Clause de non responsabilité : Les personnages appartiennent à Shonda Rhimes et Grey's anatomy
Chapitre 15 : "Les souvenirs d'une personne constituent sa propre bibliothèque."
Sofia était sortie de la pièce de radiologie en courant pour rejoindre ses mères, alors qu'Alex tendait les images du scanner à la blonde.
- Il n'y a rien. Je pense que même si je te dis qu'elle n'a peut-être même pas cogné sa tête, ça ne changera rien et tu la réveilleras de toute façon chaque trois heures toute la nuit.
- Non, je la laisserai dormir. Redevenue rationnelle Arizona glousse... Je suis désolée, j'ai ...J'ai paniqué Alex, je crois que je vais devoir m'excuser auprès d'April aussi...
- Payer ton coup à boire chez Joe devrait suffire. Le pédiatre rigolait
- Je le ferai Alex, même plusieurs. Consciente qu'elle avait sur réagit, Arizona grimace... Et il faudrait inviter l'interne aussi.
- Oh putain on aurait dit Herman ou peut-être Callie Torres. Se moquant de ses amies, il donne un coup de coude joueur à la latine.
- Ne casse pas mon image parfaite Alex ! Elle ne se souvient pas de moi, je suppose que je devrai en être ravie, ça me laisse une chance de me faire bien paraitre, et si je me souviens bien tu devrais y trouver quelques avantages aussi.
Même si elle n'avait pas vraiment compris le sous-entendu apparemment amusant que les deux chirurgiens partageaient en éclatant de rire, le sarcasme de Callie, n'échappait pas à la blonde.
Elle n'avait pas besoin qu'on le lui raconte, elle s'était déjà fait une idée du caractère de son ex-femme, bien que pour le moment elle donnait l'impression d'encaisser plutôt bien le fait qu'elle était la seule personne dont la blonde ne se souvenait toujours pas.
Compatissante, et désolée Arizona la regardait en souriant tendrement, alors que fronçant, les sourcils, les yeux de la latine s'éloignaient.
Callie apercevait au bout du couloir une italienne sur laquelle, elle avait pris discrètement quelques renseignements auprès de Meredith. Devant la moue de la latine, Arizona suit du regard l'endroit qui attirait son attention, grimaçant elle aussi quand elle vit Carina s'approcher d'un pas décidé du groupe.
- Nous allons t'attendre à la cafétéria. Dit la brune tirant Sofia contre elle ...Cette petite fille a mérité une gelée pour se remettre de ses émotions. Rejoins-nous quand tu seras libre, et je vous raccompagnerai chez toi. J'en ai terminé ici.
Un sourire désolé sur le visage, Arizona acquiesce d'un clignement de paupières.
Les choses la dépassaient un peu en ce moment. Elle aurait aimé pouvoir rester avec son ex- femme qui se battait apparemment contre des sentiments désagréables; pour la rassurer. En plus, elle n'en saisissait pas vraiment la raison, mais l'arrivée de sa maitresse, juste à ce moment-là en présence de sa fille et de Calliope la dérangeait au-delà du raisonnable.
- Salut Arizona...J'ai entendu pour ta fille. Il parait que tu paniquais ...Alors je suis venue voir si je pouvais faire quelque chose...
- Oh mon dieu, je ne paniquais pas du tout !Euh...et de toute façon, Calliope était là et...
- Oh ...Le Dr Torres est toujours autour de toi ces derniers temps...
- C'est la mère de ma fille, alors oui quand notre fille est amenée aux urgences dans une ambulance, elle doit être là. Contrariée d'avoir à se justifier, la blonde répond sèchement.
- Okay...Okay...Ce que je veux dire, c'est que ton ex-femme n'a pas toujours été là, et nous...
- Ecoute, je ...Je ne pense pas que ce soit ni le lieu ni le moment pour parler de nous ni de ma relation avec mon ex femme. Sofia et Callie m'attendent à la cafétéria et je devrai rentrer avec ma fille chez moi maintenant.
- Parlons en plus tard alors, demain soir on pourrait se retrouver chez Joe ?...
A contre cœur, la blonde hoche la tête.
Elle se souvenait maintenant parfaitement de sa relation avec l'italienne, et elle devrait faire face à cette situation tôt ou tard de toute façon.
Elle se rappelait qu'elle trouvait cette relation sympa, et même qu'avant de chuter de l'escabeau, elle avait clairement pris la résolution de renouer avec Carina et de reprendre là où elles en étaient restées. Pourtant aujourd'hui décider délibérément de s'impliquer aussi peu dans une relation lui paraissait totalement insensé.
Elle était écartelée par des pensées conflictuelles, cette règle de vie derrière laquelle elle se souvenait s'être toujours réfugiée, tout ce qu'on lui avait raconté de son histoire avec Calliope qui prouvait qu'elle s'en était carrément écartée, et ce présent qu'elles vivaient qui l'attirait comme un aimant, l'éloignant définitivement de cette philosophie de vie.
La sérénité qu'elle ressentait juste par la présence de la latine, ainsi que tous les délicieux moments familiaux qu'elles partageaient depuis le retour de Sofia lui donnait vraiment envie d'autre chose. C'était vraiment ça construire une vie aussi, une relation aussi superficielle comme elle l'avait avec Carina ne lui paraissait soudain plus aussi géniale que ce qu'elle s'était plu à le croire.
Une autre pensée venait cependant la titiller régulièrement. Callie avait choisi une vie ailleurs et sans elle, et il y avait une Penny dans le monde de son ex-femme désormais. Et ce n'était pas non plus la faute de l'italienne si tout à coup, le retour de Calliope avait tout changé. Alors, puisqu' afin de se faire pardonner son comportement elle venait d'inviter April, Alex et l'interne chez Joe pour le lendemain soir, pourquoi ne pas en profiter pour s'excuser auprès de l'obstétricienne aussi ?
- Demain soir ? Ouai...Je...Je serai chez Joe. Finit par consentir la blonde
- Je t'envoie un message pour l'heure.
Carina embrasse la joue d'Arizona qui reste figée. Elle notait l'air ravi de l'italienne, se demandant pour la première fois, si en réalité Carina n'était pas plus impliquée qu'elle ne l'était elle-même dans cette relation.
En prise avec les pensées tumultueuses qui se bousculaient dans sa tête elle retrouve Callie et Sofia pour rentrer à la maison.
Durant le trajet, la petite s'était endormie dans la voiture, et chacune des deux femmes, occupée à analyser les vicissitudes de leurs propres existences, étaient silencieuses.
- Euh...Ton patient au fait...Ça s'est bien passé ? Demande Arizona essayant de remplir le silence qui devenait embarrassant.
- Quoi ? ...Ah ...Euh ouai... Enfin lui ce n'est pas génial...Mais je vais essayer de lui éviter l'amputation, j'opère demain matin.
- Ah ...C'est super...ça va bien se passer...Tu es géniale.
La latine tourne un visage fermé vers la blonde. Arizona n'avait jamais vu cette lueur dans ces yeux qui paraissaient encore plus noir que d'habitude.
- Géniale ? Comment pourrais-tu seulement le savoir ? Je ne fais même plus partie de ton monde.
L'acidité du ton n'échappait pas à la blonde.
- Calliope, je comprends que tu sois blessée, et je suis désolée. Mais... mais, tu ne peux pas m'en vouloir de ne pas me souvenir de toi...euh ...ou de nous. Je veux dire, je...Je ne le contrôle pas.
- Apparemment des deux. Tu ne te souviens ni de moi, ni de nous. La latine était devenue froide et fermée ... Tu as raison, tu n'y es pour rien, mais ça en dit juste beaucoup sur ce que nous avons été. Enfin, au moins pour toi. Euh ...Je ...Je crois que tout ça me remue plus que je ne l'aurai voulu.
- Je suis désolée, Calliope
Elles étaient arrivées à la maison; Callie prend Sofia endormie dans ses bras, pendant qu'Arizona s'empressait de lui ouvrir la porte, retrouvant naturellement cette routine des dizaines de fois partagée.
La blonde était d'autant plus confuse, qu'elle était incapable d'avoir le début d'un millième d'explication du tour que son inconscient lui jouait. La vie lui paraissait tellement comme une évidence avec la latine, elle n'arrivait même pas à comprendre que ça n'ait pas marché entre elles
- Je crois que les émotions de la journée ont eu raison d'elle...Je vais la coucher, encore un soir sans se brosser les dents... Ricane Callie tentant une conversation anodine tout en se dirigeant vers la chambre de Sofia avec Arizona sur ses pas
- Ouai je suppose que je devrai relativiser. Ce n'est pas si grave, elle aurait pu être blessée aujourd'hui. La blonde pose sa main sur le bras de la latine... Certaines choses paraissent parfois très importantes, mais au fond elles ne le sont peut-être pas vraiment Calliope et peut-être on devrait parler à propos de...
- Ouai, elle va bien. Interrompt la latine. Incapable de saisir la main tendue d'Arizona. Elle dépose un baiser sur le front de son enfant endormie...Bon écoute, je vais y aller...
- Tu ...Tu ne restes pas ? Tu m'avais dit que...
- Arizona, tu as entendu Alex, et tu as vérifié toi-même le scanner, Sofia va bien. Et je crois que c'est assez clair maintenant. Je suis le...le point de rupture. Donc que je sois autour de toi, ne parait pas être la meilleure idée. Mais appelle-moi si tu as besoin d'aide pour Sofia, je serai chez Meredith.
Arizona ouvrait et fermait la bouche mais aucun mot ne sortait tout ce qu'elle avait à dire restant bloqué à la frontière de ses lèvres. Elle aurait voulu lui dire que ce n'était pas possible parce que dans tous les souvenirs qu'elle avait retrouvés, il n'y avait pas un seul moment où elle s'était sentie aussi bien avec quelqu'un. Et que le seul contact de la main de la brune sur elle, l'apaisait ou lui envoyait des frissons dans tout le corps, et qu'elle ne rêverait pas de ses lèvres dès qu'elle fermait les yeux depuis qu'elles avaient échangé un baiser si c'était la cas, et qu'elle ne regrettait pas une seconde d'avoir bouleverser sa vie et ses rêves parce qu'elle était persuadée que ça en avait valu la peine.
Mais la blonde n'avait pas le droit de dire tout ça, parce qu'elles étaient divorcées parce qu'il y avait une petite amie à New York et une italienne qui venait de lui donner rendez-vous pour le lendemain soir.
La main sur la poignée de la porte d'entrée Callie se retourne vers son ex-femme.
- Juste je voudrai savoir...Est ce que tu te souviens d'elle ?...
- De qui ? De Carina ?
- Non de Boswell...Tu te souviens d'elle ?...
Arizona ferme les paupières, la culpabilité l'envahissant.
Elle se souvenait de tout. De Lauren Boswell, du flirt que la chirurgienne cranio faciale avait fait peser sur elle pendant trois jours. Du sentiment valorisant de pouvoir être désirée telle qu'elle était désormais par une femme qui ne la connaissait pas avant sa mutilation. De s'être laissée sombrer entre les bras de cette femme qu'elle connaissait à peine pour essayer de s'oublier. Et aussi du dégout et du malaise qu'il l'avait envahie quand elle avait repris ses esprits et avait réalisé ce qu'elle venait de faire et de la lumière qu'elle avait cherché longtemps dans cette nuit noire qu'était devenue sa vie.
Mais là encore Callie n'apparaissait jamais dans le film, elle voyait son alliance accrochée sur la blouse de Lauren, elle entendait l'histoire cousue de fil blanc que la chirurgienne cranio faciale racontait, mais quand Arizona honteuse et déconfite tournait la tête vers la personne à qui ces paroles s'adressaient, il n'y avait personne, seulement du vide.
Le claquement de la porte lui fit ouvrir les yeux. Calliope était partie.
Elle était rentrée chez Meredith. Piégée dans les pensées qui tournaient dans sa tête, elle était assise sur le canapé du salon une bouteille de vin déjà très entamée devant elle. La latine ricane tristement, Meredith avait vu juste. Elle ne savait pas résister à Arizona, et puis elle souffrait, et puis elle la faisait souffrir, et la boucle infernale reprenait, et elles n'avaient jamais su en sortir. Il faudrait pourtant en finir une bonne fois pour toute, et c'était bien pour cela qu'elle l'avait quittée, et puis comme cela ne suffisait pas, elle avait déménagé pour New York. A cet instant précis, New York paraissait à nouveau à la latine comme la seule et unique issue pour sortir de cette situation inextricable.
- Ah Callie comment va Sofia ? J'ai entendu dire qu'Arizona avait pété les plombs aux urgences. On maintient la soirée Pyjama des filles demain soir ?
La chirurgienne générale ne recevant pas de réponse, s'approche de la latine qui perdue dans sa tête, les yeux dans le vide, ne l'avait même pas entendu arriver avec les enfants.
- Okay, je couche les enfants, et j'arrive... Nous allons avoir besoin de tequila ce soir
Une heure après, quand Meredith retrouve Callie, la latine n'avait pas bougé du canapé, fixant son téléphone.
- Bon alors qu'est ce qui ne va pas ?
- Tu veux dire en général, ou juste aujourd'hui ? Ricane la brune amèrement. Parce que depuis ce matin, j'ai l'impression que chaque minute qui est passée à emmener son lot de merde dans ma pitoyable existence. Et comme si ce n'était pas suffisant, je viens de recevoir un texto de Penny qui m'annonce qu'elle sera ici demain
- C'est bien !... Analysant le regard dépité que son amie posait sur son téléphone, la chirurgienne générale grimace... Ou pas...
- C'est ...C'est compliqué.
- Callie, tu étais heureuse d'aller à New York, et tu disais qu'Arizona et toi, malgré la passion que vous partagiez, vous aviez une relation toxique, qu'avec Penny c'était simple et cool, et que New York t'aiderait à tourner définitivement la page.
- Je sais, je sais, je sais tout ce que j'ai dit Meredith. Mais tu sais, ce n'est pas aussi simple.
- Ouai c'est compliqué...C'est ce que tu as toujours dit à propos d'Arizona...Et tu voulais passer à quelque chose de simple. Martelait Meredith à son amie.
C'était l'argument récurent que la latine donnait à l'époque de sa séparation avec Arizona. Elle ne disait jamais « je ne l'aime plus », elle disait « c'est compliqué » exprimant ainsi que c'étaient plus les circonstances que les sentiments qui étaient en cause dans leur échec.
- Ouai mais tu sais, c'est...Callie lève la tête, ses yeux brillaient des larmes qu'elle retenait, elle hausse une épaule exprimant ce qui lui apparaissait comme une fatalité. Tu sais c'est...C'est Arizona. Elle est mon Derreck à moi.
Souriant, la chirurgienne générale hoche la tête exprimant une approbation compréhensive. Il était inutile d'en dire plus, elle-même aurait donné les dernières années de sa vie pour avoir la chance de vivre encore avec cet homme qu'elle ne pourrait jamais oublier.
- Et j'ai tellement tout foiré que même son cerveau ne veux plus de moi, il m'a complètement effacé, Meredith
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De son côté depuis le départ de son ex-femme, Arizona n'arrivait à se concentrer sur rien. Ses pensées étaient toutes occupées par Callie. Elle revoyait son visage fermé, la déception et la tristesse dans ses yeux. Elle avait vraiment l'impression d'être un véritable monstre qui aspirait tout le bonheur de la brune et apparemment, d'après ce qu'elle en avait compris c'était exactement ce qu'elle avait fait pendant des années. Nerveusement, elle cherche dans son sac la carte professionnelle du thérapeute et l'observe attentivement. Elle saisit son téléphone.
- Salut April
- Salut, comment va Sofia ?
- Bien...A ce sujet, je voulais m'excuser...
- Oh alors elle n'a pas de traumatisme crânien. Taquine la rousse
- Ouai, j'ai été un peu hors de contrôle. Je suis vraiment désolée April, je n'aurai pas dû te crier dessus. C'est que, tu sais Sofia c'était nouveau en quelque sorte pour moi. Mais maintenant je me souviens d'elle, de nous et ce sera plus facile.
- Arizona, c'est génial ! Tu ...ta mémoire est revenue ?
- Euh...Pas complètement... Mais...Enfin presque...
- Qu'est -ce que tu veux dire ?
- Je ...Je ne me souviens de rien concernant Callie. Arizona chuchotait comme si parler à voix basse rendrait cette terrible situation moins réelle... Pas une seule image...Je veux dire même les endroits où elle était forcément, je me souviens des moments, mais elle, elle n'y est jamais.
- Comment...Je ne comprends pas
- Par exemple, regarde, la naissance de Sofia je m'en souviens parfaitement. Je nous vois Mark et moi complètement effondrés dans la galerie, et aussi tout le monde dans le bloc, mais si j'essaie de voir qui est allongée sur la table d'opération et je sais que je devrai voir Callie, et bien, il n'y a personne, c'est le vide.
- Waouh...Et...et...Ton mariage ?
- Pareil. Je revois plein de moments, moi en train de danser, toi qui n'arrêtes pas de prendre des photos, Bailey qui officie, mais à côté de moi à l'autel, toujours pas de Callie et pourtant j'ai regardé les photos dans l'album. J'essaie, j'ai vraiment essayé April, mais quand elle devrait apparaitre, l'image devient floue, le film s'arrête.
- Waouh...C'est bizarre et ça fait un peu flipper. Oh mon dieu, Callie le sait ?
- Ouai
- Wow, wow, wow ! C'était exactement ce qu'elle redoutait. Elle doit être dans un état ! Oh mon dieu quand je pense qu'on a dû la forcer à rester.
- Quoi ? Comment qu'est- ce que tu veux dire April ? Elle ne voulait pas rester ?
- Euh... ! Je...Je veux dire, elle a quand même sauté dans le premier avion. La rousse gênée, commençait à bégayer. Euh...En fait, ...Au départ...Euh...Meredith l'avait seulement appelée pour qu'elle garde Sofia avec elle à New York. Tu sais, elle devait revenir vivre chez toi, et... tu sais, tu ne pouvais pas l'accueillir puisque tu étais dans le coma. Mais Callie est venue dès qu'elle a su, on ne s'y attendait pas vraiment. Un silence s'installe dans la conversation, Arizona attendait la suite sentant que la rousse rechignait à la lui livrer.
- Et ? ...Oh mon dieu je suis fatiguée de tous ces secrets autour de Callie et moi, April ! S'écrie la blonde
- Mais, quand on a appris pour l'amnésie, nous avons tous pensé qu'elle était la mieux placée pour t'aider, et on a dû vraiment insister pour qu'elle reste.
- Et elle ne voulait pas ? ...Oh merde pourquoi avez -vous fait peser ça sur elle ?... Elle...tu sais, elle est beaucoup plus fragile que vous le pensez. Elle n'aurait pas dû traverser ça à nouveau. Elle était partie et elle avait une vie à New York et je l'ai encore...
- Elle avait surtout peur de ta réaction. Elle avait peur que tu la détestes en fait, elle était un peu en boucle sur ça.
- Elle dit souvent que je l'ai détestée. Je ne peux pas le croire, elle est tellement ... Je l'ai vraiment détestée un jour ?
- Je ne le crois pas non plus. Je t'ai vue quelques fois très en colère contre elle, d'autres fois triste et blessée à cause d'elle, plusieurs fois très saoule aussi ...
- Oh c'est pour ça que nous étions en robe de soirée totalement saoule dans un placard ? Oh et puis cette soirée chez Meredith quand tu cuisinais et qu'Amélia accusait Penny d'avoir tué son frère. Je n'arrêtais pas de boire. J'avais les images, mais je n'arrivais pas vraiment à situer les choses.
La blonde riait malgré la confusion qui régnait dans sa tête.
- Ouai, tu buvais pas mal à cette époque. Mais la détester, je ne pense pas t'avoir jamais entendu le dire, ni même le penser une seconde...La rousse était plutôt bien placée pour affirmer ça, elle avait été pendant de nombreuses nuits d'insomnies la confidente de la désespérance de son amie. Veux-tu savoir vraiment ce que je pense ?
- Je n'en suis pas très sûre...
- Je crois même que tu n'as jamais cessé de...
- Chut ! Tais- toi April ne le dit pas.
- Ne pas vouloir l'entendre ne le fera pas changer. Ce n'est pas toi qui dis que même si on essaye de fuir nos problèmes, eux ils ne nous fuient jamais ils restent pile là où ils étaient et ne se règleront pas seul
- Oh ouai. Apparemment je suis bonne avec les mots, et les grands discours, mais je devrai carrément m'améliorer concernant les actes. Je crois que... La blonde reprend la carte professionnelle devant elle... Tu sais quoi ? Je vais le faire.
- Quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire, encore!
Trouvant qu'Arizona ne faisait pas toujours preuve du plus grand discernement dès qu'il s'agissait de Callie, la rousse n'était pas loin de paniquer
- Je vais faire une séance d'hypnose, et je vais me souvenir d'elle. C'est le moins que je puisse faire pour elle. Non ?
- Arizona c'est ...
- Je sais, c'est dangereux...Mais je m'en débrouillerai, je ne peux pas rester là sans rien faire...
Merci d'avoir lu.
