Je vous mets la suite, en espérant que ce chapitre vous plaira aussi. Voyons un peu comment Roy se débrouille dans la peau d'un chien.
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Voilà déjà une semaine que Roy a changé de corps. Depuis, il vit chez Riza, puisque c'est dans la peau de son chien qu'il s'est retrouvé. Hayate de son côté, squatte le corps de Roy, et tout va bien dans le meilleur des mondes. Ce matin-là, Roy en a assez d'être enfermé. Quand Riza se lève, il va droit à la porte d'entrée et y gratte.
" Quoi ? Vous voulez sortir ?" s'étonne-t-elle.
" Ouaf !"
Riza se gratta la tête. Après tout, personne ne risquait de se poser des questions. Ce n'est pas comme si c'était Hayate qui se baladait dans le corps de son supérieur. Aussi décida-t-elle de le laisser prendre l'air.
" Ne vous perdez pas !" lança-t-elle.
" Wouf !"
Par chance, c'était le week-end, Roy pouvait donc prendre son temps pour la balade.
" Aaaah ! Enfin un peu d'air frais. Ca me fait un bien fou." pensa-t-il tout en trottinant.
Le temps était superbe aujourd'hui. Roy passa devant une fleuriste qu'il avait connue il y a quelques semaines. La jeune femme était là, en train de ficeler un bouquet. Elle le remarqua, et vint aussitôt à lui.
" Oh que t'es mignon toi ! " s'exclama-t-elle en se penchant.
Ce faisant, elle lui offrit une vue magnifique sur son décolleté plongeant. Roy tira aussitôt la langue et remua frénétiquement la queue. La pauvre, si elle savait à qui elle faisait des papouilles, elle le chasserait à coup de balai. La fleuriste caressait le ventre de Roy, ce qui lui plaisait beaucoup.
" Viens par là, je dois avoir un bout de chocolat qui traîne." dit-elle en se levant.
Il la suivit jusque derrière son comptoir. Elle se pencha pour farfouiller dans un tiroir. Roy, à la hauteur qu'il était avait une vue splendide sous le dessous de la jupe de la demoiselle. Il se retint à grand peine de hurler. La fleuriste lui donna un chocolat, et il s'en alla.
" Oh que c'est beau la vie d'un chien ! " pensa Roy tout content.
Il se promenait d'un pas guilleret dans la rue. Tout à coup, il aperçut un marchand de hot-dogs.
" Y tombe bien, lui. Ma copine de tout à l'heure m'a ouvert l'appétit."
Le marchand servait des enfants, dont l'un d'eux avait le sandwich à portée de truffe. Roy n'eut plus qu'à attraper la saucisse, et à s'en aller. Il s'arrêta dans un angle de rue pour la manger à son aise. Ceci fait, monsieur alla faire un tour au parc.
" C'est bien bon la saucisse, mais une seule ça vous nourrit pas son chien." songea-t-il.
Comme par hasard, il trouva une mère et son enfant qui jouait au ballon près d'un panier pique-nique. Roy fonça vers eux, et d'un beau coup de truffe digne de Zidane, envoya la balle au loin. Tout naturellement, la mère se dévoua pour aller la chercher. Le petit lui, la guettait. Roy s'approcha alors du panier qu'il attrapa par la anse et s'enfuit ni vu ni connu. Il se planqua sous un arbuste, et ouvrit le panier.
" Voyons voir ... chic du poulet ! Avec une salade de riz, impec, de la limonade ça me va aussi ... YAHOU ! Du flan en dessert ! "
Roy renversa le panier, et commença à en dévorer une partie du contenu. C'est qu'il n'avait pas déjeuné en plus. Roy repartit une fois son petit ventre bien plein.
Un peu plus loin il se trouva truffe à truffe avec un gros rottweiler. Qui s'avéra être une femelle. Elle se montra tout de suite intéressée par Roy. Lui par contre, la trouvait un peu trop imposante à son goût. Roy fit donc demi-tour. La chienne paraissait décidée à rester avec lui. Il finit par se mettre à courir, elle à ses trousses.
" Bon écoute ma grande ! Je suis ravi d'avoir fait ta connaissance, mais toi et moi ça va pas le faire." dit-il.
" Et pourquoi ça beau brun ?"
Roy en resta sans voix. Visiblement, les chiens pouvaient se parler entre eux.
" Ben euh ... y'a la taille déjà ..."
" Quand on aime on ne compte pas. Et entre nous, j'en avais jamais vu des aussi mignon que toi. Je suis sûre qu'on va bien s'entendre. Je sais être très douce tu sais."
" Eeeeeh ... faut que j'y aille !"
Roy s'esquiva de toute la vitesse de ses quatres pattes. Mais la chienne le suivait encore. S'il voulait la semer il allait devoir ruser. Roy arriva près du boulevard principal. A cette heure-ci, y'a avait pas mal de monde. Roy sauta sur un banc, de là bondit sur une voiture garée, et sauta sur le toit de celles qui étaient en, circulation. Il passa ainsi de toit en toit, profitant de l'immobilisation gracieusement fournie par un feu rouge.
" Whoah ! " fit la chienne quand elle le vit passer par les voitures.
Roy arriva enfin de l'autre côté de la rue. Il était à bout de souffle. Il continua au pas, son admiratrice canine n'osant probablement pas le suivre.
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Chez elle, Riza était confronté à un dilemme. Aujourd'hui était le jour du bain d'Hayate. Qui devait-elle baigner, sachant que son chien se trouvait dans le corps de son supérieur, sexy en diable au passage ?
" Bon, je crois que le mieux, c'est de laisser faire Roy. Apparemment Hayate peut le comprendre. En attendant, on va aller s'habiller." décida-t-elle.
Elle prit Hayate par la main, et l'entraîna dans la chambre. Elle commença à sortir des habits du placard. Hayate portait un pyjama maintenant. Riza s'approcha, nerveuse. Elle commença à défaire les boutons de la chemise d'Hayate, le rouge aux joues.
" Du calme, pense que c'est ton chien qui est-là dedans,et non pas Roy. Oh mais si seulement il n'était pas aussi fichu ! Non mais regardez-moi ces pecs ! Et cette tablette de chocolat, j'ai une de ces envies de mordre dedans !" se dit-elle en faisant glisser la chemise.
Hayate lui, n'avait absolument aucune idée de la gêne de sa maîtresse. Sans le vouloir ( Ndla : mais bien sûr, on y croit toutes ) Riza admira ouvertement l'homme qui se tenait devant elle. Le lieutenant soupira. Hayate, qui commençait à s'ennuyer, décida de retourner au salon. Ce qui eut pour effet de tirer sa maîtresse de sa rêverie.
" Hayate au pied !" s'exclama-t-elle.
Il revint illico et se planta devant elle. Misère. Riza déglutit en voyant ce corps de rêve juste sous son nez. Elle leva le yeux vers ceux d'Hayate, aussi noirs que la nuit. Ce dernier resta parfaitement stoïque. C'était bien la preuve que Mustang n'était pas dans le coin. Riza posa une main sur la joue d'Hayate, qui sembla apprécier la caresse. Elle finit par poser ses lèvres sur celles qu'elle désirait tant.
Hayate émit un son interrogateur, avant de croire qu'il s'agissait d'une autre caresse. Il lui lécha la joue. Riza finit par le serrer dans ses bras.
" Je t'aime tu sais. Je rêve de te le dire, mais ce n'est pas possible. Pour tout un tas de raisons." dit-elle.
Riza embrassa l'épaule d'Hayate. Elle resta contre lui un moment, en profita pour passer une main sur le torse de son supérieur, avant de se décider à s'en éloigner.
" Allez, finissons-en. D'autant plus que Roy peut revenir d'un moment à l'autre." dit-elle.
Elle rassembla tout son courage pour l'habiller, se tournant le temps qu'il mette un sous-vêtement, et quand ce fut fait sortit de la chambre. Une petite heure plus tard, Roy revint et gratta à la porte. Hayate en informa Riza en aboyant, et elle vint ouvrir.
" Alors colonel, ça vous a plu cette promenade à quatre pattes ?" demanda-t-elle.
" Ca été. Excepté le fait que je me sois fait draguer par une rottweiler et que je doive faire mes besoins la rue, c'est plutôt sympathique." répondit Roy.
" Je voulais vous dire ..." reprit Riza.
Roy s'arrêta, et tourna la tête pour l'encourager à continuer.
" Aujourd'hui c'est le bain d'Hayate."
Riza vit Roy baisser les oreilles.
" Me dites pas que vous m'avez vu TOUT NU ? " pensa-t-il horrifié.
" J'aurais voulu que vous vous en chargiez." continua-t-elle.
" Oooouuufff ! "
Roy aboya en signe d'acceptation. Riza alla donc faire couler un peu d'eau dans la baignoire. Après, Roy amena Hayate dans la salle de bain et le fit se déshabiller. Puis il entra dans la baignoire, et Roy s'assit sur un tabouret.
" Bien. On attrape le petit truc-là, c'est un gant, et on attrape la bouteille de l'autre côté. C'est bien, gentil chien." commença le maître du bain.
Hayate mit ensuite le savon sur le gant, et entreprit de se frotter. Il se rinça, et vint ensuite le tour du shampooing. Roy redoutait qu'il s'en mette dans les yeux. Et effectivement, ça ne fit pas un pli. Hayate se mit à couiner de douleur. Il n'en fallut pas plus pour que Riza déboule. Elle se précipita vers Hayate.
" RIZA ! Je vous rappelle que je suis à poil ! " s'exclama Roy choqué.
Mais elle ne pouvait pas l'entendre. Riza rinçait le visage d'Hayate, ainsi que la tête.
" Ca va aller mon chien, maman est là. Je t'enlève ce qui te fais mal." dit-elle.
Elle tenait la tête brune tendue en arrière, et d'une main faisait partir le shampooing. Hayate secoua la tête, éclaboussant tout le monde. Il en profita naturellement pour remercier Riza d'un coup de langue. Celle-ci aurait bien voulu lui faire une bise, si Roy n'avait pas été là.
" Bon : je vous laisse le faire sortir." fit-elle à l'adresse de Roy.
" Ouais. Z'êtes suffisamment rincé l'oeil comme ça, sans jeu de mots."
Roy attrapa une serviette, et expliqua à Hayate ce qu'il devait en faire. Quand il sortit de la salle de bain précédé par l'animal, Riza ne put s'empêcher de le mater un court instant.
" Dommage que ça dure pas. Enfin je me comprends. Si seulement ça pouvait se reproduire, mais avec le vrai Roy ! " songea-t-elle rêveuse.
Hayate vint la rejoindre, enfin décent. Et il voulait jouer en plus. Riza se sentit un peu désemparée. A quoi devait-elle jouer avec son supérieur ? A la balle ?
Ce fut Roy qui l'apporta un jouet, le frisbee en l'occurence. Il le donna à Hayate, qui à son tour le présenta à sa maîtresse en gémissant d'impatience.
" Bien, si le grand manitou à fourrure l'autorise ..." dit-elle en prenant le frisbee.
Elle lança à travers l'appartement, et Hayate se précipita à sa suite. Il rapporta le frisbee entre les dents, et s'agenouilla devant Riza en posant ses mains sur ses genoux. La jeune femme reprit le jouet, et le relança. Hayate le rapporta de nouveau. Sauf que cette fois, il ne voulut par le lâcher. Et comme il était plus fort physiquement, il finit par la déloger de son fauteuil.
" Attends un peu petit coquin !" dit-elle.
Roy releva la tête en s'entendant presque appeler de la sorte. Il vit alors Riza faire tomber Hayate, et lui chatouiller le ventre. Hayate se tortillait comme un poisson hors de l'eau. Il émettait un bruit qui oscillait entre le rire et l'aboiement. Roy trouva cette scène attendrissante, et il se prit à envier Hayate. Riza cessa enfin de chatouiller le chien.
" Suffit ! C'est l'heure de déjeuner." annonça-t-elle.
Roy et Hayate la suivirent à la cuisine. Une fois le déjeuner avalé, Roy exprima à nouveau l'envie de se promener. Riza ne put retenir un grand sourire. Mais qu'il aille, elle pourrait rester seule avec son corps ! Elle lui ouvrit donc la porte, et une fois qu'il fut loin se rua vers Hayate. Ce dernier était sur le sol, devant le canapé.
" Viens Hayate ! Viens voir maman." dit-elle en se laissant tomber sur le divan.
Hayate ne se fit pas prier, et la rejoignit. Riza serra Hayate contre elle, et respira l'odeur masculine avec délice.
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De son côté, Roy flânait dans les rues. Il alla revoir la fleuriste de ce matin. Cette dernière l'accueillit avec joie. Roy vit qu'il avait d'autre dames avec elle, qui se penchèrent pour le caresser.
" Héhéhé ! Homme ou pas, je les fait toutes tomber ! " pensa-t-il.
Quand il eut son content de câlin, il partit. Roy passa devant une pâtisserie sur le coup de quatre heures. Dieu que la vitrine était appétissante ! Mais comment y goûter ? Sans compter qu'il ne voulait pas créer d'ennuis à Hayate, ça retomberait sur Riza. Il aperçut soudain un client arriver vers la porte avec un paquet ficelé. L'occasion fait le larron comme on dit. Roy passa donc entre les jambes de la dame, et la fit chuter. Puis vif comme l'éclair, il attrapa le paquet par la ficelle et se sauva. Roy trouva ensuite un petit coin tranquille pour déguster ses pâtisseries.
" Me débrouille comme un chef ! L'avantage d'être un chien, c'est qu'on a quatre pattes au lieu de deux donc on va plus vite, et on risque moins qu'en étant humain." pensa-t-il.
Il coupa la ficelle avec les crocs, et ouvrit la boîte pour trouver de succulentes tartelettes dont il ne fit qu'une bouchée.
" Aaaaah ! Je vais finir par l'apprécier cette vie de chien." se dit-il en abandonnant la boîte vide.
Roy préféra ne pas retourner au parc, par peur d'y recroiser la chienne de ce matin. Il fit donc un détour par la grande place où se tenait quelque fois le marché. Pour le moment, il n'y avait que des passants et tout plein de pigeons. Roy fut prit de l'envie soudaine de leur courir après. Ce qu'il fit. Il fonça au milieu de la nuée de volatiles. Il s'amusa à essayer de les attraper jusqu'à plus soif. La grande horloge l'informa qu'il était six heures. Mieux valait rentrer avant que Riza ne s'inquiète.
