Bonjour les Potterhead !

Comment allez-vous ? Je poste un peu plus tôt le prochain chapitre car je serai très occupée ce w-e et je préfère ne pas vous délaisser :)

Alors, un peu de bla bla avant d'entamer la suite de nos aventures :

Concernant Drago, comme nous l'avons expliqué en réponse à une revieuw, nous avons préféré ne pas le faire retourner à Poudlard car ses rendez-vous avec Hermione auraient été assez difficile et nous ne voulions pas nous contenter d'une relation épistolaire, surtout pour la suite des événements que nous avions prévu ( aha suspense ! ). Donc voila, comme Drago bénéficie d'un certain privilège grâce à son statut mais aussi du fait que son père est ami avec Rogue, il restera chez lui. Il y aura quelques précisions sur ce fait dans la suite des chapitres ;)

Enfin, je vous avais laissé avec un petit mystère : l'étrange chambre de Queudver. Bravo à DJHistory pour sa bonne déduction ! Rappelons-nous, Quedver (oui nous le détestons tous !) meurt car il ne peut tuer Harry à cause de sa dette envers lui. Nous avons pensé que sa chambre reflète cette culpabilité qui au fond de lui, le ronge. C'est pourquoi il vole les exemplaires de la Gazette... voila c'était juste un petit détail, histoire d'apporter un petit plus sur le personnage et sur notre Fanfic. Qu'avez-vous pensé de cet ajout ? Merci de nous faire parvenir votre avis !

Sinon, nous vous laissons découvrir tranquillement la suite de notre histoire :p Nous retrouvons Hermione, dans un chapitre transitoire, avec des moments Dramione :p Attention, petit passage K (pour les âmes sensibles LOL).

Nous vous souhaitons déjà une bonne lecture !

Et surtout, laissez-nous des revieuws ! MERCI

M&T


Chapitre 17 : rendez-vous nocturnes

Il était plus de minuit quand Harry vint la réveiller pour son tour de garde. Les yeux ensommeillés, elle quitta à contrecœur sa couchette qui se trouvait dans la plus petite chambre et s'assit dehors, à l'entrée de la tente appartenant à Perkins, sa baguette serrée entre les mains. La nuit était calme et étoilée, aucun bruit inquiétant ne venait perturber l'atmosphère paisible de la campagne dont la brise effleurait à peine les hautes herbes séchées.

Dans le ciel, une dizaine de chauves-souris voletaient en cercle à proximité de la vieille ferme où Hermione s'était procurée la vieille, des œufs et du pain. Elle se sentait si seule dans ce paysage calme qui lui rappelait horriblement leur petite maisonnette abandonnée.

Drago… pensa-t-elle dans un soupir, elle ne pouvait plus supporter son absence qui lui déchirait le cœur. Mais ce qui la peinait le plus, c'était qu'elle n'avait pu le prévenir qu'elle était saine et sauve. Elle savait qu'en ce moment même, Drago était mort d'inquiétude à son sujet. Si seulement elle n'avait pas laissé le miroir au Square Grimmeraud ! Se lamenta-t-elle. Après leur intrusion au Ministère, ils avaient été contraints de quitter précipitamment la maison. Au moment où ils avaient transplané, Yaxley s'était accroché au bras d'Hermione et avait atterri malgré eux devant la porte d'entrée de la maison. Croyant qu'il s'agissait de leur destination, le Mangemort avait relâché sa prise et les trois amis avaient enfin pu transplaner dans l'ancien camping où avait eu lieu la coupe du Monde de Quidditch. Ce départ précipité les avait obligés à laisser leurs affaires derrière eux, excepté leur bagage le plus important : le petit sac en perle d'Hermione. Mais celle-ci avait laissé le miroir dans le tiroir de la petite commode de sa chambre et maintenant, elle ne pouvait plus contacter Drago.

Elle se prit la tête entre les mains, ses larmes commençaient à lui picoter les yeux. Elle battit des cils et les refoula pour essayer de rester attentive à son tour de garde, repensant aux événements survenus ces derniers jours.

Ils n'étaient pas restés longtemps sur le camping de l'ancienne coupe du monde, de peur que les Mangemorts les retrouvent à nouveau comme le soir du mariage. Hermione ne pouvant préciser à ses amis que le nom était désormais tabou, ce qui permettait au Mangemort de repérer les membres de l'Ordre. Heureusement ils avaient pris l'habitude avec Harry de ne plus prononcer le nom de Voldemort pour ne plus contrarier Ron dont le comportement devenait de plus en plus acariâtre et irascible à chaque fois que c'était son tour de porter le médaillon qu'il avait réussi à récupérer. Et pour ne pas améliorer leur humeur, ils ne savaient toujours pas comment détruire l'unique Horcruxe qu'ils avaient ni où trouver les autres. La veille, ils avaient encore eu une discussion à ce sujet :

« Où va-t-on, maintenant ? » était devenu le refrain habituel de Ron. Lui-même ne semblait pas avoir d'idées, il attendait simplement que Harry et Hermione proposent quelque chose pendant qu'il restait assis à se morfondre devant l'insuffisance de leurs provisions. De leur côté, Harry et Hermione passaient des heures stériles à essayer de déterminer les endroits où ils pourraient trouver les autres Horcruxes et à chercher un moyen de détruire celui qu'ils possédaient déjà, leurs conversations devenant de plus en plus répétitives, en l'absence d'informations nouvelles.

Comme Dumbledore avait dit à Harry Voldemort avait caché les Horcruxes dans des endroits importants pour lui. Ils ne cessaient, en une sorte de terrible litanie, de réciter la liste des lieux où le Seigneur des Ténèbres avait vécu ou qu'il avait visités. L'orphelinat dans lequel il était né et avait été élevé, Poudlard où il avait fait ses études, Barjow et Beurk où il avait travaillé à sa sortie de l'école, puis l'Albanie où il avait passé ses années d'exil : ces divers éléments formaient la base de leurs spéculations.

- C'est ça, on n'a qu'à aller en Albanie. Il ne nous faudra pas plus d'un après-midi pour fouiller le pays, lança Ron, sarcastique.

- Il ne peut rien y avoir là-bas. Il avait déjà fabriqué ses Horcruxes avant de s'exiler et Dumbledore était certain que le serpent est le sixième, répondit Hermione. Or, nous savons que le serpent ne se trouve pas en Albanie, il quitte rarement Vol…

- Ne t'ai-je pas demandé de ne plus prononcer ce nom ?

Hermione s'arrêta net, elle avait failli prononcer son nom, réalisa-t-elle horrifiée.

- D'accord ! Le serpent quitte rarement Tu- Sais-Qui… Tu es content comme ça ?

- Pas spécialement.

- Je ne le vois pas cacher quoi que ce soit chez Barjow et Beurk, reprit Harry.

Il avait souvent souligné ce point, mais il se répéta une fois de plus pour briser le silence déplaisant qui s'était installé.

- Barjow et Beurk étaient experts en objets de magie noire, ils auraient tout de suite reconnu un Horcruxe.

Ron bâilla volontairement.

- Je crois toujours qu'il aurait pu cacher quelque chose à Poudlard.

Hermione soupira.

- Dumbledore l'aurait trouvé, Harry !

- Dumbledore a dit devant moi qu'il n'avait jamais eu la prétention de connaître tous les secrets de Poudlard. Je vous le répète, s'il y a un endroit que Vol…

- Hé !

-TU-SAIS-QUI, d'accord ! s'écria Harry, excédé. S'il y avait un endroit important pour Tu- Sais-Qui, c'était bien Poudlard !

- Arrête, répliqua Ron d'un ton moqueur. Son école ?

- Ouais, son école ! Elle a été sa première maison, l'endroit qui a fait de lui un être à part, elle signifiait tout, à ses yeux, et même après l'avoir quittée…

- C'est bien de Tu-Sais-Qui qu'on parle ? Pas de toi ? interrogea Ron.

Il tirait la chaîne de l'Horcruxe passée autour de son cou et Hermione éprouva l'envie de lui enlever aussitôt.

- Tu nous as raconté que Tu-Sais-Qui avait demandé à Dumbledore de lui confier un poste d'enseignant après son départ, dit Hermione.

- Exact, confirma Harry.

- Et Dumbledore pensait qu'il voulait revenir simplement pour essayer de trouver quelque chose, sans doute un autre objet ayant appartenu à l'un des fondateurs, afin de le transformer en Horcruxe ?

- Oui.

- Mais il n'a pas obtenu ce poste, n'est-ce pas ? poursuivit Hermione. Il n'a donc jamais eu l'occasion de s'emparer d'un tel objet et de le cacher dans l'école !

-Très bien, d'accord, admit Harry. Tu as gagné. Oublions Poudlard.

Sans autre piste à suivre, ils se rendirent à Londres et, cachés sous la cape d'invisibilité, cherchèrent l'orphelinat dans lequel Voldemort avait été élevé. Hermione se faufila dans une bibliothèque et découvrit dans les archives que l'endroit avait été démoli de nombreuses années auparavant. Quand ils allèrent sur place, ils se retrouvèrent devant une tour de bureaux.

- On pourrait peut-être essayer de creuser dans les fondations ? suggéra Hermione sans grande conviction.

- Ce n'est pas là qu'il aurait caché un Horcruxe, répondit Harry.

Ils étaient retournés le soir à proximité de la ferme pour prendre quelques provisions avant de se déplacer à nouveau le lendemain matin… la rendant chaque jour plus éloignée de Drago… si seulement elle pouvait le prévenir qu'elle pensait à lui, qu'elle l'aimait plus que jamais et qu'il ne s'inquiète pas pour elle. Soudain, elle releva la tête, une lumière jaillissant dans son esprit : le Patronus ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ?! Elle se releva, le cœur battant, et pointa sa baguette droit devant elle, pensant de toutes ses forces à un souvenir agréable passé à côté de Drago.

Aussitôt, une fumée blanche formant son Patronus en forme de loutre sortit de sa baguette et se tortilla autour d'elle. Hermione se sentit subitement moins seule et sourit pour la première fois depuis plusieurs jours quand l'animal vint se frotter contre son visage. Elle pointa sa baguette sur le Patronus. La gueule de la loutre s'ouvrit et bougea au même moment où elle prononça les mots suivants :

-Je suis saine et sauve Drago, ne t'inquiète pas pour moi. Je t'aime

Elle baissa sa baguette et regarda tristement la loutre s'évaporer sous ses yeux. Si seulement elle pouvait transplaner comme son Patronus et rejoindre Drago… Avec ses sortilèges de protection, elle ne pourrait plus retrouver ses amis si elle quittait les lieux… Elle se sentait coincée, pris et piège. Elle n'était plus certaine de rien à présent. Reverrait-elle un jour Drago ? Pourraient-ils s'aimer au grand jour ou bien seraient-ils à jamais séparés ? Cette fois, elle ne put retenir ses larmes et pleura chaudement en silence jusqu'au petit matin.

Même dépourvus de nouvelles idées concernant leur recherche sur les Horcruxes, ils continuèrent de parcourir la campagne, plantant la tente dans un endroit différent chaque soir pour des raisons de sécurité. Au matin, ils s'assuraient de ne laisser derrière eux aucun indice pouvant trahir leur présence, puis partaient en quête d'un autre lieu retiré et solitaire, transplanant vers des forêts, des crevasses obscures au flanc des falaises, des landes pourpres, des montagnes aux pentes couvertes d'ajoncs et même, un jour, la plage de galets d'une crique abritée. Toutes les douze heures environ, ils se passaient l'Horcruxe, comme dans une version dénaturée, au ralenti, d'un jeu de furet où ils redoutaient que la chanson s'arrête, car le prix à payer s'élevait à douze heures d'angoisse et de peur.

Quand vint le tour à Hermione de porter le médaillon, des sombres pensées se formaient dans son esprit. Elle gardait des silences appuyés et ne participait presque jamais aux conversations entre Harry et Ron. Plongée dans ses réflexions, Hermione ne supportait plus la présence de Ron qui ronchonnait à longueur de journée, ni les doutes de Harry sur leur quête. De plus en plus elle se questionnait sur ce voyage entrepris. Mais elle essayait de garder la tête froide et elle continuait son chemin. Quand son tour était enfin passé et qu'elle se délivrait du poids du collier, Hermione sentait enfin la chaleur et l'espoir lui revenir en elle, comme lorsqu'elle faisait apparaître son Patronus.

Le lendemain à l'aube, ils transplanèrent en prenant soin de lever toutes traces de leur présence et arpentèrent la campagne à la recherche d'un nouvel endroit sûre pour s'installer quelques jours. Toute la journée de marche, Hermione ne cessait de penser à Drago avait-il bien reçu son Patronus ? Était-il rassuré ? Pensait-il à elle… Le garçon lui manquait terriblement. Elle ne supportait plus de garder pour elle seule le poids de son absence. Qui plus est, la mauvaise humeur de Ron l'insupportait de plus en plus, particulièrement lorsque vint son tour de porter le médaillon. Plus d'une fois, Harry et elle durent se retenir pour ne pas l'étrangler avec la chaîne.

Elle avait besoin de parler à Drago, pensa-t-elle alors qu'elle était à nouveau plongée dans un profond silence depuis des heures, elle avait besoin de le voir ! De l'embrasser, d'être réconfortée… Mais comment ? Se demanda-t-elle, le cœur serré. Elle se sentait prise au piège, encerclée par les sortilèges de protection qu'elle installait à chaque fois autour de leur campement.

Si elle les franchissait, jamais elle ne retrouverait la trace d'Harry et Ron. Sauf si… Non, pensa-t-elle aussitôt, refoulant cette idée déraisonnable. Elle ne pouvait faire ça ! Ca serait trahir ses amis et les exposés à n'importe quel danger pendant leur sommeil alors qu'ils étaient sous sa responsabilité ! Cependant la perspective de revoir Drago l'emportait sur sa raison. Serait-elle capable de choisir l'homme qu'elle aime au détriment de la sécurité de ses amis ? Aurait-elle le courage de lever les sortilèges de protection uniquement pour lui ? Non, lui souffla aussitôt la voix de sa raison qui avait généralement la même intonation que celle de Ginny. Ce serait trop dangereux si l'un des deux se réveillait en pleine nuit ! D'un autre côté lui susurra une deuxième voix beaucoup plus espiègle, celle qui lui faisait penser à la voix de Drago, elle ne partirait qu'une petite heure, juste le temps de le voir et de lui parler, s'assurer qu'il aille bien…

Elle passa à nouveau tout le restant de la soirée silencieuse, insensible aux critiques sanglantes lancées par Ron après leur modeste repas qui se composait encore une fois de champignon qu'Hermione avait tentés de transformer pour le dîner. Elle remarqua sans surprise que c'était le tour de Ron de porter le collier.

Installée sur le fauteuil rapiécé de la tente, faignant de lire son livre de conte posé sur ses genoux, elle réfléchit tantôt indécise puis résolue avant de changer d'avis. Plus tard dans la soirée, elle accueillit avec joie son premier tour de garde de la tente tandis que ses amis allèrent se coucher. Alors que tout le monde était endormi, une atmosphère calme et paisible rassura Hermione dans cette campagne où ils avaient planté leur tente. Tout en contemplant le ciel partiellement étoilé, elle songea à son désir de revoir Drago. Cette solitude lui pesait de plus en plus… Cela faisait près d'une semaine qu'ils ne s'étaient plus revus, ni parlé et cette distance lui déchirait le cœur. Décidée une bonne fois pour toutes, la respiration haletante, Hermione brandit sa baguette et leva les sortilèges de protection qui entourait la tente. Un sentiment de trahison s'immisça soudainement en elle, mais la perspective de le retrouver chassa aussitôt cette pensée et lui arracha un sourire aux lèvres avant de tournoyer sur elle-même et de plonger dans les ténèbres. Dès que ses pieds touchèrent à nouveau le sol, elle su que le garçon l'attendrait à leur lieu de rendez-vous où ils avaient coutume de se retrouver. Elle en avait l'intime conviction et se mit à accélérer le pas en direction de la vieille maisonnette qui se trouvait au pied de la colline. Elle ouvrit brusquement la porte et sans surprise, retrouva Drago allongé sur le vieux lit de camp.

-HERMIONE ! S'exclama-t-il en se levant aussitôt pour l'enlacer et la soulever du sol.

- OH DRAGO ! Répondit-elle entre les baisers qu'il lui couvrait sur les lèvres. Tu m'as tellement manqué !

-J'étais mort d'inquiétude ! J'ai cru…

-Ne dis pas ça, je suis saine et sauve !

-Mon cœur saignait tellement de ton absence… Je devenais fou, j'imaginais le pire, je n'avais aucune nouvelle de toi jusqu'à ce que La Gazette du sorcier parle de vous !

-Quoi ?! La Gazette ?!

Drago lui désigna le journal posé sur la table en bois vétuste. Hermione poussa une exclamation horrifiée en lisant l'article, ses yeux s'agrandissant de plus en plus au fur et à mesure de sa lecture.

-Tu… tu crois qu'ils savent pour Ron et moi ?

-Rogue en a certainement parlé à Tu-sais-qui, il sait que vous êtes inséparable tous les trois et que vous accompagnez certainement Potter, même s'il n'en a pas la preuve.

-Mais c'est horrible ! Ron fait croire qu'il souffre d'éclabouille au Terrier et moi je suis censée être en fuite !

-J'ignore s'ils sont tombés dans le piège, fit gravement Drago, mais le Seigneur des Ténèbres n'est pas dupe… ils vous traqueront Hermione, ils ne vous laisseront jamais de répit et arpenteront toute l'Angleterre pour retrouver Potter. Vous devez vous enfuir !

-Non ! Nous ne pouvons pas ! S'écria Hermione, les larmes aux yeux.

L'expression fermée, Drago n'ajouta rien d'autre et ouvrit ses bras pour qu'Hermione puisse se blottir contre lui. Son contact lui avait tellement manqué, réalisa-t-elle tandis qu'elle entendait le rythme de son cœur battre contre le sien. Enfin, elle ne put retenir plus longtemps ses larmes qu'elle s'était forcée de refouler depuis plusieurs jours. Drago lui murmura des paroles rassurantes et la serra plus fort contre lui

.

-Alors c'est vrai ? Demanda-t-il sur le ton de la conversation, vous vous êtes réellement introduit au Ministère de la magie ?

Sa voix était mêlée d'un sentiment de consternation et d'admiration à la fois. Hermione plongea ses yeux dans les siens et lui répondit sans détour :

-Oui.

-C'est de la folie ! Qu'avez-vous été faire là bas ?! Tout le Ministère est à votre recherche ! Tu es sur la liste des nés-moldus qui ne se sont pas présentés à l'audience, je te rappelle ! Rugit-il en se relevant du lit.

-Je sais Drago, je te remercie de me le rappeler, mais il fallait que j'y aille ! Je ne peux pas t'en dire plus, tu le sais très bien…

-Je sais, grogna-t-il, tu as promis de ne rien dire, mais comment Potter et Weasley t'ont-ils laissé courir un tel risque ?!

-C'était mon idée, Malefoy.

-Pardon ?! S'exclama-t-il incrédule en regardant Hermione fixement.

-Exactement et mon plan à parfaitement fonctionné, enfin à quelques détails près.

Elle lui expliqua leur mésaventure pour quitter le Ministère ainsi que la poursuite de Yaxley qui les avait contraints de quitter en précipitation leur première cachette pour changer constamment d'endroits depuis ce jour. Le cœur lourd, elle lui raconta également qu'elle avait laissé le miroir derrière elle et que c'était pour cette raison qu'elle n'avait pu lui parler plus tôt. Lorsqu'elle eut fini son récit, Drago lui jeta un regard plein d'empathie et lui lâcha le plus sérieusement du monde :

-Tu as une mine épouvantable.

Hermione s'offusqua et lui donna une tape sur le bras. Celui-ci s'esclaffa et pour la première fois depuis des jours, Hermione éclata de rire. Comme cela lui faisait du bien, s'exclama-t-elle les larmes aux yeux.

-L'ambiance est tellement pensante, raconta-t-elle à Drago. Ron est d'une humeur massacrante quand il a le ventre vide ! Et Harry… elle s'interrompit aussitôt, ne pouvant exprimer plus ses craintes sur son ami.

-Quoi, Potter ?

-Non rien… c'est juste que je commence à douter de plus en plus de ce voyage….

-Laisse-les tomber ! Enfuis-toi avec moi !

-Quoi ? Tu es fou ! Et tes parents ?

-C'est vrai… tu as raison…

Ils poussèrent tout deux un soupir et il emmena à nouveau Hermione dans ses bras. À contrecœur, elle lui dit :

-Je ne peux rester plus longtemps, Drago.

-Déjà ?! Mais tu viens à peine d'arriver ! S'exclama-t-il.

-Je sais, seulement Harry et Ron dorment, je ne peux courir le risque qu'un des deux se réveille et s'aperçoive de mon absence !

-Je t'en prie, ne pars pas maintenant ! Fit-il en prenant la main d'Hermione qui se relevait déjà du lit pour partir.

Il plongea ses yeux gris perle dans ceux d'Hermione et elle dut résister de tout son être à son envie de passer la nuit à ses côtés.

-S'il te plait Granger, reste près de moi !

-Drago, je t'en prie c'est impossible, je dois rentrer.

-Alors reviens-moi demain soir ! Même heure, même endroit ?

Hermione se serra les lèvres, prise entre l'envie de retrouver Drago mais la crainte de laisser encore une fois Harry et Ron dans la nature, sans aucun enchantement pour les protéger. Encore une fois, ses sentiments prirent le pas sur sa raison quand elle lâcha :

-Très bien ! Tu as gagné, dit-elle à contrecœur malgré son sourire naissant aux coins des lèvres.

Satisfait, Drago se leva à son tour et embrassa affectueusement Hermione tout en caressant ses cheveux. Elle se laissa guider par la tendresse de ses baisers et lui agrippa sa nuque, resserrant leur étreinte qui commençait à devenir plus enflammée. Sans qu'elle s'y attende, Drago la plaqua contre le mur de la cabane et commença à l'embrasser fougueusement, dans le cou tout en arracha, son chemisier. Celle-ci laissa échapper un couinement de stupéfaction tandis qu'il couvrait son corps dénudé de baiser. Une bouffée de chaleur commençait à monter en elle alors que l'envie du Serpentard se faisait de plus en plus ressentir dans ses gestes.

-Tu me fais perdre la tête Granger, lui murmura-t-il à l'oreille dans un souffle.

-Qui aurait pu croire cela un jour ? Fit-elle à voix basse au moment où Drago pénétra enfin en elle.

Dans les nuits qui suivirent, Hermione rejoignit Drago dans la maisonnette aussi souvent qu'elle pouvait se le permettre. C'était généralement après minuit, lorsque vint son tour de garde. Malgré les protestations de Drago, elle ne restait qu'une heure tout au plus, craignant que ses amis se réveillent en plein milieu de la nuit. Un soir, alors qu'ils n'avaient pas vu le temps filer à toute allure, Hermione revint de justesse de son rendez-vous avec Drago. Au moment où la jeune fille transplana derrière la tente, Harry sortit pour son tour de garde et s'étonna de son absence :

-Bon dieu Hermione où étais-tu ? S'était-il exclama à voix basse pour ne pas réveiller Ron.

-Désolée Harry, je… j'étais dans les bois j'avais cru entendre un bruit étrange…

Son ami la pria de rentrer se coucher tandis qu'il prenait la relève. Soulagée, Hermione alla se coucher tout en culpabilisant de lui mentir alors qu'il s'était inquiété pour elle. La nuit suivante, Hermione fit part de son sentiment de mal aise à Drago.

-Que veux-tu y faire ? Lui dit-il en boutonnant sa chemise. On ne peut rien leur dire, ça serait la fin du monde s'ils apprenaient la vérité à notre sujet… surtout Weasmoche ! Il ne s'en remettrait jamais.

-Arrête tes idioties Malefoy.

-Pitié Granger, ne me dis pas que tu ne l'as jamais remarqué !

Hermione préféra se taire et s'habilla en silence. Elle était épuisée. Ses journées étaient longues et fatigantes à arpenter tous les jours de nouveaux horizons. Chaque jour, ils marchèrent des kilomètres à la recherche d'endroits isolés où personne ne viendrait les trouver. Quant à leurs recherches sur les Horcruxes, celles-ci étaient de moins en moins fructueuses et les mêmes conversations revenaient sans cesse. À présent, ils n'avaient plus aucune idée des autres endroits où Voldemort aurait pu avoir caché les autres Horcruxes, ni de la manière dont on s'y prenait pour les détruire.

Drago continuait de la regarder et insista :

-Alors ? Demanda-t-il. Je me trompe ?

-Non… enfin, je ne sais pas peut-être ! C'est vrai que quelquefois Ron agit de manière excessive…

-Excessive ?! Tu rigoles ! Il t'en voulait à mort quand il a appris que tu avais embrassé Krum en quatrième, c'est suspect de la part d'un vrai ami, dit-il en soulignant bien le dernier mot.

-En tout cas, répliqua Hermione froidement, moi je n'ai jamais laissé croire à de quelconques sentiments !

-Si tu parles de Pansy… fit Drago un sourire aux lèvres, il semblait s'amuser à présent devant la jalousie d'Hermione. Elle n'a jamais été ma petite amie.

-Peut-être, mais tu lui laissais penser le contraire !

-Nous avions une amitié toute à fait platonique.

- Ohoh, très spirituel, souligna Hermione d'un regard noir.

Drago éclata de rire et ramena Hermione vers lui dans le lit pour la couvrir de baisers. À nouveau, Hermione revint de justesse pour la relève de sa garde.