de notre Narcissa?

Tite réponse à Link9:

Merci et j'espère que ce chapitre sera à la hauteur de tes espérance

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Ces petites journées au bonheur si simple leur permit de se rendre compte qu'aucun n'avait changé : ils avaient gardé leur langue de vipère, leur intelligence et leur amitié. Cependant, comme tout a une fin, la rentrée arriva à grands pas…

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Chapitre III : Rentrée Scolaire

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Ah vraiment… Il avait voulu qu'elle prenne le train avec les autres élèves. Elle avait donc fait un aller strictement inutile car elle devrait faire le retour peu de temps après ! Quelle idiotie ! Bon… Severus avait transplané en l'emmenant elle, mais tout de même ! Il l'avait laissé seule à peine cinq minutes plus tard !

Narcissa, qui n'avait pas l'habitude d'être seule en dehors d'un lieu sécurisé, s'impatientait. Elle avait toujours l'habitude d'être accompagnée d'un chaperon ou d'un garde du corps. Toute jeune fille distinguée n'a pas à se balader seule. A y réfléchir, c'était probablement la première chose que l'on lui avait apprise. D'autant plus qu'être accompagnée est plus imposant, surtout lorsqu'on est une fille de 17 ans.

Elle remit son chapeau en place en regardant l'horloge. Les autres élèves n'allaient pas tarder à arriver. Pour le moment, le quai était relativement désert : quelques jeunes élèves ayant peur de louper leur train, certains amis souhaitant se retrouver plus tôt. Narcissa passa le quai en revue et, ne sachant que faire, seule, elle fut, un instant, impressionnée… C'était étrange d'être sans surveillance… Libre de tout mouvement. Mais inquiétant : soit, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, mais à quel prix ? Et puis faire ce qu'elle voulait… Elle était sur un quai de gare. Elle pensa à s'aventurer du côté moldu, juste pour passer son ennui, mais ne s'y risqua pas : c'était dégradant, sa mère lui avait dit que les moldus étaient affreusement sales et barbares et c'était donc dangereux. Même pour une sorcière, naturellement supérieure aux moldus.

C'est ainsi qu'elle décida de rester sur place en réfléchissant aux conséquences possibles de son arrivée dans le futur. Rencontrerait-elle son homologue du futur ? Avait-elle des enfants ? Une gentille famille ? S'était-elle mariée à Lucius ? Etait-elle connue pour sa dignité et son allure ?

Elle secoua la tête, chassant ses frivoles pensées, elle se retourna croisa quelques regards… A penser, ainsi, il s'était passé 10 minutes, et d'autres adolescents étaient arrivés. Certains timides, d'autres bombant le torse face à leurs amies, certaines comparant leur bronzage, d'autres leurs photos de vacances. Face à ces adolescents insouciants, elle eut un regard…De pitié ? D'envie ? Un certain nombre de parents accompagnaient leurs enfants. Tandis que certains jeunes tentaient de les perdre pour se retrouver avec leurs amis plus rapidement, d'autres ne les décollaient pas.

C'est alors qu'une femme passa à côté d'elle… Ce parfum, à la fois si familier et si doux, porté par le vent…. Elle se retourna brusquement et aperçu une femme en grand deuil. Elle ne voyait pas son visage, et la femme avançait sans se soucier d'elle. Sans vraiment s'en rendre compte, Narcissa l'observa, remettant en cause un autre principe : ne pas dévisager les gens.

Cette odeur de jasmin lui rappela sa demeure qu'elle avait laissée dans le passé. Les habits noirs de la femme lui donnaient une allure à la fois froide et triste… Et pourtant, ils n'avaient rien de particulier, n'étaient pas le moins du monde extravagant. Un style très classique : une robe noire bien taillée, et un châle noir aux reflets verts posé sur ses épaules. Ses bottes claquaient au rythme de ses pas, soulignant sa démarche assurée sans être conquérante. Elle arriva auprès de bagages qui semblait lui appartenir, ou tout du moins à un membre de sa famille et s'y arrêta. Elle se retourna en même temps qu'une bourrasque de vent fit tomber le chapeau de Narcissa. Celle-ci le rattrapa vaguement d'une main et continua de l'admirer…. Que faisait-elle ici ? Où allait-elle ? Qui était-elle ? Tant de questions sans réponses… Une inconnue sur un quai plus vraiment désert… Aucune chance de savoir qui elle était… Et pourtant, la femme posa son regard sur Narcissa. Elle eut le mérite de se sentir gênée de l'observer ainsi, mais ne détourna pas le regard. Elle eut raison car l'inconnue lui adressa un sourire étrangement doux, presque…. Compréhensif.

Sous le vent qui entrait par bourrasque dans la gare, Narcissa reçut ses cheveux dans la figure… Tiens, ils étaient noirs… Ah oui… Avec cette femme, elle oubliait qu'elle était dans le futur avec d'autres cheveux…. Elle cligna des yeux à cette pensée. La femme était blonde. Très blonde. Trop blonde. Un éclat de surprise passa dans les yeux de Narcissa : elle était en face d'elle-même. Elle pouvait avoir toutes ses réponses. Il lui suffisait de faire une vingtaine de mètres. Elle fit un pas, puis un second et s'arrêta. Un jeune homme venait de la dépasser. Blond platine, il semblait aussi aristocratique que la femme blonde.

Etonnant tout de même de rencontrer celui qui était votre avenir. Plus encore lorsqu'il avait le même âge que vous à l'instant présent. Narcissa réalisa que ça risquait d'être plus compliqué que prévu tout ça. D'autant plus qu'il était vraiment pas mal du tout le garçon et qu'il aurait été bien à son goût. Elle tenta de se rassurer en se disant qu'il ressemblait à Lucius et que, très probablement, il était le fruit de ses amours avec ce dernier et aurait le même caractère abominable.

Elle s'éloigna de ces deux personnes de son futur en se demandant si Narcissa lui avait réellement souri, ou s'il avait été destiné à son fils… Probablement, car il avait été derrière elle à ce moment. Comment s'appelle-il ? Aimant beaucoup le prénom Théodore, elle souhaita avoir eu gain de cause.

Quelques mètres plus loin ce ne fut pas un sourire qui la surprit mais un garçon qui venait de lui rentrer dedans sans ménagement. Curieuse façon de faire connaissance. Il y avait plus galant comme entrée en matière… Sûrement un de ces imbéciles de Sang-de-Bourbe… Il se tourna vers elle, tout rouge, de ses joues à l'extrémité de ses cheveux… Il n'osait pas vraiment la regarder en face et s'excusa vaguement, cherchant à écourter ce moment de gêne devant une jeune fille qui ne répondait rien à son excuse. C'est d'ailleurs sûrement pour cela qu'il s'éloigna de suite, sans chercher à en savoir plus sur elle… Dommage, elle commençait à s'ennuyer, un peu de distraction ne lui aurait pas déplu.

Fort heureusement ceux qui accompagnaient le rouquin se montrèrent plus loquaces. L'ensemble était hétéroclite. Une jeune fille négligeant son apparence et un jeune homme aux cheveux en bataille et aux lunettes de travers… Finalement, il valait mieux être seule que mal accompagnée… Pourquoi n'était-ce pas quelqu'un de distingué qui l'avait accueilli ? Un Serpentard en bonne et due forme… Elle retint un soupir en observant les nouveaux venus… A la vue de leurs tenues, elle regretta sincèrement qu'ils lui aient adressé la parole... Parler avec des Poufsouffle, quelle horreur... Car elle ne doutait pas du contraire, qui, autre que ceux de cette maison, auraient un tel manque de tenue?

La jeune fille aux cheveux châtains l'interrompit dans ses pensées :

« Excuse-le, lui dit-elle en montrant de la tête celui qui l'avait bousculée. Il a tendance à se perdre dans ses pensées et puis, là tout de suite, il aide un jeune homme à rechercher une grenouille. J'ai bien tenté de leur expliquer qu'un chat est plus respectable, mais autant parler à un mur. Au fait, je m'appelle Hermione Granger, le garçon aux lunettes est Harry Potter et l'énergumène qui t'est rentré dedans s'appelle Ron Weasley. Tu es nouvelle ?

- En effet, répondit-elle avec son calme distingué habituel, je viens de changer de collège. »

Au mot "nouvelle", Ron releva la tête, toujours curieux de voir qui avait la chance d'arriver à Poudlard. Mais il n'en apprit pas assez pour être satisfait. Aussi prit-il la suite d'Hermione et s'adressa à la jeune fille :

- Oh ! De quel Collège viens-tu ? C'est rare qu'un élève change au cours de sa scolarité ! En quelle année vas-tu être ? Tu ne nous as pas donné ton nom !

- Je viens de Clinstwood, et je vais rentrer en 6ème année. Je m'appelle Anthéa Rosier.

- Pourq… S'apprêta-t-elle à continuer avant de s'interrompre. Malefoy.

En entendant ce nom, Harry et Ron se rapprochèrent légèrement d'Hermione en geste protecteur, ignorant Anthéa et commencèrent à le regarder de haut.

« Que fais tu ici ? Commença à l'agresser le rouquin.

- Pas vous voir, mais accueillir comme il se doit une jeune nouvelle, je crains qu'elle ne soit alarmée d'arriver dans un collège où les premiers qui l'accueillent sont un balafré, un amoureux des moldus et une… Il ne continua pas sa phrase, se contentant de la regarder des pieds à la tête d'un regard plus que dégoûté.

- Malefoy ! Parle autrement à Hermione ! S'énerva le brun en serrant les poings. Elle vaut cent fois mieux qu'un futur Mangemort ! Où est ton cher Papa ? Encore en train de s'agenouiller devant Voldemort ? Ah nonnn ! J'oubliais qu'il était..

Il n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase, Drago pointant immédiatement sa baguette sur lui. Ne jamais dépasser les bornes avec un Malefoy. A son geste, quelques Serpentards s'approchèrent pour porter main forte à Drago, et Ron sorti sa baguette pour défendre son ami. Anthéa, elle, était très intéressée par ce qui venait d'être dit. Son fils, un futur Mangemort ? Il tâcha de se calmer, puis se retourna vers la nouvelle, lui prenant la main pour lui déposer un baiser.

« Ignore ces imbéciles, après tout, il n'y sont pour rien, ce sont des Gryffondors.

- Des Gryffondors ? Fit-elle, réellement surprise, elle était pourtant persuadée que c'était des Poufsouffles… Ne pas soigner son apparence ainsi… La maison des lions se dégradait.

- En effet. Je suis Drago Malefoy, enchanté, changea-t-il de sujet.

- Anthéa Rosier, de même, fit-elle avec son sourire particulier.

Après un dernier regard de mépris, Drago invita Narcissa nouvellement Anthéa à le suivre. Ils firent quelques pas en silence, puis Drago s'intéressa :

« Tu n'as pas de bagages ?

- Ils sont déjà à Poudlard.

Il hocha la tête, sans poser plus de question. Sa mère lui avait toujours dit qu'entre personnes distinguées, il était inutile de s'accabler d'une multitude de question.

Elle eut un sourire. Quelqu'un de distingué, paisible qui ne lui donnait pas le sentiment d'être agressée, cela changeait des trois huluberlus. Malgré le fait que Druella, sa noble mère, lui ai appris à ne pas poser de questions, elle décida d'outrepasser cette règle.

« Tu es donc Drago Malefoy, déclara-t-elle, puis, elle suivit son sentiment, ta mère est Narcissa Black ?

- Encore Malefoy, se rembrunit-il. Mon père a été piégé.

Elle regretta aussitôt d'être allée contre les règles de sa mère, mais Lucius étant fils unique, elle était fixée : Lucius et elle-même s'étaient mariés et avaient eu un enfant : Drago Malefoy.

« Sang-Pur ? lui demanda-t-il en la regardant du coin de l'œil… Il semblait vouloir se fixer avant de continuer à lui parler.

- Evidement.

- Bien. J'espère que tu seras placée à Serpentard. Un peu de sang neuf ne ferait pas de mal. Je te présenterai les autres tout à l'heure. Mais veille à qui tu parles. L'horreur à la tignasse marron est une Sang-de-Bourbe et celui qui l'accompagne est Harry Potter.

Elle réprima de nouveau un frisson de dégoût à l'idée d'avoir parlé à une Sang-de-Bourbe, mais ne comprit pas qui était Harry Potter. Il faudra qu'elle fasse des recherches.

« Merci du conseil. Mais mon oncle n'a pas pu rester avec moi.

Il hocha la tête, sans demander où étaient ses parents ou encore qui était son oncle… Le silence était plus agréable… Ce que la multitude d'êtres sur le quai ne semblait pas comprendre.

« Dragouneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeett ! Hurla une jeune fille faisant sursauter Drago et Anthéa.

Elle fronça les sourcils, surprise. Elle se tourna vers son fils. Le regardant sans comprendre. Qui était cette pie qui s'était mise à hurler sur le quai ? Les dérangeant, elle et son fils ! Qui permettait-il de l'appeler d'une manière aussi absurde ? N'avait-il aucune éducation ? Ou pire ! Etait-il proche d'une fille sans éducation ? Quant à Drago, il se retourna aussi vers Anthéa, semblant terriblement frustré d'être interrompu… Surtout d'une manière aussi triviale. Droit et Froid, il regarda Pansy arriver vers eux et la salua tout de même.

« Pansy.

- Dragounet chéri… Je te cherchais partout !

- Cesse de m'appeler ainsi ou je te donne ma parole que je te répudie. Se contenta-t-il de lui dire.

- Désolée, minauda-t-elle, mais j'étais tellement heureuse de te voir !

- Et bien, ne te laisse pas aller. Tes parents ne t'ont-ils donc pas donné une éducation correcte ?

Elle baissa les yeux, attendant le pardon de l'homme qu'elle aimait. Celui-ci se manifesta par un soupir et changea de registre :

- Je te présente Anthéa Rosier, elle est nouvelle.

- Enchantée Rosier, je m'appelle Pansy Parkinson, sourit-elle.

Pansy ne savait qui était la jeune nouvelle, mais elle crut gêner Drago. Son sourire cachait une jalousie folle. La seule personne que Drago avait accueillie de lui-même était Harry Potter. Au point qu'il se montrait méchant avec elle ! Qui était la nouvelle venue ? Etait-elle là pour lui voler son fiancé ? Et puis qu'est ce que c'était que ce hochement de tête pour la saluer ! La snobait-elle à ce point ? Et puis Rosier… Elle ne connaissait personne qui possédait ce nom. Elle eut un léger rire… Une roturière… Elle ne ferait jamais le poids face à elle, Sang-Pur depuis plusieurs générations ! Vicieuse, elle demanda avec un air curieux :

« Mais que fais-tu ici ? Tu as déménagée ? Qui sont tes parents ?

- Je viens terminer ma scolarité. Et si je change de collège, c'est qu'il y a de fortes chances, en effet, que j'aie déménagé. Je suis sous la tutelle de Severus Rogue, mon oncle.

Cette dernière phrase eut un effet dévastateur. Pansy devint livide, elle venait tout de même de se montrer indigeste avec la nièce de son directeur de maison, un professeur hautement qualifié et reconnu mondialement… Surtout parmi les Sang-Purs et dans les proches du Seigneur des Ténèbres. Quelle idée d'imaginer qu'elle soit une roturière ! Elle hocha la tête en guise d'excuse et du fait qu'elle reconnaissait son rang. Drago, lui, cacha de son mieux sa surprise. Il s'agissait de son parrain et il ne l'avait pas prévenu que sa nièce arrivait… Et même pas qu'il en avait une ! Il s'en senti insulté, et décida d'aller lui parler quand il en aurait le temps. En attendant, il était satisfait d'une chose : cette jolie fille serait à Serpentard. Avec Rogue pour oncle, comment les choses auraient-elle pu être différentes ? Et puis… C'était une bien jolie fille qui avait fait taire Pansy… Un fabuleux trésor à conserver ! C'est pour cela qu'il lui présenta son bras, qu'elle prit, et l'invita à le suivre à l'intérieur du train, suivi de près par Pansy.

« Je suis ravi que tu sois la nièce de notre Directeur. Moi-même, je suis plutôt proche de lui, il est mon parrain, fit-il pour les rapprocher.

- Oh. La personne qui m'accueille se trouve être le protégé de mon Oncle… Que le monde est petit !

Une fois installée confortablement dans un compartiment, elle détailla ses nouvelles connaissances. Un jeune aristocrate à l'éducation impeccable qui se trouvait être son fils, une jeune impertinente qui tenait à avoir la priorité sur Drago, un mastodonte qui ne disait pas un mot depuis son arrivée avec son acolyte… Qui lui ressemblait trait pour trait.

Sur terre, il y a des gens que l'on ne voit pas. Ce n'est pas horrible de dire cela et les aristocrates ne le cachent pas. Certaines personnes font parties du décor. Le décor actuel, c'était deux grands gaillards aux allures patibulaires et qui, pourtant, semblaient les gardes du corps de Drago. Elle se refusait à penser qu'ils puissent être ses amis… C'était son fils, il avait un meilleur goût. Il devait avoir des amis corrects. Et puis… C'était impossible. Si Drago ne s'appelait pas Théodore, c'est qu'elle n'avait pu convaincre Lucius. Et si elle n'avait pu le convaincre pour cela, il avait dû se charger de son éducation. Et à travers celle-ci il avait dû lui apprendre d'avoir uniquement des amis dont tirer profit et plus sommairement, ne pas avoir d'amis.

Il y avait une troisième personne, mais Narcissa hésitait à la classer dans le décor… Un décor est immuable ET silencieux. Elle n'était ni l'un ni l'autre. Et moins intéressante qu'un décor. Cette fille l'agaçait déjà.

La « dame aux friandises » arriva, et elle vit le décor se jeter sur elle. Narcissa ferma les yeux tant le spectacle était affligeant. Drago profita de la diversion de la vendeuse pour aborder Anthéa.

Accoudé à la fenêtre légèrement ouverte, il tâcha d'ignorer le bruit de papiers de bonbons et différents sons de déglutition pour sourire à la nièce de son parrain et déboutonna légèrement sa chemise. Avec un sourire charmeur, il lança la conversation :

« Tu aimes le Quidditch ? »

Une fois arrivés au château, Narcissa monta dans les barques avec les premières années. Elle était de mauvaise humeur, bien que rien n'y paraissait. Elle avait été seule sur le quai, n'avait pas eu l'occasion d'aborder son homologue, elle était mariée à Lucius, son fils était un dragueur raté et elle lui plaisait. Que rajouter ? Ah oui, cette hystérique accrochée aux basques de Drago, et les trois huluberlus à qui elle avait parlé. Et maintenant, comble du déshonneur, elle rentrait dans le château en compagnie des premières années. Les petits nouveaux qui font trois têtes de moins. Les petits nouveaux qui étaient réfugiés au fond de la barque dans laquelle elle se trouvait, par peur de l'approcher. Les petits nouveaux qui chuchotent de manière tout sauf discrète « Elle est grande ! Que fait-elle ici ? C'est une attardée ? ».

Narcissa était de très mauvaise humeur.

Et ce, malgré le cadre idyllique du château baigné de la lumière du coucher de soleil, malgré le doux clapotis de l'eau contre les embarcations, malgré les moustiques qui viennent avec la tombée de la nuit, malgré les araignées qui commençaient à montrer les dents.

Severus lui paierait.

Lorsque la barque s'amarra seule au quai, les petits nouveaux la laissèrent descendre la première. Sûrement à cause de son regard de glace. Ou peut-être le fait qu'elle croisait les bras et faisait tapoter ses doigts sur son coude… Peut-être d'ailleurs que cela les énervait également. Mais lorsqu'une Black est agacée, elle le fait savoir.

Elle arriva au château et attendit dans le couloir, surplombant les premières années et écoutant d'une voix distraite la directrice adjointe. Et puis, dans la tension générale, elle suivit le troupeau pour entrer dans la Grande Salle et s'arrêter au milieu. Le Choixpeau venait d'être mené et tous les nouveaux retenaient leur souffle. Elle-même se calma, et s'inquiéta un instant de ne pas être placée à Serpentard. Légèrement calmée et de nature patiente, elle attendit son tour sans ciller.

Lorsqu'elle entendit « ROSIER Anthéa », elle s'approcha, s'assit pour la deuxième fois de sa vie sur le tabouret, enleva son chapeau, et plaça sur sa tête le Choixpeau. A peine l'effleura-t-il qu'il s'égosilla « SERPENTARD ». Sous des applaudissements nourris, elle rejoignit sa table et s'assit à côté de son fils, qui avait repris des allures aristocratiques.

La cérémonie de la Répartition se termina rapidement, et Dumbledore commença un léger discours… Il ne changeait pas en 20 ans de différence ? C'était toujours le même, à quelques petites choses près. On ne devait pas aller dans la Forêt Interdite, dangereuse par les temps qui courent, au lieu de ne pas y aller par respect pour les créatures magiques.

Durant le repas, Drago prit garde à la détendre, la sentant à fleur de peau. Il lui parla de tout et de rien, évitant les sujets qui fâchent : école et politique. Elle le trouva d'ailleurs bien plus intéressant ainsi qu'à se mettre maladroitement en valeur. Ils parlèrent de musiques et de grands classiques sorciers comme Vivaldi et Mozart. Deux sorciers extraordinaires, d'un talent à faire blêmir les saints, mais ils cherchèrent à se faire un nom parmi les Moldus et cela entraîna leur mort prématurée. Malheureux. Mais ils avaient cherché à donner de la confiture aux cochons. Ils avaient tenté, ils avaient perdu. Mais Anthéa et Drago regrettaient sincèrement leur génie. Ils finirent cependant le festin dans un sourire, l'un ravi d'avoir pu parler à un être censé, l'autre ravie d'avoir pu discuter avec son fils, qui se révélait être intéressant.

Elle termina son verre de jus de citrouille, puis Drago se leva, lui indiqua de le suivre, et appela les premières années :

« Les premières années, je suis le préfet de Serpentard, Drago Malefoy, suivez-moi jusqu'aux dortoirs ! »

Ceux-ci laissèrent leurs couverts, et suivirent Drago sans un mot, qui avait l'autorité naturelle d'un chef. Et puis… Son père était Lucius Malefoy. Certes incarcéré, mais il n'en restait pas moins qu'il faisait parti des proches du Seigneur Noir.

En sortant de la Grande Salle, Drago se plaça aux côtés de Narcissa, et lui présentait le château et ses particularités :

« Je ne sais pas si ton ancien Collège était ainsi, mais à Poudlard, veille à ne pas te laisser entraîner par des escaliers capricieux. Nous avons de la chance, nos dortoirs sont au cachot, et il y a peu d'escaliers mouvants. Le secret est de voir d'où viennent les escaliers. Généralement leur prochaine direction est le couloir opposé. Nous avons aussi cinq fantômes. Enfin quatre, le cinquième est un esprit frappeur. Il y en a un par maison, le notre est le Baron Sanglant, mais il est assez sombre, je te déconseille de lui parler… L'esprit frappeur s'appelle Peeves. Il cherche sans arrêt à rire des élèves. Nous avons de la chance, il a tendance à plus s'acharner sur les Gryffondors et les Poufsouffles.

Il continua ainsi à lui parler du Château, puis s'arrêta :

« Le plus simple serait que je te fasse visiter une après-midi… Le samedi prochain, il n'y a aucune sortie, si cela t'intéresse…

- Et bien pourquoi pas… Il y a beaucoup de choses à voir encore ?

- Bien sûr ! Quelques passages secrets, les cuisines, le parc, le terrain de Quidditch, et une salle particulière !

Elle eut un mouvement de sourcils et un imperceptible sourire… Son fils semblait connaître le

Collège mieux qu'elle… Où est donc la Justice ? Elle secoua légèrement la tête et remit son chapeau sur celle-ci. Le tableau de la Salle Commune se rapprochait à grands pas. Il s'agissait d'une nymphe des bois, dansant dans une jolie clairière ensoleillée. Drago donna le mot de passe à tous les Serpentards « Magyar à Pointes » et ils entrèrent dans les appartements.

Ils n'avaient pas changés en vingt ans. De vert et d'argent, tout était impeccable. Pas la moindre trace de poussière ou de livre dérangés. Le feu ronronnait dans la cheminée, la petite bibliothèque était rangée, les fenêtres magiques représentaient une nuit sublime.

Narcissa fit quelques pas à l'intérieur, suivie de près par Drago qui lui demanda :

« Cela te plaît ?

- Oui… C'est superbe et me fait penser à mon ancienne école.

Il eut un sourire condescendant, et lui indiqua les escaliers pour les dortoirs des filles.

« En toute logique, je pense que tu devrais être dans la chambre de Milicent Bulstrode et de Pansy Parkinson. Milicent est silencieuse et j'espère que tu t'entendras le mieux possible avec Pansy. Elle fait juste du bruit. »

Elle hocha la tête, et s'excusa de le quitter. Comme chaque élève, Narcissa était particulièrement fatiguée, et monta rapidement dans les dortoirs. Drago ne s'était pas trompé. D'ailleurs, en entrant dans la chambre, Pansy la prit entre quatre yeux :

« Ecoute la nouvelle. Tu peux être la nièce de qui tu veux, mais Drago est à moi ! Nos parents ont signé notre contrat de mariage et nous sommes donc fiancés ! Je te déconseille donc de tourner autour de lui où je préviendrais Narcissa Malefoy ! Et elle est parfaitement capable de t'évincer du Collège si tu ne te tiens pas à carreaux ! »

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Hmhm.. Ca y est, Narcissa est logée, elle fait à présent de bien jolis rêves dans la rentrée qu'elle fait en même temps que nous tous Comment imaginez-vous le premier jour de cours?