72- Promesse tenue
Stella venait de chercher Flack à l'hôpital pour le ramener enfin chez lui et le détective en était d'ailleurs très soulagé. Il avait fait quelques séjours dans différents hôpitaux de New York mais celui-ci était le pire. Un véritable enfer : non seulement il y avait au moins une infirmière qui venait juste pour flirter avec lui mais il pouvait aussi ajouter son médecin traitant, le docteur Keller, qui le draguait de façon outrageuse, à un point qu'il se demandait s'il ne devrait pas avertir l'ordre des médecins et la direction de l'hôpital…Et alors, quand Jessie et Stella étaient là…Misère, le temps était à l'orage…Non, pire. Un ouragan risquait de s'abattre sur le malheureux hôpital. Une infirmière avait d'ailleurs presque fini avec sa propre seringue dans les fesses car Jessie veillait au grain : quiconque, c'est-à-dire une de ses femelles en uniforme en chaleur, essayait de s'approcher trop près de Flack pour une raison autre que professionnelle pouvait compter ses abattis. La jeune détective protégeait son partenaire vulnérable, d'après elle, de ses tigresses assoiffées de chair fraîche et qui travaillaient dans cet hôpital de tordus. Flack avait en effet entendu dire qu'un infirmier avait fait une approche vers Natalie mais qu'il était tombé sur un os : Mac. Et d'après les dires de son excentrique partenaire, un Mac Taylor très en colère était une chose à éviter à tout prix !
Stella, quant à elle, était plus subtile : soit elle se montrait démonstrative les mains enlacées, un baiser tendre et amoureux, une douce étreinte, soit elle lançait une réplique acerbe et assassine, décourageant sa rivale. Et Flack se demandait comment il avait réussi à survivre durant son court séjour dans cet hôpital, se jurant bien d'ailleurs de ne plus y remettre les pieds…Seule l'infirmière de Jessie, Susan, lui avait paru à peu près normale…
Mais tout cela était loin maintenant. Il retournait enfin chez lui. Et pas seul. Il avait fait une promesse qu'il comptait bien tenir…
oOo
Les deux policiers arrivèrent enfin à l'appartement de Flack. Et dès que Stella franchit le seuil de la porte, le jeune détective l'entoura de ses bras avant de la tourner vers lui pour la soulever, ignorant la douleur de ses côtes, pour ensuite l'amener en direction de sa chambre, un sourire gourmand aux lèvres et ses beaux yeux bleus assombris par le désir.
Stella (surprise et inquiète) Don ! Tes côtes ! Le médecin a dit que tu devais éviter…
Don (continuant d'avancer, embrassant le visage de Stella avec douceur) Je sais. Mais je t'ai fait une promesse dans cette buanderie que je compte bien tenir…Tu sais que je suis un homme de parole, Stella…
Et le jeune homme embrassa l'experte pour étouffer ses protestations, certes justifiées, mais aussi pour l'aider à oublier la douleur irradiant de ses côtes. Un seul baiser de Stella était le meilleur remède du monde…Et le détective n'allait pas s'en contenter d'un seul ce soir…
La scientifique finit par réussir à se détacher de l'emprise des lèvres fermes de Flack et y posa un doigt pour le faire taire, empêchant ainsi toute autre tentative. Elle avait envie de lui, bien sûr, mais…
Stella (d'une voix douce mais ferme) Don…Il faut être raisonnable…
Don (plongeant son regard bleu dans le sien) J'en ai marre d'être raisonnable…
Et sans plus attendre, le détective reprit ardemment les lèvres de Stella, mêlant voluptueusement sa langue à la sienne, et la déposa précautionneusement sur le lit, continuant d'ignorer ses côtes douloureuses lors de ce mouvement, avant de l'y rejoindre avec la grâce d'un fauve. Il allait la dévorer…
Don la sentit glisser ses mains le long de ses bras, continuer sur ses épaules solides puis sur son cou avant de s'emparer tendrement de son visage pour approfondir leurs baisers déjà brûlants. Stella finit par se coller à lui, lui permettant de la serrer tout contre lui. Mais dès que Flack fit cette manœuvre, il ne put s'empêcher de tressaillir de souffrance, grimaçant brièvement contre les lèvres de l'experte. Et zut !
Stella (le regardant droit dans les yeux) Je te l'avais dit…
Don (suppliant, avec fermeté) Stella…
Stella (le coupant) Mais on va se débrouiller pour que ce soit… (avec un sourire taquin) thérapeutique…
Haussant les sourcils, surpris, Flack se retrouva soudain étendu sur le lit alors que Stella se mettait à califourchon sur ses hanches, faisant balader ses mains fines avec légèreté sur tout son corps encore couvert. Puis, avec une extrême douceur, l'experte le fit se redresser pour lui retirer délicatement sa veste avant de déboutonner lentement sa chemise, faisant attention à ne pas toucher ses côtes douloureuses, et se mit à déposer de voluptueux baisers sur son cou avant d'y faire glisser sensuellement sa langue, le sentant frissonner avec satisfaction. Elle le cuisinait à point…
Don (glissant ses doigts dans la jolie chevelure bouclée de Stella, la voix mal assurée) Ste… Stella…Oh, put…
Flack s'interrompit pour gémir doucement quand Stella se mit à embrasser et mordiller le lobe de son oreille, retirant délicatement sa chemise puis laissant enfin l'une de ses mains vagabonder sensuellement sur son torse, descendant peu à peu, faisant ainsi augmenter crescendo le désir du détective. D'ailleurs, ce dernier, ne voulant pas rester inactif plus longtemps, s'empara fermement du visage de Stella pour prendre sauvagement ses douces lèvres dans un baiser incendiaire et chercha un moyen rapide de la débarrasser de son haut noir sans pour autant s'écarter de sa bouche aussi affamée que la sienne. Il avait tellement faim d'elle…
Devinant ses pensées, l'experte posa ses mains sur celles de Don et l'invita à déchirer le vêtement si embarrassant, ce qu'il fit sans se faire prier au grand amusement de Stella. Elle finit par saisir sa nuque, ne cessant de l'embrasser avec ardeur, alors qu'il se mit à caresser et à masser doucement son dos avant de dégrafer son joli soutien-gorge en soie noir. Dès que le sous-vêtement disparut de son champ de vision, Flack partit alors dans l'exploration du buste de son amante, le découvrant une nouvelle fois avec ses lèvres et sa langue, et Stella rejeta la tête en arrière avant de reporter son attention sur ce que lui faisait le jeune homme, soupirant à ce tendre traitement et glissant ses doigts fins dans les cheveux noirs de jais de son beau détective. La scientifique se délectait de chaque contact, chaque caresse, chaque baiser qu'il déposait sur sa peau, actuellement en feu. Elle avait été si près de le perdre…
Don remonta vers le visage de Stella pour reprendre ses lèvres si fruitées tandis que ses mains s'activèrent sur le bouton de son pantalon, l'envie et le désir le rendant de plus en plus impatient, et sentit la jeune femme s'occuper de sa ceinture, leurs gestes se gênant parfois mutuellement.
Stella (bas, la respiration saccadée, tout contre ses lèvres) Couche-toi…
Flack s'exécuta et arqua le dos pour aider Stella à le débarrasser de son pantalon, avant de se redresser pour attraper l'experte par la taille et la jeter sur le matelas, lui retirant son pantalon à son tour.
Don (avec un sourire carnassier) Je vais te réchauffer…Et tu vas adorer…
Stella (rieuse) Frimeur !
Don (le regard assombri par le désir, se léchant la lèvre avec défi) C'est ce que tu vas voir…
Le détective les débarrassa de leurs derniers vêtements, qui finirent leur course soit sur le sol soit sur l'abat-jour accroché au plafond, et commença une lente et sensuelle exploration du corps offert et consentant de Stella, le parcourant entièrement avec ses lèvres, sa langue et ses mains, titillant avec expertise et malice chaque zone les plus sensibles. La scientifique s'arc-bouta en gémissant sous ces douces tortures, agrippant avec force le coussin sous sa tête, et réclama Don avec impatience, gémissant son nom. Elle le voulait tellement…
Flack la fixa avec un regard ténébreux, le bleu de ses yeux aussi sombre qu'un océan déchaîné sous un orage, ce qui fit frissonner d'anticipation l'experte, et revint voluptueusement vers son visage, traçant un sillon brûlant avec sa langue lors du trajet de retour.
Stella (plongeant son regard émeraude dans le sien, alors que Don continuait les caresses audacieuses sur son corps) Dooon…Tu es un vrai démon…
Don : Ton démon personnel…Mon Ange…
Et avec un dernier sourire de pure malice, Flack s'empara amoureusement des douces lèvres de Stella tout en cherchant ses mains mais il grimaça quand son torse ferme frôla le buste de la jeune femme. Non, pas maintenant…
Comprenant ce qui arrivait au détective, Stella le fit alors basculer sous elle, le faisant pousser une exclamation de surprise, et lui sourit avec tendresse, caressant doucement sa joue.
Stella : Comme ça, tu n'auras pas mal…Pas trop, du moins…
Don (un peu navré) Merci…
Stella (taquine) Mais de rien…
Le jeune détective aperçut alors une expression gourmande sur le visage de la scientifique et se posa de sérieuses questions : que comptait-elle lui faire ? Son regard était incroyablement intense et…Ses pensées s'interrompirent lorsqu'il sentit Stella le faire entrer avec force en elle. Don ravala d'abord son air avant de se mettre à gémir bruyamment et vit l'experte sourire de satisfaction. Elle l'avait sous son contrôle…
Dès que Stella commença à se mouvoir doucement, poussant de petites plaintes et saisissant ses mains pour qu'il la caresse, Flack rejeta sa tête en arrière en poussant un râle rauque, tentant à plusieurs reprises de reposer son regard bleu sur elle. Mais qu'est-ce qu'elle lui faisait ? A moins que ce ne soit son propre corps qui répondait à celui de la jeune femme comme jamais…
Don (réussissant enfin à la regarder) Stellaaaa…Nom de…
Stella l'interrompit en l'embrassant passionnément, mêlant sensuellement sa langue à la sienne, et noua tendrement ses doigts à ceux de Don, amenant ensuite leurs mains jointes au-dessus de la tête du détective.
Stella (doucement) C'est moi qui vais te réchauffer…
Et l'experte se remit à bouger doucement. Flack répondit aux mouvements de ses hanches et leurs deux corps se mirent à se mouvoir dans une belle harmonie, leurs mains se serrèrent avec force à chaque vague de plaisir et leurs lèvres laissèrent échapper leurs soupirs et leurs gémissements. Ils étaient littéralement consumés. Consumés par l'amour…
Bientôt, le rythme s'accéléra, les cris s'intensifièrent et les baisers devinrent plus torrides et intenses. Et ils atteignirent enfin leur but : l'orgasme, fort et des plus puissant, les faisant hurler leurs noms à l'unisson et serrer leurs mains avec une force étonnante. Ils étaient transportés par les ailes du bonheur…
A bout de souffle, son corps se détendant peu à peu, Stella se retint de s'appuyer sur le torse de Don, pensant à ses côtes cassées et fêlées, mais le jeune homme se redressa et lui fit poser délicatement la tête sur son épaule solide, leur donnant ainsi le temps de reprendre leur souffle et de se remettre de cette étreinte si intense, si passionnée.
Stella (caressant son dos et ses épaules du bout des doigts) Tu as tenu ta promesse…
Don (prenant doucement son visage pour le mettre face au sien, coquin) Et je compte bien la tenir une nouvelle fois…
Stella (amusée et charmée) Don !
Et Flack l'étendit sur le matelas en l'embrassant avec une passion renouvelée et toujours plus forte pour mettre son projet à exécution…
