Note de l'Auteur : Bonjour à tous et merci de lire cette fic. Elle se déroulera en cinq chapitres et sera updatée tous les lundis.
Disclaimer : Tout est à J.K.R. et je n'en tire aucun profit.
Bonne Lecture !
Le jeune homme cligna des yeux. La lumière trop vive l'éblouissait. Une lumière forte, intense, dévastatrice. Inquiet, il se demanda où il se trouvait. Se retournant, il ne put que constater qu'une masse vaporeuse l'entourait. Comme un nuage. Comme une mousse blanche, lourde, épaisse. Il ne pouvait distinguer le sol du haut. Tout n'était que du blanc, du néant, du vide.
Patiemment il attendit. Bouger lui était possible mais se débattre était inutile et il le savait. Se sentant aspiré, il reconnut la sensation de tournis propre aux portoloins. Fermant les yeux afin de combattre la sensation de mal au cœur, il sentit un souffle d'air l'envelopper. Tout en commençant à se détendre, il se prit à penser que au final, le voyage n'était pas si mal que ça. Soudain, il heurta le sol durement. La sensation de tournis le quitta aussi vite qu'elle était venue. Saisissant sa baguette dans sa poche, il se releva d'un bond.
Les yeux écarquillés, le souffle coupé, il admira les délices qui venaient de s'offrir à lui. Un magnifique jardin s'étendait à ses pieds. Des cascades claires chantaient. Des oiseaux aux plumes chatoyantes gazouillaient. Des fleurs aux noms inconnus mais à la couleur sublime embaumaient l'air. Un courant chaud l'entoura. Le temps était sublime. Le ciel éclatant d'un bleu clair. Les arbres débordaient de fruits onctueux à l'aspect savoureux. Les paysages lointains se découpaient à l'horizon. Tout semblait accessible en tendant simplement la main. Ce que fit Harry. Mais quand il avança la main, il s'aperçut vite que tout semblait reculer et être plus loin qu'il ne l'avait imaginé. L'endroit semblait être sorti d'un rêve… L'on pouvait goûter au calme et à la sérénité des lieux. Cela lui apporta une grande paix intérieur. Il sentit son cœur s'alléger…
- Bonjour Harry.
Le susnommé se rendit compte qu'il se trouvait aux côtés d'un homme qu'il n'avait pas remarqué. Cet homme le regardait avec bienveillance. Un sourire pétillant lui donnait un air affable. Il était impossible de définir son âge exact. Il paraissait vieux en raison des milles rides qui ornaient son visage. Mais la clarté de son regard démentait le poids des années qui semblaient lui peser. Harry le détailla du regard. Le vieil homme portait une grande bure blanche (1). Un cordon d'or faisait office de ceinture. Un sablier égrenant des grains d'un sable très clair pendait à l'une des extrémités du cordon. Sur l'autre, trois clefs d'or y étaient suspendues. Un bandeau écarlate couvrait son front ridé. Une cascade de cheveux blancs encadraient son visage. Cet homme inspirait la confiance. Tout en lui émanait de la douceur et de la gentillesse. Cependant, Harry ne put que poser une question pourtant bien normal à quiconque se trouverai dans ce genre de situation :
- Où suis-je ? Qui êtes-vous ?
- Tu ne devines pas ? Lui répondit le vieil homme.
D'un mouvement de tête, Harry lui fit comprendre que en effet il ne comprenait pas. Les yeux clairs du vieil homme se mirent à briller, et d'une voix calme il lui expliqua où ils se trouvaient tous deux.
- Tu es dans le Jardin d'Eden, Harry. C'est le lieu qui ouvre ses portes à l'Au-delà, au Paradis ou à l'Enfer. Je suis Chronos, le Dieu du Temps. Tu dois certainement te demander pourquoi tu te retrouves ici. Au préalable je tiens à te préciser que ton heure n'est pas encore venue. Si je t'ai fais venir, c'est pour t'aider à y voir plus clair en toi et t'aider. Je vais t'offrir une chose que tout mortel à toujours désiré posséder. Une chose qui va te permettre de regarder ta vie sous un autre aspect. C'est pour cela que je vais te faire une proposition.
- Laquelle ? demanda Harry avec un sourire ironique.
- Voici trois sphères, continua Chronos. Ces trois Sphères sont les sphères du Temps. Elles vont te permettre de revenir à un moment précis de ta vie et de modifier le cours des évènements. Donc de modifier le cours de ta destinée.
Il y eu un moment de flottement. Harry sentit un long frisson le parcours. Un long frisson qui ne le quitta pas. Tant de choses méritaient d'être changées. Tant de choses modifier. Des multiples possibilités…
- Je te donne trois chances, reprit le Dieu du Temps. Trois chances d'influencer ta vie de manière radicale et peut-être même… définitive. Alors qu'en dis-tu ?
- Qu'est-ce qui me fait croire que vous voulez vraiment m'aider ? Lui lança le sorcier d'un ton soupçonneux.
- Je m'attendais à cette question. Si je ne voulais pas te venir en aide, crois-tu que j'aurai pris la peine de te faire venir en Eden ? Sache mon jeune ami, q'un Dieu ne perd jamais sons temps à jouer avec la crédulité des mortels.
- Je croyais que l'on ne pouvait pas modifier le cours des choses ?
- Habituellement non. Mais pourtant, toi tu le pourras. Pour y voir un peu plus clair en toi. C'est une chance. Personne n'a jamais eu droit à cette faveur. Alors que décides-tu ?
- J'admet que tout cela est tentant, murmura Harry.
Il observa attentivement les trois petites sphères que tenait Chronos. Toutes les trois brillaient d'une lueur diffuse. Tendant la main, Harry s'en saisit. La lumière augmenta. Une lumière belle, violente, forte. Elles étaient aussi transparentes que l'eau, aussi petites que des noisettes. La première était cerclé de cuivre. La deuxième paraissait mouchetée d'argent. Quand à la troisième, un fil d'or semblait avoir tracé un dessin qui courait sur toute la surface de la petite boule. Bien qu'il plissa les yeux, Harry ne put rien distinguer. Il n'arriva pas à lire ou déchiffrer ce qui était gravé. Dans sa main, les trois Sphères paraissaient si fragiles. Un seul faux geste, et elles étaient à terre, brisées.
- J'accepte.
Le dieu lui fit un sourire bienveillant.
- Bien, Harry. Tu as fais ton choix. Bon ou mauvais, peu importe. Mais n'oublies surtout pas une chose : chaque moment de ta vie compte, qu'il soit heureux ou triste. C'est-ce qui a fait de toi le garçon que tu es aujourd'hui.
- Mais pas celui que j'aurais aimé être…, soupira imperceptiblement l'adolescent.
Harry remercia le Dieu et mit les trois petites boules dans sa poches. Il aurait bien aimé contempler encore un peu le paysage magnifique mais les yeux lui piquèrent, comme si l'on lui avait versé des grains de sable…
(1) Bure : il s'agit d'une grande robe chasuble que porte les moines.
