Merci beaucoup pour vos commentaires. Je vous mets la suite, où cette fois Roy va avoir un petit souci.
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La lumière du matin filtra par les volets de la chambre de Riza. Encore une fois, Hayate était venu la rejoindre. Il avait passé un bras autour de la taille de sa maîtresse, tandis qu'elle avait le sien autour de Roy. Ce dernier fut le premier à s'éveiller. Qu'est-ce qu'il était bien ! Il baîlla, hésitant à se lever. Roy regarda Riza, qui dormait paisiblement. Son visage n'était pas aussi froid que lorsqu'elle était au bureau. Non, là il était serein. Et il devait bien admettre que ça lui allait on ne peut mieux. Le ventre de Roy lui fit savoir qu'il avait très faim. Il décida de réveiller Riza en lui léchant le visage.
" Hmmmm ! " gémit-elle.
Riza finit par ouvrir les yeux, pour découvrir Roy debout devant elle. Riza baîlla, et remarqua le bras passé autour de sa taille. Elle rougit légèrement et se leva. Hayate se réveilla à son tour et s'étira. Puis tout ce petit monde alla à la cuisine.
" Je me demande combien de temps va durer l'excuse de la maladie." fit Riza.
" Excellente question. Je crois qu'on devrait quand même enseigner à Hayate quelques petits trucs que je fais habituellement." répondit Roy en regardant le chien manger.
" Vous avez une idée colonel ?" interrogea Riza.
Roy hocha la tête. Quand ils eurent finit de manger, Riza alla lui chercher une feuille et un crayon pour qu'il puisse lui expliquer son plan. Il écrivit ce qu'il avait en tête.
" Mais c'est plutôt risqué ça ! Et puis Hayate ne sait pas parler. Comment ferons-nous si on lui pose une question ?" dit-elle.
" Eh bien prétendez que je suis aphone."
Riza était dubitative quand à la réussite de l'opération. Mais puisqu'ils ignoraient quand tout redeviendrait à la normale, il fallait bien essayer de tromper son monde. Riza passa donc la matinée du dimanche à apprendre le salut militaire à Hayate, et aussi à imiter la signature du colonel. Le lundi suivant arriva, source d'angoisse pour elle et Roy. Si jamais Hayate échouait à se faire passer pour lui, ils couraient droit à la catastrophe.
Le lieutenant partit donc avec Hayate en uniforme, Roy les précédant. Dans le couloir, tout se passa bien. Comme Hayate connaissait la caserne, il ne fut pas tenté de tout renifler. Tout à coup, il aperçut Kain Fuery un peu plus loin. Hayate se mit aussitôt à haleter et voulut aller le voir. Riza le retint juste à temps.
" Hayate non ! Reste tranquille." lui dit-elle à l'oreille.
Il émit un son déçu. La porte de leur bureau était en vue. L'heure de vérité approchait. Riza entra la première, saluant les autres. Hayate attendait dehors avec Roy. S'ils arrivaient ensemble ça ferait suspect. Riza s'installa, un peu stressée.
" Allez mon grand, en piste ! " fit Roy.
Hayate ouvrit la porte et entra. Roy se faufila pèrs de bureau. Tout le monde se mit au garde à vous. Hayate leur rendit leur salut d'un signe de tête, et alla s'asseoir.
" Ca va mieux mon colonel ?" demanda Havoc.
Hayate ne semblait pas avoir entendu.
" Euh ... il est encore un peu malade. D'après ce que j'ai compris, il est aphone." annonça Riza.
" Ah bon ? Ben il aurait dû rester chez lui dans ce cas." fit Fuery.
" Oui ... mais comme il se sentait un peu mieux. Enfin si ça ne va pas on le ramène, n'est-ce pas Hay... colonel ?" lança Riza.
" Hoche la tête Hayate." fit Roy derrière le bureau.
Hayate hocha mécaniquement la tête. Riza se leva, et lui apporta une pile de dossier.
" Bon chien." glissa-t-elle.
Hayate haleta.
" Non Hayate, on ne fait pas ça !" intervint Roy.
" C'était quoi ce bruit ?" interrogea Breda.
" Quoi donc ?" demanda Riza innocemment.
" J'ai cru entendre haleter."
" Ca doit être Hayate." intervint Havoc.
Ledit Hayate attendait au bureau. S'il se mettait à travailler tout de suite ça ferait trop bizarre. Aussi eut-il un superbe baillement, qui passa complètement inaperçu malgré le fait qu'il tirait la langue. Dix minutes plus tard, Roy lui demanda de prendre un dossier et un crayon. Hayate s'exécuta, et tourna les pages comme on lui avait appris. Il signa quand il le fallait, le plus naturellement du monde.
Tout à coup on frappa à la porte. Riza donna l'ordre d'entrer. La porte s'ouvrit, révélant Ed et Al.
" OH NON !" pensa Roy.
Le Full Metal lança un morne bonjour, et s'avança droit vers Hayate.
" Voilà, le rapport que je vous devais depuis une semaine, colonel." dit-il en lui tendant un papier.
" Prends-le Hayate, prends le rapport. Avec une patte." lança Roy.
Hayate tendit la main et prit le rapport qu'il posa. Ed le regarda, attendant une quelconque remarque.
" Ce sera tout Edward." intervint Hawkeye.
" Ah bon ? C'est bien la première fois qu'il ne dit rien." releva Ed.
" Il ne risque pas il est aphone." lança Falman.
" Aphone ? Alors il ne peut plus parler ? Gné héhéhéhé ! "ricana le blondinet, un air sadique sur le visage.
" Dégage Full Metal ! Profites-en pour te taire au moins une fois." fit Roy.
Tout à coup, ils entendirent un miaulement, sûrement en provenance de l'armure d'Al.
" Grrrrr !" fit Hayate.
Ed se retourna les yeux ronds. Etait-ce bien Mustang qui venait de gronder ? Riza priait pour qu'Hayate se tienne tranquille.
" Vous êtes sûr que ça va colonel ?" lança Ed.
Hayate le regarda sans répondre.
" Oui, il va bien. Maintenant si vous pouviez le laisser travailler, déjà que c'est pas un rapide en temps ordinaire." intervint Riza.
" Hé ho ! Je suis là je vous rappelle !"
" Ca c'est sûr ! Il a beau manipuler le feu, c'est pas une lumière pour autant !" ironisa Edward.
" Non tu ne dois pas le mordre ! Reste zen Roy ! "
Edward s'étonna quand même du manque de réactivité de son supérieur. Même aphone, il aurait dû faire quelque chose. Riza insista pour qu'il sorte, craignant une gaffe. Les frères Elric quittèrent le bureau, à leur grand soulagement. En fin de compte, la première journée d'Hayate en tant que colonel s'était bien passée.
Roy décida de faire une petite promenade. Il déambulait donc les rues, plutôt soulagé qu'Hayate aie rempli convenablement son rôle. Espérons que ça allait continuer comme ça. Quoiqu'avec le Full Metal dans le coin, l'affaire ne serait pas de tout repos.
" Mais j'y pense : et si jamais on lui demande d'utiliser l'alchimie ? Ou si on reçoit une mission et que je sois forcé de rester là ?"
Dans cas-là, ce sera à Riza d'assurer. Comme elle était proche de lui habituellement, ça n'étonnerait personne. Mais Roy s'inquiétait quand même. Il faudrait qu'il puisse retrouver son corps et vite avant qu'il ne se produise une catastrophe. Seulement, la grande question était de savoir comment.
" Je crois que la seule solution est qu'on se fasse à nouveau foudroyer. Or vu le temps en ce moment, c'est pas demain la veille que je vais pouvoir reprendre possession de mon corps."
Au moins maintenant, il avait une idée de ce que devaient ressentir les frères Elric. Surtout Al, être enfermé dans un autre corps le sien, c'était pénible par moment. Roy lui au moins, pouvait ressentir son environnement. Son affaire n'était donc pas si mauvaise en comparaison. Perdu dans ses réflexions, Roy ne remarqua pas le fourgon de la fourrière garé en face. Il arriva dans une ruelle où se trouvait une bande de chiens errants.
" Hé toi ! Dégage d'ici c'est notre territoire !" entendit-il.
" Hein ?"
Roy découvrit alors cinq ou six chiens lui barrer la route en grondant. Tous étaient plus grands que lui, et surtout pas ravis de le voir. Roy songea donc à faire demi-tour, quand des filets s'abattirent sur les chiens errants. Les gars de la fourrière. Roy voulut s'enfuir, quand on lui passa un collet autour du cou. Il se retrouva capturé comme les autres, et enfermé dans le fourgon.
" C'est pas vrai quelle galère !" s'exclama-t-il.
" T'es observateur toi dis donc ! Mais rassure-toi, tu sortira bientôt d'ici." fit un berger allemand.
" Et tu peux me dire comment ?" répliqua Roy.
" A cause du joli morceau de cuir que t'as autour du cou."
Mais oui son collier ! Celui de Black Hayate en fait, mais qu'importe. C'était son passeport pour la liberté. Roy se sentit un peu mieux. Dans peu de temps, il serait libre. Le fourgon arriva à la fourrière, et on fit sortir les chiens. Un peu plus atrd, on fit rentrer Roy dans une cage.
" Tiens, je viens de recevoir une commande du labo. La dernière fournée fera très bien l'affaire." entendit-il.
Un laboratoire ? On faisait des expériences sur les animaux ? Décidément cette société n'en finissait pas de dégoûter Roy. Un des gars commença à rassembler les chiens capturés ce soir.
" Hé regarde ! Le petit noir il a un collier."
" Ah ouais ?"
Roy sentit qu'on l'empoignait assez brutalement, et qu'on lui enlevait son collier. Il se débattit.
" Ben maintenant il en a plus." reprit le gars en jetant le collier.
" Espèce de salaud !" s'exclama Roy.
Il mordit une main du type, qui le laissa tomber. Roy en profita pour s'enfuir. Hélas, il n'alla pas bien loin. En effet, une épuisette lui tomba dessus, et il quitta le sol.
" Pas si vite mon lapin. Va pas nous faire rater notre prime."
On le balança comme un chiffon dans une cage étroite. Et ensuite, les cages furent à nouveau chargées dans le fourgon.
" Bande d'enf ... si j'avais des mains et mes gants vous feriez moins les fiers !" cracha-t-il.
" D'où tu sors toi le noiraud ? T'as un drôle de langage." fit son voisin.
" M'appelle pas le noiraud. Mon nom c'est Roy." répondit-il.
" Comme tu veux. Mais si tu veux mon avis, ton p'tit nom ne te sers plus à rien, là où on t'emmène."
Roy ne put que se dire qu'il avait raison. Il était bien mal parti.
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" Mais qu'est-ce qu'il fabrique ce type ?" se demanda Riza en regardant l'heure.
Voilà bien deux heures que Roy était partit se promener. D'habitude quand il sortait le soir c'était juste pour une petite heure. Riza avait préparé le dîner, et elle et Hayate n'attendaient plus que monsieur Mustang. Hayata gémissait : il avait de plus en plus faim. Riza se décida à le servir, et alla voir à la fenêtre voir si Roy n'arrivait pas.
" Je te jure que quand il va rentrer il va se faire souffler dans les bronches ! Ah la la la, le fait qu'il soit devenu un chien ne l'a pas vraiment corrigé ! Au moins il ne fait pas la tournée des bars." dit-elle.
Une heure de plus passa, et toujours aucun signe de Roy. Riza commençait à s'inquiéter : et s'il avait eu un accident ? Elle attrapa son manteau, une lampe de poche sans oublier une arme, et sortit dans l'obscurité. Hayate la regarda partir.
" Roy ? Où êtes ... où est-tu ?" appela-t-elle.
Riza marcha longtemps. Elle fit le tour du parc, regarda dans chaque ruelle, sous chaque voitue, même près des poubelles. Rien. Cette fois elle avait dépassé le stade de l'inquiétude. Roy avait eu un problème. La jeune femme eut alors l'idée d'appeler la fourrière.
" Un chien noir avec le ventre blanc vous dites ?" demanda le gars au bout du fil.
" Oui, avec la queue en panache. Il n'est pas bien grand, et il a un collier autour du cou. Black Hayate il s'appelle." précisa Riza.
" Ah désolée ma p'tite dame, j'ai rien vu passer de tel."
" Si jamais vous le retrouvez, appelez-moi au numéro suivant."
Riza donna son numéro de domicile, et raccrocha. Elle sortit de la cabine le coeur gros. Elle rentra chez elle triste comme les pierres. Hayate qui vit son air triste, vint pour la consoler. Riza le serra dans ses bras.
" Mon Hayate, Roy a disparu. Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ?" dit-elle.
Il répondit par un gémissement triste.
