Clause de non responsabilité : Les personnages appartiennent à Shonda Rhimes et Grey's anatomy
Chapitre 13. "Tout grandit en se changeant en souvenirs."
Elles avaient fait le trajet jusqu'à l'aéroport dans un silence de cathédrale. Depuis qu'elles avaient échangé un baiser les deux femmes semblaient avoir à traiter chacune dans sa propre tête ce qu'il s'était passé dans le hall d'entrée, juste avant de partir pour aller chercher Sofia.
Tout en conduisant vers l'aéroport, Callie s'auto flagellait mentalement. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'Arizona n'avait pas encore retrouvé sa mémoire et était encore confuse, et elle avait le sentiment d'avoir en quelque sorte profité de cette faiblesse. Et que c'était mal.
Son ex-femme ignorait trop de choses de leur relation, les humiliations et les petites vengeances qu'elle lui avait fait subir tournaient dans sa tête, et elle n'arrêtait pas de se répéter dans son discours intérieur que c'était mal. En plus elles étaient divorcées après de nombreuses séparations, et donc c'était mal. Et enfin elle avait une petite amie à New York et pour cette raison aussi c'était mal.
De son côté Arizona ne comprenait pas ce qui lui avait pris. Elle avait embrassé la bouche de la latine comme si elle allait mourir demain, elle avait encore le goût du baiser sur ses lèvres. Elle ne se souvenait pas avoir jamais été aussi bouleversée par un simple baiser. La façon dont Callie avait saisi sa taille et avait mis sa main dans ses cheveux l'avait enflammée. Pourtant elle sentait au fond d'elle que c'était mal.
Bien sûr c'était mal ! Arizona se blâmait. Callie avait une petite amie à New York, et si elle était son ex-femme ce n'était pas sans raisons. Parfait, c'était juste parfait, elle avait trompé sa femme et maintenant quoi ? Elle allait aider son ex-femme à tromper sa petite amie à son tour ?! Mais qui était-elle devenue bon dieu ?! Sans parler qu'apparemment elle aussi avait une vie, il y avait aussi cette italienne dont elle n'avait pas encore pris le temps de se préoccuper. Donc évidemment embrasser Callie était la pire des idées qu'on avait eu depuis que l'amour existe !
L'annonce de l'arrivée de l'avion en provenance de Jackson Wyoming la sort des pensées qui couraient dans sa tête depuis que Callie s'était retirée de leur étreinte, en bafouillant des excuses qui ressemblaient plutôt à des regrets, et s'était dirigée sans un mot vers la voiture.
Les yeux baissés sur ses chaussures, Arizona passait d'un pied sur l'autre.
Callie frôle la main de la blonde, lui donnant un regard tendre d'implicite soutien. Avec un demi -sourire gêné, Arizona éloigne discrètement sa main de la latine.
- Maman !
Elle avait failli perdre l'équilibre quand une petite fille très heureuse vint s'écraser sur elle, enlaçant sa taille.
Si pendant une seconde, la blonde semblait empruntée avec cette petite fille serrant son corps, la seconde d'après, elle avait déjà sa main sur la tête de l'enfant caressant ses cheveux et se baissant pour essayer de la prendre dans ses bras et l'embrasser.
Callie les observait le sourire aux lèvres, elle n'en avait pas douté même un millième de seconde. Si préparer son petit déjeuner préféré était revenu comme un réflexe, alors Arizona ne pouvait pas avoir oublié les câlins qu'elle faisait à leur fille. La petite s'écarte légèrement, pour regarder dans les yeux de sa mère blonde.
- Maman ce sont des larmes de bonheur dans tes yeux, n'est-ce pas ?...
- Hey et moi, personne ne voit les larmes de tristesse que j'ai dans mes yeux ! Mi Hija ne me regarde même pas... Faisant semblant de chouiner, Callie, taquinait l'enfant afin de laisser à son ex-femme le temps de se ressaisir.
La petite fille éclate de rire, tendant ses bras vers son autre mère. Le bonheur était partout autour de l'enfant.
Comblant le malaise qu'il y avait entre les deux femmes par un discours ininterrompu, Sofia saisit la main de Callie, et tend son autre main à Arizona, et soudain, alors qu'elles se dirigeaient ainsi toutes les trois vers la voiture, plus rien ne semblait bizarre ou même gênant.
Sur le trajet vers la maison Sofia, très excitée continuait à parler
- Maman ? Sans réponse de la blonde, la petite fille répète avec impatience Maman ?!
- Elle s'adresse à toi...Maman c'est toi, moi je suis Mama Murmure Callie vers Arizona
- Oh d'accord merci... C'était les premiers mots qu'elles échangeaient depuis qu'elles s'étaient embrassées. Oui Sofia, pardon je rêvais. Que disais-tu ?
- Euh...Est ce qu'on pourra faire une soirée pyjama avec des glaces et des pizzas et je voudrai regarder la reine des neiges ce soir. Tu as toujours le dvd, hein ? Oh si tu ne l'as plus on pourra le louer sur internet de toute façon...Euh...et puis quand irons-nous au parc ? Et...Et je voudrai aller voir Zola aussi ! Est-ce que je pourrai avoir une soirée pyjama avec Zola maman ?... Maman !
La plupart des choses et des gens dont Sofia parlait ne lui évoquait absolument rien. Excepté la glace et la pizza, elle comprenait à peine ce que lui disait sa fille.
Sentant la panique monter chez la blonde, Callie pose sa main sur sa cuisse, lui assurant par ce geste qu'elle était là.
- Sofia une question après l'autre...Chérie, attend qu'on réponde à la première avant d'en poser une autre. De toute façon, tu as eu une grosse journée aujourd'hui, nous allons rentrer chez maman, et rester au calme. Maman et moi avons à te parler.
- Je dois retourner à New York ?
- Non ! S'écrient les deux mères d'une même voix.
- Non Sofia il ne s'agit pas de New York. Répète Callie plus calmement
L'enfant ne savait pas de quoi il s'agissait mais son enthousiasme s'était considérablement éteint. Elle trouvait sa maman bizarre, elle paraissait un peu plus distante, et moins joyeuse.
Arizona était d'ordinaire une maman ours qui couvrait Sofia de bisous, qui parlait gaiement et posait des tas de questions à sa fille. La petite sentait qu'il y avait quelque chose de différent qui l'inquiétait. Soudain, la présence de son autre mère à Seattle ne la rassurait plus non plus. Aussi, quand elles étaient rentrées et que Callie avait demandé à l'enfant d'aller s'assoir sur le canapé, la petite n'avait pas discuté.
- Sofia, il est arrivé quelque chose à maman. Pendant qu'elle peignait les murs de ta chambre...
- Oh tu les as peints en vert maman ? Je t'avais demandé une chambre verte, mais je n'avais pas dit quel vert... Est-ce que tu as fait ma chambre vert pâle ou...
- Sofia ce n'est pas la question ! Réprimande Callie un certain agacement perceptible dans sa voix...Je t'ai déjà dit qu'on ne doit pas interrompre quand quelqu'un parle.
Arizona regardait l'interaction entre sa fille et son ex-femme comme si elle était une étrangère. Elle ignorait si elle devait intervenir, si c'était vraiment sa place.
De toute façon Callie avait l'air d'être plutôt une mère autoritaire.
Même si elle avait fait une moue qui laissait penser qu'elle avait pas mal de chose à redire sur ce truc d'interrompre, la petite s'était toute fois tue immédiatement après la remarque de sa mère latine.
- Maman est tombée d'une échelle et depuis elle...Euh...Elle... Callie regardait Arizona, lui demandant des yeux si elle devait poursuivre.
- Depuis ... Euh...J'ai perdu la mémoire. Tu sais, Je...je ne me souviens plus des choses...Pas certaine d'avoir bien compris, Sofia regardait sa mère avec un air abasourdi... J'ai...J'ai oublié toute une partie...
- Oh tu as oublié que je voulais une chambre verte alors ? Considérant que si le problème ne résidait que là, elle pourrait faire avec; la petite soupire de soulagement... Ce n'est pas grave maman, on va la peindre ensemble.
- Ouai j'ai oublié ça et beaucoup d'autres choses...Je ne sais pas qui est Zola, je suppose que la reine des neiges est un film mais je ne me souviens pas l'avoir jamais regardé et je ne sais pas non plus...Un sanglot s'échappe malgré elle de la bouche de la blonde, les larmes dans les yeux elle murmure...Je ne sais pas non plus quel est ton parfum de glace préféré.
La petite fille émue par les larmes de sa mère, se jette dans ses bras pour la consoler.
- C'est la fraise, et toi tu aimes la vanille avec des pépites de chocolat, tu aimes qu'il y ait beaucoup de pépites de chocolat, et mama elle n'aime pas trop les glaces, mais à New York elle prenait le même parfum que toi. L'enfant murmure à l'oreille de sa mère blonde d'un air espiègle...Mais je crois que c'était pour me faire plaisir, parce que tu me manquais trop. Soudain, Sofia lève des yeux emplis d'anxiété, sur sa mère. Maman, tu ne te souviens pas de moi non plus, alors ? Tu...Tu ne sais plus que je suis ta petite fille et...Et si tu m'aimes ?
- Oh non Sofia ! J'ai oublié tous ces détails...Je...Je ne sais plus quelle est ta couleur préférée, ou le nom de ta meilleure amie, mais ce dont je suis sure, c'est que tu es ma fille et que je t'aime. Sofia, je t'aime jusqu'à Pluton aller-retour des millions de fois.
Le visage de Sofia s'éclaire d'un large sourire, faisant rire Arizona quand elle voit sa bouche édentée
- Est-ce que la fée des dents t'a apporté des cadeaux ? Glousse la blonde cherchant à alléger la conversation
- Elle l'a fait, tu ne te souviens pas que... Réalisant que sa mère ne pouvait pas se souvenir du cadeau qu'elle lui avait envoyé à New-York et ne voulant pas la blesser d'avantage la petite, s'interrompt tout en se blottissant contre Arizona ... Mais tu te souviens qu'on s'aime toujours jusqu'à Pluton aller-retour des millions de fois, c'est tout ce qui est important...La seconde d'après, Sofia bondissait...Est ce que je peux aller voir ma chambre verte maintenant ?
N'attendant pas la réponse comme souvent quand elle posait une question; Sofia se lève et monte les escaliers en courant.
Le visage marqué par les remords, Callie était restée silencieuse. Elle observait le lien profond qui unissait Sofia et son ex-femme, qu'elle avait pourtant voulu occulter en prenant la décision de les séparer.
- C'est super ! Tu...Tu te souviens de « je t'aime jusqu'à Pluton aller-retour des millions de fois »
- Non. Elle me l'a dit quand nous étions au téléphone. J'ai pensé que c'était le moment de faire une petit mensonge pour qu'elle se sente bien. Je n'aurai pas dû ?
Touchée par toutes les incertitudes et émotions que traversait Arizona, Callie semblait aussi bouleversée que son ex-femme.
- Oh Arizona...Tu es...Tu vois, tu es toujours géniale avec elle !... Tu sais toujours ce qu'il lui faut.
Arizona la regardait avec reconnaissance. Depuis qu'elle avait ouvert les yeux et s'était retrouvée dans cet étrange état la latine n'avait cessé de la réconforter, la rassurer, l'encourager et s'occuper d'elle avec une telle prévenance qu'elle en était d'autant plus troublée. Une larme roule sur la joue de la blonde
- Alors tu as aussi fait de moi cette maman chanceuse qui a une petite fille aussi adorable ? Dit Arizona essuyant sa joue en se levant pour rejoindre Sofia qui hurlait dans la chambre.
- Nous sommes des mamans chanceuses...Répond Callie songeuse...Bien... La latine tape sur ses cuisses... Ecoute, Je... je vais partir et vous laisser.
Surprise Arizona se retourne vers la brune
- Chercherais tu à t'enfuir ?
- Non c'est que ...Tu dois vouloir passer du temps avec elle et...
Inclinant légèrement la tête vers la femme latine avec un sourire entendu, Arizona regarde la brune avec tendresse
- Tu devrais rester Calliope...Mettons notre fille au-dessus de tout, ce soir...Elle en a besoin...Et...et je pourrai avoir besoin de toi aussi.
La brune prenant une profonde inspiration, acquiesce. Ecartelée par le plaisir de profiter de la famille qu'elle avait toujours voulu et la conscience que ce n'était plus sa famille, elle ne savait plus que penser.
Elle aussi, était perdue en ce moment, même si dans son cas c'était parce qu'elle avait trop de souvenirs qui venaient s'entrechoquer dans sa tête.
Les deux femmes entendant à nouveau les hurlements de leur fille, éclatent de rire avant de la rejoindre.
Courant d'une pièce à l'autre dans la maison, Sofia rebondissait ce bonheur. Elle avait d'abord crié de joie quand elle avait découvert la maison de poupée qu'Arizona lui avait apparemment acheté comme cadeau de bienvenue. Puis dans la cour elle avait voulu jouer avec ses mères, et essayer la balançoire et les cages de foot. Enfin, totalement rassurée sur la place qu'elle avait toujours dans le cœur de sa maman la petite fille s'était assise sur le canapé devant "la reine des neiges", et avait sombré dans un sommeil de plomb avec un bout de pizza dans la main.
- On dirait que le brossage de dents ne va pas être possible ce soir...Elle dort si bien, je n'ai pas le courage de la réveiller. Dit Callie alors qu'Arizona soulevait les couvertures, pour que la brune puisse installer leur fille dans son lit.
L'air désapprobateur d'Arizona fit glousser Callie.
- Je ne te comprendrai jamais...Je veux dire, tu lui laisses faire tout ce qu'elle veut...mettre les pieds sur le canapé, des jouets partout dans la maison...mais si elle manque une fois le brossage de dents c'est la fin du monde.
- Je fais vraiment ça ? ...Je la gâte trop ?...
- Tu...Tu ne le faisais pas autant avant New York...Tu...tu disais que nous devions faire attention qu'elle ne devienne pas une de ces enfants trop choyées qui n'acceptait pas qu'on lui dise non. Je crois que c'était une façon déguisée de dire que tu ne voulais pas qu'elle devienne comme moi. Ricane Callie
- Comme toi ? Je ne pense pas que...Le regard de Callie lui disait qu'elle avait dû le penser assez fort...Oh c'est ce que je te reprochais ?
- Une fois ou deux...Ou trois..
Inspirant lourdement, Callie tape à nouveau sur ses cuisses. Ce geste qu'Arizona observait les yeux légèrement plissés, traduisait l'embarras de la brune et annonçait apparemment sa volonté de fuir.
- Bon, cette fois j'y vais...Je...Si tu veux que je sois là, à son réveil ...Je peux venir ...Mais si tu penses que ce sera bon pour toi ? ...Enfin, je veux dire tu n'as qu'à me le faire savoir...De chez Meredith je n'ai que quinze minutes de trajet et...Tu sais, ce n'est pas comme si j'avais des trucs à faire ...Je ne sais pas, tu as probablement envie de te retrouver avec elle et de te reconnecter ? Peut-être tu vas faire venir tes parents ? ...Euh parce que tu sais, comme tu ne peux pas encore conduire ...alors.
La blonde se rapproche et pose un doigt sur la bouche de la latine. Elle avait bien une autre idée pour la faire taire, mais même si cette solution qui venait de traverser son esprit la faisait rêver, elle la considérait désormais comme très inappropriée.
- Est-ce que c'est une manie familiale que de poser des questions et ne pas attendre les réponses ? Sofia fait ça aussi.
Callie ricane
- Nous trois avons tendance à divaguer quand on est excitée ou gênée
- A propos d'être embarrassée et... excitée aussi... Grimace la blonde... Ne devrait-on pas en parler ? La latine ferme les paupières, l'ancienne Arizona qui évitait ou abordait tous les sujets fâcheux du bout des lèvres, était définitivement partie dans un monde lointain, très lointain... Notre baiser avant de quitter la maison pour aller à l'aéroport c'était plutôt...
- ...Intense.
- Oui...C'est le mot... Plutôt intense. Arizona soupire profondément, regardant la latine avec regret... Mais c'était mal aussi, Calliope. Nous sommes divorcées. Tu...tu as une petite amie, et apparemment je vois quelqu'un aussi, et je ne voudrai pas que tu penses que je suis ce genre de personne ... Arizona ricane...Et j'aimerai ne pas le penser aussi en fait. J'ai vraiment besoin d'y voir clair, Calliope. La latine ne répondait pas, ses yeux regardaient ailleurs que dans ceux de son ex-femme, Arizona s'approche et soulève le menton de la brune la forçant à soutenir son regard... Tu sais, ce baiser c'est comme Sofia. C'était un peu nouveau, mais pas vraiment. C'était familier aussi, et je me suis un peu embrouillée...Je ...Je...Je ne dois pas m'embrouiller en ce moment, et je pense que nous devrions privilégier des moments en famille pour Sofia...Ça ...ça pourrait aider tout le monde...Enfin si tu es d'accord ?
- Merci mon dieu ! Je suis soulagée que tu penses ça aussi ...Tu...tu as raison je suis désolée. C'est ma faute, je n'aurai pas dû m'embrouiller...Je...
- Non, ne recommence pas à te blâmer. Tu sais pour s'embrasser il faut être deux. Les yeux bleus rieurs croisent les yeux chocolat, la blonde mort sa lèvre inférieure en souriant. Personnellement je ne le suis pas ...Désolée je veux dire...Je ne suis pas désolée, c'était le meilleur baiser de tous les temps...Enfin bien sur je ne peux témoigner que dans la palette de mes souvenirs, mais j'avais une certaine expérience sur le terrain du baiser avant de venir ici. La blonde glousse avec un air suffisant, alors que Callie levait les yeux au ciel... Alors... Toujours amies ?
Comme elles l'avaient fait durant tous ces jours, elles sortaient des moments difficiles par une plaisanterie ne laissant jamais un relent négatif s'installer entre elles. Encore que dans ce cas ce n'était pas une blague, pensait la blonde, c'était le meilleur baiser dans tous ce qui lui restait de souvenirs.
- Toujours amie...Callie se penche vers la blonde pour sceller leur amitié par un baiser sur la joue, murmurant d'une voix sexy...Je voudrai juste te rappeler que tes souvenirs ne m'incluent pas, parce que ce baiser, ce n'était rien par rapport à...tu sais le« Waouh »...
- Calliope Iphigenia Torres, Vous allez devoir travailler plus fort sur ce truc de l'amitié ! Pensez-vous sérieusement que c'est ainsi qu'on parle à une amie ?
Dissimulant les papillons qui s'étaient remis à voler dans son ventre en riant, la blonde fait un clin d'œil entendu. Prenant soudain un air grave Arizona prend les mains de Callie dans les siennes, laissant penser à la latine que les plaisanteries n'étaient plus de la partie.
- Calliope peux-tu me promettre une chose ?
- Oh Arizona arrête ...Tu...Tu me fais toujours promettre des trucs qui sont ...
- Ce n'est qu'une petite promesse...S'il te plait
Avec un soupir résignée, la latine acquiesce d'un battement de paupières, elle ne pourrait décidemment jamais résister à la blonde. Inquiète de ce qui allait encore lui tomber dessus, elle pensait que ça devait être son carma.
- Promets-moi que si je ne retrouve pas la mémoire de ces dix dernières années, tu me parleras de cette révélation que tu as eu avec ton ex-femme. Ton « Waouh » ne peut définitivement pas être mon point de rupture.
Face à l'air éberlué et le soupir de soulagement que la latine laissait sortir entre ses lèvres, la blonde éclate de rire à sa blague.
Elle ne mesurait pas le poids que les promesses avaient pris dans leur vies. Callie se ressaisit. Dans ce genre de tournoi, la latine n'aimait pas perdre. Elle avait seulement été désarçonnée pendant un instant car ça faisait longtemps que les deux femmes n'avaient pas eu ce type d'échanges amusants et provocateurs. Depuis la mort de Mark en fait, pense la latine. Mark était un concurrent plutôt doué, mais Arizona lui tenait toujours la dragée haute.
- Hey, tu sais quoi ? Peut-être ton point de rupture est ta propre révélation avec ton ex-femme ?...Tu pourrais avoir été extrêmement bouleversée par ton propre « Waouh » ?... J'ai personnellement un souvenir très précis de ce « Waouh ».. C'était tellement « Waouh ». Tu sais, les larmes et tout...
Des étincelles dans les yeux et un sourire d'une oreille à l'autre, la latine ne cachait pas son plaisir de taquiner son ex-femme qui riait de bon cœur, mais aussi de dédramatiser toute cette histoire de point de rupture qui l'angoissait depuis des jours
- Je te soupçonne de profiter de mon amnésie pour enjoliver un peu ton C.V
- Tu verras...Tu verras...La latine lève les yeux au ciel devant la moue faussement choquée de la blonde...Quand tu auras retrouvé la mémoire, Arizona ! ...Je voulais dire, tu seras d'accord avec moi quand tu t'en souviendras ! Arizona la regardait fixement feignant l'incompréhension, tout à coup, la brune panique... Tu...Tu... Arizona ! Tu vois ce que je veux dire n'est-ce pas ?
Laissant délibérément Callie patauger dans son embarras, Arizona savourait le plaisir d'avoir eu le dernier mot.
- Je ne sais pa. Vous paraissez assez confuse Dr Torres.
Merci d'avoir lu
