Cette histoire est,
Vous vous en doutez,
Maintenant terminée.

J'aurai pu, c'est certain,
Continuer ce chemin.
Mais une vie entière
Me serait nécessaire

Pour conter la suite
Des rêves qui habitent
Ces chers personnages
Et de leur entourage.

J'aurais pu décrire ici
comment Miss Darcy
Accueillit avec joie
Son frère, ce soir là.

Qu'à force de lire Emma
Et de s'y identifier
Elle prit comme destinée
D'être l'entremetteuse
Et de rendre heureuses
Les âmes esseulés.

Vouloir d'abord lier
Mrs Annesley
Et Mr Herbert
Le valet de son frère.

La prochaine âme
Qu'elle voulut ensuite aider
Fut sa cousine Anne
Qui subissait les colères
De sa misérable mère.

Elle pria dès lors Richard
De se rendre chez leur tante
Séance tenante,
Et de ses griffes, la sauver.

Je n'écrirais pas non plus
Sur Mr et Mrs Collins
Qui, ne supportant plus
Les caprices de la Lady,
Ont quitté leur office.

Charlotte pu ainsi
Voir ses deux vœux s'exaucer :
Assister au mariage de Lizzie,
Et auprès de sa mère, enfanter.

Ce petit garçon qui naquit
Fit la fierté de son père
Qui ensuite fut suivi
Par une portée entière !

Imaginez aussi
Cette chère miss Bingley
Du double hyménée
En être informée
Par un simple courrier
Trop tardivement envoyé.

Elle évita tant qu'elle pouvait
Son si cher Whickam
Et sa jeune compagne
Qu'elle détesta à jamais.

Richard le colonel
et Miss de Bourgh
Se rendirent à l'autel
Prenant la Lady de court.

Lady Catherine fut assignée
À la maison douairière
En l'état dans laquelle
Elle l'avait délaissée.

Mr Collins revint au presbytère
Reprendre le ministère
Qu'il avait abruptement quitté.

Charlotte pu ainsi retrouver
Sa charmante chaumière
Et avec la douce Anne
continuer son amitié.

Afin d'être remercié
Les Gardinier ont toujours bénéficié
D'une chambre privée
Dans le beau Pemberley.

Un petit Phaéton
Reste à leur disposition
Pour arpenter
Le parc et ses attraits.

Maria Lucas et Kitty
Finirent toutes deux vielles filles,
Car aux yeux de tous
Il ne peut en être qu'ainsi.

La pauvre Mary
Ne se consola jamais
Dans le Kent avoir laissé filé
L'amour de sa vie.

Elle prit soin de ses parents
Et de Longbourn
Attendant patiemment
Que Dieu l'en détourne.

Georgiana finit par céder
aux avances répétées
D'un certain jeune Comte
Que Darcy avait rencontré
À son club préféré.

Il avait attendu
Avec patience et dévouement
Qu'elle soit présentée officiellement
À toute la bonne société
Pour enfin d'elle être aimée.

D'eux on ne sait peu de choses
Qu'ils vécurent ravis
Entourés d'amis
De musique et de prose.

Et enfin, vous pouvez
Aisément imaginer :
Vos deux couples préférés
Vécurent des années
de tendre félicité.

Les Bingley remarquèrent
Après un certain temps
Que vivre loin de la mère
Serait plus plaisant.

Dans le Derbyshire
Ils trouvèrent un manoir
Non loin des Darcy
Pour y vivre en harmonie.

Chez Fitz et Lizzie
Point de douce léthargie
Il y eut des rires et des cris
Et beaucoup de poésie.

Dans un coffre scellé,
Ils ont gardé, tout abimé,
Un certain carnet
Loin des yeux indiscrets.

Un à un leurs familles s'agrandirent
Perpétuant comme il se devait
Le nom de leurs aînés.