52-Ce que j'aime chez elle
Flack, Mac et Danny étaient au Sullivan à se partager quelques bières. C'était assez étrange pour les deux jeunes hommes de se retrouver avec le chef de la scientifique, Sheldon étant encore penché sur un de ses rapports d'enquête. Malgré tout, Danny ne put résister à poser une question à son supérieur, question qui trottait aussi dans la tête de son meilleur ami.
Danny : Dites-moi, Mac…J'aimerais savoir…Si je peux me permettre, bien sûr…
Mac (haussant un sourcil interrogateur) Oui ?
Danny : Pourquoi Natalie ?
Mac (surpris) Pardon ?
Danny (se défendant) Ce n'est pas un reproche mais…elle semble avoir beaucoup de problèmes…Et puis, il y a d'autres jeunes femmes moins…enfin…
Flack finit par lui asséner un coup de coude pour qu'il se taise. Danny avait vraiment le chic pour s'enfoncer et s'empêtrer de plus en plus dans ses excuses foireuses…
Mac (souriant) Natalie est très complexe, c'est vrai…Mais c'est une jeune femme douce et merveilleuse…Et au fil du temps, je découvre de plus en plus de choses qui font d'elle quelqu'un de si spécial pour moi. Et ça faisait longtemps que je n'avais plus ressenti ça…
Danny grimaça, sachant que son patron faisait référence à sa femme adorée, Claire. Gaffeur !
Mac : Et puis, ce n'est pas en cherchant la facilité qu'on trouve automatiquement le bonheur, vous savez…
Don écoutait la conversation entre les deux experts puis se posa une question : « Et moi, si on me demandait 'Pourquoi Stella ?' qu'est-ce que je répondrais ? » Flack prit une gorgée de bière, réfléchissant. « Que Stella est unique pour moi. Que sa gentillesse, sa douceur et son humeur chaleureuse m'ont touché en plein cœur. Que sa beauté me fait fondre. Que ses yeux émeraude me transpercent et semblent lire en moi comme dans un livre. Que je rêve de glisser mes doigts dans sa chevelure bouclée étonnante. Que son sourire me rend plus vivant à chaque fois, qu'il me remplit de bonheur. Au final, que Stella est le rayon…Non, elle est le soleil de chacune de mes journées et l'ange de mes nuits… » Puis le détective soupira. Il était irrécupérable…
Danny : Et vous…Enfin, elle a peur des hommes…
Mac (le coupant) Elle avait peur des hommes. Elle a progressé…
Danny : Oui, en effet…Mais…Ça n'a pas été difficile de…heu…
Mac : Pas vraiment…Natalie est une jeune femme délicate et très sensible au lourd passé…
Danny (fronçant les sourcils, inquiet et curieux à la fois) Avec les hommes ?
Mac : Ce n'est pas à moi de vous le dire, Danny…Mais au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Natalie a énormément évolué…
Don : Grâce à vous…
Mac : Grâce à sa volonté. C'est elle qu'il faut féliciter, pas moi…Je ne suis là que pour la soutenir…
Danny : Vous m'avez l'air bien accroché…Mais quand elle va par…
Mac (le coupant) Et vous Danny ? Tout se passe bien avec Lindsay ?
Mac savait ce que Danny voulait lui demander. Et l'expert ne voulait pas parler de ça pour le moment, ne pas y penser.
Danny : Heu…Oui. A tous les niveaux…
Don : Ce qui ne les empêche pas de continuer à se chamailler pour tout et n'importe quoi…
Danny : Hé ! Je t'ai demandé quelque chose à toi ?
Flack se contenta de sourire, amusé, et se mit à rêvasser. Il enviait ses deux collègues, voulant avoir le même genre de relations qu'entretenaient les deux experts avec une belle scientifique aux si beaux yeux émeraude et aux incroyables cheveux bouclés. Il voyait leur liaison imaginaire avec des baisers à n'en plus finir, des étreintes passionnées et amoureuses, des nuits entières à s'explorer l'un l'autre, des journées à se découvrir et à réveiller de nouvelles sensations…Mais tout cela restera à jamais dans le domaine du rêve…
Danny : Mais et toi, Don ?
Don (se réveillant et le fixant, intrigué) Je suis le seul célibataire à cette table…Que veux-tu que je raconte ?
Danny : J'en sais rien…Décris-nous la fille de tes rêves ou la femme idéale à tes yeux…
Mac observa quelques instants Danny, intrigué, puis reporta son attention sur Flack, soudain très embarrassé. Les deux hommes savaient pour Stella mais ne savaient pas que l'autre était au courant à ce sujet…
Flack vit alors les deux experts poser leurs regards sur lui, le fixant avec curiosité et impatience.
Don : Pour moi, la femme idéale c'est…
« Stella ! » hurla son esprit.
Don : C'est…
« Stella ! » cria son cœur.
Don : C'est…
« Stella ! » gémit son âme. Et le détective se mit à la voir, là, devant lui, entourée d'un halo lumineux et un immense sourire aux lèvres. Le sourire qu'il adorait tant…
Danny : Don ?
Don (secouant la tête) Désolé, je réfléchissais. Ma femme idéale devrait… serait… est… Douce, intelligente, drôle et gentille. Elle a un magnifique sourire qui me fait littéralement fondre et des yeux éme…heu…comme des pierres précieuses. Et sa chevelure est douce et surprenante, me donnant envie d'y enrouler mes doigts…Et rien que de l'avoir dans les bras me ferait…m'envoler…
Danny : Et cette femme a un nom ?
Don (se renfermant) Non. C'est une femme idéalisée…
Danny soupira devant l'obstination de son ami et se replongea dans sa bière. Il se doutait bien des motivations du détective de ne rien révéler sur ses sentiments envers Stella : Don ne voulait pas qu'on ait pitié de lui car pour lui, la situation était désespérée…
« Jessie, j'espère que tu as un nouveau plan pour eux…Car je ne suis pas sûr qu'ils résisteront longtemps à leur souffrance… » pensa Danny. Comment pourrait-il l'aider ?
