Bonjour tout le monde !

Alors voila LE CHAPITRE dont vraiment, c'est full full Dramione là ! Franchement, nous sommes assez fière de nous et nous espérons vraiment qu'il vous plaira parce que c'est le premier avec tout un chapitre entièrement sur Hermione et Drago (ahah) attention, je tiens à vous prévenir qu'il y a un passage très K (notre premier d'ailleurs) donc soyez indulgent et âme sensible s'abstenir ^^

Voila alors pour ce chapitre on attend vraiment un GRAND retour des revieuws ! Sinon pas de suite ahah je plaisante évidemment ;) mais dites-nous tout de même ce que vous en avez pensé !

Allez, je ne vous fait pas languir plus longtemps, très bonne lecture et à la semaine prochaine !


Revieuw anonyme :

Mama : Aaaah si, si nous suivons le livre jusqu'au bout ! Mais tu verras bien, car évidemment nous avons tourné ça à notre sauce ;) sinon les 100 chapitres sont finis, ils doivent être relus ^^ Merci pour ta fidélité !

Guest: Nous sommes super contentes que tu apprécies toujours autant notre Fanfic :D merci en tout cas pour tes beaux compliments ! NON NON pas de ROMIONE, interdit ici ahaha mais en effet on garde le baiser car on veut vraiment que ça suive la trame de l'histoire, seulement nous l'avons interprêté à notre manière en continuant la Dramione donc pas de panique :p seulement ce passage n'est pas encore pour maintenant :) Merci en tout cas de ta superbe revieuw !


Chapitre 19 : Tottenham court road

Les jours s'écoulèrent et le mois de septembre touchait presque à sa fin. Les bras de Ron était à présent guéris, si bien que celui-ci insista pour prendre les tours de garde d'Hermione. Elle refusait délibérément sa proposition afin de continuer ses rendez-vous nocturnes avec Drago, mais Harry persista à son tour pour que son amie se repose la nuit. À contrecœur, elle accepta et fut donc contrainte pendant plusieurs jours de la semaine à rester cloîtrer sous la tente, frustrée de ne pouvoir revoir Drago qui devait très certainement fulminer contre eux.

Un soir, après un repas peu copieux composé de reste que Hermione avait pu trouver à l'arrière d'un supermarché, Ron bailla ostensiblement et se plaignit d'être fatigué à passer ses journées à attendre de nouveaux indices. Hermione vit le visage de Harry se crisper et intervint à temps avant que celui-ci ne réplique sèchement.

-Veux-tu que je prenne ton tour de garde ? J'ai besoin de m'occuper l'esprit et je n'ai pas très sommeil.

Ronchon, Ron accepta avec un haussement d'épaules avant de se diriger vers sa couchette. Vers minuit, Harry alla également se coucher sans ajouter de mot, la mine soucieuse. Enfin, Hermione en profita pour envoyer un Patronus à Drago avant de transplaner pour le rejoindre, un grand sourire dessiner sur ses lèvres. Dès qu'elle ouvrit la porte, il l'étreignit de toutes se forces et l'embrassa avec fougue.

-Tu m'as tellement manqué ! Fit-il en plaquant ses mains sur le visage d'Hermione, tout en continuant de la couvrir de baisers.

-J'ai cru que jamais plus ils ne me laisseront faire de garde ! S'exclama Hermione entre deux baisers.

Celui-ci l'amena vers le lit de camp où ils continuèrent de s'embrasser, soulagé de s'être enfin retrouvé après de longs jours d'absence. Ils se desserrèrent enfin, et Drago lui lança un regard complice.

-Qu'il y a-t-il ? Demanda Hermione d'un air suspicieuse devant son expression enjouée.

-J'ai une surprise pour toi ! Lui dit-il impatient.

-Une surprise ?! S'exclama Hermione. De quoi s'agit-il ?

-Ferme les yeux et ouvre la main !

Elle s'exécuta et attendit impatiemment que Drago lui prît la main et y déposa un petit objet en verre léger.

-Vas-y ouvre !

Hermione regarda la petite fiole posée au creux de sa main et lit la petite étiquette écrite en italique qui indiquait…

-Une fiole de sommeil ? Fit Hermione étonnée. Pourquoi est-ce que tu me donnes…

-Ce n'est pas pour toi, Granger ! C'est pour Potter et Weasley !

Elle croisa son regard et agrandit les yeux quand elle comprit où le Serpentard voulait en venir.

-Je l'ai volé à ma mère, expliqua-t-il, ses derniers temps elle n'arrive plus très bien à s'endormir… Avec quelques gouttes, tu peux dormir deux ou trois petites heures, mais avec tout un flacon, tu tombes dans un sommeil profond jusqu'au lendemain. Je me suis dit, se lança-t-il timidement en murmurant à l'oreille d'Hermione, ça serait l'occasion de se retrouver toute une nuit, qu'en dis-tu ?

-Oh Drago, répondit Hermione, touchée par sa proposition, j'en rêverai ! Mais je ne sais pas… ajouta-t-elle hésitante, je ne me sens pas capable de faire une chose pareille à Harry et Ron, ce serait les trahir !

-Au point où nous en sommes, un mensonge de plus ou de moins… répliqua-t-il d'un ton désinvolte.

Mais sa remarque n'atténua pas la culpabilité d'Hermione, bien au contraire. Même si l'idée d'endormir Ron pour qu'enfin il se taise la réjouissait, elle s'en voulait d'envisager l'idée de droguer Harry. Et si cette potion était dangereuse. Comme s'il avait lu ses pensées, Drago ajouta :

-Ne t'en fais pas, Granger, il n'y a aucun risque. Écoute, dit-il en voyant qu'Hermione s'apprêtait à répliquer, garde la fiole près de toi, mais penses-y d'accord ? Tu n'es pas obligée de me donner une réponse dans l'immédiat.

-Merci, répondit-il en déposant un baiser sur sa joue.

Durant toute la journée du lendemain, Hermione n'avait cessé de passer entre ses doigts la petite fiole qu'elle tenait hors de vue de ses deux amis. Devait-elle les trahir et les droguer à leur insu ? Ce serait déloyal et dangereux… Mais la petite voix de Drago retentit à nouveau dans sa tête « Un mensonge de plus ou de moins… » Il est vrai qu'à présent, cela ne changerait plus grand-chose… Après tout, elle le fréquentait en cachette depuis presque un an et ni Harry ou Ron n'avait jamais été éveillé par le moindre soupçon. Elle fit semblant de partir cueillir des champignons pour le dîner et s'éloigna de la tente pour confirmer à Drago leur rendez-vous de ce soir. Excitée à la perspective de passer toute une nuit à ses côtés, elle cueillit quelques fruits des bois, un grand sourire s'élargissant sur ses lèvres.

Le soir même, elle servit à ses amis un innocent verre d'eau dans lequel elle avait pris soin de verser l'entièreté du petit flacon de sommeil. Quelques minutes plus tard, Harry et Ron se plaignirent d'une fatigue soudaine et Hermione proposa soucieusement de prendre la garde du soir. Ron s'endormit sur le divan et Harry eut tout juste le temps de se traîner jusqu'à sa couchette.

-Es-tu prête à passer une soirée inoubliable Granger ? Lui demanda Drago lorsqu'elle arriva dans la maisonnette.

-Qu'est-ce que tu manigances Malefoy ?

-Je me suis dit qu'il était grand temps que je découvre ton univers.

Hermione le regarda, hébétée ne sachant pas si le Serpentard était sérieux ou s'il plaisantait. C'était comme si les mots qu'il venait de prononcer n'arrivaient pas à atteindre son cerveau.

-Pardon ? Balbutia-t-elle, incrédule. Qu'… qu'est-ce que tu veux dire ?

-Tottenham court road, répondit-il simplement. Tu m'as dit que cet endroit avait beaucoup d'importance pour toi.

Hermione ne répondit pas et regarda Drago, les yeux pétillants. Elle était tellement émue qu'il s'en souvienne. Oui cet endroit avait beaucoup compté pour elle… particulièrement maintenant que ses parents étaient si loin, ignorants que leur fille unique pensait constamment à eux. Elle sentit ses yeux qui commençaient à picoter et battit des paupières pour refouler ses larmes.

-Tu veux aller là-bas ? Demanda-t-elle la voix aiguë.

-Pourquoi pas ? On ne risque rien dans le monde des moldus, qui aurait idée de nous trouver à cet endroit ?

Elle dut reconnaître qu'il avait raison.

-Mais avant, dit-il sortant une petite malle cachée sous le lit de camp, prend ça.

Intriguée, Hermione l'ouvrit et en sortit une longue robe noire.

-Tu m'expliques ? Demanda-t-elle en contemplant la tenue.

-C'est une robe de soirée de ma mère, j'ai pensé qu'elle t'irait pour ce soir.

Il lui jeta un regard complice et Hermione accepta l'idée. Elle s'habilla rapidement et jugea que la robe lui tombait plutôt bien, quoique la taille des hanches fût légèrement plus large pour Narcissa Malefoy.

-Tu es magnifique ! Lui dit Drago en la contempla sous toutes les coutures, je savais qu'elle t'irait bien.

-Je suis intimidée à l'idée de porter une des robes de ta mère ! Fit Hermione d'une voix anxieuse. Que dirait-elle ?

-Ne t'en fait pas, elle ne la met plus depuis des années, elle ne remarquera rien.

Il lui lança un petit sourire rassurant puis lui prit la main et ils transplanèrent ensemble. Lorsqu'ils atterrirent quelques secondes plus tard, un bruit de soirée animée leur parvint jusqu'aux oreilles. Hermione ouvrit les yeux et reconnu l'endroit où elle avait atterri quelques mois plus tôt en compagnie de Harry et Ron. L'ambiance des restaurants, bars et pubs de la ville était au rendez-vous et Hermione comprit que c'était le week-end en voyant une foule de gens habillés déambuler le long de la rue.

Sur sa droite, elle reconnu au loin l'enseigne d'un grand théâtre où ils avaient coutume de venir le samedi soir avec ses parents. Ce souvenir lui paraissait si lointain… D'un geste rassurant, Drago lui prit la main et l'entraîna vers le quartier animé. Ils se pavanèrent entre les boutiques et pubs bondés de moldus qui fêtaient joyeusement la fin de semaine, insouciants à la menace qui planait dans le monde des sorciers.

C'était comme s'ils avaient décidé de mettre leur vie entre parenthèses pour s'accorder une soirée loin des soucis et de la peur qu'ils ressentaient chaque jour. Drago découvrait un nouvel univers, son univers, se dit-elle alors qu'il ouvrait grand les yeux sur les nombreuses vitrines des magasins. Elle se rappela avec amusement sa première visite sur le chemin de Traverse avec ses parents. Il fut fasciné sur les boutiques d'électroménagers et demanda même à Hermione plusieurs explications sur le fonctionnement des téléviseurs qui diffusaient un match de rugby. Avec amusement, ils assistèrent à un spectacle de magie de rue où le prestidigitateur – ou plutôt l'arnaqueur- se produisait avec un jeu de cartes truqué. Drago était tenté de mettre le feu à son jeu, mais Hermione l'en dissuada rapidement et le tira vers une boutique de souvenir londonienne. Éclatant de rire, ils se coiffèrent de toutes sortes de chapeaux et accessoires ridicules que portaient les touristes, sous l'œil réprobateur du vendeur. Plus loin, Drago lui montrait du doigt la façade d'un restaurant français huppé dans lequel un couple de moldu venait d'entrer.

-Un petit dîner qu'en penses-tu ? Je n'ai jamais mis les pieds dans un restaurant moldu !

-Heu… fit Hermione mal à l'aise. Elle n'avait pas emporté d'argent moldu et elle doutait que Drago en ait. Comment allons-nous payer ? Demanda-t-elle d'une voix timide.

-Par Merlin, Granger ce que tu peux te prendre la tête pour un rien !

Il l'entraîna de force vers la porte d'entrée vitrée tenue par deux portiers en uniforme londonien. À leur arrivée, ceux-ci inclinèrent leurs têtes pour les saluer et ouvrirent la grande porte vitrée dans un mouvement solennel. Drago laissa passer Hermione et elle découvrit, la bouche bée, une magnifique salle de restaurant faiblement éclairé par un lustre en perle ainsi que par des bougies posée aux centres de chaque petite table ronde disposés dans toute la salle. Au fond, un piano à queue séparait la salle de restaurant de la piste de danse où un orchestre jouait pompeusement une musique d'ambiance. Jamais Hermione n'avait mis les pieds dans un établissement aussi sophistiqué. À l'entrée, le maître d'hôtel les accueillit en toute réserve et leur demanda d'une voix impétueuse :

-Avez-vous réservé une table, Monsieur… ?

-Malefoy, répondit Drago d'un air parfaitement confiant. Je crains que non, hélas, vous reste-t-il une table de deux qui soit libre ?

La majordome fit mine de regarder dans son carnet, mais à l'évidence, les réservations semblaient être de rigueur dans le restaurant.

-Malheureusement, fit-il, toutes nos places sont réservées, Monsieur.

-En êtes-vous bien sûr ? Demanda Drago en se penchant vers le moldu.

Mais au même moment, elle vit que Drago sortit discrètement sa baguette magique de sa poche et l'expression du maître d'hôtel changea aussitôt et devint vague.

-Ah oui, répondit-il déconcerté, il nous reste une place de libre, si Monsieur et Madame voulaient bien me suivre.

Lui lançant un regard taquin, Drago prit la main d'Hermione et ils se faufilèrent entre les tables du restaurant. Le maître d'hôtel les installa et leur donna une carte. Ils le remercièrent et se plongèrent dans l'étude du menu. Les plats avaient l'air tout aussi succulents les uns que les autres, mais Hermione écarquilla les yeux en découvrant les tarifs. Jamais ils ne pourraient se permettre de s'offrir un tel repas !

-Drago, fit Hermione à voix basse, cet endroit est hors de prix ! Je te repose la question : comment allons-nous régler l'addition ?!

-Ne t'en fais pas, Granger ! Je contrôle la situation, répondit Drago d'un air parfaitement confiant.

-Comment ?

Il lui désigna sa baguette cachée dans la poche intérieure de sa veste sous l'air indignée d'Hermione.

-Drago ! C'est du vol ! Il en est hors de question !

-Détends-toi Granger, profite de la soirée ! C'est fou ce que tu peux te soucier de tout !

-J'ai des principes vois-tu. Oh je sais que chez les Serpentard ce n'est pas une vertu très répondue, répliqua Hermione d'un ton piquant.

-Touché, fit-il en souriant.

Ils éclatèrent de rire au moment où le serveur vint leur proposer des boissons et prendre leur commande.

-Alors Malefoy, fit Hermione en attendant l'arrivée du repas, que penses-tu du monde des moldus ?

-C'est moins pire que je ne le pensais, plaisanta-t-il. Je vous croyais encore à l'âge de pierre !

-Très drôle ! Et je te rappelle que j'appartiens à votre monde !

-C'est vrai, mais tu es aussi une née-moldue, lui rappela-t-il en souriant.

-Drago Malefoy ! S'exclama Hermione, incrédule.

-Quoi ?!

-Tu as dit née-moldue !

-C'est vrai ! Réalisa-t-il, alors portons un toast à tous les nés-moldu, dit Drago en levant son verre.

-Ainsi qu'à tous les sorciers et sorcières quel que soit leur sang ! Ajouta Hermione en regardant Drago droit dans les yeux.

Ils burent une gorgée d'un vin rouge que Drago semblait visiblement apprécier.

-Ce vin est délicieux, commenta-t-il, de quelle famille d'elfe provient-il ?

-Le vin n'est pas produit par les elfes chez les moldus ! Répondit Hermione en éclatant de rire. Celui-ci a été mis en bouteille à Bordeaux, en France, l'informa-t-elle en lisant l'étiquette.

Elle raconta à Drago les vacances qu'elle avait passé en France avec ses parents quelques années plus tôt jusqu'à ce que le serveur apporte les entrées servies dans de grandes assiettes en porcelaine entourée de dorures soigneusement tracées au bord. Ils avaient tous deux commandé un carpaccio de Saint Jacques cru aux truffes dont la présentation gastronomique leur coupait le souffle. Jamais Hermione n'avait mangé de plat si succulent et délicieux. Les produits travaillés étaient si frais qu'ils fondaient en bouche et les saveurs donnaient l'illusion d'un voyage dans le sud de la France. Un sourire aux lèvres, ils dégustèrent avec goût leur entrée, tout en discutant de gastronomie anglaise. Avec nostalgie, ils se remémoraient les somptueux repas de Poudlard. Comme un accord tacite, ils ne mentionnaient pas les moments troublés de l'école, seulement cette époque heureuse et insouciante dans laquelle ils avaient grandi.

Enfin, le serveur vint leur apporter le plat principal de leur menu typiquement français et déposa devant eux une assiette de Suprême de Volaille de Bresse au vin jaune et aux morilles. À nouveau, l'assiette était un chef d'œuvre gastronomique. Lorsqu'il avait commandé ce plat, ils n'avaient eu aucune idée de ce qu'était un « suprême de volaille » ou bien des « morilles ». Mais ils ne regrettèrent pas leur choix à leur première dégustation. Le mélange exquis des saveurs et cette cuisson parfaitement maîtrisée rendaient les papilles d'Hermione en en éveil. Ils savourèrent chaque bouchée de ce plat et ils furent bien rassasiés quand ils vinrent à bout de leur dernier morceau.

Lorsque le serveur vint reprendre leurs assiettes complètement vidées, l'orchestre se mit à jouer et à inviter sur la piste de danse tous les couples de la soirée.

-M'accorderais-tu une danse, Granger ? Demanda galamment Drago en lui tendant la main.

Les joues en feu, elle accepta son invitation et se laissa guider jusqu'à la piste de danse. L'orchestre jouait d'un air endiablé un morceau de Glenn Miller, In the Mood et la foule se mit à danser au milieu de la piste de danse.

Ils se laissèrent emporter par le rythme déchaîné du saxophone et des violons des musiciens. Drago serra la main d'Hermione et d'un geste confiant, commença à la faire tournoyer sur elle-même avant de la ramener vers lui d'un mouvement agile parfaitement maîtrisé. La jeune fille ne s'attendait pas à ce qu'il soit aussi bon danseur.

-Notre première danse ensemble Granger, fit-il en ramenant Hermione si près de lui que leurs nez se touchaient presque.

-Ma parole, Malefoy on dirait que tu as fait ça toute ta vie ! S'exclama-t-elle tandis qu'il la faisait à nouveau tournoyer au milieu de la piste.

-C'est l'avantage des soirées mondaines des vieilles familles. Quand ton père est constamment invité par des sorciers haut placés du Ministère, tu apprends rapidement ce genre de chose.

Ils continuèrent de danser sur le rythme de la musique de l'orchestre qui passait en boucle ces vieilles musiques d'après-guerre : Armstrong, Billy Paul et bien d'autres… Drago n'en connaissait aucune, mais n'en maîtrisait pas moins les pas de danse. Ils commençaient à s'essouffler sur la piste, mais ils restèrent jusqu'au bout. Alors qu'une nouvelle chanson démarra de plus belle, Hermione revint à l'attaque :

-Et maintenant Drago, tu vas enfin me dire comment nous allons payer cette magnifique soirée ?!

Il éclata de rire devant la mine sérieuse d'Hermione.

-Allez Granger, vit un peu et cesse de te poser des questions !

Mais Hermione ne réagit pas et lui lança un regard noir.

-Très bien, je comptais leur laisser ma montre en échange. Elle vaut plus de cent Gallions, je pense qu'ils seront largement dédommagés.

Hermione fut rassurée, ce qui semblait amuser davantage Drago. La musique endiablée commençait à s'estompée et l'orchestre changea doucement de morceaux. D'un air solennellement, ils débutèrent une reprise de la musique Stand by me, de Ben E. King, tandis que Drago commençait à conduire la danse. À présent, leurs corps étaient serré l'un contre l'autre, son regard gris plongé dans ses yeux tandis que les paroles du refrain effleuraient leurs oreilles,

Alors, ma chérie, ma chérie. Stand by me, me soutenir ...

-Je n'ai jamais oublié notre première rencontre, Granger, lâcha Drago dans un murmure. Dans le Poudlard express, quand nos regards se sont croisés. Tu avais les yeux les plus brillants que je n'avais jamais vus…

-Serait-ce une déclaration Malefoy ? Répondit Hermione en esquissant un léger sourire.

-Tout à fait, dit-il aussitôt. Je peux enfin te l'avouer, je suis tombé amoureux de toi depuis ce jour !

-Pourquoi étions-nous ennemis tout ce temps, Drago ?

-Parce que je ne voulais pas me l'avouer… j'aurai préféré mourir plutôt que d'admettre que j'aimais une fille comme toi devant mes parents, mes amis… J'étais jaloux de Potter, de Weasley et de sa façon de te regarder…

-Depuis tout ce temps ? Demanda Hermione en retenant son souffle, ses lèvres à quelques centimètres des siennes.

-Depuis toujours, Granger, ajouta-t-il avant de l'embrasser passionnément en plein milieu de la piste de danse.

Ils continuèrent de s'embrasser tout en se laissant emporter par la musique de l'orchestre. C'était comme si le temps s'était arrêté, que sa quête avec Harry et Ron appartenait à une autre vie et que seul l'instant présent comptait. Leurs lèvres se décolèrent enfin l'une de l'autre. Puis Drago lui lâcha, sans réfléchir :

-Hermione, enfuis-toi avec moi ce soir !

-Quoi ?! S'exclama-t-elle, non Drago je ne peux pas…

-Je t'en prie ! On partirait loin, dans un autre pays le temps que la guerre se finisse. Je sais que ça à l'air dingue, mais on arriverait à survivre, j'en suis sûre ! Et puis, on sera toujours nous deux sans besoin de nous cacher !

-Mais… quand la guerre se finira-t-elle ? Si je laisse tomber Harry et Ron, elle ne se terminera jamais !

Elle sentit l'étreinte de Drago se relâcher subitement tandis qu'il la regardait d'un œil effaré. Son teint s'était blanchi d'un seul coup.

-C'est ce que vous faites ? Avec Potter ? Vous chercher à vous débarrasser de Tu-sais-qui !

Il fixa Hermione, attendant manifestement une réponse.

-Écoute… ce n'est pas le bon moment d'en parler…

-Si ! Je veux savoir tout de suite !

-Je ne peux pas Drago, j'ai promis de ne rien dire ! Commença Hermione en s'énervant.

-Je t'en prie Hermione tu peux me faire confiance ! J'ai besoin de savoir, supplia-t-il, la mine préoccupée.

-Toi non plus tu ne voulais rien me dire l'année passée si je me souviens !

Drago lui lança un regard rempli de reproches, mais ne réussit pas à la faire culpabiliser. Ils passaient un moment si inoubliable, pourquoi parler de cela maintenant ? Elle commençait à sentir son cœur s'accélérer de plus en plus.

-Très bien ! Dit-elle d'une voix énervée, alors oui ! Dumbledore a confié une mission à Harry, tu es content !

-Et cette mission c'est tuer le Seigneur des Ténèbres ? Demanda-t-il le souffle coupé.

- Exactement.

-Par Serpentard, c'est du suicide ! Comment Potter pourrait-il le vaincre alors que même Dumbledore a échoué ?

-Ca c'est son affaire, Drago, je ne peux pas t'en dire plus et je t'en prie, ajouta-t-elle, ne me le demande pas !

-Et Potter veut que tu l'accompagnes dans cette mission suicide ?! Hermione il en est hors de question, je ne te laisserais pas t'approcher de lui !

La voix de Drago commençait à se faire entendre sur la piste et plusieurs têtes se retournèrent. Hermione se sentit horriblement gênée et ses joues commencèrent devenir roses.

-Allons nous asseoir, proposa-t-elle.

Mais à peine furent-ils assis que Drago revenait à la charge.

-Alors ? Fit-il pour reprendre leur conversation, tu vas tout de même rester auprès de Potter ?!

-Je te l'ai déjà dit oui ! Je ne peux plus faire marche arrière, Harry a besoin de moi !

-Tu mourrais pour lui ?! S'exclama Drago, ses yeux s'enflammant plus que jamais.

-Je suis prête à prendre ce risque pour défendre la liberté de droit de tous les sorciers et sorcières de cette horrible ségrégation envers les nés-moldus ! Je fais partie de l'Ordre du Phoenix, et oui, je mourrais pour protéger ceux que j'aime ! Cria-t-elle en se levant de table.

Mais Drago la retint par la main au moment où elle s'apprêtait à partir.

-Je t'en prie Hermione, ne fais pas ça !

-Si, je le dois Drago, nous seuls pouvons arriver à vaincre Vol…

-NON !

-…demort, continua Hermione avant d'échanger un regard horrifié avec Drago. Elle plaqua aussitôt sa main devant la bouche, comprenant son erreur fatale.

Aussitôt, Drago la poussa à terre pour se cacher derrière la table au moment même où deux individus portant des capes entrèrent dans le restaurant. Ils virent que le maître d'hôtel qui les avait accueillis quelques heures plus tôt se dirigeait vers eux :

-Veuillez m'excuser messieurs, mais nous avons fermé nos cuisines pour la soirée.

L'un des deux Mangemorts sortit sa baguette sans prendre la peine d'être discret et la pointa sur le maître d'hôtel qui retourna docilement vers son pupitre. D'un regard menaçant, ils parcoururent la salle de restaurant des yeux, plusieurs moldus se tournant vers les nouveaux visiteurs d'un air inquiet.

-Comment allons-nous nous enfuir ? Se lamenta Hermione. La porte d'entrée est à l'autre bout de la pièce !

Si seulement elle avait fait plus attention à ses propos ! Drago analysa la grande salle des yeux, à la recherche d'une porte plus proche par laquelle ils pourraient passer. Pendant ce temps, les deux Mangemorts parcouraient le restaurant, leur baguette pointée tout en bousculant les clients.

-La porte de derrière, souffla Drago à voix basse. Si nous courions rapidement jusqu'à cette porte, nous pourrions nous enfuir par les cuisines !

-C'est risqué qu'ils nous voient ! Fit Hermione effrayée.

Elle se pinça les lèvres, plus ils perdaient du temps à discuter, plus les deux Mangemorts se rapprochaient dangereusement de leur côté. Enfin, ils se tournèrent vers l'orchestre et Drago saisit l'occasion de sortir de leur cachette.

-Viens ! Fit-il en prenant la main d'Hermione.

Ils se mirent à courir rapidement vers la petite porte située au fond du restaurant quand ils entendirent crier : « Là-bas, ils s'enfuient ! ». Un bruit de brisement de vase retentit au moment où ils entrèrent dans la grande cuisine du restaurant. Les cuisiniers étaient en train de nettoyer leur plan de travail et tournèrent la tête, surpris de voir Drago et Hermione arriver en courant. Ils essayaient de reprendre un air parfaitement naturel, mais ils n'avaient pas de temps à perdre.

-Qu'est-ce que… ? Demanda un cuisinier sur leur gauche.

-Dépêchons-nous ! Fit Drago en prenant la main d'Hermione pour se remettre à courir.

-Monsieur ! Tenta la voix d'un serveur du restaurant, cet endroit est interdit à la clientèle !

Mais ils passèrent en courant sans se retourner, indifférents aux cris de protestation. Hermione regarda derrière son épaule et vit que les deux Mangemorts étaient déjà à leur trousse. De justesse, elle s'abaissa et évita un jet de lumière rouge.

-Drago ! Vite, la sortie !

Il la dirigea vers la petite porte de secours et ouvrit la porte à la volée. Ils se trouvèrent dans une ruelle située à l'arrière du restaurant.

-Dépêchons-nous de transplaner ! Dit Hermione en regardant de droite à gauche de la ruelle.

-Non ! Dit Drago, ils m'ont reconnu… suis-moi !

-Mais où ?

-Là, regarde !

Il lui montra du doigt une grosse benne à ordure derrière laquelle ils se cachèrent. Quelques secondes plus tard, les deux Mangemorts apparurent dans l'allée et scrutèrent les horizons d'un air penaud.

-Ils ont dû certainement transplané à l'heure qu'il est.

-Je me demande ce que le jeune Malefoy faisait ici…

-Es-tu sûre que c'était lui, Travers.

-Pour sûre, répondit-il, je reconnaîtrais le fils de Lucius Malefoy entre mille.

-Dans un quartier moldu ?

Hermione échangea avec Drago un regard inquiet, mais celui-ci sortit silencieusement sa baguette et la pointa vers eux. Hermione acquiesça et fit de même.

-Stupéfix ! Lança Drago.

Total des -Petrificus!

Les deux corps tombèrent de tout leur poids sur les pavés humides et s'effondrèrent à terre dans un bruit sourd. Ils se rapprochèrent d'eux, leur baguette toujours pointée.

-Il faut effacer leur souvenir où ils risquent de tout raconter !

-M'ont-ils reconnue d'après toi ?

-Je ne pense pas… On l'a échappé belle, Granger ! Si seulement tu n'avais pas cette même manie que Potter ! Répliqua-t-il en la grondant.

-Bon, dit Hermione en ignorant sa remarque. On ferait bien de se dépêcher !

-Ok à trois : un, deux et trois… Oubliette !

Le regard des deux Mangemorts se fit vague et ils décampèrent aussitôt de la ruelle. Les rues étaient désertes à présent, seuls quelques pubs étaient encore ouverts et on entendait chantonner des fêtards.

-Drago ! S'exclama Hermione horrifiée, ce qui fut sursauter le garçon. Nous n'avons pas payé notre repas ! C'est horrible !

-Hermione, nous venons d'échapper de justesse à deux Mangemorts dangereux !

Ils se regardèrent, puis éclatèrent de rire, soulagés d'avoir échappé au pire. Ils eurent du mal à arrêter leur fou rire si bien qu'ils durent se tenir l'un à l'autre pour ne pas tomber au sol. Hermione essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux et se jeta dans les bras de Drago.

-J'ai passé une soirée si merveilleuse ! Je voudrai qu'elle ne s'arrête jamais !

-Pourquoi veux-tu qu'elle soit finie ?

-Aurais-tu prévu quelque chose d'autre au programme ?

-Le dessert, Granger, répondit-il un sourire taquin aux lèvres, en la serrant contre lui.

Ils trouvèrent deux rues plus loin un petit hôtel de quartier encore ouvert à cette heure tardive. L'endroit semblait être assez modeste et légèrement vétuste d'après le mobilier, mais suffisant pour passer la nuit. Le réceptionniste de nuit ronchonna lorsque Drago et Hermione le réveillèrent et leur attribua les clés de la chambre numéro quatre. Au moment de régler la note, Drago sortit de sa poche une vieille bague en or qu'il tendit vers le réceptionniste. Cette fois, il n'eut aucune utilité de jeter un sortilège de confusion, car le moldu accepta aussitôt la bague qu'il mit autour de son doigt avant de désigner les escaliers menant au premier étage.

-Quelle était cette étrange bague ? Interrogea Hermione en montant les marches de l'escalier.

-Une bague sans aucune importance, qui avait appartenu à un cousin éloigné de la famille de ma mère. Bizarrement, cette bague avait perdu toute sa valeur quand ma famille a appris que ce cousin en question s'était marié à une née-moldue.

Il parlait d'un ton désinvolte, mais Hermione ne réussit pas aussi bien que lui à encaisser l'anecdote. Toute la famille de Drago n'acceptait que des sorciers issus de famille de sang pur, comment Mr et Mrs Malefoy réagiront-ils quand ils apprendront que leur fils unique est épris d'une sorcière comme elle ? Renieront-ils eux aussi leur fils comme ce cousin ou devraient-ils vivre toute leur vie dans la clandestinité ? Hermione essaya de chasser ses appréhensions qui la mirent mal à l'aise…

Ils arrivèrent enfin dans la petite chambre située au fond d'un couloir mal éclairé et poussiéreux. La pièce était petite et le lit double occupait la majeure partie de la chambre. Le mobilier se composait uniquement d'un vieux meuble usé en bois qui faisait office d'armoire. La décoration était assez semblable à celle proposée au Chaudron baveur et Hermione retrouva avec nostalgie ce sentiment familier lorsqu'elle se trouvait dans son véritable monde, celui de la magie. Il est vrai qu'elle était née-moldue, qu'elle possédait cette double identité, se dit-elle en regardant pensivement par l'unique petite fenêtre de la chambre qui donnait sur une cour à l'arrière de l'hôtel, mais elle se sentait entièrement chez elle dans le monde des sorciers et se fichait d'être une née-moldue.

-A quoi penses-tu Granger ? Demanda la voix de Drago derrière elle, tu sembles plongée dans tes pensées.

-Drago, lui demanda-t-elle sans détour, crois-tu qu'il y aura un jour où nous ne serions plus obligés de nous cacher pour s'aimer ?

-Pourquoi demandes-tu cela maintenant ?

-Tu as dit tout à l'heure que toute ta famille avait renié ce cousin, car il s'était marié à une née-moldue… Et je sais que ta mère à renié sa propre sœur, car elle s'était mariée avec le père de Tonks ! Et toi, te renieront-ils quand ils apprendront pour nous deux ? Demanda Hermione les yeux commençant à se baigner de larmes, parce que tu sors avec une… une sang-de-bourbe ?!

Elle avait dit tout cela sans reprendre son souffle, sa respiration commençait à se saccader.

-Hermione, fit Drago en lui prenant la main, j'ignore ce qu'il se passera… Oui je serais très certainement banni ou rejeté… mon père me déshonorera… mais une chose est certaine, c'est que je suis prêt à tout renoncer pour toi ! Je ne veux plus appartenir à ces valeurs-là ! Tout ce qui compte à présent, c'est toi, dit-il en caressant le pendentif d'Hermione, nous...

Elle se pencha vers lui et l'embrassa tendrement, ses pensées s'envolèrent aussi vite qu'elles n'étaient apparues dans son esprit.

-Je t'aime, Drago.

-Sang-de-bourbe ou non, tu resteras toujours ma Granger.

Tout en caressant la peau d'Hermione, il fit descendre le long de ses bras la bretelle de sa robe de soirée qui effleura ses courbes avant de tomber délicatement au sol. Il serra doucement contre lui son corps dénudé qu'il couvrit de baisers tendrement déposés. Au contact de ses lèvres sur sa peau, Hermione commença à frissonner de plaisir. Tout son être le désirait. Docilement, elle se laissa guider jusqu'au lit où Drago la déposa avant de coucher sur elle. Il continua de parcourir son corps avec ses lèvres, explorant chaque centimètre de sa peau puis il revint vers elle. À chaque baiser, Hermione sentit la température monter de plus en plus. Jamais elle n'avait ressenti autant de sensations qu'en ce moment. D'une main tremblante d'excitation, elle ôta la chemise de Drago et savoura le contact de sa peau nue contre la sienne. Leur corps enlacé l'un contre l'autre devenait de plus en plus fébrile tant leur ardeur s'accentuait dans leurs caresses.

Ils poussèrent un gémissement au moment où leur corps ne faisait plus qu'un, désirant pleinement cet instant. Chaque mouvement leur procura un plaisir intense. Hermione se cabra tandis qu'il saisissait fermement ses jambes, se laissant emporter par une impulsion soudaine. Aucun des deux n'avait le dessus. Chacun se laissait guider par ses ardeurs. Jamais ils n'avaient été aussi en phase, réalisa-t-elle, alors qu'il l'embrassait fougueusement au même rythme que leur étreinte qui commençaient à s'accélérer de plus en plus. À plusieurs reprises, elle du lui mordiller la peau pour s'empêcher d'hurler son nom.

La chaleur dans la petite chambre commençait à monter et les draps collèrent contre leur peau dénudée qui dégoulinait de sueur. Ils étaient comme collés l'un à l'autre, leur corps n'arrivant plus à se détacher tandis que Drago accélérait de plus en plus le mouvement.

Quelques minutes plus tard, quand il explosa de plaisir, Drago se desserra du corps d'Hermione et jeta à ses côtés dans le lit, poussant tous deux un soupir de satisfaction. À bout de souffle, leurs corps perlant de sueur ils eurent du mal à reprendre leur respiration. Le cœur battant à toute allure, elle mit du temps à retrouver ses esprits. Pour une raison qu'il lui était inconnu, elle ressentit un sentiment étrange dans le bas du ventre. Machinalement, elle se caressa la peau et les fourmillements cessèrent. Drago lui ouvrit les bras et l'invita à se blottir contre lui. Elle pouvait sentir son cœur contre le sien qui continuait de s'accélérer, puis commençait à reprendre un battement régulier.

Ils restèrent plusieurs minutes sans ouvrir la bouche, plongés dans un silence où seul le bruit de quelques voitures se faisait entendre. Elle commençait à sentir ses paupières devenir lourdes… elle était sur le point de s'endormir lorsque Drago l'appela :

-Hermione ? Fit-il à voix basse.

-Hmmm ? Répondit-elle d'une voix presque endormie.

-J'ai… j'ai si peur ! Je ne veux pas te voir partir et vivre à nouveau avec cette crainte de ne plus te revoir… qu'il te soit arrivé…

Hermione posa un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.

-Il ne m'arrivera rien ! Je suis avec Harry et Ron, nous réussissons toujours par nous en sortir, fais-moi confiance.

Il ne répondit pas, une expression soucieuse s'inscrivait sur son visage.

-Drago, que se passe-t-il ?

-Crois-tu aux rêves prémonitoires ? Demanda-t-il sans détour.

-Pas vraiment, répondit-elle en se rappelant des quelques mois de cours qu'elle avait suivi avec le professeur Trelawney. L'art de la Divination est une des branches les plus nébuleuses de la magie, pour ma part, je pense qu'il s'agit principalement de devinette, rien de plus. Pourquoi me demandes-tu ça ?

Il semblait mal à l'aise d'aborder le sujet, surtout après qu'Hermione lui ait donné son avis sur la matière.

-Je n'ai jamais cru aux fabulations de Trelawney, j'ai toujours pensé que cette femme n'était qu'une comédienne. Mais je crois en l'art de voir plus loin derrière l'esprit, dit-il le plus sérieusement du monde.

Il lui raconta les rêves qu'il avait faits quand il était enfant. Mais Hermione ne put cacher son scepticisme.

-Drago, ce ne sont que des rêves…

-Des rêves qui se sont réalisés ! Des prémonitions, Hermione !

-Écoute, je ne veux pas discuter de ce sujet, tu connais très bien mon opinion.

-Je sais, mais je m'inquiète ! Depuis plusieurs nuits je rêve de toi, je te vois torturée, il y a du sang qui coule sur le sol ! Hermione ce n'est pas du tout bon signe !

-Drago, dit-elle en lui caressant le visage pour l'apaiser. Elle sentit que son corps commençait à frissonner. Je serais très prudente, mais je ne peux pas reculer… tu le sais très bien.

-Que deviendrais-je sans toi ?

-N'y pense pas, ne pense plus à tout cela… nous sommes ensemble, c'est tout ce qui compte.

Le jeune homme semblait être plus rassuré et ils s'endormirent paisiblement, exténués de cette longue soirée qui touchait presque à sa fin. Le lendemain matin, les premiers rayons du soleil les réveillèrent. Elle battit des yeux et reconnu le visage de Drago en train de la regarder.

-Depuis quand me regardes-tu dormir ? Lui demanda-t-elle un léger sourire aux lèvres.

-Je dirais à peu près cinq minutes, je comptais te réveiller, il est bientôt l'heure.

-Je veux rester au lit près de toi toute la journée ! Gémis Hermione.

Drago esquissa un sourire et l'embrassa. Ils s'habillèrent rapidement avant de se faire leur adieu :

-Cette nuit était si magique, Drago, dit Hermione en l'embrassant. Quand pourrons-nous se revoir ?

-Très bientôt ?

-Je l'espère tellement !

Il lui prit la main et déposa sur sa paume un baiser.

-À un de ces jours, Granger.

-À la prochaine, Malefoy répondit-elle avant de transplaner.

Elle vit une dernière fois son beau visage pointu avant d'être emportée par le tourbillon noir du transplanage. Elle atterrit à proximité de la tente et s'introduit sur la pointe des pieds jusqu'à sa chambre pour se changer. Avec soulagement, elle constata que ses amis n'avaient pas bougé d'un pouce. Sans prendre la peine d'être délicate, Hermione les réveilla, comme si de rien n'était.