Salut tout le monde !
Désolée du retard, w-e chargé avec les fêtes de Pâques mais ne vous en faites pas, je ne vous oublie pas ! Voila un petit chapitre assez court, passage et complicité Dramione au rendez-vous :p nous espérons qu'il vous plaira !
Pas de débriefing à la fin, je vous laisse découvrir la suite :)
Bonne lecture, et à bientôt ;)
M&T
Revieuw anonyme :
Mama : Merci pour tes encouragements :D oui 50 chapitres déjà ! Ici en comptant depuis le début j'en ai écrit 100 :) donc encore une belle marge ;) Encore merci pour ta fidélité ! A bientôt !
Chapitre 18 : Le Patronus
À mesure que les jours s'étiraient en semaines, l'ambiance pesait de plus en plus entre les trois amis. Pour ne rien changer, Ron se montrait toujours aussi désagréable lorsqu'il s'agissait des repas médiocres que préparait Hermione et Harry continuait sans cesse de parler de cet étrange voleur qu'il avait aperçu dans son rêve. Irrités, Ron et Hermione feignaient de ne pas l'entendre, mais son insistance à ce sujet devenait agaçante. Une après-midi, alors qu'Harry était parti à la recherche de champignons et autres aliments qui pourraient être comestibles, Ron aborda pour la première fois une crainte qu'Hermione s'était résolue de garder pour elle-même.
-Tu ne penses pas, tenta Ron timidement en tripotant son Déluminateur, qu'il n'a aucune idée d'où il faut se rendre ensuite ?
Hermione poussa un soupir et releva ses yeux de son livre qu'elle lisait pour se distraire.
-Hélas si, c'est ce que je crains.
-A l'évidence, Dumbledore ne lui en a pas dit plus.
-Ron, il nous a raconté tout ce que Dumbledore lui a dit !
Soudain, Ron s'approcha d'elle. Elle faillit échapper une exclamation de surprise quand elle vit que se visage se tenait à quelques centimètres du sien. Avec un sentiment de honte, elle pensa à Drago. L'expression grave, Ron lui murmura d'une voix précipitée, comme s'il avait peur qu'Harry n'arrive :
-Je sais Hermione, c'est jusque que je pensais déjà qu'on se serait débarrassé de ce truc.
D'un mouvement de tête, il désigna le médaillon qui pendait au-dessus des vêtements d'Hermione.
-Ecoute Ron, je…
Ils s'interrompirent brusquement en voyant Harry entrer dans la tente, les mains chargées de petites baies.
-Super Harry ! Fit Hermione d'une voix légèrement plus enjouée qu'elle ne l'était d'habitude. Je vais pouvoir la transformer en gelée pour le petit déjeuner !
Harry la regarda d'un œil méfiant, comprenant certainement qu'ils parlaient de lui quelques secondes auparavant. Les joues rosies, Hermione quitta ses deux amis et partit d'un pas précipité vers la cuisine.
Durant toute la soirée, Hermione ne cessait de tourner en boucle sa conversation avec Ron. Elle était effrayée à l'idée que son ami éprouve les mêmes doutes qu'elle avait envers Harry. Ils devaient rester soudés, croire en chacun d'eux. Mais avec un sentiment de mal aise, elle ne pouvait ignorer que Ron avait raison : ils n'avaient aucun autre plan. Vers minuit et demi, elle entendit avec joies les ronflements de Ron et la respiration profonde de Harry. Après avoir levé les sortilèges, Hermione s'engouffra dans les ténèbres du transplanage et s'avança, comme à son habitude vers leur refuge, à Drago et elle. Cependant, le Serpentard ne l'attendait pas comme chaque soir. Un sentiment de peur jaillit aussitôt au creux de son estomac à la vue du lit de camp vide où Drago l'attendait d'ordinaire. Lui était-il arrivé quelque chose ? Se demanda-t-elle, était-il dans l'incapacité de venir ? Toutes sortes de questions se formaient dans son esprit, s'imaginaient les pires scénarios possibles… Elle l'attendait, mais il ne vint pas. Deux heures plus tard, elle fut contrainte de rentrée, l'estomac noué. Elle ne dormit pas ce soir-là.
Le lendemain, Hermione était exténuée de sa nuit blanche et appréhenda l'arrivée du soir. La crainte de découvrir le lit de camp à nouveau vide lui noua la gorge. Que ferait-elle si Drago n'était toujours pas revenu ? Elle l'attendrait chaque soir se dit-elle déterminée, tout comme lui l'avait attendue dans l'espoir qu'elle revienne. Ainsi, à peine son tour de garde eu commencé qu'elle transplana. Pour son plus grand soulagement, elle retrouva le Serpentard assis dans un coin de la cabane. Devant son teint livide et son expression d'horreur, elle comprit qu'il lui était arrivé quelque chose.
-Drago ! Fit Hermione en se jetant à terre à ses côtés. Mon dieu que t'arrive-t-il ? J'étais morte d'inquiétude !
Mais il ne répondit pas et continua de trembler de tout son être. Hermione le prit dans ses bras, ce qui semblait le rassurer et le calmer. Ses yeux gris étaient remplis d'effroi et de crainte.
-Que s'est-il passé ? Lui demanda à nouveau Hermione, la voix légèrement aiguë.
-Des… des Détraqueurs, dit-il entre deux sanglots. Il… il y en avait partout au Manoir, je n'ai pas pu… transplaner hier.
-Oh Drago…
Elle le prit dans ses bras et posa sa tête sur son épaule.
-C'était horrible, fit-il en sanglotant, je te voyais morte tout le temps dans ma tête, dans mes rêves….
-Je suis là Drago, fit Hermione d'une voix rassurante.
-Il… il les a appelés au Manoir, ils se baladent partout dans la maison… ma chambre est si froide…
A nouveau, il fut pris de tremblements et resserra plus fort l'étreinte d'Hermione.
-Pourquoi n'as-tu pas fait de Patronus ? Lui demanda-t-elle.
-Je n'y suis pas arrivé… je n'ai jamais vraiment réussi, avoua-t-il en baissant la tête.
-Il te faut un peu d'entraînement c'est tout !
-Je ne pense pas, Hermione. Aucun Mangemort ne peut produire de Patronus…
-Drago, tu n'es pas un Mangemort ! Tu le sais très bien !
-Vraiment ? Fit-il en relevant la manche de son chemisier, révélant ainsi sa Marque des Ténèbres.
Aussitôt, Hermione prit son bras et caressa son tatouage. Pour la première fois, il ne protesta pas à son contact. Les yeux plongés dans son regard elle lui répondit.
-Je vais te le prouver !
Ils s'entraînèrent tout le restant de la nuit avant qu'Hermione ne parte. Malefoy n'avait réussi qu'à produire une espèce de fumé argenté dispensé de forme. Le lendemain soir, ils recommencèrent leur séance, mais sans succès. Hermione lui montra une fois de plus l'exemple et sa loutre argentée jaillit de sa baguette pour venir se frotter contre Drago. Il essaya à nouveau, mais en vain, sa baguette tremblante à la main.
-Je n'y arrive pas.
-Pourquoi pas, Malefoy ?
-Tu as dit que j'avais besoin d'un souvenir heureux pour produire un Patronus. Je n'en ai pas un.
Hermione se rapprocha de lui, son visage à quelques centimètres du sien. Ses lèvres effleuraient presque les siennes à présent quand elle murmura :
-Si tu n'as pas de souvenirs heureux Drago, pense à moi… pense à ceci, dit-elle en désignant le pendentif qu'il lui avait offert à Noel.
Drago passa la main sur son cou et contempla du bout des doigts la chaîne qui ornait le cou d'Hermione. A présent, il semblait plus déterminé que jamais. Il sortit sa baguette, la pointant droit devant lui et d'un air parfaitement concentré, il s'écria distinctement :
-J'espère Patrnum!
La forme d'un animal semblable à une belette se forma. Mais ce n'était pas une belette constata Hermione en l'observant de plus près, c'était un animal plus petit et agile dans ses mouvements :
-Une hermine, murmura Hermione.
-Est-ce un hasard si mon Patronus fait partie de la même famille que le tien ? Demanda Drago en caressant l'animal qui venait se frotter.
-Je ne pense pas, répondit Hermione d'une voix aigue, ton Patronus prend généralement une forme familière, quelqu'un ou quelque chose qui a beaucoup compté pour toi. Le Patronus de Tonks, par exemple à pu changer de forme et prendre celle d'un loup-garou pour Lupin, expliqua-t-elle.
Drago semblait être particulièrement intéressé par les explications d'Hermione et lui posa plusieurs questions sur les Patronus pendant qu'ils s'amusaient à regarder les deux animaux s'enlacer dans le vide.
-Et maintenant, fit Hermione en se relevant, il faut que tu apprennes « le coup du Patronus qui parle » dit-elle avec enthousiasme en reprenant l'expression de Ron.
A nouveau, Drago se concentra et au bout du deuxième essai seulement, parvint à envoyer un message à son Patronus.
-Grâce cela, on pourra s'envoyer des messages en cas d'urgence.
-Merci Granger, tu ferais un très bon professeur de défense contre les forces du mal, souligna Drago.
-Pas aussi bon que Harry, c'est lui qui m'a tout appris au sujet des Patronus.
-J'avais oublié qu'il sait en produire depuis sa troisième année.
-C'est vrai, c'est Lupin qui lui a enseigné quand les Détraqueurs surveillaient Poudlard à la recherche de Sirius.
Hermione s'interrompit, penser à Sirius lui faisait mal au cœur. Drago semblait deviner ses penses et posa délicatement une main sur son épaule en signe de réconfort.
-Je suis désolé de ce que ma tante à fait…
-Tu n'y es pour rien…
-Je sais… seulement je ne peux ignorer ses actes horribles… tous ces crimes… ! Plus que jamais j'envie mon cousin éloigné… il a su tenir tête à sa famille et se rebeller face à toutes ses idioties de sang pur !
-La situation était différente Drago, à ce moment il n'avait pas la menace de perdre sa propre famille…
-Je sais, mais j'aurai dû m'enfuir comme lui avant que tout cela n'arrive. Peut-être aurais-je été moi aussi chez les Gryffondor.
Hermione éclata de rire, ne pouvant se retenir même devant l'expression sérieuse de Drago. Celui-ci la regarda avec des yeux ronds.
-Je suis sérieux !
-Aha excuse-moi Drago, mais c'est tellement inimaginable ! Le vert te va si bien au teint, dit-elle en s'essuyant la petite larme qui perlait au coin de son œil.
-Et toi ? Tu n'as jamais été tentée d'être chez les Serpentard ?
-Jamais de la vie ! Je préférerais encore être à Poufsouffle !
Cette fois c'est Drago qui s'esclaffa devant la remarque d'Hermione.
-A Poufsouffle ! Mon dieu Granger tu me déçois ! Pourtant tu avais l'air de trouver notre salle commune et les dortoirs des Serpentard à ton goût si ma mémoire est bonne.
Hermione rougit à ce souvenir, même après tout ce temps. Elle porta machinalement à sa main au pendentif en forme de cœur et esquiva un léger sourire.
-M'aurais-tu aimée si j'étais chez les Serpentard ? Demanda Hermione, où m'aurais-tu vue comme une conquête en plus à ton tableau de chasse ?
-D'où te vient cette image ? Demanda Drago en éclatant de rire. C'est vrai qu'il m'arrivait de flirter quelques fois dans les couloirs, mais je n'ai jamais eu de tableau de chasse !
Hermione lui lança un regard noir, ce qui fit taire aussitôt le Serpentard.
-C'est ce que j'ai entendu dans le dortoir des filles, Lavande et Parvati en ont déjà discuté…
-Ces filles sont des idiotes, surtout Lavande pour être sortie avec Weasmoche.
-Malefoy, ne l'appelle pas ainsi !
-Comme tu voudras Granger. Mais si tu avais été à Serpentard, nous n'aurions peut-être pas perdu autant d'années à nous détester.
-Pourquoi me détestais-tu ?
-Je suppose parce que tu étais l'amie de Potter… j'étais jaloux de lui, de sa célébrité et aussi…
-Quoi ? Demanda Hermione son visage penché vers celui de Drago.
-Parce que je n'étais qu'un Malefoy à tes yeux… tu ne voyais que par Potter. Je le remarquais à ta façon de le regarder.
-Drago, il n'y a jamais eu que de l'amitié entre Harry et moi.
-Je le sais, mais je voulais que tu me regardes aussi de la même manière…
-Comment ? Tu me traitais de Sang-de-bourbe à chaque coin de couloir !
Drago baissa les yeux, n'osant regarder Hermione plus longtemps :
-J'étais stupide et prétentieux, je refusais d'admettre que tu m'obnubilais…
-Oh Drago ! Quel idiot tu étais ! S'exclama Hermione avant de se jeter à son cou pour l'embrasser.
Ils discutèrent ainsi le reste de la soirée des souvenirs des années passées ensemble à Poudlard, quand ils étaient meilleurs ennemis.
