Bonjour chers lecteurs !

Prêt(e) pour la suite des événements ? Un chapitre plus long que le précédent, et avec... plus de Dramione ! J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à nous faire parvenir vos remarques, votre avis sur ce chapitre ! Perso, j'ai adoré l'écrire ! particulièrement un passage mais je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous spoil ;p

Pas beaucoup de bla bla, on se retrouve plus bas pour en discuter !

Bonne lectuuuure !


Revieuws anonymes

Mama : nous sommes ravies que notre Fanfic te captive toujours autant :D Oui je suis sûre que Drago n'aurait jamais pu le casser, il va quand même bien leur servir :p Sinon pour le collier tu verras, mais il jouera un rôle important, nous aimons que les détails comptent AHA Merci à toi pour tes compliments et surtout ta fidélité !

Invité : j'avoue ce n'est vraiment pas évident pour lui... j'aime le torturer et la suite promet encore plus aha merci pour ta revieuw !


Chapitre 10 : Le mariage

Le jour des noces, en fin de matinée, Hermione termina enfin les valises qu'elle préparait depuis plusieurs jours pour leur voyage. Après des heures de réflexion, Hermione s'était décidée à emporter avec elle tous les objets qu'elle avait jugés important d'emmener avec eux. Ainsi, grâce à un puissant sortilège d'Extension indétectable, elle avait su ranger dans son petit sac en perle une dizaine de livres, plusieurs vêtements de rechanges, divers potions de soins en cas de blessures et la vieille tente de Perkins, le collègue de Mr Weasley. Le reste de l'après-midi, Hermione commença à se préparer pour le mariage, ce qui lui prit plusieurs heures pour lisser ses cheveux ébouriffés. Elle était vêtue pour l'occasion, d'une robe fluide couleur lilas et portait des chaussures à talons hauts assorties. Ses cheveux étaient lisses et brillants.

Elle rejoignit ensuite Ginny et Mrs Weasley au premier étage où Fleur terminait de se préparer. Quand elle entra dans la petite chambre, elle trouva également la vieille tante Muriel de Ron, prête à donner sous un regard méfiant, la tiare à Fleur dont un halo de lumière semblait émanée d'elle. Quand elles s'aperçurent de la présence d'Hermione, tout le monde lui fit un léger sourire à l'exception de la tante Muriel qui s'exclama sans aucune discrétion :

-Oh, mon Dieu, c'est celle qui est née moldue ?

Toutes trois lui jetèrent un regard scandalisé tandis qu'elle continuait à analyser Hermione des pieds à la tête.

-Mauvais maintien et chevilles trop maigres, humf.

Personne ne prit la peine de lui répondre et l'attention générale se porta à nouveau sur Fleur qui contemplait l'effet de la tiare dans le miroir. Emue, Mrs Weasley se moucha à plusieurs reprises dans un petit mouchoir qu'elle ne lâchait plus depuis le début de la matinée. Fort heureusement, la tante Muriel pris congé d'eux quelques minutes plus tard, prétextant vouloir garder sa place de cérémonie.

Vers quatre heures de l'après-midi, elle descendit dans le jardin rejoindre Harry et Ron. Elle les vit au loin, à l'entrée du grand chapiteau, prêt à accueillir les invités jusqu'à leur siège respective. En plein discussion avec Harry – déguisé en un cousin éloigné de la famille Weasley- ils ne virent pas arriver Hermione à grand pas vers eux.

-… au rythme où ça va… Waow, ajouta-t-il avec des battements de paupières précipités. Tu es superbe !

-Ça te surprend toujours, on dirait, répliqua Hermione qui ne put s'empêcher de sourire. Ta grand-tante Muriel n'est pas d'accord avec toi ; je l'ai rencontrée là-haut pendant qu'elle donnait sa tiare à Fleur. Elle a dit : « Oh, mon Dieu, c'est celle qui est née moldue ? » et tout de suite après : « Mauvais maintien et chevilles trop maigres. »

- Ne le prends pas mal, elle est odieuse avec tout le monde, répondit Ron.

- Vous parlez de Muriel ? demanda George qui émergeait du chapiteau en compagnie de Fred. Elle vient de me faire remarquer que mes oreilles ne sont pas symétriques. Quelle vieille toupie ! En revanche, j'aurais bien voulu que l'oncle Bilius soit encore parmi nous. On rigolait bien, avec lui, aux mariages.

-Ce ne serait pas celui qui est mort vingt-quatre heures après avoir vu un Sinistros ? interrogea Hermione.

- Oui, il faut dire qu'il était un peu bizarre, vers la fin, admit George.

- Mais avant qu'il devienne dingue, c'était un vrai boute-en-train, dit Fred. Il vidait toute une bouteille de whisky Pur Feu puis se précipitait sur la piste de danse, soulevait sa robe et faisait sortir des bouquets de fleurs de son…

- Un vrai charmeur, coupa Hermione tandis que Harry éclatait d'un grand rire.

- Il ne s'est jamais marié, je ne sais pas pourquoi, ajouta Ron.

- Tu m'étonnes, répliqua Hermione.

Ils riaient tellement qu'aucun d'eux ne remarqua le dernier arrivé, un jeune homme aux cheveux bruns avec un grand nez arrondi et d'épais sourcils noirs, jusqu'à ce qu'il tende son invitation à Ron et dise à Hermione, les yeux fixés sur elle :

- Tu es merrrveilleuse.

- Viktor ! s'écria-t-elle d'une voix perçante.

Elle lâcha son petit sac en perles qui tomba sur le sol avec un grand bruit sourd disproportionné à sa taille. Les joues en feu, elle se précipita pour le ramasser.

- Je ne savais pas que tu…, balbutia-t-elle. Mon Dieu… C'est formidable de te voir… Comment vas-tu ?

Une fois de plus, les oreilles de Ron étaient devenues rouge vif. Après avoir jeté un coup d'œil à l'invitation de Krum comme s'il ne croyait pas un mot de ce qui y était écrit, il lança d'une voix beaucoup trop forte :

- Comment se fait-il que tu sois là ?

- Fleurrr m'a invité, répondit-il, les sourcils levés.

Harry, qui n'avait rien contre Krum, lui serra la main. Puis, sentant qu'il valait mieux l'éloigner de Ron, il lui proposa de le conduire à sa place.

Elle les regarda s'éloigner sous la tente, les joues en feu. Revoir Krum, de manière si inattendue l'avait troublée, même si cela remontait à longtemps déjà. Après tout, il avait été son premier petit copain. Mais à présent, de longues années étaient passées depuis son premier baiser avec Krum. Une pointe au cœur, elle repensa à tous ses moments intimes avec Drago… comme il lui manquait tellement… elle sortit de sa rêverie en entendant les marmonnements de Ron qui visiblement, n'était pas tout à fait heureux de revoir son ancien joueur de Quidditch préféré.

Accompagné de Ron, Fred et George, ils accoururent dans l'allée centrale rejoindre Harry.

-Il est temps de s'asseoir, dit Fred à Harry. Si on reste dans le chemin, on va se faire écraser par la mariée.

Harry, Ron et Hermione allèrent prendre leurs places au deuxième rang, derrière Fred et George. Hermione avait le teint d'un rose soutenu et les oreilles de Ron étaient toujours écarlates. Au bout d'un moment, il se pencha vers Harry et marmonna :

- Tu as vu cette stupide petite barbe qu'il s'est fait pousser ?

Hermione entendit Harry répondre d'un grognement neutre, et lui en fut reconnaissante. Elle était irritée de son comportement enfantin qui au fond, la mettait profondément mal à l'aise.

Une atmosphère d'attente fébrile se répandait dans la chaleur du chapiteau, le brouhaha des conversations interrompu de temps à autre par des éclats de rire surexcités. Mr et Mrs Weasley remontèrent l'allée centrale d'un pas tranquille, souriant et adressant des signes de la main à des membres de la famille. Mrs Weasley portait une robe toute neuve, couleur d'améthyste, et un chapeau assorti.

Un instant plus tard, Bill et Charlie se levèrent, à l'avant du chapiteau, tous deux vêtus de robes de cérémonie, de grandes roses blanches à la boutonnière. Fred siffla comme s'il avait vu passer une jolie fille et des gloussements retentirent parmi les cousines Vélanes. Puis l'assistance devint silencieuse lorsqu'une musique s'éleva, provenant apparemment des ballons dorés.

- Ooooh ! s'exclama Hermione en pivotant sur sa chaise pour regarder l'entrée du chapiteau.

Un immense soupir collectif monta de la foule des sorcières et des sorciers quand Monsieur Delacour et Fleur s'avancèrent dans l'allée centrale, Fleur d'un pas aérien, Monsieur Delacour d'une démarche bondissante, le visage rayonnant. Fleur portait une robe blanche très simple et semblait émettre autour d'elle un puissant halo de lumière argentée. Alors qu'habituellement, son éclat éclipsait tous les autres, aujourd'hui en revanche, il embellissait quiconque s'en approchait. Ginny et Gabrielle, toutes deux vêtues de robes dorées, paraissaient encore plus belles qu'à l'ordinaire et lorsque Fleur fut arrivée à sa hauteur, Bill semblait n'avoir jamais rencontré Fenrir Greyback sur son chemin.

-Mesdames et messieurs, dit une voix légèrement chantante.

Hermione reconnut aussitôt le même petit sorcier aux cheveux en épis qui avait présidé aux funérailles de Dumbledore. Il se tenait à présent devant Bill et Fleur.

- Nous sommes aujourd'hui réunis pour célébrer l'union de deux âmes fidèles…, poursuivit-il.

- Ma tiare fait très joliment ressortir l'ensemble, remarqua la tante Muriel, dans un murmure très audible. Mais je dois dire que la robe de Ginevra est beaucoup trop décolletée.

Ginny se retourna en souriant, adressa un clin d'oeil à Harry puis regarda à nouveau devant elle.

Avec un sentiment de nostalgie, Hermione regarda d'un œil ému Bill et Fleur se contempler devant l'autel. Ils semblaient si amoureux, si heureux de pouvoir montrer au monde entier leur amour l'un pour l'autre. Avec une pointe au cœur, elle pensa à Drago… jamais ça n'arrivera… jamais ils ne pourront afficher leurs sentiments au grand jour. Pendant une fraction de seconde, elle ne pu s'empêcher de s'imaginer elle, en robe de mariée, s'avançant vers Drago qui l'attendait au pied de l'autel. Elle serait Mrs Hermione Malefoy…

Elle sortit aussitôt de ses rêveries et porta son attention sur la cérémonie :

-William Arthur, voulez-vous prendre pour épouse Fleur Isabelle…

Au premier rang, Mrs Weasley et Madame Delacour sanglotaient en silence dans de petits mouchoirs de dentelle. Des bruits de trompette, au fond du chapiteau, indiquèrent que Hagrid avait également sorti l'un de ses propres mouchoirs, de la taille d'une nappe. Les yeux baignés de larmes, Hermione tourna vers Harry un visage rayonnant.

- Je vous déclare donc unis pour la vie.

Le sorcier aux cheveux en épis leva haut sa baguette au-dessus des têtes de Bill et de Fleur et une pluie d'étoiles d'argent tomba sur eux, tournoyant autour de leurs silhouettes à présent enlacées. Fred et George entraînèrent les invités dans une salve d'applaudissements, en même temps que les ballons dorés éclataient au-dessus d'eux. Des oiseaux de paradis et de minuscules cloches d'or en jaillirent et se mirent à voleter ou à flotter dans les airs, ajoutant leurs chants et leurs carillons au vacarme des acclamations.

- Mesdames et messieurs ! s'écria le sorcier aux cheveux en épis. Si vous voulez bien vous lever !

Tout le monde s'exécuta, la tante Muriel ronchonnant à haute voix, et le sorcier agita sa baguette. Les chaises sur lesquelles les invités s'étaient assis s'envolèrent avec grâce tandis que les parois de toile du chapiteau disparaissaient. Ils se retrouvèrent sous un dais soutenu par des colonnes dorées, avec une vue magnifique sur le verger et la campagne environnante, illuminés de soleil. Puis un bassin d'or fondu se répandit au centre de la tente pour former une piste de danse à la surface scintillante. Les chaises suspendues en l'air se regroupèrent devant de petites tables aux nappes blanches qui retombèrent sur le sol avec la même grâce en se disposant d'elles-mêmes autour de la piste. Les musiciens vêtus de vestes dorées se dirigèrent alors vers un podium.

- Belle réussite, dit Ron d'un ton approbateur, pendant que des serveurs surgissaient de tous côtés, certains portant des plateaux d'argent chargés de jus de citrouille, de Bièraubeurre et de whisky Pur Feu, d'autres tenant en équilibre des piles vacillantes de tartelettes et de sandwiches.

- Nous devrions aller les féliciter ! proposa Hermione, dressée sur la pointe des pieds pour voir l'endroit où Bill et Fleur disparaissaient au centre d'une foule de gens qui leur adressaient des voeux de bonheur.

- On aura bien le temps plus tard, répondit Ron avec un haussement d'épaules.

Il prit trois Bièraubeurres sur un plateau qui passait et en tendit une à Harry.

- Tiens, Hermione, attrape. On va se trouver une table… Pas là ! Le plus loin possible de Muriel…

Suivi d'Hermione et de Harry, Ron traversa la piste de danse vide en jetant des regards à droite et à gauche. Hermione était certaine qu'il cherchait Krum des yeux pour s'éloigner de lui. Elle poussa un soupir d'exaspération et le suivit. Lorsqu'ils furent arrivés de l'autre côté, la plupart des tables étaient prises. Celle où il y avait le moins de monde était occupée par Luna, assise seule.

- On peut se mettre à côté de toi ? demanda Ron.

- Bien sûr, répondit-elle d'un ton joyeux. Papa est allé donner notre cadeau à Bill et à Fleur.

- Qu'est-ce que c'est, une provision à vie de Ravegourdes ? dit Ron.

Hermione voulut lui lancer un coup de pied sous la table mais elle atteignit Harry à sa place.

L'orchestre avait commencé à jouer. Bill et Fleur s'avancèrent sur la piste et ouvrirent le bal sous les applaudissements. Au bout d'un moment, Mr Weasley entraîna Madame Delacour, suivi par Mrs Weasley et le père de Fleur.

-J'aime cette chanson, dit Luna en se balançant au rythme d'un air de valse.

Quelques secondes plus tard, elle se leva et, d'un pas léger, se rendit sur la piste où elle tourna sur elle-même, seule, les yeux fermés, en agitant les bras.

- Elle est formidable, non ? commenta Ron avec admiration. Toujours aussi drôle.

Mais son sourire s'effaça aussitôt : Viktor Krum venait de se laisser tomber sur la chaise vide de Luna. Malgré elle, Hermione se trémoussa d'un air ravi à l'approche du joueur de Quidditch mais cette fois, Krum n'était pas venu lui adresser des compliments. Le visage renfrogné, il demanda :

- Qui est cet homme en jaune ?

- C'est Xenophilius Lovegood, le père d'une de nos amies, répondit Ron.

Son ton belliqueux laissait clairement entendre qu'ils n'étaient pas disposés à se moquer de Xenophilius, en dépit de cette provocation délibérée.

-Viens danser, lança-t-il à Hermione d'un ton brusque.

Prise au dépourvu, mais finalement contente de danser, elle se leva et ils disparurent tous deux au milieu de la foule grandissante des danseurs.

Durant leur danse, Hermione fut agacée de voir Ron jeter systématiquement des regards en direction de Krum, comme s'il s'attendait à ce que le bulgare vienne les rejoindre. Ils dansèrent plusieurs minutes ensemble, Ron se rapprochant de plus en plus d'elle. Elle essaya à de nombreuses reprises de s'éloigner de son ami, mais la piste de danse était trop encombrée. A leur côté, Ginny dansait en compagnie de Lee Jordan, l'ami de Fred et George Weasley. Son amie lui lançait quelques regards complices qui la mirent une fois de plus mal à l'aise.

Alors que Ron la faisait tournoyer sur elle-même, elle se laissa aller et échappa un rire réjouis sur le son de la musique de l'orchestre quand elle vit une étrange forme tapie contre le mur du grand chapiteau. En plissant les yeux, elle remarqua des traits se dessiner, comme une forme humaine. Elle regarda plusieurs fois dans cette direction avant que la forme ne disparaisse dans la foule.

Intriguée, Hermione continua de danser avant que Ron ne lui propose d'aller chercher une coupe de champagne qui passait toute seule parmi la foule. Hermione parcourra le chapiteau du regard à la recherche de Harry, mais elle ne vit aucun signe du cousin Barny. Elle décida de s'asseoir plus loin sur une chaise, attendant le retour de Ron lorsqu'à son plus grand étonnement, Krum vint s'installer à ses côtés. Pour une raison qui lui était inconnue, une bouffée de chaleur monta en elle lorsque celui-ci lui demanda si Hermione voulait lui accorder une danse. Quelque peu hésitante, elle accepta la main qu'il lui tendit. Tout en dansant, Ils s'échangèrent quelques nouvelles anodines, puis se parlèrent de leur ancienne correspondance qu'ils avaient coutume de s'envoyer avant que leurs lettres ne commencent à s'espacer de plusieurs mois, avant de se perdre de vue.

-Je ne t'ai jamais vrrraiment oubliée Herrrmioone. Je suis sorrrti avec plusieurrrs filles, mais aucune n'était comme toi, tu sais.

Contre toute attente, il prit la main de la jeune fille et déposa un baiser furtif mais tendre. Pour la première fois depuis longtemps, elle ressentit des fourmillements au creux de son ventre qu'elle n'éprouvait généralement qu'en présence de Drago. Après tout, Krum avait été son premier amour, même s'il fut bref. Elle était tombé sous le charme du bulgare qui malgré son aspect bourrue, cachait une personnalité douce et attendrissante, tout comme Drago, réalisa-t-elle.

-J'en suis si flattée Viktor, j'ai souvent pensé aux moments passés ensemble cette année-là. Je suis désolée que nous n'avions plus continué nos correspondances, mais je sais que tu as une vie très chargée, ta carrière… et je le comprends.

-Je me suis dit la même chose, répondit-il en la regardant droit dans les yeux, que tu avais tes études et tes amis, que tu ne pensais plus à moi…

-J'ai… été très occupée l'année dernière, avoua honteusement Hermione. A toi je peux te le dire Viktor, je suis tombée amoureuse.

-De ton ami Ron ? Son cousin m'a dit que vous étiez plus ou moins enseeemble.

-Hein ? Quoi ? Fit Hermione prise au dépourvu ! Non, pas du tout Ron est seulement un ami !

-Pourrrtant il se montrrrait forrrt hostile avec moi quand on sorrtait ensemble…

-Je sais, il a un comportement parfois assez… emporté je dirais. Non, il ne s'agit pas de Ron. C'est un garçon dans une autre maison, tu ne le connais pas, mentit-elle.

-Et tu sorrrrs toujourrrs avec ?

-Non, enfin… pas vraiment…fit Hermione attristé, nous n'appartenons pas au même monde… compte tenu du contexte actuel, c'est assez compliqué… si tu vois ce que je veux dire.

-Il est chez les Serrrrpentarrrd c'est ça ?

-Exactement.

-Je te comprrrrends, je n'ai jamais trrrouvé ma place à Durmstrang, j'étais bien dans votre château. Peut-êtrrre que ton ami est comme moi, qu'il ne trrrouve pas sa place dans sa maison.

-C'est plus compliqué que cela… nous ne pouvons plus nous voir… il est prisonnier dans l'autre camp maintenant.

A son regard écarquillé, Hermione compris que Viktor voyait où elle voulait en venir. Pensif, celui-ci prit à nouveau la main de la jeune fille, mais elle ne ressentait plus de fourmillement à présent. Ce geste purement amical l'apaisait et même la rassurait. Il se rapprocha d'elle et lui demanda d'une voix lente et grave:

-Est-ce que vous vous aimez ?

-Plus que tout, répondit-elle aussitôt dans un souffle.

-Alorrrrrs dans ce cas, ne vous empêcher pas de vous aimer !

Sur ses paroles pleines de sagesse, il lui fit un baisemain et lança avant de partir :

-Ce fut un plaisirrrr de te revoirrr Herrrmiooneu.

Il laissa la jeune fille seule sur la piste, avec pour seule compagnie ses pensées qui tourbillonnaient dans sa tête. Les derniers mots de Krum ne cessaient de se répéter, comme un écho. Aussitôt, ce fut comme si tout s'éclairait dans son esprit et dans son cœur. Un élan de lumière, comme l'apparition du soleil après une journée nuageuse venait de surgir en elle. Elle se leva, et chercha Ron du regard. Fort heureusement, celui-ci peinait à s'échapper des griffes de sa tante Muriel qui ne cessait de le réprimander sur ses pieds qu'elle jugeait trop grand.

Elle s'apprêtait à se diriger vers le Terrier quand elle vit à nouveau cette forme contre le mur. Elle eut la désagréable impression d'avoir été épié. Elle plissa les yeux mais la forme disparut à nouveau. Reprenant le fil de ses pensées, elle marcha d'un pas précipité vers la maison et monta quatre à quatre les marches de l'escalier qui menaient à la chambre de Ginny et trouva l'objet qu'elle était venue chercher au fond de sa malle. La jeune fille redescendit quelques minutes plus tard puis trouva Ron, la mine renfrognée, tenant deux coupes de champagne à la main. Tout au long de l'après-midi, elle eut à nouveau ce sentiment d'observation pesée sur elle.

À mesure que le soir tombait et que les papillons de nuit commençaient à s'engouffrer sous le dais, éclairé à présent par des lanternes flottantes, les réjouissances devenaient de plus en plus débridées. Fred et George avaient disparu depuis longtemps dans l'obscurité en compagnie de deux cousines de Fleur. Charlie, Hagrid et un petit sorcier trapu coiffé d'un canotier violet chantaient Odo le héros dans un coin.

Oubliant que ses talons commençaient à lui faire mal aux pieds, Hermione accepta à nouveau l'invitation de Ron à danser. L'ambiance était plus tumultueuse que jamais et elle commençait à étouffer sous le chapiteau. Elle prétexta à son ami devoir se rendre aux toilettes et sortit du chapiteau, respirant une grosse bouffée d'air. Elle repensa une fois de plus aux paroles de Viktor et porta machinalement sa main sur son sac lorsqu'elle entendit une voix familière murmurer à son oreille :

-Rejoins-moi vite près de l'abri de jardin.

Hermione sursauta de surprise et regarda autour d'elle. A ses côtés, se tenait la forme d'un homme caché par un sortilège de dissimulation. Elle l'aurait reconnu entre mille et s'étonna de ne pas avoir compris plus tôt dans la journée de qui il s'agissait :

-Drago ! Souffla-t-elle, tu es fou d'être venu ici !

-Chut ! Suis-moi et vite !

Hermione jeta rapidement un regard furtif vers le chapiteau, mais les invités ne semblaient pas se préoccupé de son absence, le champagne y était certainement pour quelque chose. Intriguée, elle suivit les pas du Serpentard qui s'engouffrait à présent dans la nuit, vers l'abri de jardin des Weasley. La porte du placard s'ouvrit et il laissa entrer Hermione dans la petite remise surchargée de vieux balais pendant qu'il se jetait le contre sort le faisant apparaître enfin.

-Alors c'était toi depuis tout à l'heure ! S'écria Hermione, on aurait pu te voir ! Le chapiteau était remplie des membres de l'Ordre tu te rends compte ?!

-C'est bon, Hermione j'ai été prudent ! Je suis resté caché ici la plupart de l'après-midi. J'ai essayé de venir te parler, mais tu étais toujours en train de danser avec Weasmoche ! Fit-il en élevant les mains au plafond. Et quand ce n'était pas lui, c'était Krum ! On peut dire que tu ne perds pas de temps sans moi…

Hermione resta outrée de la remarque cinglante de Drago et lui lança un regard assassin.

-Je ne faisais rien de mal, Drago !

-A bon, il t'a pourtant fait un baisemain !

-C'était simplement amical !

-Et c'était simplement amical également quand Weasley se collait à toi pour danser ?!

-Tu es ridicule !

-Non je ne suis pas ridicule ! Je suis malade à l'idée de savoir que tout le monde te tourne autour et que tu ne t'en rends même pas compte ! Tu ne sais pas quel cauchemar je vis d'être loin de toi Hermione ! Mais toi tu sembles pourtant bien t'amusée…

-C'est faux, je pense sans arrêt à toi ! Je te jure que je…

-C'est pour cette raison que tu ne me répondais pas à mes appels ? Coupa-t-il. Tu t'es débarrassé du miroir alors ? Tu ne veux pas qu'on garde contact ?

-Non !

-Alors tu veux quoi Hermione ? Pourquoi tu ne m'as pas contacté pendant les trois jours ?

Hermione ne savait quoi répondre. Il était si près d'elle, l'intensité de son regard pénétrant la troublait.

C'est vrai qu'elle avait décidé de ne pas le contacter pendant les trois jours de délais qu'il lui avait laissé, mais aujourd'hui c'était différent : Viktor lui avait ouvert les yeux. Elle détourna son regard du jeune homme et se mit à fouiller dans son petit sac de perle qu'elle tenait à la main pour en sortir le miroir incrusté de pierres.

-Je l'ai pris avec moi tout à l'heure, dit-elle simplement. C'est vrai, Drago, je pensais que c'était trop risqué de rester en contact ensemble. Je ne voulais pas courir de risque et je m'apprêtais à le détruire avant mon départ. Puis j'ai réalisé grâce à un vieil ami que rien n'est plus important que toi, que nous deux, alors j'ai été le chercher…

-Qui est ce vieil ami ? Demanda Drago, les yeux enflammés.

-Tu sais très bien de qui je parle…

-Krum ? Tu lui as dit pour nous deux ?!

-Pas vraiment, mais je pense qu'il l'a peut-être compris… Je lui ai avoué à quel point je tenais à toi, avoua Hermione, ses joues commençant à virer au rouge.

Drago se rapprocha d'elle, se lèvres effleuraient à peine les siennes. Elle sentit son souffle tandis qu'ils n'arrivaient pas à détacher leur regard l'un de l'autre.

-Hermione, murmura-t-il en prenant son visage entre ses mains, je t'aime tellement…

-Oh Drago… fit-elle dans un souffle, moi aussi je t'aime…

Avec une délicatesse qui la faisait frémir, il posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa tendrement. Tout en savourant l'intensité de son baiser, Hermione caressa sa nuque et enfuie ses doigts dans ses cheveux blonds. Elle sentit ses mains caresser ses épaules, puis descendre doucement vers sa taille. Délicatement, Drago plaque Hermione contre la paroi étroite de l'abri de jardin ce qui fit tomber les vieux balais qui reposait sur le mur. Elle se prit les pieds dans les manches de balai et perdit l'équilibre avant que Drago ne la rattrape. Ils se regardèrent surpris puis éclatèrent de rire. C'était si bon de se retrouver, pensa-t-elle, même si c'était probablement pour la dernière fois avant une longue période.

-Je suis tellement heureux que tu aies gardé le miroir, fit-il en l'aidant à se redresser.

-Il faudra être très prudent ! Tu ne dois pas savoir où je suis, ni ce que je fais ! C'est très important !

-Je sais déjà tout cela, mais il faut que tu partes maintenant, fit-il le ton grave.

Hermione le regarda horrifiée, que voulait-il dire par maintenant ? Pourquoi lui disait-il cela ? Était-ce la raison de sa visite ?

-Le Ministère va tomber d'une minute à l'autre, l'informa Drago la mine grave. J'ai essayé de te prévenir, mais tu n'avais pas le miroir à Double face, alors je suis venu pour te dire de fuir le plus vite possible ! Bientôt, tu seras la née-moldue la plus recherchée d'Angleterre et Potter l'indésirable numéro un !

-Mais c'est impossible… Voldemort ne peut pas avoir pris si tôt le Ministère, s'horrifia-t-elle.

-Si…. Hermione, ils vont bientôt arriver ici, ce n'est plus qu'une question de temps.

Assimilant l'information, Hermione posa aussitôt la main sur la poignée de la porte, mais Drago la retint.

-Non ! Fit-il en lui saisissant le bras, tu ne dois rien laissé paraître ! Sinon Potter se demandera comment tu le sais !

-Mais je ne peux pas les laisser faire ! S'écria-t-elle d'une voix aigue, les larmes commençant à lui monter aux yeux.

-Si, il le faut !

Nice to meet ...

-Je t'en prie Hermione ! Promets-le-moi !

Il prit sa main et entrelaça ses doigts entre les siens.

-Fuis dès qu'ils arrivent, cache-toi et ne reviens pas !

Elle déglutit difficilement et répondit docilement à son baiser.

-Où vais-je aller ?

-Quelque part où ils n'auront pas l'idée de vous trouver… dans le monde moldu ?

-Je ne sais pas… fit Hermione en réfléchissant à un endroit sûre.

Soudain, elle repensa aux moments passés avec ses parents. Son père les amenait souvent au théâtre avec sa mère le soir. Elle se souvint particulièrement de cette pièce de Macbeth qu'elle avait adoré quand elle était petite…

-Tottenham Court Road, souffla Hermione.

-Pardon?

-J'irai là-bas, répondit Hermione déterminée. C'est un endroit sûr.

-Pourquoi cette ville ?

-J'y ai plein de souvenirs, ça a beaucoup compté pour moi.

Drago la fixa quelques minutes, perplexe.

-Fais attention à toi… dit-il en dégageant une mèche rebelle derrière son oreille.

Comme son contact la faisait frissonner…

-Pourquoi tu ne t'enfuis pas aussi ? Lui demanda Hermione tandis que Drago s'apprêtait à sortir de la remise.

-Pour protéger mes parents, ils ont besoin de moi. Il les torturera si je m'enfuis, ou pire… et si Rogue lui raconte pour nous deux… je n'ose imaginer.

-Drago ! Fit Hermione une dernière fois, prends soin de toi.

Il lui jeta un dernier coup d'œil avant de lui lancer :

-Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire mais tu es magnifique.

Puis il referma la porte, laissant Hermione seule dans l'abri de jardin. Elle laissa échapper un sanglot puis se précipita dans la maison vide du Terrier. Le moment était venu, pensa-t-elle en courant dans la chambre de Ron. Rapidement, elle ouvrit la malle de Harry et fourra dans son petit sac en perle la cape d'invisibilité ainsi que le sac à dos de son ami. Elle prit également d'autres vêtements supplémentaires et sortit de la pièce pour retourner à nouveau sous le chapiteau. La fête battait son plein et elle retrouva Ron qui lui informa qu'il partait chercher des bierraubeurres. Elle vit au loin Harry sur une chaise et se joignit à lui avant de croiser Viktor, l'air furieux, quitter le père de Luna. Etonnée, elle sortit de la foule de danseurs, se dirigea vers son ami et tira une chaise à coté de lui.

- Je n'en peux plus de danser, Mentit-elle d'une voix haletante.

Elle ôta une de ses chaussures et se massa la plante du pied.

- Ron est allé chercher d'autres Bièraubeurres. C'est bizarre, je viens de voir Viktor quitter le père de Luna d'un air furieux. On dirait qu'ils se sont disputés.

Elle observa Harry et baissa la voix :

-Harry, tu te sens bien ?

Son ami avait un air préoccupé, comme s'il était au courant des événements de la soirée. Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche quand au même instant, une longue forme argentée tomba à travers le dais, au-dessus de la piste. Gracieux et luisant, un lynx atterrit avec légèreté au milieu des danseurs surpris. Des têtes se tournèrent tandis que ceux qui se trouvaient le plus près de lui se figeaient en plein mouvement, dans une pose absurde. Le Patronus ouvrit alors largement sa gueule et parla avec la voix lente, forte, profonde, de Kingsley Shacklebolt :

-Le ministère est tombé. Scrimgeour est mort. Ils arrivent !


Suiiiiiiite, samedi prochain !

Alors qu'avez-vous pensez de ces petites retrouvailles dans l'abri de jardin des Weasley ? J'adore écrire un Drago jaloux et possessif, après tout Hermione est sa Granger ! Ce passage vous a-t-il plu ?

Sinon j'ai adoré écrire la conversation entre Hermione et Krum, je trouve leur relation amicale assez intéressante à exploiter, je vois bien le personnage de Krum dans le rôle de l'ami qui intervient de temps en temps dans l'histoire pour laisser parler le coeur d'Hermione (oui, vous aurez l'occasion de le revoir en temps voulu :p )

Sinon laissez-nous votre avis sur le chapitre !

A bientôt chers lecteurs ! Merci pour vos revieuws, merci de continuer à nous suivre et bienvenu aux nouveaux arrivants qui découvrent notre travail quotidien !