Hellooooo cher Potterhead!
J'espère que vous vous portez bien :p alors je m'excuuuuse d'avoir oublié de poster le chapitre mercredi :o je suis impardonnable ! Je m'en suis rendue compte hier soir et après une dernière relecture j'ai modifié quelques trucs donc voilaaa je le poste aujourd'hui pour débuter le w-e ^^
J'espère en tout cas que la suite de notre histoire vous plaira :D Le chapitre est long donc j'espère qu'il compensera votre attente :p
Tinkerbell et moi-même vous souhaitons une bonne lecture !
Encore merciiiiii pour votre fidélité !
Chapitre 4 : Les sept Potter
L'heure du départ approchait. Ils étaient tous réunis dans la cuisine du Terrier (excepté Hagrid qui part sa taille imposante était resté dans la cour du jardin), et écoutaient une dernière fois les instructions de Fol Œil.
-C'est bon Fol Œil, fit Fred tandis que celui-ci résumait une fois encore la liste des maisons qui serviraient de refuge.
-Vigilance constante Weasley ! Rugis Maugrey de sa grosse voix. Il tourna son œil bleu électrique sur le jumeau qui cessait aussitôt de plaisanter. Bien, continua-t-il comme s'il n'y avait pas eu d'interruption, je crois que tout est prêt. Et n'oubliez pas, quoiqu'il arrive, ne perdez pas le cap ! Ne vous retournez pas, continuez à avancer, est-ce que c'est compris ?
Tout le monde acquiesça sans oser dire un mot. Hermione parcourra rapidement des yeux l'assemblée qui se composait de Ron, dont le teint était d'une extrême pâleur, Ginny qui se tenait en retrait, les bras croisés et la mine renfrognée de ne pouvoir participer à l'escorte. Mrs Weasley se tenait à côté de son époux, le visage tourmenté à l'idée que son mari et ses enfants s'en aillent dans une mission qu'elle savait périlleuse. Grand, l'air majestueux, Kingsley aidaient Maugrey à vérifier si tout était enfin prêt avant le départ tandis que Bill et Fleur se réconfortaient dans les bras l'un de l'autre. Un peu plus loin, Tonks et Lupin discutèrent ensemble à voix basse, la mine sérieuse et grave. Seuls Fred et George paraissaient de bonne humeur, comme s'il s'agissait d'une escapade nocturne pour rendre visite à un vieil ami. Dehors, Hagrid s'occupait des Sombrals qui étaient attelés dans la petite cour des Weasley, à côté de l'ancienne moto de Sirius.
-Bien, fit Mr Weasley, Mondingus devrait arriver d'un moment à l'autre, je ne sais pas ce qu'il fabrique encore celui-là…
A l'instant, ils entendirent un craquement sonore dans le jardin et virent arriver Mondingus dont les yeux étaient plus que jamais injectés de sang.
- Crétin de Mondingus, rugit Maugrey ! On avait dit sept heures du soir dans la cuisine !
-Suis désolé Fol Œil, répondit-il de sa voix endormie, mais ne pouvais pas manquer une bonne affaire.
-Mon poing dans ton œil ça sera une bonne affaire aussi Dingus, répliqua Maugrey. Bon assez perdu de temps ! En route.
Mrs Weasley dit au revoir à sa famille dans une étreinte serrée et attrapa Hermione en dernier lieu.
-Fais attention à toi ma chérie, fit-elle les larmes aux yeux.
-Heu… oui Mrs Weasley, ne vous en faites pas.
Elle desserra Hermione de son étreinte maternelle et lui tapota gentiment la joue avant de la libérer. Elle se sentit mal à l'aise et n'osait pas regarder Mrs Weasley. Comment aurait-elle pu affronter le regard de cette femme, et des autres alors qu'elle savait au fond d'elle que les Mangemorts les attendaient… Depuis le début de la soirée, elle sentit à nouveau son ventre se contracter, comme si elle était prise de nausée. Toute la journée, elle n'avait cessé de repenser à l'avertissement de Drago : qu'était-elle censée faire ?! Elle ne pouvait avouer qu'elle fréquentait depuis des mois le Serpentard et qu'il jouait auprès d'elle un rôle d'agent double. D'un autre côté, Hermione se résignait à rester les bras croisés sans rien faire.
Qu'arriverait-il si un de ses compagnons mourait ? Serait-ce à nouveau de sa faute parce qu'elle n'avait pas osé réagir…comme la mort de Dumbledore. Tout le monde sortit de la petite cuisine, Maugrey le dernier. Dans un élan de courage, Hermione interpella son ancien professeur de Défense contre les forces du mal. Ce dernier se retourna, son œil magique posé sur elle ce qui avait le don de la mettre mal à l'aise.
- Qu'il y a-t-il Granger ? Demanda Maugrey dans un grognement.
- Mr Maugrey, commença Hermione, hésitante à présent. Il… il faut absolument que je vous parle.
- Je t'écoute.
Son œil valide fixait Hermione tandis que son œil électrique s'était mis à tourbillonner dans son orbite comme s'il surveillait les autres à l'extérieur. Maintenant qu'il l'écoutait, elle ne savait plus très bien par où commencer. Le temps pressait et d'un moment à l'autre, ils décolleront tous vers le Terrier. Elle devait absolument prévenir Fol œil.
- Je ne peux vous dire comment je dispose d'une telle information, mais…
- Continue, Granger.
- Il… il faut annuler l'opération de ce soir c'est trop risqué !
Maugrey continua de la fixer, d'un air intrigué. Cette fois son œil magique se reporta sur elle.
- Est-ce que vous me promettez de garder le secret ?
- Qu'est-ce que tu essayes de me dire, Granger ?
- Promettez-moi de ne répéter à personne ce que je m'apprête à vous dire, s'il vous plaît !
Hermione jeta rapidement un coup d'œil par-dessus son épaule, craignant que leur conversation soit interrompue. Heureusement, tout le monde discutait dans la petite cour des Weasley. Hermione devait se dépêcher, les autres ne tarderaient pas à s'impatienter voyant qu'ils traînaient dans la cuisine.
- Promis, juré, craché, fit Maugrey en feignant de cracher à terre.
- Les Mangemorts sont au courant pour le plan de ce soir ! Ils n'ont pas été dupes de cette fausse rumeur lancée au Ministère, ajouta Hermione, beaucoup plus sûr d'elle à présent. Ils savent que c'est ce soir !
- Comment tu es au courant de ça, Granger ? Grommela Maugrey à voix basse.
Hermione sentit ses joues lui brûler, elle savait que Maugrey l'interrogerait à propos de Drago. Elle reprit le contrôle de ses émotions, les battements de son cœur diminuant quelque peu.
- Je… je connais quelqu'un, une source anonyme.
- Je suppose que tu ne veux pas me dire de qui il s'agit.
Elle tourna la tête dans un signe de négation.
- Non, c'est impossible… Quoi qu'il en soit, il ne faut pas y aller, c'est trop risqué ! S'exclama-t-elle.
- Impossible de faire marche arrière maintenant, c'est trop tard.
- Non… non ce n'est pas trop tard, il est encore temps !
- Le plan est mis en place Granger, personne ne peut plus reculer.
- alors… vous n'allez rien dire à Harry et risquer la vie des membres de l'Ordre ?! S'offusqua Hermione.
- Potter ne doit rien savoir, sinon il ne voudra plus partir de chez lui. Nous n'avons plus d'autre choix désormais, si réellement ils sont au courant, ils scruteront les environs jusqu'à ce que Potter pointe le bout de son nez le jour de son anniversaire car ils savent qu'il ne restera pas un jour de plus chez les moldus.
- Mais…Vous ne semblez ne pas comprendre, les Mangemorts vont nous tomber dessus, c'est trop risquer il faut tout annuler !
- Tu oublies une chose : ils ne savent pas quel Harry Potter sera le bon.
Il lui fit ce qui semblait être un clin d'œil pour la rassurer, mais Hermione ne le fut pas pour autant. Oui, elle avait foi au plan de Fol Œil, mais était-ce suffisant ? Elle avait peur, peur de ce qu'il arriverait à ses amis, peur que Drago ne vienne ce soir… Sa gorge se noua et elle sentit ses yeux qui commençaient à se remplir de larmes qu'elle essaya de retenir, mais en vain.
- Fais-moi confiance, Granger, ajouta Fol OEil en déposant sa grosse main noueuse remplie des cicatrices de ses anciens combats. Tout se passera bien, grâce à toi j'ouvrirai encore plus l'œil. Tu sais ce que ça veut dire ?
- Vi…vigilance constance ? Murmura Hermione d'une voix tremblante.
- Exactement.
- Alors, vous venez ? Fit la voix impatiente de Gorge, sinon on décolle sans vous !
Pour la première fois depuis qu'elle le connaissait – du moins le vrai Maugrey- il lui lança un sourire crispé. Hermione suivit ses pas et ils sortirent rejoindre les autres à l'extérieur.
Avant de transplaner, Fol Œil leur jetèrent un sortilège de désillusion qui leur donnèrent la sensation d'un œuf écrasé sur leur tête. Aussitôt, il ne resta plus que la forme de leur corps qui se distinguait du mur de la maison, de la même manière qu'un caméléon. A l'avertissement de Maugrey, ils décolèrent en se tenant fermement à leurs balais ou Sombrals. Seul Hagrid était à califourchon sur l'énorme moto à laquelle était attaché un side-car noir.
Ils atterrirent une demi-heure plus tard sur la pelouse impeccablement tondue de Prive Drive. À peine étaient-ils arrivés que la porte de derrière la maison des Dursley s'ouvrit à volée, laissant apparaître Harry qui se précipitait sur eux.
A la vue de son ami, Hermione poussa un cri suraigu et courut se jeter dans ses bras tandis que Ron lui donnait de grandes tapes dans le dos.
-Ça va, Harry ? dit Hagrid. Prêt à prendre le large ?
- Sans aucun doute, répondit-il en les regardant tous d'un air rayonnant. Mais je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si nombreux.
- Changement de programme, grogna Fol OEil.
Il tenait dans ses mains deux énormes sacs rebondis, son oeil magique tournoyant entre le ciel assombri, la maison, le jardin, avec une rapidité qui donnait le vertige.
- Mettons-nous à l'abri avant qu'on ne t'explique.
Harry les amena dans la cuisine où, riant et bavardant, ils s'installèrent sur les chaises, s'assirent sur les plans de travail étincelants de la tante de Pétunia, s'adossèrent contre ses appareils électroménagers aux surfaces immaculées.
- Kingsley, je croyais que vous protégiez le Premier Ministre ? lança Harry.
- Il peut se passer de moi pour une nuit, répondit-il. Tu es plus important.
- Harry, devine un peu, dit Tonks, perchée sur la machine à laver.
Tout comme le jour de son arrivée au Terrier, elle agita la main vers lui : un anneau brillait à son doigt.
-Vous vous êtes mariés ? s'écria Harry, son regard passant de Lupin à elle.
- Je suis désolée que tu n'aies pas pu être là. C'était très tranquille.
- C'est merveilleux, mes félici…
- Ça va, ça va, on aura du temps plus tard pour les derniers potins ! grogna Maugrey, sa voix dominant le brouhaha.
Le silence se fit aussitôt dans la cuisine. Fol Œil laissa tomber les sacs à ses pieds et se tourna vers Harry.
- Dedalus te l'a sans doute déjà dit, nous avons dû abandonner le premier plan prévu. Pius Thicknesse a changé de camp, ce qui nous pose un gros problème. Il a interdit, sous peine de prison, de connecter cette maison au réseau des cheminées, d'y placer un Portoloin et d'y entrer ou d'en sortir par transplanage. Tout cela au nom de ta protection, pour éviter que Tu-Sais-Qui puisse t'atteindre. Totalement inutile étant donné que le sortilège de ta mère te met déjà à l'abri. Son véritable but était de t'empêcher de partir d'ici en toute sécurité. Deuxième problème : tu n'es pas majeur, ce qui signifie que tu as toujours la Trace sur toi.
- Je ne…
- La Trace, la Trace ! répéta Fol OEil avec impatience. Le sortilège qui détecte l'activité magique autour des sorciers de moins de dix-sept ans, c'est de cette façon que le ministère repère la magie illégale chez les jeunes ! Si un sort est jeté par toi ou par quelqu'un dans ton entourage, Thicknesse le saura et les Mangemorts aussi. Nous ne pouvons attendre que la Trace soit levée, car, dès que tu auras atteint l'âge de dix-sept ans, tu perdras entièrement la protection que ta mère t'a donnée. En bref : Pius Thicknesse pense qu'il t'a bel et bien pris au piège.
Hermione commençait à se sentir mal à l'aise et essaya de cacher sa gêne en regardant par la petite fenêtre de la cuisine. Même si elle avait foi au plan de Fol Œil, elle redoutait la confrontation avec les Mangemorts. Elle avait espéré être plus rassurée après sa conversation avec l'Auror, mais en vain. Son estomac était toujours autant noué depuis.
-Alors, qu'allons-nous faire ? Demanda Harry, visiblement inquiet.
-Nous allons utiliser le dernier moyen de transport qui nous reste, le seul que la Trace ne puisse détecter, car nous n'avons pas besoin de jeter de sort pour nous en servir : les balais, les Sombrals et la moto de Hagrid. Le sortilège protecteur de ta mère ne prendra fin qu'à deux conditions : quand tu deviendras majeur, ou – Maugrey désigna d'un geste large la cuisine aussi impeccable qu'au premier jour – lorsque tu cesseras de considérer cette maison comme la tienne. Ce soir, tu vas te séparer de ton oncle et de ta tante d'une manière définitive, c'est à- dire que tu n'habiteras plus jamais avec eux, d'accord ?
Harry approuva d'un signe de tête.
-Par conséquent, cette fois-ci, quand tu partiras, il n'y aura plus de retour possible et le sortilège sera levé dès l'instant où tu auras quitté son champ d'action. Nous avons donc pensé qu'il valait mieux le lever plus tôt, sinon la seule autre possibilité serait d'attendre que Tu-Sais-Qui vienne te chercher au moment où tu atteindras tes dix-sept ans. L'avantage dont nous bénéficions, c'est que Tu-Sais-Qui ignore que nous partons ce soir, mentit Fol Œil. Nous avons organisé une fausse fuite au ministère : ils pensent que tu ne quitteras pas la maison avant le trente.
Sur ces paroles, Hermione sentit son estomac se contracter. Elle avait envie de s'enfuir à toutes jambes jusqu'aux toilettes, mais son comportement aurait l'air suspect, elle ne voulait pas attirer l'attention. Jamais ils ne devront savoir la vérité sur Drago et elle. Alors, elle se tut et écouta Maugrey continuer…
-…. Il aura sans doute envoyé deux Mangemorts patrouiller dans le ciel des environs, au cas où. C'est pourquoi nous avons sélectionné une douzaine d'autres maisons que nous avons entourées de toutes les protections possibles. Chacune d'elles peut apparaître comme l'endroit prévu pour te cacher, elles sont toutes liées à l'Ordre. Il y a ma maison, celle de Kingsley, celle de Muriel, la tante de Molly… bref, tu vois l'idée générale.
- Oui, répondit Harry, sans être entièrement convaincu
-Tu vas aller chez les parents de Tonks. Quand tu seras à l'abri derrière les sortilèges que nous avons jetés sur leur maison, tu pourras utiliser un Portoloin pour rejoindre le Terrier. Des questions ?
- Heu… oui, dit Harry. Peut-être qu'au début, ils ne sauront pas quel est celui des douze endroits protégés où je dois me rendre, mais quand ils verront – il fit un rapide calcul mental – quatorze personnes voler vers la maison des parents de Tonks, ma destination deviendra évidente.
- Ah, reprit Maugrey, j'ai oublié de te parler du point essentiel. Les quatorze personnes ne vont pas toutes aller chez les parents de Tonks. Ce soir, il y aura sept Harry Potter dans le ciel, chacun avec un compagnon de vol et chacun se dirigeant vers une maison différente.
Maugrey sortit alors de sous sa cape un flacon rempli d'une substance qui ressemblait à de la boue. Il n'eut pas besoin d'ajouter un mot. Harry comprit aussitôt le reste du plan.
- Non ! s'écria-t-il, sa voix résonnant dans toute la cuisine. Pas question !
- Je les avais prévenus que tu réagirais comme ça, dit Hermione en prenant un petit air supérieur, se rappelant de leur soirée lorsque Maugrey leur avait expliqué le plan.
- Si vous croyez que je vais laisser six personnes risquer leur vie…
- Comme si c'était une nouveauté pour nous, lança Ron.
- Prendre mon apparence, c'est très différent…
- Oh, tu sais, Harry, personne ici n'en a très envie, dit Fred avec sérieux. Imagine que quelque chose se passe mal et que nous soyons tous condamnés à rester à jamais des petits imbéciles binoclards et maigrichons.
Harry n'eut pas le moindre sourire.
- Vous ne pourrez pas y arriver si je ne coopère pas. Il faudrait que je vous donne des cheveux.
- En effet, voilà qui démolit complètement notre plan, dit George. Il est bien évident qu'il nous sera impossible de te prendre des cheveux si tu ne coopères pas.
- Ah oui, à treize contre un, et en plus quelqu'un qui n'a pas le droit d'utiliser la magie, nous n'avons aucune chance, remarqua Fred.
-Très drôle, répliqua Harry. Vraiment très amusant.
- S'il faut recourir à la force, nous le ferons, grogna Maugrey.
Son oeil magique trembla légèrement dans son orbite tandis qu'il fixait Harry d'un air menaçant.
- Tout le monde ici est un sorcier à part entière, Potter, et nous sommes tous prêts à prendre le risque.
Mondingus haussa les épaules et fit une grimace. L'oeil magique de Maugrey pivota sur le côté de sa tête et lui lança un regard féroce.
- Arrêtons de discuter. Le temps passe. Il me faut quelques-uns de tes cheveux, mon garçon, et tout de suite.
- Mais c'est de la folie, il est inutile de…
- Inutile ! gronda Maugrey. Alors que Tu-Sais- Qui est à l'affût avec la moitié du ministère à ses côtés ? Potter, si nous avons de la chance, il aura gobé notre fausse piste et préparera une embuscade pour le 30, mais il serait fou s'il n'avait pas posté un ou deux Mangemorts en observation. Moi, c'est ce que je ferais. Ils ne peuvent peut-être pas s'approcher de toi ou de cette maison tant que le sortilège de ta mère reste actif, mais il ne va pas tarder à prendre fin et ils savent en gros dans quel périmètre te trouver. Notre seule chance, c'est d'utiliser des leurres. Même Tu-Sais-Qui ne peut pas se séparer en sept.
Harry croisa le regard d'Hermione et ils détournèrent aussitôt les yeux.
- Alors, Potter… tu me les donnes, ces cheveux, s'il te plaît ?
Harry jeta un coup d'oeil à Ron. Celui-ci lui adressa une grimace qui signifiait : « Fais-le et c'est tout. »
- Tout de suite ! aboya Maugrey.
Les regards des autres rivés sur lui, Harry leva la main, attrapa une mèche de ses cheveux et tira.
- Bien, dit Maugrey.
Il s'avança vers lui de son pas claudicant et déboucha le flacon de potion.
- Mets-les là-dedans, si tu veux bien.
Harry laissa tomber ses cheveux dans le liquide boueux. Dès qu'ils entrèrent en contact avec sa surface, la potion se mit à mousser et à fumer puis, tout à coup, elle prit une couleur dorée, claire et brillante.
- Oh, Harry, tu as l'air d'avoir bien meilleur goût que Crabbe et Goyle, dit Hermione en inspectant le liquide.
Puis elle vit Ron hausser les sourcils et ajouta en rougissant légèrement :
- Tu comprends bien ce que je veux dire. La potion de Goyle ressemblait à de la morve.
- Bon, alors, les faux Potter en file indienne, s'il vous plaît, dit Maugrey.
Ron, Hermione, Fred, George et Fleur s'alignèrent devant l'évier scintillant de la tante
Pétunia.
- Il en manque un, remarqua Lupin.
- Ici, lança Hagrid d'un ton brusque.
Il souleva Mondingus par la peau du cou et le reposa à côté de Fleur qui fronça le nez d'un air éloquent et changea de place pour se mettre entre Fred et George.
- J'vouzavédit que j'aurais préféré être garde du corps, grommela Mondingus.
- Ferme-la, grogna Maugrey. Comme je te l'ai déjà expliqué, misérable petit mollusque, si nous tombons sur des Mangemorts, ils chercheront à capturer Potter, pas à le tuer. Dumbledore a toujours répété que Tu-Sais-Qui voulait en finir lui-même avec Potter. Ce sont les gardes du corps qui ont le plus à s'inquiéter, les Mangemorts essaieront sûrement de les tuer.
Mondingus ne parut pas particulièrement rassuré, mais Maugrey sortait déjà de sous sa cape une demi-douzaine de verres de la taille d'un coquetier qu'il distribua avant de verser un peu de Polynectar dans chacun d'eux.
- Maintenant, tous ensemble…
Ron, Hermione, Fred, George, Fleur et Mondingus burent leur verre d'un coup. Ils eurent tous un haut-le-coeur accompagné d'une grimace lorsque la potion leur descendit dans la gorge. C'était un goût amer semblable à de l'eau salée. Aussitôt, la peau de leur visage se couvrit de cloques et leurs traits commencèrent à se déformer comme de la cire chaude. Hermione et Mondingus grandirent brusquement ; Ron, Fred et George se ratatinèrent ; leurs cheveux s'assombrirent, ceux d'Hermione et de Fleur se rétractant dans leur crâne.
Indifférent à ces transformations, Maugrey était occupé à dénouer les cordons des deux sacs qu'il avait apportés : lorsqu'il se redressa, une demi-douzaine de Harry Potter étaient alignés devant lui, hoquetant et haletant. Fred et George se tournèrent l'un vers l'autre et s'écrièrent d'une même voix :
- Ça alors… On est exactement pareils !
-À la réflexion, je ne sais pas, reprit Fred qui examinait son reflet dans la bouilloire. Je crois que c'est toujours moi le plus beau.
- Oh, là, là ! s'exclama Fleur en se contemplant dans la porte du micro-ondes, Bill, ne me regarde pas, c'est fou ce que je peux être horrible !
- Pour ceux dont les vêtements sont un peu amples, j'en ai de plus petits, annonça Maugrey en indiquant le premier sac, et vice versa. N'oubliez pas les lunettes, il y en a six paires dans la poche latérale. Quand vous serez habillés, vous trouverez des bagages dans l'autre sac.
Sous le regard incrédule d'Harry, les six doubles se mirent à fouiller dans les sacs, en sortir des vêtements, mettre des lunettes, ranger leurs propres affaires. Lorsqu'ils se déshabillèrent en toute impudeur, beaucoup plus à l'aise en dévoilant le corps de Harry qu'ils ne l'auraient été en montrant le leur.
- Je savais que Ginny mentait à propos de ce tatouage, dit Ron en regardant sa poitrine nue.
- Harry, tu as une vue vraiment épouvantable, commenta Hermione en mettant des lunettes sur sa vue brouillée.
Une fois habillés, les faux Harry prirent dans le deuxième sac des sacs à dos et des cages à hibou dont chacune contenait une chouette des neiges empaillée.
-Bien, dit Maugrey lorsqu'il se trouva devant sept Harry vêtus à l'identique, portant lunettes et chargés de bagages. Vous partirez deux par deux dans l'ordre suivant : Mondingus voyagera avec moi sur un balai…
- Pourquoi avec toi ? Ronchonna le Harry qui se tenait près de la porte de derrière.
- Parce que tu es celui qu'il faut surveiller, grogna Maugrey, et son oeil magique ne trembla pas lorsqu'il fixa Mondingus. Arthur et Fred…, poursuivit-il.
-Moi, c'est George, rectifia celui des jumeaux que désignait Maugrey. Tu n'es même pas capable de nous distinguer l'un de l'autre quand nous sommes Harry ?
-Désolé, George…
-Je me payais ta baguette, en fait, je suis Fred…
-Ça suffit, on n'a pas de temps à perdre ! gronda Maugrey. L'autre… George ou Fred, ou je ne sais qui, tu es avec Remus. Miss Delacour…
- Je prends Fleur avec moi sur un Sombral, coupa Bill. Elle n'aime pas trop les balais. Fleur vint se placer à côté de lui et lui adressa un regard mièvre et soumis.
- Miss Granger avec Kingsley, également sur un Sombral…
Hermione était rassurée de ne pas être sur un balai, se rappelant soudainement que la dernière fois qu'elle était montée dessus, c'était avec Drago pendant leurs vacances de Noel…
- Ce qui te laisse avec moi, Ron ! dit Tonks d'un ton joyeux en lui adressant un signe de la main qui renversa au passage un arbre à tasses.
- Et toi, tu viens avec moi, Harry. Ça te va ? Lança Hagrid qui paraissait un peu anxieux. Nous prendrons la moto, je suis trop lourd pour les balais et les Sombrals, tu comprends ? Et comme il n'y aura pas beaucoup de place sur la selle une fois que je serai dessus, tu voyageras dans le side-car.
- C'est parfait, répondit Harry, sans être vraiment sincère.
- Nous pensons que les Mangemorts s'attendent à te voir sur un balai expliqua
Maugrey, qui semblait deviner les pensées de Harry. Rogue a eu le temps de leur raconter tout ce qu'il n'avait encore jamais dit à ton sujet et donc, si nous tombons sur des Mangemorts, il y a fort à parier qu'ils choisiront l'un des Potter qui paraissent le plus à l'aise sur un balai.
Il referma le sac qui contenait les vêtements des faux-Potter et s'avança le premier vers la porte de derrière.
-Bien, à présent, j'estime que nous pourrons partir dans trois minutes, poursuivit-il. Pas besoin de verrouiller la porte, ça n'empêcherait pas les Mangemorts d'entrer quand ils viendront voir ici… Allons-y…
Ils sortirent de la cuisine pour rejoindre la petite cour, chacun se dirigeant vers son moyen de transport attribué. De tous côtés des balais sautaient dans les mains de leurs propriétaires. Avec le secours de Kingsley, Hermione grimpa sur un grand Sombral noir et Bill aidait Fleur à monter sur l'autre.
Hagrid, debout à côté de la moto, avait mis ses lunettes de motard et se tenait prêt. -C'est celle-ci ? La moto de Sirius ?
-Elle-même, répondit Hagrid, rayonnant, en baissant les yeux vers Harry. Et la dernière fois que tu es monté dessus, Harry, tu tenais dans le creux de ma main !
Alors qu'Harry s'installa tant bien que mal dans le petit side-car, Kingsley tentait de rassurer Hermione de sa voix lente et grave, mais celle-ci ne savait répondre tant sa gorge était nouée. Le moment se rapprochait. Elle était effrayée à l'idée que les Mangemorts croisent leur route, horrifiée de savoir que ses compagnons risquaient un grand danger et qu'elle ne pouvait les prévenir… Elle pensa à Drago, elle se demanda s'il serait aux côtés des Mangemorts, à risquer sa vie pour la protéger. Mais elle ne lui avait pas parlé du plan de Maugrey et des sept Potter, de peur que Voldemort le voie dans son esprit. Comment allait-il la reconnaître sous ce déguisement ? Elle se dit qu'après tout, c'était peut-être mieux ainsi…
- Bon, alors, dit enfin Maugrey, préparez-vous, s'il vous plaît. Je veux que nous partions tous exactement au même moment, sinon la diversion ne servira à rien.
Tout le monde enfourcha son balai.
- Tiens-toi bien, Ron, dit Tonks.
Hermione vit Ron jeter furtivement un regard coupable en direction de Lupin avant de prendre Tonks par la taille. Elle résista pour ne pas éclater d'un rire nerveux. Plus que jamais elle se sentait inquiète de ce départ.
-Bonne chance à tous, cria Maugrey. On se retrouve au Terrier dans une heure environ. Attention, à trois. Un… Deux… TROIS.
Avant décoller, Hermione et Fol Œil s'échangèrent un bref regard. Leur récente conversation dans la cuisine ne cessait de tourner en boucle dans la tête d'Hermione : « Fais-moi confiance, Granger. Tout se passera bien, grâce à toi j'ouvrirai encore plus l'œil ».
Hermione pria de tout son cœur que ça soit le cas, qu'ils soient tous ensemble, sain et sauf au Terrier, heureux qu'Harry soit parmi eux. Kingsley donna un petit coup au Sombral qui décollait en déployant ses ailes squelettiques, d'après ce qu'Hermione imaginait. Elle s'élevait très vite dans les airs, ses yeux s'humectant légèrement. Autour d'eux, les balais prenaient également de l'altitude. La jeune fille n'osait pas regarder la distance qui la séparait du sol qui devrait être à plusieurs mètres en dessous d'eux à présent. Elle préféra fermer les yeux et serrer la robe longue de sorcier de Kingsley tandis que les maisons du quartier commençaient à ressembler à de minuscules damiers. Ils commencèrent à monter de plus en plus haut dans le ciel… quand soudain, surgissant de rien et de nulle part, une trentaine de silhouettes encapuchonnées, suspendues dans les airs, les cernèrent entièrement, formant un vaste cercle au milieu duquel les membres de l'Ordre s'étaient élancés, inconscients du danger…
Des cris, des éclats de lumière verte de tous côtés : Hermione vit du coin de l'œil Kingsley sortir sa baguette magique pour rétorquer l'attaque lancée par un Mangemort quelques secondes plus tôt. Celui-ci réussit à l'éviter de justesse et continua à voler vers eux. Prise de panique, Hermione sortit également sa baguette et visa le Mangemort qui voyant le combat perdu d'avance, changea de direction. Ils continuèrent à voler tandis que les autres Mangemorts resserrèrent leur cercle autour des autres. Heureusement, Kingsley et Hermione étaient derrière le groupe et pouvaient, à leur distance, viser les autres Mangemorts.
-On va les prendre par surprise, fit Kingsley à Hermione.
Celle-ci ne répondit pas, trop occupée à parcourir des yeux le ciel à la recherche d'Harry, Ron… et Drago. Mais elle ne vit aucune trace d'eux, ils commençaient à s'éloigner des autres qui partaient en direction des maisons respectives. Alors que Kingsley braquait vers la gauche, deux autres Mangemort resurgissent sur leur côté. Un éclair de lumière verte siffla à leur oreille, tandis que l'Auror lançait un sortilège de stupéfixion qui les rata également. Au même moment, un autre éclair rouge provenant de derrière toucha un des deux Mangemorts en plein vol qui tombèrent à la renverse avant de se rattraper de justesse sur son balai et de rejoindre son compagnon qui s'enfuyait. Hermione tourna la tête pour voir d'où provenait le sortilège quand un troisième Mangemort encapuchonné arriva presque à leur hauteur. Celle-ci leva aussitôt sa baguette, prête à lancer un sortilège quand elle le reconnut, sous sa cape noire : Drago. Aussitôt elle baissa sa main, la mine effrayée. Par son geste, Drago comprit qu'il s'agissait de la jeune fille et continua à voler à une distance plus éloignée. Au loin, d'autres Mangemorts volaient vers le groupe de l'Ordre qu'ils rattrapaient de quelques mètres. Soudain, parmi ceux-ci, Hermione le vit. Le souffle coupé, elle ne savait pas de quelle manière, il arrivait à voler sans balai, ni Sombral, sa longue robe noire flottant derrière lui comme un nuage. Il regarda quelques secondes dans leur direction pour se diriger vers eux, puis détourna la tête avant de changer aussitôt de cap. La jeune fille arrivait à sentir les gouttes de sueur qui ruisselaient le long de son dos.
-Mon dieu… fit-elle dans un souffle.
-Comment arrive-t-il… se demanda, l'Auror.
Les sortant de leur stupéfaction, des éclats de lumière rouge passèrent de justesse à côté d'eux. Ils lancèrent quelques sortilèges, mais à chaque fois ils manquaient leur cible, car ceux-ci volaient avec une dextérité frappante. Drago continuait à voler au loin, se tenant à l'écart pour envoyer discrètement quelques sortilèges de stupéfixion vers les Mangemorts lorsque Kingsley le vit. Cependant, ce dernier crut qu'il visait les membres de l'Ordre et lui lança du bout de sa baguette un sortilège de désarmement si puissant qu'il fit perdre l'équilibre au Serpentard. Drago fut pris de court et tomba à la renverse de son balai où il bascula dans le vide.
-NOOOOOOOOOOON ! Cria Hermione à plein poumon.
Elle ne pouvait en croire c'est yeux. Drago, tomber. Drago, mort. À cause d'elle ! Non, c'était impossible ! Ca ne pouvait pas…
-Ne t'en fait pas Hermione, fit la voix lointaine de Kingsley, on est hors de danger, nous allons bientôt arriver.
Hermione ne répondit pas, les larmes coulant à flot sur sa joue dont le vent frais lui transperçait son visage humide. C'était comme si son cœur aussi était tombé avec Drago dans le vide. Elle n'arrivait pas à supporter cette douleur tandis que le Sombral perdait de l'altitude. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant une petite maison en brique qu'Hermione n'avait jamais vue. Lorsqu'ils se posèrent enfin au sol, Kingsley descendit premier puis aida Hermione à descendre du Sombral. La jeune fille faillit tomber à terre tant ses jambes étaient engourdies du voyage ou du choc d'avoir vu Drago chuter dans le vide, peut-être les deux à la fois… Ne voulant montrer ses yeux rouges à l'Auror, Hermione détourna le regard et analysa la petite maison.
-C'est la maison de Maugrey, fit Kingsley derrière Hermione. Nous avons pensé que ça aurait été trop flagrant si le Portoloin était chez moi.
Hermione acquiesça silencieusement, incapable de rajouter quoi que ce soit. L'Auror se dirigea vers une poubelle qui se trouvait sur le trottoir de la maison et fouilla l'intérieur pour en ressortir un vieux cintre tordu.
-Notre Portoloin., fit-il en désignant l'objet usé. Nous devons nous dépêcher, nous sommes déjà en retard. Heureusement, nous arrivons justes à temps pour le Portoloin.
Hermione se rapprocha et toucha le cintre tandis qu'il commençait à s'illuminer. Aussitôt, elle ressentit une secousse derrière le nombril, comme si un crochet invisible la tirait en avant, et elle tomba dans le néant, tournant sur elle-même dans un mouvement incontrôlable. Pour la première fois depuis que Drago était mort, elle ne pensait plus à lui. Elle aurait tellement souhaité que ce tourbillon ne s'arrête jamais, qu'elle soit pour toujours enfermée dans ce néant, comme son cœur l'était à présent. Mais sitôt que ses pieds touchaient le sol, ses pensées se tournèrent à nouveau vers le Serpentard, jusqu'à ce qu'elle voit Harry courir vers elle. Elle était tellement heureuse et soulagée de voir son meilleur ami en forme qu'elle se jeta dans ses bras.
Au loin, elle entendit Kingsley s'adresser à Lupin :
- Les derniers mots qu'Albus Dumbledore nous ait dits à tous les deux ?
- « Harry est le meilleur espoir que nous ayons. Faites-lui confiance », répondit Lupin d'un ton calme.
Kingsley tourna ensuite sa baguette vers Harry, mais Lupin l'arrêta aussitôt :
- C'est bien lui, j'ai vérifié !
-D'accord, d'accord ! admit Kingsley en rangeant sa baguette sous sa cape. Mais quelqu'un nous a trahis ! Ils savaient, ils savaient que c'était ce soir !
- C'est ce qu'il semble, approuva Lupin, mais apparemment, ils ignoraient qu'il y aurait sept Harry.
- Tu parles d'une consolation ! gronda Kingsley. Qui d'autre est revenu ?
- Seulement Harry, Hagrid, George et moi.
Hermione étouffa un gémissement derrière sa main. Ron n'était toujours pas rentré ! Lui serait-il arrivé quelque chose ? Elle n'en supportait pas davantage…. Si jamais elle perdait également son meilleur ami…
- Qu'est-ce qui vous est arrivé, à vous ? demanda Lupin à Kingsley.
- Poursuivis par cinq Mangemorts, on en a blessé deux, peut-être tué un, débita Kingsley d'un ton monocorde, en parlant de Drago, et on a également vu Tu-Sais-Qui. Il a rejoint les autres à mi-chemin, mais il a disparu peu après. Remus, il arrive à…
-Voler, acheva Harry. Moi aussi, je l'ai vu, il nous a attaqués, Hagrid et moi.
- C'est donc pour ça qu'il est parti. Mais qu'est-ce qui l'a décidé à changer de cible ?
- Harry s'est conduit un peu trop gentiment avec Stan Rocade, expliqua Lupin.
- Stan ? répéta Hermione. Je croyais qu'il était à Azkaban ?
Kingsley laissa échapper un rire sans joie.
- Hermione, il y a eu de toute évidence une évasion massive dont le ministère a interdit de parler. J'ai reconnu Travers dont le capuchon a glissé lorsque je lui ai jeté un maléfice. Or, il est censé être derrière les barreaux, lui aussi. Mais toi, Remus, que t'est-il arrivé ? Où est George ?
- Il a perdu une oreille, répondit Lupin.
- Perdu une…, répéta Hermione d'une voix aiguë.
- L'oeuvre de Rogue, précisa Lupin.
- Rogue s'écria Harry. Vous ne m'aviez pas dit que… ?
- Son capuchon est tombé pendant la poursuite. Sectumsempra a toujours été une de ses spécialités. J'aimerais pouvoir dire que je lui ai rendu la pareille, mais tout ce que je pouvais faire, c'était maintenir George sur le balai après la blessure qu'il avait reçue. Il perdait tellement de sang…
Un grand silence tomba tandis que tous les quatre levaient les yeux vers le ciel. Il n'y avait aucun signe de mouvement, seules les étoiles leur rendaient leurs regards, impassibles, indifférents, jamais obscurcis par les ombres volantes de leurs amis. Où était Ron ? Où étaient Fred et Mr Weasley ? Où étaient Bill, Fleur, Tonks, Fol œil et Mondingus ?
-Harry, viens nous aider ! cria Hagrid d'une voix rauque.
Il était à nouveau coincé dans la porte. Harry vint l'aider puis entra dans la maison où il rejoignit Ginny et Mrs Weasley qui étaient à l'intérieur. Hermione resta dehors, en compagnie de Lupin, Kingsley et Hagrid qui continuaient à scruter le ciel, à la recherche d'un moindre signe des autres.
-Tonks devrait bientôt être rentrée, la maison de la tante Muriel n'est pas très loin d'ici, fit-il en essayant de contrôler sa voix.
-Ne vous en faites pas Remus, rassura Hagrid, ils ne vont pas tarder.
Hermione restait à côté d'eux dans la cour, sans ajouter un mot. Elle ne voulait participer à aucune conversation, désirant plus que tout que Ron rentre. Elle essaya d'oublier la douleur qui perça son cœur quand elle pensait à Drago. Elle n'arriva pas à oublier l'image du jeune homme tombant dans le vide, son balai vacillant à côté de lui…
Harry revint en compagnie de Ginny, tous deux inquiet de ne pas voir revenir leurs amis et famille. Kingsley marchait de long en large et regardait vers le ciel à chaque demi-tour.
Les minutes s'étiraient interminablement, semblables à des heures. Le moindre souffle de vent les faisait sursauter et se tourner vers le buisson ou l'arbre qui bruissait, dans l'espoir que des membres de l'Ordre encore absents allaient surgir indemnes d'entre leurs feuilles. Soudain, un balai se matérialisa juste au-dessus de leur tête et piqua vers le sol.
- C'est eux ! s'écria Hermione.
Tonks s'arrêta en une longue glissade qui projeta en tous sens des mottes de terre et des cailloux.
- Remus ! s'écria Tonks.
Elle descendit de son balai d'un pas titubant et se jeta dans les bras de Lupin dont le visage était blanc et figé : il paraissait incapable de parler. Trébuchant, l'air hébété, Ron s'avança vers Harry et Hermione.
- Tu n'as rien, marmonna-t-il, avant qu'Hermione se précipite sur lui et le serre contre elle.
- J'ai cru… J'ai cru…
-Vais très bien, dit Ron en lui tapotant le dos. Suis en pleine forme.
- Ron a été extraordinaire, déclara Tonks avec chaleur.
Elle relâcha Lupin.
- Absolument merveilleux. Il a stupéfixé l'un des Mangemorts en l'atteignant en pleine tête et quand on vise une cible mouvante depuis un balai volant…
- C'est vrai ? dit Hermione.
Elle regarda Ron dans les yeux, les bras autour de son cou.
- Ça te surprend toujours, on dirait, répliqua-t- il d'un ton un peu grognon.
Il se libéra de son étreinte.
-Nous sommes les derniers revenus ?
- Non, répondit Ginny, on attend toujours Bill et Fleur, et Fol OEil avec Mondingus. Je vais aller dire à maman et à papa que tu es sain et sauf…
Elle rentra dans la maison en courant.
- Alors, qu'est-ce qui vous a retenus ? Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Lupin qui paraissait presque en colère contre Tonks.
-Bellatrix, répliqua Tonks. Elle veut ma peau presque autant que celle de Harry et elle s'est acharnée à essayer de me tuer. Dommage que je n'aie pas réussi à l'avoir moi-même, j'ai un compte à régler avec elle. En tout cas, nous avons blessé Rodolphus… Ensuite nous sommes allés chez Muriel, la tante de Ron, mais nous avons raté notre Portoloin et elle a fait toute une histoire…
Un muscle tressaillait sur la mâchoire de Lupin. Il hocha la tête, mais sembla incapable d'ajouter quoi que ce soit.
-Et vous, qu'est-ce qui vous est arrivé ? demanda Tonks en se tournant vers Harry,
Ils racontèrent leurs propres voyages, mais pendant tout le temps que dura leur récit, l'absence de Bill, Fleur, Fol OEil et Mondingus semblaient les glacer à la manière d'un givre dont il devenait de plus en plus difficile d'ignorer la morsure.
- Il faut que je retourne à Downing Street. Je devrais être là-bas depuis une heure, dit enfin Kingsley après avoir observé le ciel une dernière fois. Prévenez-moi lorsqu'ils seront revenus. Lupin approuva d'un signe de tête. Kingsley salua les autres d'un geste de la main et s'éloigna dans l'obscurité, en direction du portail.
Mr et Mrs Weasley se précipitèrent dans la cour, Ginny sur leurs talons. Ses parents étreignirent Ron avant de se tourner vers Tonks et Lupin.
- Merci, dit Mrs Weasley, pour nos fils.
- Ne dis pas de bêtises, Molly, répliqua Tonks.
- Comment va George ? demanda Lupin.
-Qu'est-ce qu'il a ? s'exclama Ron.
- Il a perdu une…
Mais la fin de la phrase de Mrs Weasley fut noyée dans une explosion de cris : un Sombral venait de surgir dans les airs et atterrit à quelques mètres du groupe. Bill et Fleur en descendirent, se laissant glisser du dos de la créature, échevelés, mais vivants.
- Bill ! Merci, mon Dieu !
Mrs Weasley courut vers son fils, mais l'étreinte de Bill resta très formelle. Regardant son père dans les yeux, il annonça :
- Fol OEil est mort.
Personne ne parla, personne ne bougea. Hermione n'arrivait pas à réaliser : Fol Œil, mort. Non… pas lui… pas encore…
- Nous l'avons vu, poursuivit Bill.
Fleur hocha la tête, des traces de larmes luisant sur ses joues à la lumière qui filtrait par la fenêtre de la cuisine.
- Ça s'est passé alors que nous venions de forcer le cercle des Mangemorts. Fol OEil et Ding étaient près de nous, ils allaient vers le nord, eux aussi. Voldemort – il arrive à voler, maintenant – a foncé droit sur eux. Ding a paniqué, je l'ai entendu crier, Fol OEil a essayé de l'arrêter, mais il a réussi à transplaner. Le maléfice de Voldemort a atteint Fol OEil en pleine tête. Il a été projeté en arrière et il est tombé de son balai… Nous ne pouvions rien faire, rien, nous avions une demi-douzaine de Mangemorts à nos trousses.
La voix de Bill se brisa.
- Bien sûr que vous ne pouviez rien faire, dit Lupin.
Ils restèrent tous immobiles, échangeant des regards. Elle n'arrivait pas à assimiler la nouvelle, lui qui était si coriace…. Si confiant… A nouveau, cet horrible sentiment de culpabilité jaillit en elle, comme lors de la mort de Dumbledore. Elle aurait dû avertir les autres…tout leur avouer… Si seulement Fol Œil l'avait écoutée. Elle aurait voulu crier, s'enfuir à toutes jambes sans jamais s'arrêter, combien de fois allait-elle supporter la mort des personnes qu'elle aimait : Dumbledore, Maugrey… Drago…
Enfin, bien que personne ne l'ait dit, chacun comprit qu'il ne servait à rien d'attendre plus longtemps dans la cour. Suivant en silence Mr et Mrs Weasley, ils retournèrent dans la maison, puis dans le salon où Fred et George riaient ensemble.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Fred en scrutant leurs visages lorsqu'ils furent entrés. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui est…
- Fol OEil, répondit Mr Weasley. Mort.
Le choc de la nouvelle transforma les sourires des jumeaux en grimaces. Personne ne semblait savoir quoi faire. Tonks pleurait silencieusement dans un mouchoir. Ils étaient si proches, se rappela Hermione. Hagrid, qui s'était assis par terre, dans un coin de la pièce un peu plus spacieux, se tamponnait les yeux avec un mouchoir de la taille d'une nappe.
Bill alla prendre dans le buffet une bouteille de whisky Pur Feu et des verres.
- Tenez, dit-il.
D'un mouvement de sa baguette, il envoya douze verres pleins à travers la pièce, en direction de chacun d'eux et leva le treizième.
- À Fol OEil.
- À Fol OEil, répétèrent-ils en choeur avant de boire leurs verres.
- À Fol OEil, lança à son tour Hagrid, un peu en retard, et avec un hoquet.
Le whisky Pur Feu brûla la gorge de Hermione qui n'en avait jamais goûté. Elle se rappela une fois, alors qu'ils étaient allongés dans le lit du Serpentard durant leurs vacances de Noel, celui-ci lui avait expliqué comment le jour de son anniversaire, Mr Malefoy avait fait goûté à son fils le meilleur Whisky Pur Feu vieilli en salle. Il lui avait promis qu'un jour il lui en ferait goûter…
- Ainsi donc, Mondingus a disparu ? dit Lupin qui avait vidé son verre d'un trait.
L'atmosphère changea aussitôt. Tout le monde sembla tendu, les yeux fixés sur Lupin.
-Je sais ce que vous pensez, répondit Bill, et moi aussi, je me suis posé la question en revenant ici. On aurait dit qu'ils nous attendaient, non ? Mais Mondingus ne peut pas nous avoir trahis. Les Mangemorts ne savaient pas qu'il y aurait sept Harry, ils ont été pris au dépourvu en nous voyant apparaître et, au cas où vous l'auriez oublié, c'est Mondingus lui-même qui a suggéré ce petit stratagème. Pourquoi alors ne leur aurait-il pas révélé ce point essentiel ? Je crois plutôt que Ding a paniqué, c'est aussi simple que cela. Dès le début, il ne voulait pas venir avec nous, mais Fol OEil l'y a obligé et Vous-Savez-Qui a foncé droit sur eux : il y a de quoi provoquer la panique chez n'importe qui.
-Vous-Savez-Qui a agi exactement comme l'avait prévu Fol OEil, remarqua Tonks en reniflant. Fol OEil avait dit qu'il penserait que le vrai Harry se trouverait avec l'Auror le plus coriace, le plus habile. Il a donc poursuivi Fol OEil en premier et quand Mondingus s'est trahi, il s'est reporté sur Kingsley.
La jeune fille se rappela aussitôt l'image du mage noire, se dirigeant vers eux avant de changer brusquement de direction. Pour la première fois depuis le début de la soirée, Hermione se demanda qui était la source dont parlait Drago. D'après ce que lui avait dit le jeune homme, il s'agissait d'un contact de Rogue…
-Oui, eh bien, c'est très gentil, tout ça, coupa Fleur, mais ça n'explique pas comment ils ont su qu'on transférait Arry cette nuit, non ? Il y a sûrement eu une négligence. Quelqu'un a laissé échapper la date prévue en présence d'un tiers. C'est la seule façon d'expliquer qu'ils aient été au courant de la date, mais pas des détails du plan.
Son beau visage toujours marqué par des traces de larmes, elle leur jeta à tous un regard noir, les mettant silencieusement au défi de la contredire.
Personne ne s'y risqua. Seuls les hoquets de Hagrid, caché par son mouchoir, troublaient le silence.
-Non, s'écria Harry.
Tout le monde se tourna vers lui, surpris : le whisky Pur Feu semblait avoir amplifié sa voix.
- Je veux dire… Si quelqu'un a commis une erreur et a laissé échapper quelque chose, ce n'était pas volontaire, poursuivit-il d'une voix toujours plus forte qu'à l'accoutumée. Ce n'est pas sa faute. Nous devons avoir confiance les uns dans les autres. J'ai confiance en chacun de vous, je ne crois pas que quiconque dans cette pièce m'aurait vendu à Voldemort.
Un nouveau silence suivit ses paroles. Tout le monde le regardait.
- Bien dit, Harry, déclara Fred, inopinément.
- Il faut toujours lui prêter une oreille attentive, ajouta George avec un petit clin d'oeil à Fred dont le coin de la bouche tressaillit.
Lupin observait Harry avec une étrange expression : c'était presque de la pitié.
-Vous pensez que je suis un imbécile ? demanda Harry avec force.
- Non, je pense que tu es comme James, répondit Lupin. James aurait considéré la méfiance à l'égard de ses amis comme le comble du déshonneur.
Hermione vit qu'Harry aurait voulu discuter avec Lupin, mais ce dernier s'était détourné de lui. Il avait posé son verre sur une petite table et s'adressa à Bill :
- Il y a un travail à faire, je peux demander à Kingsley si…
- Non, l'interrompit Bill. Je m'en occupe. Je vais venir avec toi.
- Où allez-vous ? interrogèrent Tonks et Fleur d'une même voix.
- Le corps de Fol OEil, répondit Lupin. Nous devons le retrouver.
- Est-ce qu'on ne pourrait pas… ? Commença Mrs Weasley en jetant à Bill un regard implorant.
-Quoi ? s'exclama Bill. Tu préfères que ce soient les Mangemorts qui s'en emparent ?
Personne ne prononça un mot. Lupin et Bill prirent congé et partirent ensemble.
Les autres se laissèrent tomber sur des chaises ou dans des fauteuils, à part Harry qui resta debout.
- Il faut que j'y aille aussi, dit-il. Une dizaine de regards surpris se tournèrent vers lui.
- Ne sois pas stupide, Harry, répliqua Mrs Weasley. De quoi tu parles ?
- Je ne peux pas rester, dit-il en se frottant sa cicatrice d'un air douloureux. Vous êtes tous en danger tant que je suis ici. Je ne veux pas…
- Arrête de dire des bêtises ! protesta Mrs Weasley. L'objectif, ce soir, était de t'amener dans cette maison sain et sauf, et Dieu merci, ça a marché. Fleur a même accepté de se marier ici plutôt qu'en France, nous avons tout organisé pour pouvoir rester ensemble et veiller sur toi…
-Si Voldemort découvre où je suis…
- Comment le découvrirait-il ? interrogea Mrs Weasley.
- Il y a une douzaine d'endroits où tu pourrais te trouver en ce moment, Harry, intervint Mr Weasley. Il n'a aucun moyen de savoir dans quelle maison tu es.
- Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète ! s'exclama Harry.
- Nous le savons, répondit Mr Weasley d'un ton calme. Mais tous les efforts que nous avons faits ce soir n'auraient plus beaucoup de sens si tu partais.
- Tu n'iras nulle part, grogna Hagrid. Et puis quoi, encore, après tout ce qu'on a subi pour t'amener ici ?
- Ouais, pense un peu à mon oreille, lança George en se redressant sur ses coussins.
- Je sais que…
-Fol OEil n'aurait pas voulu…
- JE LE SAIS ! hurla Harry.
Hermione regarda son ami d'un œil inquiet, le sentant piégé autour de tout le monde. Elle aurait aimé le rassurer, mais elle n'y arrivait pas.
- Où est Hedwige, Harry ? lui demanda-t-elle d'un ton conciliant. Nous pourrions la mettre avec Coquecigrue et lui donner quelque chose à manger.
Celui-ci ne répondit pas et but à nouveau une gorgée du Whisky Pur Feu.
-Attends un peu qu'on sache que tu y es arrivé encore une fois, lança Hagrid. Que tu lui as échappé, que tu as réussi à le battre alors qu'il était à tes trousses !
- Ce n'était pas moi, répondit Harry d'un ton catégorique. C'était ma baguette. Ma baguette a agi toute seule
Hermione était intriguée par les révélations d'Harry. C'était impossible, comment sa baguette aurait-elle pu…
-C'est impossible, Harry. Tu veux sans doute dire que tu as lancé un sortilège sans t'en rendre compte, que tu as réagi instinctivement.
- Non, répliqua Harry. La moto tombait, j'aurais été incapable de savoir où était Voldemort. Mais ma baguette a tourné d'elle-même dans ma main, elle l'a trouvé toute seule et lui a jeté un sort. Ce n'était même pas un sort que je connaissais. Je n'avais encore jamais fait jaillir des flammes dorées.
- Souvent, dit Mr Weasley, quand on est soumis à une pression intense, on arrive à produire des phénomènes magiques dont on ne se serait jamais douté. Les petits enfants le découvrent parfois avant d'avoir rien appris…
- Ce n'était pas cela, coupa Harry, les dents serrées.
Plus personne ne parlait. Après quelques minutes de silence, Harry tourna les talons et sortit dans la petite cour. Ron et Hermione s'échangèrent un regard inquiet. Sans ouvrir la bouche, ils arrivaient à se comprendre. Aucun des deux ne croyait vraiment les dires d'Harry concernant sa baguette. Hermione était persuadé que son ami avait agit instinctivement contre Voldemort, mais elle n'osait pas en parler davantage devant l'air buté d'Harry. D'ailleurs, elle ne se sentait pas vraiment le cœur à en débattre et préférait laisser son ami seul dans la cour. Alors que les autres commençaient à reprendre leur conversation, Ron fit un signe de tête à Hermione pour rejoindre Harry. Ils le retrouvèrent cramponné à la porte du jardin, tremblant de tout son corps.
-Harry, appela Hermione inquiète, Harry ?
Celui-ci réalisa au bout de plusieurs secondes que ses amis étaient à ses côtés.
- Harry, viens, rentre, murmura Hermione. Tu ne penses plus à partir, j'espère ?
- Il faut que tu restes, mon vieux, dit Ron en lui donnant une grande tape sur le dos.
- Tu te sens bien ? s'inquiéta Hermione, suffisamment proche à présent pour voir son visage. Tu as une mine épouvantable !
-En tout cas, répondit Harry d'une voix tremblante, j'ai sûrement meilleure mine qu'Ollivander…
Lorsqu'il leur raconta sa vision qu'il venait d'avoir de Voldemort, torturant Ollivander pour avoir des informations sur la connexion entre leurs deux baguettes.
Terrifiée, Hermione lui dit :
- Pourtant, en principe, c'était fini ! Ta cicatrice… Elle ne devait plus te faire mal ! Tu ne dois pas laisser ce contact se rétablir… Dumbledore voulait que tu fermes ton esprit !
Voyant qu'il ne répondait pas, elle lui saisit le bras.
- Harry, il est en train de s'emparer du ministère, des journaux et de la moitié du monde des sorciers ! Ne le laisse pas entrer dans ta tête, en plus !
Après cette horrible soirée, Hermione monta dans la chambre de Ginny (Fred et George restaient au Terrier jusqu'au mariage). Son amie était en bas, auprès de sa famille et Hermione en profita pour se jeter de tout son corps dans le lit de camp aménagé et pleura toutes les larmes de son corps. Elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas croire en la mort de Drago. Le cœur déchiré, elle se rappela leur dernier rendez-vous et les paroles dures qu'elle lui avait dit alors qu'il était là pour la protéger.
Sans réfléchir, elle chercha au fond de sa malle le médaillon qui était resté soigneusement caché. Les larmes continuant de couler le long de sa joue, elle le retira de sa boîte et le passa autour de son cou… Ce collier représentait tellement de souvenirs trop douloureux pour elle, réalisa Hermione en le contempla de ses yeux baignés de larmes. Elle fouilla à nouveau sa malle et y trouva la pièce de faux galion qu'elle serra férocement au creux de sa main.
Plus jamais elle ne recevrait de message du Serpentard, réalisa-t-elle sombrement. C'était impossible… ça ne pouvait pas se passer comme cela, elle devait en être certaine pour accepter cette dure réalité ! Hermione prit sa baguette et tapota un message à Malefoy. Elle attendit que la pièce chauffe entre ses mains, mais celle-ci resta intacte. Elle attendit encore et encore, sans que rien ne se produise. Ce fut comme si un poignard lui transperçait à nouveau le cœur. Elle réalisa une seconde fois que tout était fini, à jamais. Elle pleura à nouveau à chaudes larmes, la tête enfouie dans son oreiller jusqu'à ce que Ginny monte enfin se coucher. La jeune fille fit semblant de dormir, et continua à pleurer silencieusement toute la nuit, serrant toujours la pièce contre elle.
Alooooors qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Avouez vous ne vous y attendiez pas Drago qui tombe de son balai ? AHAHA
En tout cas, j'ai adoré écrire la partie du combat aérien du point de vue d'Hermione, avec Drago caché sous son capuchon ^^ Comment avez-vous trouvé ce passage?
En ce qui concerne notre héroïne favorite, pensez- vous qu'elle a eut raison d'en avoir parlé à Fol Oeil ?
Je vous avoue, j'ai longuement hésité sur ce point, au début j'avais écrit que Hermione n'en parlait à personne et culpabilisait par la suite de ne rien avoir dit... après je me suis dit c'est quand même "lâche" de la part d'une Gryffondor de ne rien faire... et voila qu'elle s'est tout de même confiée à Fol Oeil... Pourquoi lui ? Evidemment parce qu'il allait mourir et emporter le secret dans la tombe LOL ... Ohhh quel humour noir... XD
Evidemment, j'étais assez coincée à ce niveau-là car si Hermione et Maugrey avaient averti les autres, ça se serait su dans la version original :/ Donc ce point devait absolument rester secret et nous tenions à ce que Drago joue un rôle d'espion dans petite histoire...
Nous espérons que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à nous donner votre avis :D
En attendant, rdv mercredi prochain (oui, oui je vous promets de ne pas oublier de le poster ! ) pour connaître la suite des événements !
Bon w-eeeeeeee !
