Clause de non responsabilité : Les personnages appartiennent à Shonda Rhimes et Grey's anatomy


Chapitre 16 : « La mémoire a besoin de l'oubli, c'est une manière de guérir l'esprit »


Le lendemain sachant que l'orthopédiste avait programmé une chirurgie importante Arizona ne s'était pas vraiment inquiétée de ne pas avoir de ses nouvelles.
Comme convenue, Meredith était venue récupérer Sofia, en début d'après-midi, pour que les filles puissent jouer ensemble, et qu'elles passent enfin la fameuse soirée pyjama réclamée avec tant d'impatience par Sofia depuis son arrivée.
Dès qu'elle ouvre la porte Arizona se rue sur la chirurgienne générale

- Comment va-t-elle ?

- Bonjour à toi aussi ...

Regardant les yeux cernés de la blonde qui n'avait manifestement pas bien dormi, Meredith sourit. Elle aimait sincèrement les deux femmes, même s'il fallait reconnaitre que souvent elle ne les comprenait pas et même quelques fois elles l'agaçaient.
Selon elle, la vie se chargeait suffisamment d'elle-même de vous envoyer des mauvais coups, pour ne pas en rajouter.
Quand elle les voyait, elle ne pouvait s'empêcher de penser à sa propre histoire, elle aurait donné n'importe quoi pour que le destin ne lui ait pas arraché prématurément l'homme avec lequel elle aurait voulu partager le reste de son existence.
Cette douleur encore très vivace provoquait dans son for intérieur une pointe d'irritation, quand elle voyait ses amies ne pas réaliser la chance d'être encore en vie toutes les deux et tout l'espoir que contrairement à elle ça leur laissait alors qu'elles continuaient à gâcher des moments précieux.

Elle se disait que le plus difficile était d'avoir l'opportunité de rencontrer un si grand amour, certainement pas de le vivre.

- De qui tu parles ?

- Meredith ?

- Elle va aussi bien qu'elle le puisse. Je veux dire Arizona, tu devrais comprendre que c'est plutôt dur pour elle...Enfin je veux dire je sais que c'est dur pour toi aussi, mais tu as passé tellement de temps à la rejeter après le crash que là, elle vit ça comme un rejet de plus, et c'est difficile à encaisser.

Le ton et la franchise de Meredith ébranlèrent un peu Arizona. Secouant la tête à cette révélation, elle inspire profondément

- J'ai vraiment l'impression que tout ce que je fais c'est juste lui faire mal

- Oui, c'est en quelque sorte le cas, même si c'est inconscient, involontaire et tout ça. Vous avez passé la plus grande partie de votre histoire à vous blesser.

- Oh okay ! Ça a le mérite d'être clair. Je veux dire personne ne m'avait encore parlé de notre histoire de cette façon.

- Je suis désolée Arizona. Mais tu m'as demandé comment elle allait, et je suis peut-être la seule encore ici, qui ait vu Callie s'effondrer après chacune de vos séparations. Mais tu sais, chaque fois que vous êtes revenues ensemble et que vous vous êtes données une nouvelle chance, elle y croyait, mais chaque fois vous avez échoué. Et chaque fois je l'ai vue s'effondrer. Vous ne savez pas résister l'une à l'autre, et puis vous souffrez et puis elle te quitte et elle te blesse et tu la blesses à ton tour et vous souffrez encore. Je veux dire je ne crois pas que ce soit seulement pour suivre Penny, qu'elle ait voulu déménager à New York.

Un peu sonnée par les propos de Meredith, Arizona avait embrassé sa fille pour lui souhaiter une bonne soirée et était restée un long moment assise sur son canapé à réfléchir à ces nouvelles informations.
La chirurgienne générale était manifestement proche de Callie, mais même si c'était difficile à entendre, il semblait y avoir pas mal de sincérité dans ce qu'elle disait, et la description de leur relation, n'était pas aussi idyllique que Callie le laissait entendre.
La blonde avait la désagréable impression que ce sentiment de sérénité, et de bonheur qu'elle ressentait durant ces derniers jours s'était envolé en une seconde avec les paroles plutôt directes de la chirurgienne générale.

Mais ces quelques mots donnaient du sens à beaucoup de choses
Les raisons pour lesquelles Callie avait choisi une autre vie aussi bien que l'embarras de tous ses amis qui avaient essayé de la prévenir, lui apparaissaient maintenant de plus en plus clairs. Ça lui rappelait aussi que sa présence à Seattle était provisoire, et qu'il était temps pour chacune d'entre elles de reprendre leur existence là où elles l'avaient laissée avant cette stupide chute.

C'était donc dans cet état d'esprit qu'Arizona s'était préparée pour la soirée et qu'elle avait poussé la porte de chez Joe ou l'attendaient Alex, April et Joshua le pauvre interne qu'elle avait terrorisé, ainsi que sa petite amie Carina.

Accoudée au bar, la blonde entendait de loin sans y participer vraiment, les bavardages des chirurgiens qui riaient, profitant de leur supériorité hiérarchique pour chahuter gentiment le jeune interne.
Elle essayait de sortir de sa tête que la dernière fois qu'elle était venue dans ce bar, elle avait passé une soirée merveilleuse avec son ex-femme, ne sachant pas encore qu'elle l'était.
Ce rappel la fait sourire. Tout au long de cette soirée, elle avait eu l'impression de vivre cette phase délicieuse du début d'une rencontre, où on découvre quelqu'un et que soudain le moindre détail de sa vie vous passionne. Elle se souvient avoir vraiment eu envie que cette soirée ne se termine pas, et à y repenser en ce moment, elle aurait aimé pouvoir continuer d'ignorer son passé encore un peu, et avoir le droit de rêver encore d'un avenir avec la belle latine.

Déclenchant un immense sourire sur le visage de la blonde, un éclat rire de l'autre côté du bar se fait entendre. Alors qu'elle se retourne vers l'endroit d'où il venait, son visage tombe.
Un étrange sentiment qui lui était inconnu et qu'elle n'aurait jamais voulu ressentir l'envahit, quand elle aperçoit son ex-femme en compagnie de sa petite amie.

C'était comme un coup de poignard en plein cœur. Une sorte de mélange de tristesse et de consternation avec une pointe de jalousie lui tordit les tripes et la plongea dans un malaise insupportable.
C'est sans doute ce qu'on appelle avoir le cœur brisé, pensa la blonde désemparée.

A travers le bar, deux yeux noirs étonnés se connectent aux yeux bleus. Se lisant l'une l'autre, les deux femmes restent piégées pendant de longues secondes, Arizona baisse les yeux la première sur la main de Penny posée sur la cuisse de la latine, et quand elle relève la tête, Callie regardait la main que Carina venait de poser sur la sienne comme si elle marquait son territoire, alors que la blonde ne l'avait même pas sentie.
Leurs yeux se croisent à nouveau, un peu plus longtemps qu'ils le devraient. Arizona penche la tête avec un sourire triste en signe d'excuse implicite, et Callie lui renvoie la même tristesse dans ses beaux yeux noirs qui lui disaient que quelque fois aussi fort on veut y croire, les choses ne se passent tout simplement pas comme on les aurait souhaitées.

Penny, Carina ainsi qu'April, à qui malgré les apparences peu de choses échappaient, avaient suivi ce dialogue silencieux entre les deux ex- épouses.

Quand Callie se tourne vers sa petite amie, Penny, un rictus de douleur sur ses lèvres lui jetait un regard sévère.

- Oh mon dieu ! Tu n'es jamais arrivée à l'oublier en fait !

- Quoi ? Qui ?

Cherchant à garder discrète leur conversation, la rousse se penche vers Callie.

- Dr Robbins, Arizona, ton ex-femme. Tu n'as jamais cessé de l'aimer en fait. Tu...Tu t'es juste servie de moi pour essayer de passer à autre chose, ou peut-être juste pour te venger de tout le mal qu'elle t'a fait.

- Non ! je n'ai jamais voulu me venger. Je n'ai jamais voulu la faire souffrir... Je voulais seulement me sauver. Callie devient pensive... Nous sauver à toutes les deux en fait, c'est pour ça que je suis partie, pas pour...

- Oh tu es en train de dire que tu n'es pas venue à New York pour moi ?

Callie lève les yeux au ciel d'exaspération

- Penny bon sang !... J'ai déménagé toute ma vie pour te suivre à New York et je lui ai enlevé sa fille...

- Je ne risque pas de l'oublier, tu ramènes toujours ça dans toutes nos conversations ! En général tu finis ta phrase en disant que tu m'as suivie parce que tu ne voulais pas faire la même erreur que tu avais fait avec elle pour l'Afrique ou même pour la chirurgie fœtale. Tu vois il n'est pas utile de la nommer, ton ex-femme est toujours entre nous. La rousse parlait à voix basse, les dents serrées.

- Je n'ai jamais dit ça !

- Tu le dis et tu ne réalises même pas que c'est à moi que tu le dis Callie...Et ...le mal que ça peut me faire. Tu ne veux jamais faire souffrir personne hein Callie ? Mais j'ai une information pour toi, tu le fais quand même. Tu me fais souffrir à moi. Mais dès qu'il s'agit d'elle, après tout ce qu'elle t'a fait, tu es encore là, avec ce besoin vital de toujours jouer les héros pour elle.

- Arrête, je ne joue pas les héros. Crois-moi elle ne m'a jamais vu comme un héros. Callie ricane tristement...Mais, elle est et elle sera toujours la mère de ma fille, c'est tout.

Penny ferme les paupières prenant une profonde inspiration pour retrouver le calme qu'elle n'aimait pas perdre. Quand elle a ouvert à nouveau les yeux, Callie savait que des choses définitives allaient être dites.

- Ecoute, j'ai toujours su que tu ne m'aimerais jamais autant que tu l'as aimée...Et tu sais quoi...J'étais même arrivée à me faire à cette idée parce que je t'aime assez pour deux. Mais si tu restes ici...

- Oh, ne fais pas ça Penny, ne me pose pas un ultimatum...

- Je veux dire, je pouvais y arriver, quand il y avait des milliers de km entre elle et toi, mais je suis désolée, je ne pourrai pas si tu vis un jour de plus à côté d'elle et que c'est moi qui suis à des milliers de kilomètres. Je n'ai pas postulé pour la bourse Preminger par hasard...

- Waouh ! ...Tu...Tu as postulé à cette bourse en espérant m'éloigner d'Arizona ?! Avec tout ce que ça a entrainé dans ma vie, et dans celle de Sofia ?... Mais ce n'est pas aimer ça Penny, c'est...C'est une manipulation perverse. Oh mon dieu, suis-je si obsédée par le fait de tomber amoureuse que je ne vois pas ces choses ?

Réalisant que la distance qui les séparait était bien plus importante que les kilomètres entre Seattle et New York, la rousse observait avec tristesse l'incompréhension de Callie.

- Tout ne tourne pas toujours autour de toi Callie. J'espérais m'éloigner de VOUS ! De votre histoire qui planait toujours partout dans cet hôpital et dans tous les endroits de cette ville que l'on fréquentait...En fait c'est assez ironique. Je voulais m'éloignez de vous, toi tu m'as suivie pour t'éloigner d'elle, mais nous sommes encore ici à quelques mètres d'elle, à encore parler d'elle, alors que tu la manges encore des yeux.

- Tu exagères...

- Tu te souviens ce que tu m'as répondu la nuit où je t'ai dit que je t'aimais ?

La latine ferme les yeux, elle se souvenait parfaitement de son malaise et du « merci » ridicule et embarrassant qui était sorti de sa bouche.

- Oui, je vois que tu t'en souviens parfaitement. Ricane Penny avec amertume... Et réalises-tu que tu ne m'as jamais dit je t'aime en retour depuis.

- Il s'est passé plein de trucs, Penny. C'était compliqué. Se défend la latine

- Ouai c'est compliqué. La rousse affichait un sourire amer. Dire « je t'aime » à quelqu'un d'autre que ton ex-femme, est vraiment compliqué, n'est- ce pas Callie ? Il va falloir trouver autre chose que « c'est compliqué ». Je ne vais pas me contenter de « c'est compliqué » plus longtemps. Penny fixait la latine la poussant dans ses derniers retranchements. Callie es-tu prête à construire une vie avec moi ? A te marier avec moi, à avoir un enfant avec moi ?

Se fustigeant que l'on puisse lire en elle comme dans un livre ouvert, avec ses grands yeux noirs désolés Callie regardait sa petite amie, exprimant que dans tout ce qu'elle venait d'entendre il n'y avait que des vérités.
Callie n'avait jamais envisagé quoi que ce soit de tel avec Penny et à vrai dire, elle n'y avait même pas pensé une seule fois depuis qu'elles s'étaient rencontrées.

Après son divorce, elle s'était contentée de se convaincre qu'elle était amoureuse afin de passer à autre chose, puis son esprit avait été plutôt occupé à se battre avec Arizona pour la garde de Sofia et puis à New York ses pensées étaient souvent envahies par des regrets et des questions à ce sujet. Arizona manquait à Sofia et Callie avait réalisé qu'elle lui manquait aussi et qu'elle avait certainement gâché beaucoup de choses entre elles, et pas seulement à cause du tribunal, même si ça restait pour elle le paroxysme de ses erreurs.

La voix de Penny lui rappelle où elle était.

- C'est bien ce que je pensais. Je suis désolée Callie, je mérite d'être aimée aussi.

Affligée par le silence assourdissant qui disait beaucoup sur e qu'elles étaient vraiment, Penny se lève et quitte le bar.
Inconsciemment, Callie balaie des yeux la salle à la recherche de son ex-femme. Mais la blonde avait disparu. Elle rejoint Alex et April, paraissant pas mal éméchés ils se disputaient comme deux adolescents au sujet du score d'une partie de fléchette.

- Hey, vous avez vu Arizona ?

- Elle était fatiguée, elle vient de partir avec Carina. Répond April, plus préoccupée à cet instant par Alex que par son amie

- Avec Deluca, je ne pense pas qu'elle va beaucoup se reposer !

Le pédiatre éclate de rire bruyamment, quand un énorme coup de coude dans les côtes venant de la rousse vient lui couper la respiration. April le fusillait des yeux.

- Oh ...Euh...Okay.

La latine feignait l'indifférence, mais aucun des deux chirurgiens en face d'elle n'était dupe.

- Penny est partie ? Demande la rousse remplissant le silence gênant

- Je ...Elle vient en quelque sorte de rompre avec moi je crois, ou c'est moi qui aie rompue avec elle, je ne sais pas. Ça s'est passé comme toujours avec Penny, sans drame, facilement.

La brune ne semblait pas s'adresser à quelqu'un en particulier, mais plutôt faire un triste constat de ce qu'était vraiment sa relation avec sa maintenant ex- petite- amie.

- Et ça va ...Tu vas bien ? Demande April nonchalamment

- Ouai étonnamment bien. Il est temps que je fasse vraiment face à moi même

- Alors en attendant ce grand moment vient faire face à April et moi et Joshua qui est un interne prometteur Gloussant, Alex essayait de rattraper sa gaffe... Enfin aux fléchettes c'est un champion, donc on devrait pouvoir lui apprendre à faire au moins des piqures.

- Joshua je te présente le Dr Torres. Si tu veux un conseil d'ami, ne t'en approches jamais le matin tant que tu n'es pas certain qu'elle ait bu son café, ou les cris de Robbins vont te paraitre des mots d'amour par rapport aux siens.

April explose de rire à sa blague, sous le regard de Callie qui trouvait que pendant son absence, la rousse avait vraiment acquis une sacrée confiance en elle, à moins que ce soit elle qui ait un peu perdu de cet aplomb qui la caractérisait dans sa jeunesse

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Arizona avait effectivement quitté le bar plus tôt que prévu. Elle trouvait déjà assez bizarre d'être dans la même pièce que Calliope et en même temps si éloignée d'elle, mais quand elle avait aperçu du coin de l'œil que Penny s'était penchée sur la latine et avait entamé une conversation, même si elle était à des années lumières de se douter du contenu, le malaise qu'elle avait ressenti lui était devenu insoutenable et elle avait préféré appeler un taxi et rentrer.
C'était sans compter sur l'acharnement flatteur de Carina qui l'avait suivie, et raccompagnée chez elle.

Les deux femmes étaient maintenant assises sur le canapé du salon d'Arizona.

- Pouvons-nous avoir enfin cette conversation ? Demande l'italienne

- Euh...Ouai...Si tu y tiens

La blonde n'était pas très encline à la conversation, ces pensées étaient plus dirigées vers une autre brune et tous les sentiments qui lui étaient clairement apparus ce soir et qu'elle devait traiter.

- Arizona où en es-tu ? Je veux dire, si tu te souviens de tout, tu te souviens de nous et donc...

- Euh...Je ne me souviens pas qu'il y ait vraiment un « nous » Carina. Je me souviens d'une relation sexy très amusante, et de moments délicieux, mais c'est seulement ce que c'était. Je ne crois pas que nous ayons vraiment un engagement l'une envers l'autre, sinon tu n'aurais pas couru dans les bras d'Owen. La blonde parlait avec une assurance que l'italienne ne lui connaissait pas ... Et ne te méprend pas je ne te fais aucun reproche. Tout ce que j'ai appris sur moi récemment, ne me permet pas de me sentir offensée ou même de porter un jugement, mais je voulais juste dire qu'il n'y avait pas de « nous »

- Peut-être pas encore...Tu m'avais en quelque sorte demandé de te laisser de l'espace. Et...Et je dois avouer que tu m'as manqué et j'ai l'impression que nous deux ça pourrait aller quelque part. Que peut-être...

Tout en parlant, l'italienne s'était dangereusement rapprochée de la blonde. Elle saisit fermement le col de sa chemise, et dans un geste énergique surprenant Arizona, elle pose sa bouche sur celle de la blonde embrassant fiévreusement ses lèvres.
La blonde place ses mains sur les épaules de Carina pour l'éloigner doucement. Elle avait le sentiment que c'était mal, décidemment chaque fois qu'une femme l'avait embrassée dernièrement, elle avait trouvé que c'était mal, mais ici en plus elle ressentait la même désagréable sensation qu'elle s'était rappelée après Lauren Boswell. Cependant, cette fois Callie était clairement visible dans sa tête, et cette image lui interdisait de continuer.

- Je...Je ne peux pas...Je ne peux pas faire ça ... Je ne suis pas prête...Je suis encore trop confuse, tu sais je n'ai toujours pas retrouvé une partie de ma mémoire et ...

- Mais attend je ne comprends pas ...Tu as dit que tu te rappelais ?

- Je ne me souviens pas de Callie...Et

- Oh Torres... Encore Torres...Toujours Torres.

- Ecoute, je ne suis sûre de rien sur cette partie de ma vie, si ce n'est que Calliope a été quelqu'un de très important pour moi et que nous avons traversé beaucoup ensemble. Je ...Je ne peux pas me lancer dans une autre histoire tant que je ne suis pas claire sur celle-ci. Je suis désolée. Je...Je ne peux pas.

- Ouai...Et tu sais quoi, je crois que tu ne seras jamais claire la- dessus. Tu ne l'étais déjà pas avant de perdre la mémoire. Elle t'a blessée, t'a quittée, a pris ta fille à des milliers de kilomètres, mais elle a toujours été là autour de toi, même quand elle vivait de l'autre côté du pays, même si tu n'en parlais jamais. En fait, je sentais bien, qu'il y avait toujours quelque chose qui te retenait et... Carina rit nerveusement ...Et putain, c'était elle.

- Putain, pourquoi chaque personne de cet hôpital a un avis sur ma relation avec mon ex-femme. Qu'est-ce que vous savez de ce que nous avons partagé, de ce que nous avons traversé ensemble, pour nous juger.

- Apparemment tu ne le sais pas non plus, et j'espère que tu ne regretteras rien quand tu le découvriras. En tout cas pour moi c'est clair, ce n'est pas la peine de perdre du temps avec quelqu'un qui n'a plus rien à donner.

L'italienne vexée et déçue se lève pour quitter la pièce, laissant Arizona avec ces mêmes questions qui tournaient dans sa tête.

Même si elle semblait en avoir disparu, Callie n'avait-elle en fait jamais quitté son esprit ? Les regrets et la culpabilité l'avaient-ils brisée définitivement ? Était-elle encore capable d'aimer ?


Merci d'avoir lu.