Chapitre 4 : l'embuscade
Irrité, Drago prit le chemin en direction des cachots. Tout au long du chemin, il fulminait contre Potter et cet imbécile de Slughorn. Comment avait-il pu réussir le filtre de Mort Vivant, lui qui avait toujours été lamentable en potion ?! Il ne supportait pas l'idée qu'à présent il ne bénéficiait plus des avantages d'être le chouchou de la classe et de passer au second rang. Mais il était surtout énervé de n'avoir pu obtenir la potion de Felix Felicis. Elle aurait été la solution idéale pour sa mission, il n'arrivait pas à croire qu'il soit passé à côté d'une telle opportunité à cause de Potter ! Néanmoins, il était étonné d'avoir réussi si facilement à soustraire un flacon de Polynectar sous le nez de ce morse imbécile. Dissimulé sous sa veste, il marcha le plus vite possible vers son dortoir.
Lorsqu'il arriva dans la salle commune, il vit que le groupe d'élèves de sixième année occupait tous les canapés en cuir noirs de la pièce. D'un geste de main, il chassa Crabbe de son siège et s'installa en posant ses pieds sur la table basse. Aussitôt, Pansy vint se coller contre lui, pour son plus grand agacement.
-Pas maintenant Pansy, fit-il irrité quand celle-ci commençait à se blottir contre lui.
-Tu m'as l'air énervé Drago chéri que se passe-t-il ?
Celui-ci fut dispensé de toute réponse par l'arrivée de Nott et Blaise qui revenaient du cours de potion. Ceux-ci s'installèrent également sur les autres fauteuils à côté de Crabbe et Goyle.
-Quel drôle de personnage ce Slughorn, lança Nott. Il a l'air complètement gâteau après Potter.
-De quoi parlez-vous ? Demanda Pansy, avide d'en savoir plus comme à chaque fois qu'on parlait de Potter.
Nott l'a mis au courant du succès de Potter en cours de potion.
-Potter doué en potion ?! Ah ah ! Et comment Granger l'a pris d'être deuxième de classe ? Se délecta Pansy de la nouvelle.
-Tu aurais du voir sa tête ! C'était comme si elle avait avalé un strangulot, j'ai cru qu'elle allait trucider Potter, fit Nott en un sourire narquois. N'est-ce pas Drago ? Ca lui a fait une bonne leçon à cette sang-de-bourbe prétentieuse.
Drago n'n'écoutait pas, ses pensées étaient trop dirigées vers Potter et la potion de Felix Felicis qui aurait dû lui revenir.
-Vous ne trouvez pas ça étrange que Potter ait réussi pour la première fois un filtre de Mort Vivante ? Interrogea Drago. Lui qui avait des résultats exécrables en potion, il y a quelque chose de suspect là-dessous.
-C'est certainement un coup de chance, intervint enfin Blaise.
-Ce Potter, fit Nott énervé comme à chaque fois que l'on parlait du Gryffondor. Il mériterait une bonne leçon pour ce qu'il a fait à nos parents ! Pour ce qu'il a fait à ton père Drago !
-C'est déjà fait, répondit l'intéressé. Il n'oubliera pas de si tôt son « accident » dans le Poudlard express.
-Ce n'est pas suffisant ! S'exclama Nott en tapant du poing sur l'accoudoir du fauteuil. Il faut le toucher au point sensible !
-Où veux-tu en venir, Nott ? Demanda Blaise d'un air détaché.
-Il faut s'en prendre à un de ces amis, répondit Pansy en croisant le regard de Nott, personnellement je me pencherai sur Granger.
-Exactement !
Drago ne participait pas à la conversation. L'idée de s'en prendre à Granger ne le séduisait pas, il trouvait cela rabaissant de s'en prendre à elle pour atteindre Potter, même si ce dernier le méritait et qu'il le détestait profondément depuis leur première année.
-Potter a déjà eu son compte, insista Malefoy. C'est inutile de s'acharner sur ses autres larbins, ils n'en valent pas la peine, surtout Granger.
-Au contraire Drago chérie, c'est une merveilleuse idée ! Comment allons-nous s'y prendre Nott ?
-On la coincera après son cours d'étude de runes, quand elle sera seule. Tu en penses quoi Blaise ?
L'air hautain, Blaise resta distant comme à son habitude avant de se prononcer :
-Je ne participerais pas, répondit-il enfin, je suis au-dessus de ça.
-Très bien, comme tu le souhaites. Et vous, Crabbe et Goyle ?
Ceux-ci répondirent d'un signe de tête, un sourire benêt dessiné sur leur visage.
-Et toi Pansy ?
-Évidemment, je ne manquerai ça pour rien au monde !
Ecœuré, Drago se leva du fauteuil et se dirigea vers la sortie du cachot.
-Où vas-tu Drago chéri ?
-Je vous laisse à vos enfantillages, vous n'avez pas besoin de moi pour ça, vous vous débrouillez très bien tout seul.
Il claqua la porte et sortit de la salle commune. Il ne comprenait pas pourquoi il était si énervé et dégoûté du plan de Nott, ni pour quelle raison il ne saisissait pas l'occasion de venger son père de Potter. Mais au fond de lui, l'image de la jeune fille séquestrée au manoir revint le hanter à nouveau tout au long du chemin vers la bibliothèque. Avec une ressemblance frappante, il imagina Granger au sol, torturée par Nott et Pansy. A nouveau, ses anciens sentiments ressurgissaient à la vitesse de l'éclair. Non ! Se dit-il, il ne pouvait pas se permettre de se laisser guider par cette vieille faiblesse insensée !
Il arriva dans l'immense pièce remplie d'élèves de l'école qui entamaient déjà leurs devoirs en cette première semaine de rentrée. Il arpenta les nombreuses allées contenant de nombreux ouvrages de l'école, à la recherche d'un livre susceptible de l'aider dans la réparation de l'Armoire. Au fur et à mesure de ses recherches, il trouva seulement deux ouvrages qui mentionnaient les propriétés d'objets magiques servant au transport de sorciers.
Il s'installa sur une table située au fond de la pièce, et commença à feuilleter les livres. Mais au bout d'un moment, il constata vainement que ces bouquins ne lui sont d'aucune utilité. Il referma violemment l'ouvrage volumineux et se massa énergiquement les tempes. De toute évidence, il devra chercher d'autres livres dans la réserve. Mais avant cela, il lui faudra une autorisation d'un professeur, de Rogue pensa-t-il, ce qui impliquait qu'il allait à nouveau le questionner sur l'avancement de sa mission. Il ferma les yeux et réfléchi à un plan : l'idée d'être obligé de rendre des comptes à Rogue lui donnait mal de crâne.
Lorsqu'il les rouvrit, il crut voir une crinière brune passer dans l'allée principale de la bibliothèque. Il se leva aussitôt et se surprit à observer (à nouveau, car il ne savait pour quelle raison il l'avait suivie dans ce couloir) la jeune fille à travers les étagères de la bibliothèque. Il la vit insouciante en train de commencer son devoir avec sa plume sur un long parchemin, sans savoir qu'en ce moment même, un groupe acharné de Serpentard prévoyait de la coincer dans un couloir. Il eut soudain l'envie de la prévenir, de la mettre en garde que ses condisciples avaient l'intention de s'en prendre à elle.
Mais son comportement lui semblerait encore plus suspect, surtout depuis qu'il l'avait menacée de s'attaquer à Potter dans les escaliers, le soir de la rentrée. Il rougit de honte en repensant à la manière dont la Gryffondor s'était ouvertement moquée de lui en lui rappelant qu'elle l'avait giflé il y a quelques années de cela. Jamais une fille n'avait osé le traité de la sorte, encore moins une sang-de… enfin une fille comme ça, pensa-t-il. Mais elle n'était pas comme les autres filles, elle avait du cran et du répondant, ça le changeait de Pansy qui était tout aussi intéressante qu'un Boursouflet. Il continua à l'observer encore quelques minutes, puis partit de la bibliothèque pour retourner dans la salle commune avant le dîner.
Le lendemain matin, il se leva avec un sentiment de malaise qui perdura tout au long de la journée. Il espérait que Nott et Pansy laisseraient tomber leur intervention puérile, mais il constata au déjeuner que ce n'était pas le cas. Tandis qu'il se servait une bonne cuillère de purée, il entendit Pansy donner des instructions à Nott :
-Elle sera après le déjeuner au sixième étage, si on se dépêche, on pourra la coincer avant le début du cours, je sais qu'elle attend toujours impatiemment derrière la porte pour être la première à s'installer dans la classe.
Elle éclata d'un rire mesquin et se lança dans une imitation exagérée de Granger en train de lever la main en classe.
-Vous n'avez pas bientôt fini tous les deux, répliqua Drago exaspéré. Vous êtes ridicule avec vos plans puérils.
-Pourquoi réagis-tu aussi vivement Drago ? Qu'est-ce que ça peut te faire si Pansy et Nott s'en prennent à Granger ? Demanda Blaise, sceptique.
-Je n'ai pas envie d'attirer l'attention de Potter sur moi, voilà tout. Et par ailleurs, j'ai déjà eu ma vengeance c'était assez satisfaisant. Maintenant, j'ai d'autres choses plus importantes à faire, fit-il en bâillant ostensiblement.
-Ooooh oui, ta « missions » bien sûr, fit Zabini à moitié convaincu.
-Exactement, Blaise.
Il se leva et parti en direction du septième étage, tout en fulminant contre cet imbécile de Blaise. Cela l'irritait du plus haut point que le Serpentard ne prenne pas au sérieux la mission que le Seigneur des Ténèbres lui avait confiée. C'est vrai qu'il n'aurait peut-être pas dû se vanter dans le Poudlard express auprès des autres Serpentards, il avait été stupide de sous-estimer sa mission de la sorte. Mais maintenant qu'il avait mesuré toute l'ampleur de la situation, il se sentait beaucoup moins confiant. Il marcha en direction de la Salle sur Demande lorsque le bruit de la cloche annonçant la reprise des cours retentit. Malgré lui, il pensa aussitôt à Pansy et Nott en train d'attendre Granger-la-proie, au coin d'un couloir.
Il était agacé de prendre à cœur cette histoire idiote, libre à eux de s'amuser et de s'attirer des ennuis avec Potter s'ils le désiraient vraiment. Il passa devant le mur lisse qui dissimulait la pièce magique et exigea trois fois que la salle va-et-vient apparaisse. Celle-ci se matérialisa quelques secondes plus tard sous les yeux de Drago qui saisissait la poignée de la porte, avant de se figer. En l'espace d'une seconde, il revit la jeune fille implorant son aide, au Manoir. Allait-il également tourner le dos à Granger, comme un lâche ? La situation était complètement différente lui souffla une voix à l'oreille, Granger ne risquait rien contrairement à cette pauvre fille. Tu perds la boule, il faut que tu te retires cette fille de ta tête, Malefoy… Mais il n'était pas entièrement convaincu. Il savait de quoi Nott était capable, il l'avait déjà entendu se vanter d'avoir maltraité des élèves de première année dans les toilettes.
Il relâcha aussitôt la poignée et fit demi-tour en direction du sixième étage. Sans s'en rendre compte, il accéléra le pas de peur d'arriver trop tard pour contrôler Pansy et Nott. Lorsqu'il arriva au bout du couloir, il aperçut la démarche voûtée de Granger tenant comme à son habitude, une pile de livres dans ses bras. Soudain, son sac se déchira et laissa tomber ses livres et une liasse de parchemin au sol. Celle-ci se baissa pour les ramasser au moment où Pansy, Nott, Crabbe et Goyle l'encerclèrent tels des vautours sur un cadavre.
Drago se rapprocha et se tint en retrait au petit groupe qui s'était composé autour de la Gryffondor.
-Tiens, tiens qui voilà… Granger, fit Pansy d'une voix de fouine.
-Qu'est-ce que vous voulez ? Fit Hermione en se relevant de toute sa taille.
-Que tu remettes un bonjour à ton ami Potter, répliqua Nott. Nous n'avons pas du tout apprécié ce qu'il raconte sur nos familles depuis la fin de l'année passée, ça entache Nottre réputation vois-tu ?
Ce dernier s'avança doucement vers Granger qui soutenait son regard. Drago était stupéfait de voir qu'elle ne craignait pas le Serpentard, malgré son air menaçant qui se dessinait sur son visage. Ils sortirent simultanément leur baguette magique et la pointèrent sur Granger.
-Je ne te conseille pas de sortir la tienne, sale tignasse, nous sommes en nombre supérieur si tu as remarqué.
-Je sais compter merci, fit-elle entre ses dents. Contrairement à certains d'entre vous.
Elle regardait Crabbe et Goyle en lâchant sa réplique, ce qui fit ricaner Drago. Décidément, elle a vraiment du cran celle-là.
-Vas-y, Nott fais lui sa peau à cette prétentieuse.
-Pourquoi, Parkinson tu as besoin de quelqu'un pour t'en prendre à une fille désarmée ?
Le regard noir de Pansy lança des éclairs lorsqu'elle leva sa baguette vers Granger.
-Tu vas voir toi, espèce de…
Mais Nottt intervint plus rapidement et saisit Granger par sa tignasse, l'obligeant à s'abaisser à terre.
-Vas-y Pansy, défoule-toi je la tiens.
Hermione essaya de se débattre et d'attraper sa baguette, mais Nott la maintenait à présent par le bas pour la mobiliser. Pansy se rapprocha d'elle et pointa sa baguette droit sur son visage. Pour la première fois depuis qu'elle était tombée dans l'embuscade, Drago fit les traits de Granger se décomposer et exprimer de la peur. Celle-ci détourna le regard et croisa celui de Drago. Il reconnut dans ses yeux marron le même regard suppliant que celui de la moldue à qui il avait tourné le dos.
Il ne supportait plus de se sentir lâche et faible, il devait intervenir :
-C'est bon comme ça, fit-il en essayant de garder un ton glacial. Je crois qu'elle a compris le message. Ne nous attirons pas d'ennuis.
Pansy semblait déçue, mais Drago savait qu'elle n'oserait pas contredire ses ordres. Nott lui c'était différent, il n'appartenait pas à son groupe d'ami et agissait la plupart du temps seul.
-Nott, insista Drago le ton pressant, le prof risque de débarquer en voyant que son élève préférée n'est toujours pas présente.
Sa remarque fit changer d'avis le Serpentard qui maintenait toujours fermement le bras d'Hermione.
-Tu as raison, vaut mieux qu'elle reste à sa juste place, c'est-à-dire à terre, sale sang-de-bourbe.
Il la rejeta violemment à terre tandis que le reste de la bande tournait déjà les talons. Granger resta agenouillée, les cheveux ébouriffés et le teint rouge de honte et colère. Drago fit également demi-tour et rejoint le reste de la bande avant de jeter un dernier regard par derrière son épaule. Il avait honte de voir la jeune fille s'essuyer les yeux d'un revers de manche, en ramassant ses livres à terre. Il aurait voulu l'aider, lui dire qu'il était désolé pour toutes ses idioties concernant les sang-de-bourbes, les sangs purs et les moldus. Qu'il regrettait de l'avoir traité de cette manière durant toutes ses années, trop aveuglées par ses stupides préjugés infligés par sa famille. Que depuis des années, il pensait à elle… Mais il ne le fit pas et se contenta de tourner le dos à Granger.
Durant le reste de la journée, Drago travailla dans la Salle sur Demande, mais son esprit était trop embrouillé par le souvenir de Granger au sol qui se transformait en la fille-moldue. Il ne supportait plus ces visions qui le hantaient, il aurait voulu enlever cet événement traumatisant de sa tête, oublier et revenir le Drago qu'il était. Mais aujourd'hui, il avait changé. Il avait enfin compris qui il était devenu et qui voulait véritablement être. Enfin, il n'essayait plus de se voiler la face. Seulement il se sentait piégé dans cette carapace, dans ce rôle que tout le monde attendait de lui : ses parents, ses amis et même ses ennemis… même Granger, pensa-t-il.
Non pas Granger, elle c'était différent, il le ressentait à chaque fois qu'il croisait son regard. Il n'y avait pas de haine, seulement de la compassion et peut-être même… de l'attirance. Depuis toutes ses années il avait ressenti une intensité qu'il ne savait expliquer lorsque leur regard lorsqu'ils se croisaient. Ou était-ce un effet de son imagination ? Tandis qu'il analysait à quatre pattes les failles de l'Armoire, il laissa son esprit vagabonder vers la Gryffondor. Non, ce n'était certainement pas de l'attirance, se reprit-il, même s'il devait se l'avouer, elle devenait de plus en plus belle au fur et à mesure que les années passaient… Cet été, plus que jamais elle n'avait été aussi séduisante, il avait remarqué cela quand il l'avait vue dans la boutique de Madame Guipure. Il se souvint en sortant de chez la couturière d'avoir ressenti un sentiment d'attirance qui l'avait tout de même écœuré.
Mais il n'était pas le seul à le penser se rendit-il compte, il avait déjà entendu Blaise la trouver « pas mal à regarder quand elle s'arrange ». Et puis il y avait Weasmoche qui était toujours collé à ses basques et à prendre sa défense. Il en pinçait pour elle depuis leur première année, se souvint Drago avec une légère pointe de jalousie. Et très certainement que Granger aussi… Mais était-ce vraiment de la jalousie ? Se demanda-t-il, ou simplement l'injustice de voir Weasmoche et tous les autres mener une vie normale tandis que lui était ici à réparer cette fichue armoire ?
Quelques heures plus tard, il entendit son estomac gargouillé et décida de descendre prendre son dîner dans la Grande Salle. Lorsqu'il arriva, les élèves étaient déjà en train de prendre leur dessert. Il s'installa entre Crabbe et Goyle pour éviter de parler à Pansy qui se trouvait au bout de table, mais malheureusement pour lui, celle-ci changea de place et vint s'asseoir en face de lui.
-Où étais-tu passé Drago ? On ne t'a plus vu depuis qu'on a coincé Granger dans le couloir.
-J'étais occupé, répondit-il froidement en se servant un morceau de tarte à la mélasse.
-En tout cas, tu as raté le dîner. Veux-tu que je descende dans les cuisines demander à ces stupides elfes de te préparer quelque chose de plus consistant.
-C'est bon Pansy.
-Tu en es sûre ?
-Oui, laisse-moi tranquille veux-tu ?!
Elle le lâcha enfin partie rejoindre Millicent, la mine grognon. Drago continua à manger son morceau de tarte tout en observant Granger de l'autre côté de la salle. Elle touchait à peine à son assiette et semblait pensive.
Sans comprendre pourquoi, Drago se sentit honteux d'avoir laissé Pansy et Nott aller si loin tout à l'heure. Il aurait dû mettre un terme à cette humiliation bien plus tôt, mais au lieu de ça, il s'était contenté d'assister à la scène, comme toujours. L'estomac noué, il repoussa son assiette et décida de monter se coucher. En sortant de la grande salle, il vit que Granger le suivait des yeux, avant de détourner son regard vers Potter qui engageait la conversation.
